"Zuversicht". La confiance, en allemand. Avec la cohésion et l'anticipation, ce sont les mots choisis par la future présidente de la Confédération Viola Amherd pour accompagner une image: un lever de soleil sur un panorama alpin, lui-même projeté sur un grand rideau dans l'entrée du Palais fédéral. Une mise en abîme tournée vers l'avenir.
L'avenir, on y vole avec Karin Keller-Sutter et son dessin: des oiseaux colorés qui s'engouffrent dans l'entonnoir de 2023 pour ressortir les ailes toutes grandes ouvertes à 2024. Peut-être la carte la plus déjantée parmi les sept.
Elisabeth Baume-Schneider, elle, nous montre un tableau bleu et noir avec un horizon double, qu'on peut regarder par en haut ou par en bas. Avec un appel à la confiance et à la bienveillance, un appel à découvrir, aller vers l'inattendu et à l'audace.
L'audace est également le mot d'ordre d'Ignazio Cassis. Le Tessinois nous encourage à sortir des sentiers battus avec une carte du monde cachée par un éléphant. Et un proverbe indien: si tu vois tout en gris, déplace l’éléphant. Une carte plus complexe, empreinte de philosophie et de politique.
D'autres conseillers fédéraux ont, par contre, opté pour la simplicité. La carte la plus prosaïque est celle d'Albert Rösti. Le nom de son département en grosses lettres avec à l'intérieur des images liées à ses thèmes: un barrage, un avion, une forêt, des journaux, des lignes électriques.
Quant à Guy Parmelin, il opte pour un sobre paysage hivernal: de la neige, une arbre, une ferme. Le message: se réjouir toujours de la promesse du lendemain.
Reste un oiseau qui s'envole. Alain Berset, pour sa dernière carte en tant que conseiller fédéral, cite la Constitution suisse avec ces mots: "Seul est libre qui use de sa liberté."
Etienne Kocher/Michaël Maccabez/kkub