Le train spécial de la conseillère fédérale Viola Amherd, élue à la présidence de la Confédération, est arrivé jeudi après-midi à Brigue, point d'orgue de la journée. Accueillie au son des fifres et des tambours, l'enfant du pays a été ovationnée.
"Après mes passages à Saint-Maurice et dans notre chef-lieu Sion, je suis maintenant là où sont ancrées mes racines, là où ma carrière politique a commencé il y a longtemps", a dit Viola Amherd depuis la place de l'église de Brigue, qui s'est avérée bien trop petite pour contenir toute la foule jusque-là massée le long de la rue principale. De nombreux enfants, tout coiffés du même bonnet pour l'occasion, scandaient le nom de la conseillère fédérale sur son passage.
"Qui aurait pensé qu'un jour, je pourrais me tenir devant vous en tant que présidente de la Confédération - moi, en tout cas pas!", s'est exclamée la ministre qui succédera au conseiller fédéral Alain Berset à la tête du pays dès 2024.
Éloge de Christophe Darbellay
"Le Valais vit un jour d'histoire. Il entre dans la liste exclusive des cantons qui ont l'honneur d'avoir une présidente", a déclaré le président du gouvernement valaisan Christophe Darbellay. "Tu travailles dans l'ombre, mais avec tout le monde; tu ne hurles pas avec les loups. Que ton parcours puisse inspirer enfants, jeunes, politiciens et politiciennes", a-t-il poursuivi en s'adressant à Viola Amherd
Son train spécial parti de Berne vers 12h30 est arrivé vers 15h à Sion après un bref arrêt à Saint-Maurice, l'une des portes d'entrée du canton. Il a ensuite rallié Brigue, où Viola Amherd a vu le jour en 1962.
Sixième présidente de la Confédération
Il y avait foule à son arrivée à Brigue, ce dont s'est réjouie la future présidente de la Confédération, interrogée dans le 19h30 de la RTS: "C'était fantastique, formidable, un accueil tellement chaleureux malgré la pluie".
Viola Amherd sera la sixième présidente de la Confédération, elle considère qu'il est "très important pour les petites filles, pour les jeunes femmes d'avoir des modèles". Elle-même n'avait jamais envisagé une telle carrière, mais elle estime qu'il faut "être au bon moment, au bon endroit, et avoir le courage de dire oui si on en a la possibilité".
cab avec ats
Beat Jans fêté toute la nuit à Bâle
A Bâle, le conseiller fédéral Beat Jans était également célébré mercredi. Le train du nouveau ministre socialiste de la justice et de ses invités est arrivé à 14h50 dans la cité rhénane en provenance de Berne. La fête populaire doit se prolonger en soirée jusqu'au petit matin.
Le train spécial est entré en gare au son de cinq cors des Alpes. Parmi les invités qui en sont descendus, la conseillère fédérale jurassienne Elisabeth Baume-Schneider accompagne son collègue de parti. Elle l'a précédé au Département de justice et police et reprendra, le 1er janvier, le Département de l'intérieur d'Alain Berset qui se retire.
Quelque 550 joueurs de fifres et de tambours ont ouvert ensuite le cortège qui a emmené Beat Jans de la gare CFF jusque sur la Place du marché qui fait face à l'Hôtel de Ville. Une fête populaire y attendait le socialiste bâlois âgé de 59 ans, avant qu'un nouveau cortège ne l'emmène en fin de journée vers la Maison du peuple, où doit se tenir la partie officielle des festivités jusqu'à minuit.
"Je suis ému, je suis submergé, quel magnifique accueil", a déclaré Beat Jans lors de son discours sur la Place du Marché. Il a ajouté que c'était un grand honneur de pouvoir assumer cette nouvelle tâche à Berne, même s'il n'était pas facile pour lui de quitter Bâle.