Les événements, ouverts à tous, ont commencé à la tombée de la nuit. L'action s'est déroulée aussi bien dans les grandes villes que dans les petites localités et proposait aussi un programme pour les familles et pour la réflexion. La pauvreté est souvent invisible, constate Caritas, et c'est pourquoi l'ONG a invité chacun à passer et à allumer sa bougie personnelle en signe de soutien.
Selon l'Office fédéral de la statistique, 745'000 personnes sont touchées par la pauvreté en Suisse. Presque autant vivent avec le minimum vital, ce qui signifie qu'au total, environ 1'240'000 personnes n'ont pas assez d'argent pour vivre, soit une personne sur sept.
Leur revenu est nettement inférieur à celui de l'ensemble de la population. Les familles avec trois enfants ou plus sont plus nombreuses que la moyenne à être touchées par la pauvreté.
De plus en plus de pauvres
Et le phénomène s'aggrave. Depuis 2014 en effet, la pauvreté ne cesse d'augmenter en Suisse. La hausse des primes d'assurance maladie pour la nouvelle année va encore péjorer la situation des personnes dont les conditions financières sont déjà précaires.
Celles-ci souffrent aussi plus que la moyenne de la hausse du coût de la vie. Car les prix des denrées alimentaires ont augmenté également plus fortement que le renchérissement général, relève Caritas.
"La pauvreté a souvent pour conséquence l'isolement social. La période de Noël est particulièrement difficile lorsque l'argent manque pour tout", explique Christine Gerstner, coordinatrice de l'événement pour les Caritas régionales, citée dans le communiqué.
"Avec cette action menée dans toute la Suisse, nous souhaitons offrir aux gens l'occasion de s'arrêter un moment et de montrer leur soutien aux personnes concernées", dit-elle.
Des hébergements d'urgence très remplis
Signe de cette précarité, les hébergements d’urgence n'ont jamais été aussi pleins qu'en ce début décembre. A Fribourg, il y a déjà plus de résidents que l'année passée.
A la fin novembre, plus de 610 personnes avaient passé une nuit ou plus à La Tuile, la structure qui gère les hébergements d’urgence à Fribourg. C'est autant qu’en 2022, qui était déjà une année record. Une situation due à la démographie d’une part et à la pression migratoire d’autre part.
Cette évolution intrigue aussi les autorités cantonales et celles-ci ont prévu de l’analyser avec les travailleurs sociaux de La Tuile pour adapter au mieux leur réponse.
rad avec ats