Après un an au Conseil de sécurité, la Suisse peine à peser sur le bilan de l'ONU

La Suisse a été élue en 2022 pour deux ans dans un Conseil de sécurité extrêmement polarisé. Face aux guerres, en Ukraine, à Gaza ou encore dans le Haut-Karabakh, les cinq membres permanents qui détiennent un droit de véto sont plus divisés que jamais.

Face à cela, la Suisse dispose d'une marge de manoeuvre très limitée. Pourtant, à son arrivée au Conseil de sécurité, Berne s'était fixé quatre objectifs ambitieux. Parmi eux: protéger les populations civiles. Mais ce but semble aujourd'hui mis à mal par la guerre à Gaza.

Des échecs mais aussi des succès

Le chef de la division ONU du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) Thomas Gürber réfute toutefois l'idée que la Suisse soit impuissante. "On a notre position, on essaie de faire bouger la discussion dans la bonne direction, notamment en insistant sur l'importance du droit international humanitaire. C'est clair qu'on ne peut pas résoudre le problème à nous seuls. Mais on essaie de contribuer à la recherche d'une solution durable", expose-t-il.

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Il note tout de même une véritable ombre au tableau: l'abandon d'un couloir humanitaire en Syrie, pour lequel la Suisse avait corédigé la proposition de son maintien. Malgré ces échecs, le DFAE revendique un bilan positif, évoquant notamment le renouvellement de la mission de l'ONU en Bosnie-Herzégovine et le déploiement d'une mission multinationale en Haïti.

Enfin, au rang des objectifs pour l'année prochaine, le département dirigé par Ignazio Cassis évoque la défense du climat et de la population civile.

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