La commune de Neuchâtel déconseille la baignade hivernale, de plus en plus pratiquée, car la qualité des eaux n'est plus assurée.
"Le niveau des eaux du lac a contraint d'arrêter plusieurs stations de pompage utilisées pour remonter les eaux usées", a indiqué la commune de Neuchâtel. Pour avertir les baigneurs, des panneaux d'information doivent être installés sur les plages.
Comme des glissements de terrain et des chutes de pierres ne sont pas exclus, la Ville recommande de rester à distance raisonnable des rives du lac et des cours d'eau.
Prudence sur les rives vaudoises
Du côté des rives vaudoises du Lac de Neuchâtel, "la situation reste tendue", selon Denis Froidevaux, chef de l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC) du canton de Vaud. Des inondations ne sont pas exclues dans la nuit de vendredi à samedi ou dès samedi matin, d'autant qu'il y aura un facteur aggravant samedi avec la probable levée de la bise, ce qui augmenterait encore le niveau du lac de 20 à 30 cm, a-t-il expliqué.
L'alerte crue et la haute surveillance est maintenue jusqu'à mercredi prochain au moins pour cette région.
Les autorités restent néanmoins sereines puisque toutes les mesures des protections ont eu le temps d’être prises. De Concise à Yverdon, les sapeurs-pompiers travaillent d’arrache-pied depuis trois jours pour prévenir les inondations dans une vingtaine de sites stratégiques.
"Ça commence par des reconnaissances et ensuite on met en place des mesures de protection", explique Eric Stauffer, commandant du Service de défense et secours Nord vaudois, dans le 19h30 de la RTS.
"Soit par des barrages, soit par des sacs de sable, soit en demandant aux propriétaires de mettre des objets en hauteur, soit en faisant de la surveillance accrue de certains sites", détaille-t-il. "On a même mis des moyens de pompage à certains endroits".
Dès samedi midi, la décrue devrait s’amorcer, il faudra encore attendre quatre à cinq jours pour que le lac retrouve son niveau ordinaire, notamment grâce à l’abaissement de son voisin biennois qui a déjà débuté.
Ailleurs dans le canton, la situation s'est normalisée et ne suscitait plus de motif d'inquiétude. On dénombrait malgré tout une multiplication de petits glissements de terrain, mais sans occasionner d'importants dégâts ni de blessé, a indiqué Denis Froidevaux, chef de l'Etat-major cantonal de conduite (EMCC) du canton de Vaud.
Décrue du lac de Bienne
Si la situation restait tendue sur les rives du lac de Neuchâtel, elle semblait en revanche continuer à se détendre sur celles du lac de Bienne qui a poursuivi vendredi sa lente décrue. Il est désormais passé sous le seuil de crue fixé à 430,35 mètres.
L'écoulement au barrage de Port, à la sortie du lac de Bienne, a été augmenté pour abaisser le niveau des lacs du pied du Jura. Cet ouvrage sert de régulation des lacs de Morat (FR), de Neuchâtel et de Bienne. La Confédération et les cantons riverains agissent à titre préventif, les prévisions météorologiques annoncent des précipitations pour la deuxième partie de la semaine prochaine.
ats/ther
Mini-éboulements au-dessus de Brienz (GR)
Les précipitations de la semaine écoulée ont entraîné de nouveaux petits éboulements au-dessus de Brienz (GR). Ces derniers n'ont cependant pas menacé le village grison qui avait été épargné de justesse, en juin, par d'importantes coulées de gravats.
Les géologues s'attendent encore vendredi à des chutes de pierres et à des éboulements au-dessus de Brienz ces prochains temps, a indiqué la commune d'Albula (GR) vendredi. Un éboulement de plusieurs dizaines de milliers de mètres cubes est possible, ont précisé les autorités.
En outre, la vitesse du glissement de la roche a augmenté, ce qui est normal en saison froide et humide. Aucun danger naturel ne menace toutefois actuellement Brienz.
A la mi-juin, 1,2 million de mètres cubes de roche s'étaient détachés de la montagne, provoquant une coulée qui s'est arrêtée aux portes du village. Les habitants avaient été évacués un mois plus tôt. Ils ont pu rentrer chez eux au début du mois de juillet.
Une situation stabilisée en Valais
En Valais, la centaine d'habitants de Val d'Illiez ont pu regagner leur domicile jeudi soir après avoir été évacués mercredi en urgence en raison de la possible rupture d'une massive poche d'eau provoquée par des éboulements.
Si le risque est désormais écarté, des chutes de pierre et des glissements de terrains sont encore possibles ces prochains jours.
"On peut presque parler d'un retour à la normale, puisque le dispositif protection civile et pompiers a pu être levé", explique vendredi dans La Matinale Ismaël Perrin, président de la commune de Val d'Illiez.
"Maintenant, on a quand même vécu ces dernières semaines une situation exceptionnelle en termes de pluviométrie, donc on a encore quelques cours d'eau à surveiller et quelques risques de chutes de pierres à certains endroits (...) ça peut couper des routes ou entraîner quelques dégâts, donc ça va rester sous surveillance, mais on est revenu à des situations qu'on prend en compte à chaque forte pluie et intempérie", ajoute-t-il.