Chaque année depuis 2015, une fine équipe de la boulangerie-pâtisserie Pierre&Jean, à Genève, revisite sa fameuse bûche de Noël en trompe-l'oeil. En 2023, c'est sous les atours d'un livre que se déguise son biscuit, sa mousse chocolat, son caramel et ses noisettes.
"Le but, c'est justement de ne pas tout miser sur l'esthétique. Toute l’équipe se réunit, on fait des dégustations et quand tout le monde valide la recette, on lance le produit", explique son cofondateur Jean-Claude Donche dans le 19h30 de la RTS.
"Créer la surprise"
La tendance se diffuse chez les professionnels comme chez les amateurs par la voie des réseaux sociaux. Le compte Instagram du pâtissier parisien Cédric Grolet compte par exemple plus de neuf millions de followers. Si bien que l'école hôtelière de Genève (EHG) a pris la vague au vol et intégré la cuisine en trompe-l'œil à ses cours.
"On se doit d'être à la page. Ça fait à peu près une dizaine d'années que le trompe-l'œil a débuté à Paris. Petit à petit, on arrive à le décliner en cuisine", explique Stéphane Faval, chef du restaurant Vieux-Bois de la EHG.
L'idée est en réalité assez simple, confie Jean-Philippe Rouquet, chef pâtissier du restaurant. "L'objectif est surtout de créer la surprise, et au final, les gens sont assez étonnés. Donc c'est rigolo, c'est un jeu, tout simplement" pour les créateurs et créatrices, qui allient ainsi défis technique et gustatif, titillant tant les papilles de leurs clients que leur âme d'enfant.
Sujet TV: Jacqueline Pirszel
Texte web: jop