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Les candidats socialistes auditionnés par les autres partis, qui ne dévoilent pas leurs intentions

Les deux candidats socialistes au Conseil fédéral passent leur grand oral devant les groupes parlementaires
Les deux candidats socialistes au Conseil fédéral passent leur grand oral devant les groupes parlementaires / 19h30 / 2 min. / le 5 décembre 2023
Les deux candidats socialistes à la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral ont été auditionnés par quatre groupes parlementaires mardi. L'UDC, le PLR, Les Vert-e-s et les Vert'libéraux n'ont pas émis de préférence entre le Bâlois Beat Jans et le Grison Jon Pult.

Durant tout l'après-midi, Jon Pult et Beat Jans se sont rendus d'une salle à l'autre du Parlement afin de passer sur le grill des différents partis, un exercice où peut se faire ou se défaire un destin politique. Les groupes des Vert-e-s, des Vert'libéraux, du PLR et de l'UDC les ont questionnés sur leur profil et sur leur politique.

Au final, les deux socialistes ont rencontré durant ces quatre grands oraux de 45 minutes plus de la moitié des parlementaires fédéraux des partis rivaux durant ces auditions, soit plus de la moitié de leurs électeurs et électrices le 13 décembre.

Très concentrés, voire tendus, ils ont tenté de les convaincre de les élire au Conseil fédéral, mais aucune tendance ne se dessine pour le moment. Tous les partis précisent aussi qu'ils vont poursuivre leurs réflexions jusqu'au jour de l'élection.

>> Lire aussi : Beat Jans face à Jon Pult, l'expérimenté Bâlois ou l'étoile montante grisonne au Conseil fédéral?

Beat Jans a lui indiqué ne pas savoir s'il a été meilleur que son adversaire. "En tant que candidat, c'est dur d'estimer comment on s'en est sorti par rapport à son concurrent. C'est impossible à juger", a-t-il estimé dans le 19h30. "C'était un défi, j'ai donné le meilleur. Je ne peux pas faire plus." Jon Pult a pour sa part évoqué un "dialogue franc, dur, politique, intéressant".

L'UDC soutient le droit du PS à avoir deux sièges

L'audition du groupe UDC est déterminante, car c'est de loin la plus grande force du Parlement. Mais rien n'a filtré. Dans un communiqué publié en début de soirée, l'UDC indique que le groupe va poursuivre ses discussions lors de sa prochaine séance le 12 décembre.

Le parti assure aussi qu'il va respecter la formule définissant la répartition des sièges au gouvernement, à savoir deux sièges pour les trois partis ayant le plus grand nombre d'électeurs et un siège au quatrième. En clair, il réaffirme le droit du PS à avoir deux sièges au gouvernement.

A l'UDC, on ne sait d'ailleurs même pas si on va élire un des deux candidats socialistes officiels ou voter pour un de leurs collègues de parti, un vote hors ticket donc. Cette option est d'ailleurs soutenue par le patriarche du parti Christoph Blocher ou par le conseiller national zurichois Alfred Heer, souvent franc-tireur. Ce dernier appelle pour sa part à faire élire la Bâloise Eva Herzog.

Interrogé dans Forum, le conseiller national vaudois Michaël Buffat estime que "tout est possible". Et de préciser que "Beat Jans a plus l'image d'un homme d'Etat et Jon Pult plus l'image d'un meneur de parti".

>> L'interview de Michaël Buffat dans Forum :

Jon Pult et Beat Jans sur le ticket socialiste. [Keystone]
Les candidats socialistes auditionnés par les autres partis: interview de Michaël Buffat / Forum / 4 min. / le 5 décembre 2023

Aussi questionné par la RTS, le conseiller national fribourgeois Pierre-André Page a dit apprécier le franchise du Grison face au langage plus contrôlé du Bâlois. "Les deux candidats prêtent le flanc à la critique, c'est connu", a conclu le conseiller national bâlois Thomas de Courten devant les médias.

Le PLR appelle au respect des règles du jeu

Du côté du PLR, "les discussions se poursuivront jusqu'à l'élection. Nous déciderons la veille ou le jour même si nous donnerons une consigne de vote", a déclaré le chef du groupe, le Neuchâtelois Damien Cottier, devant les médias.

"La discussion était ouverte, sincère et constructive", a-t-il poursuivi, expliquant que les deux socialistes ont présenté leurs expériences et leurs priorités. Et de confirmer que le PLR élirait un des deux si les autres partis respectent "les règles du jeu" lors de la réélection des deux conseillers fédéraux libéraux-radicaux qui se représentent. "Les trois premiers partis ont droit à deux sièges", a rappelé le conseiller national.

Deux candidatures très bonnes, selon Les Vert-e-s

Les Verts-e-s ont eux jugé les deux candidatures socialistes très bonnes. Mais le parti n'a pas donné de piste sur son choix final.

"Les auditions se sont très bien passées, les candidats les ont menées avec beaucoup de sérieux", a déclaré devant la presse Léonore Porchet (Vert-e-s/VD). Interrogée sur leurs différences, la conseillère nationale a répondu que ce sont à la fin des "questions de personnalité".

De leur côté, les Vert'libéraux ne donnent pas de mot d'ordre pour l'instant. "Nous voulons un Conseil fédéral qui surmonte enfin le blocage des réformes et qui apporte des solutions aux défis de notre époque", a indiqué la présidente du groupe Tiana Moser citée dans un communiqué.

>> Le sujet du 19h30 consacré à Jon Pult :

À 39 ans, le conseiller national grison Jon Pult aspire à prendre la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral. Rencontre
À 39 ans, le conseiller national grison Jon Pult aspire à prendre la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral. Rencontre / 19h30 / 3 min. / le 5 décembre 2023

boi avec ats

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