Il a fallu 18 tours de scrutin pour dégager ce duo. Ces deux personnes sont compétentes, motivantes, motivées et capables d'assurer l'avenir de notre pays, a souligné l'autre coprésident du groupe Samuel Bendahan.
Les deux candidats ont remercié les membres du groupe socialiste pour le "grand honneur" qui leur a été fait.
>> Lire : Le PS présentera un ticket à deux pour la succession d'Alain Berset
Fils d'ouvrier, Beat Jans a assuré qu'il n'aurait jamais imaginé pouvoir être candidat au Conseil fédéral. Il a dit se réjouir et a assuré qu'il fera de son mieux.
Jon Pult a de son côté répété sa volonté de renforcer la diversité de la Suisse, comme il l'avait fait en lançant sa candidature. Le Bâlois comme le Grison ont tous les deux remercié les quatre candidats évincés pour la campagne "fair-play" qui vient de s'achever.
En tout, six candidats étaient en lice. Outre les deux sélectionnés, figuraient le conseiller national bernois Matthias Aebischer (55 ans), la conseillère d'Etat bernoise Evi Allemann (45 ans), le conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch (58 ans) et le conseiller national vaudois Roger Nordmann (50 ans).
Interrogé sur la stratégie du PS, et notamment sur le jeune âge du candidat grison Jon Pult, le co-président du PS Cédric Wermuth a insisté sur la vision portée par chacun des candidats. "On a aujourd'hui un Conseil fédéral composé de plusieurs élus qui ont une grande expérience dans l'exécutif des cantons, et malgré cela il semble avoir de la peine à formuler par exemple une stratégie pour la politique européenne, c'est-à-dire que ni l'âge ni l'expérience ne sont une garantie pour une bonne politique", a-t-il fait valoir dans l'émission Forum de la RTS samedi.
Le co-président estime par ailleurs faire "une très bonne offre" à l'Assemblée fédérale avec ce ticket, "avec d'un côté quelqu'un d'expérimenté, Beat Jans, à la tête d'un gouvernement d'un canton urbain, progressiste, innovateur, et Jon Pult des Grisons, un canton qui rassemble centre urbain et campagne."
L'absence de femme sur le ticket est dûment assumée, assure Cédric Wermuth. "On a ouvertement discuté de la question au sein du groupe. (...) Il est tout à fait possible d'avoir un homme et une femme (la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider, ndrl.) au Conseil fédéral, ce n'est pas seulement au PS de porter les femmes en politique."
Les autres partis auditionneront les candidats socialistes désignés du 5 au 12 décembre. L'élection par l'Assemblée fédérale réunie aura lieu le 13 décembre en même temps que la réélection des autres membres du Conseil fédéral pour la nouvelle législature.
ats/lan
Dix-huit tours de scrutin
Il a fallu 18 tours de scrutin pour désigner les deux candidats qui figurent sur le ticket du PS pour succéder à Alain Berset.
Le groupe parlementaire socialiste a d'abord attribué la première place sur le ticket puis a recommencé le processus pour la seconde. C'est Beat Jans qui a obtenu la première place (29 voix), l'emportant au dixième tour face à la conseillère d'Etat bernoise Evi Allemann (20 voix). Roger Nordmann était en troisième position.
Le Vaudois a même terminé deuxième lors de la désignation de la seconde place du ticket (22 voix), remportée par Jon Pult au 8ème tour (27 voix). Evi Allemann était troisième.
"On m'avait prédit que c'était impossible, que j'allais me planter", a réagi Roger Nordmann dans l'émission Forum samedi. "Il me semblait que j'avais quelque chose à dire en matière d'Europe, de santé, d'énergie, de marché du travail. J'ai dit ce que j'avais à dire, et manifestement ça s'est passé beaucoup mieux que prévu", s'est-t-il réjoui, après son score honorable au terme des élections.
Lors de l'attribution des deux places, le conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch a été le premier candidat éliminé, respectivement aux 3e et 5e tours. Le second candidat éliminé est le conseiller national bernois Matthias Aebischer, respectivement aux 7e et 6e tours.