Le putois, classé "vulnérable" sur la liste rouge des espèces menacées de Suisse, est un nomade sans territoire fixe, parcourant la campagne durant la nuit à la recherche de ses proies. Pour ce faire, il a besoin de haies, de fossés et de zones humides. Comme de nombreux animaux sauvages, il évite en effet les espaces ouverts pour se déplacer.
Ce réseau de chemins naturels est aujourd'hui en grande partie détruit, déplore mercredi Pro Natura dans un communiqué. Les paysages agricoles riches en structures et les zones humides comptent en effet aujourd'hui parmi les types de milieux naturels les plus menacés de Suisse, selon l'organisation.
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Un habitat qui se réduit
Ces microstructures étaient très présentes dans le paysage rural traditionnel suisse au siècle dernier. Mais comme elles rendent difficile l'utilisation de machines sur des grandes surfaces, cela fait plusieurs décennies que les haies et les buissons ont été éliminés, que les ruisseaux ont été mis sous terre et les étangs comblés.
L'habitat du putois s'est donc réduit comme peau de chagrin, relève Pro Natura. L'animal doit sans cesse quitter la sécurité de son abri et traverser les routes. Selon la statistique du gibier péri de 2022, 151 putois ont été écrasés.
Une espèce "vulnérable"
Même s'il est classé comme une espèce "vulnérable", le putois est encore plutôt répandu. Il n'est pourtant pas facile de l'apercevoir, malgré son museau blanc.
Selon Pro Natura, la protection de l'habitat du putois aiderait également de nombreuses autres espèces comme les grenouilles, les crapauds ou d'autres petits animaux. Cela serait d'autant plus bénéfique au putois, qui se nourrit principalement de ces amphibiens.
ats/vajo