Selon l'étude, les femmes ayant subi des violences au sein de leur couple ont un risque accru de 63% de souffrir d'un trouble dépressif majeur. Le risque d'avortement et de fausse couche est augmenté de 35% chez les femmes ayant subi des violences domestiques. Les abus sexuels dans l'enfance ont été associés dans l'étude à un risque accru d'abus d'alcool (+45%) et d'automutilation (+35%).
"Même si notre compréhension reste limitée en raison du manque de données, ces effets sur la santé sont plus importants et plus étendus que ce qui a été rapporté jusqu'à présent", écrivent les auteurs dans l'étude. Les scientifiques plaident pour que ces circonstances soient prises au sérieux.
Dans le monde, une femme sur trois ayant déjà été en couple a subi des violences domestiques au cours de sa vie. En outre, environ 20% des jeunes femmes et 10% des jeunes hommes ont subi une forme quelconque d'abus sexuel dans leur enfance.
"Des efforts supplémentaires pour prévenir la violence et des approches fondées sur des preuves qui favorisent la guérison et garantissent l'accès aux soins sont nécessaires", selon les auteurs.
Possibilité d'autres effets
Pour cette étude, une équipe internationale dirigée par l'Université de Washington a systématiquement passé en revue la littérature scientifique publiée depuis 1970.
Flavia Bustero de la Fondation Botnar à Bâle a également participé à cette recherche, de même que le Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant à Genève. Les scientifiques ont analysé un total de 229 études sur le sujet.
Au cours de leur recherche bibliographique initiale, ils ont également identifié d'autres effets potentiels sur la santé, notamment un lien entre la violence domestique et l'hypertension artérielle maternelle, qui n'ont toutefois pas pu être inclus dans la méta-analyse en raison du manque de données probantes.
ats/miro