Une villa inondée 14 fois, la fabrique des "filles faciles", la flotte russe "de l'ombre"
TEMOIGNAGE - Une villa déjà inondée 14 fois
Une famille moudonnoise vit un véritable calvaire. En 17 ans, leur villa a déjà été inondée 14 fois. Le dernier événement date du 14 décembre dernier. Alors que la pluie tombe abondamment depuis plusieurs jours, le terrain qui surplombe la propriété de la famille Najar s'est transformé en torrent de boue. "J'avais de la boue jusqu'aux genoux, c'était catastrophique (…) la désolation complète", témoigne dans le 19h30 Alain Najar.
Ce cauchemar illustre la problématique du financement des mesures qui peuvent être prises pour limiter les dégâts. Depuis 2006, date de la construction du logis, la famille est en conflit avec la commune au sujet des mesures que cette dernière pourrait prendre. En raison d'une procédure juridique en cours, la Municipalité n'a pas souhaité s'exprimer dans le reportage de la RTS.
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ENQUETE - La fabrique des "filles faciles"
En 2019, Shaïna, une adolescente de 15 ans de Creil, dans la banlieue parisienne, était poignardée puis brûlée vive par son petit ami de 17 ans. Trois ans après, la journaliste Laure Dussy a enquêté pour comprendre ce qui avait mené à ce féminicide. Elle en a tiré un livre: "La réputation, enquête sur la fabrique des 'filles faciles'".
Ce livre souligne que le féminicide de cette jeune adolescente n'est pas un simple fait divers, mais un fait de société. Agressée et violée à l'âge de 13 ans, elle n'avait pas été prise réellement au sérieux par la police et les experts et avait ensuite hérité d'une réputation de "fille facile".
"Cette réputation de 'fille facile' est une sorte d'épée de Damoclès au-dessus de beaucoup d'adolescentes, de Creil comme d'autres quartiers populaires. Elles doivent respecter tout un tas d'interdits ou de règles tacites", comme renoncer à porter des vêtements courts, à s'afficher en public avec un garçon ou même à s'asseoir à la terrasse d'un café, expose la journaliste de Charlie Hebdo.
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REPORTAGE - La difficulté de trouver un repreneur
Dans les Alpes vaudoises, les hôtels peinent à se vendre. Une dizaine se cherchent actuellement des repreneurs, certains depuis plusieurs années. Ainsi, l'hôtel du Chamois, situé à L'Etivaz, entre les Mosses et Château d'Oex, est en vente depuis trois ans.
Le transformer en logements pourrait être une solution. Mais la municipalité s'y oppose comme aux Diablerets, où quatre hôtels sont actuellement en vente. Le syndic explique en avoir fait une règle pour l'aménagement de son territoire il y a une vingtaine d'années. "C'est très préjudiciable pour une station de fermer ses hôtels pour en faire des appartements", a défendu Christian Reber, syndic d'Ormont-Dessus, au micro du 19h30.
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ENTRETIEN - Rester ou pas dans la bande de Gaza assiégée
La situation dans la bande de Gaza, toujours violemment assiégée par l'armée israélienne, continue d'affoler les organisations humanitaires. Les conditions d'intervention sur place sont toujours plus déplorables. "Il y a une insécurité à peu près totale au quotidien pour nos équipes sur place", alerte le directeur général de Médecins sans frontières Suisse Stephen Cornish dans La Matinale. Quatre membres de Médecins sans frontières (MSF) ont déjà été tués.
"On se resserre les coudes et on essaie de poursuivre notre travail malgré tout. Mais ça a des limites! [...] On pourrait être amené à retirer nos équipes de la bande de Gaza. Ça serait une décision très difficile à prendre, mais on ne peut pas être des martyrs non plus", témoigne le directeur de MSF Suisse.
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ANALYSE - Comment la Russie contourne les sanctions économiques occidentales
Après l'embargo sur le gaz et le pétrole décrété par l'UE, d'autres sanctions ont été prises en décembre 2022 contre Moscou pour restreindre la capacité du Kremlin à financer sa guerre en Ukraine. Plafonner le prix de l'or noir russe était un mécanisme inédit dans l'arsenal des sanctions occidentales. Comme la Russie est l'un des principaux producteurs de brut au monde, il fallait trouver un moyen de permettre à son pétrole de continuer à circuler sans que Moscou en tire des revenus trop importants.
Les pays du G7 ont donc fixé à 60 dollars le prix maximal d'un baril de pétrole russe, pour autant qu'il soit transporté par un navire appartenant à ces mêmes pays ou faisant appel à leurs services de négoce ou d'assurance.
Un an plus tard, la Russie a réussi à contourner ces restrictions grâce à une flotte maritime "de l'ombre", explique Maximilian Hess, fondateur d'Enmetena Advisory, un cabinet d'analyse des risques politiques, dans l'émission Tout un monde.
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RTSinfo