Il y aura donc sans doute assez de bras cette année pour travailler dans les différents domaines skiables du pays. Mais pour Florian Piasanta, président de Salvan-Les Marécottes (VS) et administrateur des remontées mécaniques de la station, le problème est d'ordre qualitatif.
"C'est extrêmement compliqué. Au niveau des remontées mécaniques, on n'a pas trop de soucis. Au niveau de la restauration, on trouve des serveurs, des serveuses, des cuisiniers... mais trouver des gens qualifiés, ce n'est pas toujours simple. C'est donc à nous parfois de devoir les former et ce souvent alors que les clients arrivent en même temps.", explique-t-il samedi dans le 12h30. Une problématique importante qui peut avoir de véritables impacts sur la réputation d'une station.
Une formation qui a un coût
Les formations express des employeurs représentent aussi un investissement personnel risqué.
"On doit passer beaucoup de temps à la formation. Donc quand les gens ne reviennent pas l'hiver d'après, c'est toujours un petit peu compliqué parce qu'il faut énormément d'énergie pour reformer du nouveau personnel", résume Lara Berra, hôtelière à Champéry (VS) et coprésidente des hôteliers valaisans.
Pas uniquement des Français
Sans surprise, dans le Bas-Valais, ce sont des Français qui composent la majorité de la main d'oeuvre pour les domaines skiables. Mais la nationalité des employés peut toutefois varier selon le secteur ou les circonstances.
"Pour nous, ce sont clairement des Français qui sont les premiers" en termes de nombre, explique Lara Berra. "Mais je dirais que ça dépend aussi un petit peu des secteurs. Pour tout ce qui est plutôt ménage par exemple, on a plutôt tendance à avoir des nationalités portugaises ou espagnoles", ajoute-t-elle.
Du côté de Salvan-Les Marécottes, on essaie d'employer avant tout les gens de la Vallée mais il y a également des Français et désormais aussi des Moldaves.
"Actuellement, on a engagé principalement des Moldaves parce qu'on a une famille moldave qui est là et qui a fait venir un petit peu ses amis qui ont des passeports roumains également. Donc c'est facile de pouvoir leur donner le permis L et le permis B. C'est des gens extrêmement compétents et qui ont envie de travailler", conclut Florian Piasanta.
Reportage radio: Sandra Zimmerli
adaptation web: ther