La pression sur les prix et la taille réduite du marché expliquent partiellement la pénurie de médicaments. La Suisse est en effet économiquement moins attractive que les grands pays voisins.
Toutes les catégories - antibiotiques, antidouleurs, vaccins - sont concernées par ce manque d'approvisionnement. La Confédération, tout comme le spécialiste Drugshortage.ch, recensent environ 786 produits manquants. Parmi les médicaments qui font défaut, 200 sont problématiques.
Le pharmacien chef des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) dénonce notamment l'usage détourné de traitements pour le diabète en vue de perdre du poids. Les anxiolytiques sont également manquants. "Il y a des alternatives, mais la rupture d'un médicament entraîne par ricochet celle d'un autre", déplore Pascal Bonnabry dans La Matinale mercredi.
Relocalisation en Europe
Pour contrer ces pénuries, des mesures à moyen terme sont envisagées, dont la "relocalisation de la production de principes actifs et de médicaments en Europe", détaille Pascal Bonnabry. Les substances sont actuellement créées principalement en Asie.
La Suisse va toutefois "devoir continuer à vivre avec" cette insuffisance, car une amélioration des stocks n'est pas attendue au cours de l'année 2024. En attendant, le responsable appelle la population à la solidarité. "Il ne faut pas se ruer à la pharmacie pour faire des réserves", déclare-t-il.
Sujets radio: Martine Clerc et Robin Baudraz
Texte web: mera