Lorsque des cas d'abus sexuels au sein de l'Eglise catholique aboutissent à un jugement d'une cour pénale suisse, le tribunal ecclésial doit prendre le relais, a expliqué aux médias Felix Gmür, président de la Conférence des évêques suisses. Ce tribunal doit être composé de spécialistes qui connaissent le droit ecclésial, sans être obligatoirement de confession catholique.
>> Relire : Abus sexuels: les évêques suisses veulent instaurer un tribunal ecclésial pénal et disciplinaire
En outre, l'évêché de Bâle va mettre en place un service de médiation pour des causes en tous genres a annoncé le prélat. Le parlement de l'Eglise catholique lucernoise avait décidé, le 8 novembre, de ne verser que la moitié de sa contribution à l'évêché de Bâle, tant que ce dernier ne passait pas de la parole aux actes pour traiter les cas d'abus sexuels dans le diocèse.
De nombreuses accusations
Ces annonces interviennent suite aux révélations de plusieurs affaires d'abus sexuels à l'abbaye de St-Maurice (VS). Soupçonné d'avoir abusé d'un novice majeur, le père-abbé par intérim Roland Jaquenoud a quitté sa fonction. Selon l'enquête de l'émission Mise au point de la RTS, le père-abbé par intérim aurait profité de la vulnérabilité d'un novice, majeur au moment des faits, alors qu'il était responsable du noviciat.
En septembre dernier, une étude de l'Université de Zurich avait documenté 1002 situations d'abus sexuels dans l'Eglise catholique en Suisse depuis le milieu du XXe siècle, suscitant de nombreuses demandes de réformes au sein de l'insitution.
edel avec ats