Les ouvriers du bâtiment souhaitent être mieux protégés contre la chaleur et le mauvais temps
La pression des délais dans la construction est telle que les ouvriers doivent continuer à travailler même en cas d'intempéries dangereuses ou de chaleur extrême, a souligné vendredi le syndicat Unia. Cela pèse sur la santé et augmente le risque d'accident. En outre, le problème s'aggrave en raison du réchauffement climatique, car les jours de canicule sont de plus en plus nombreux.
Les ouvriers de la construction demandent dans une pétition que leur travail soit interrompu ou reporté en cas de danger pour la santé ou la sécurité.
Des critères à préciser
"Nous souhaitons des critères clairs: savoir à partir de combien de degrés, de quel type de précipitations, de froid et de vents, le travail devient trop dangereux pour pouvoir continuer", explique dans le 19h30 Simon Constantin, membre de la direction du secteur construction chez Unia.
Il n'existe pas de directive fédérale en matière d'arrêts de chantier en raison de la météo. Chaque canton fait comme il le souhaite. "Nous attendons une solution au niveau national", déclare Simon Constantin.
Indemnisations des entreprises
Interrogée dans le 19h30, la faîtière genevoise des entrepreneurs ne ferme pas la porte à des changements: "Tout est possible, à condition qu’on prenne aussi en compte le fait que, s’il y a une impossibilité de travailler, il n’y ait pas de pénalité s'ils (les entrepreneurs) sont en retard. Et aussi qu’on prenne en charge, le cas échéant, le salaire qu’ils doivent payer alors que leurs collaborateurs ne peuvent pas travailler", déclare Eric Biesel, le directeur de la section genevoise de la Société suisse des entrepreneurs.
Les entreprises de construction doivent aussi pouvoir s’organiser, par exemple en commençant les journées plus tôt durant l'été. Mais "cela implique aussi un arbitrage avec le confort des habitants qui vont, eux, souffrir du bruit sous leurs fenêtres", relève Eric Biesel.
ami avec ats