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En Suisse romande, trouver des logopédistes relève du casse-tête

La liste d'attente est longue avant d'obtenir un rendez-vous de logopédie
La liste d'attente est longue avant d'obtenir un rendez-vous de logopédie / 19h30 / 3 min. / le 26 décembre 2023
Chez les logopédistes romands, les listes d'attentes s'allongent encore et encore. Les conséquences sont pourtant potentiellement graves chez un enfant pris en charge trop tard, alerte Isabelle Gay, de l'Association romande des logopédistes.

Pour obtenir un premier rendez-vous chez la logopédiste, Simon, 10 ans, a dû patienter neuf mois en tout. Il suit désormais deux séances par semaine pour ses problèmes d'orthographe.

Cette longue attente est loin d'être un cas isolé. En Suisse romande, la pénurie se fait sentir depuis plusieurs années et de nombreux professionnels sont déjà surchargés. D'autant qu'avec des dépistages toujours plus nombreux, la demande ne cesse d'augmenter.

Commencer tôt

Une prise en charge rapide est particulièrement importante chez les tout-petits, relève Isabelle Gay, logopédiste à Genève et membre de l'Association romande des logopédistes. Mais en devant patienter une année, certains troubles et habitudes risquent alors de "s'ancrer" chez les enfants.

La spécialiste souligne qu'elle a également vu un changement dans sa patientèle depuis une dizaine d'années. En plus de retards de langage, elle observe chez les enfants de plus en plus de problèmes de "tonus corporel" en raison d'une surexposition aux écrans.

Peu de places

Malgré un besoin croissant de logopédistes, l'accès au Master est limité et l'entrée se fait donc sur concours. L'Université de Genève offre 36 places depuis cette année et l'Université de Neuchâtel 25 au maximum.

Enfin, la profession souffre d'un manque de reconnaissance. Essentiellement féminine, elle est peu valorisée. Isabelle Gay évoque notamment un tarif horaire "qui n'a pas bougé depuis dix ans".

Sujet TV: Marion Tinguely

Adaptation web: doe

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