Parmi la dizaine d’objets présentés à la population, une série de votes cruciaux touchant principalement leur porte-monnaie seront proposés.
Les premières consultations auront lieu le 3 mars avec deux initiatives sur l’AVS, dont celle des syndicats qui demande une 13e rente. En juin, les initiatives du Centre et du PS visant à contenir la hausse des primes maladie devraient suivre. Plus tard, mais pour l'instant la date n'est pas encore définitivement arrêtée, un vote sur la réforme du 2e pilier, contestée par les syndicats, est prévu.
>> Lire aussi : La population votera sur une 13e rente AVS et sur une retraite à 66 ans le 3 mars prochain et Il faudra patienter avant de pouvoir voter sur les coûts de la santé
Une mobilisation exceptionnelle se prépare donc à gauche. "On a mis en place différents moyens, des actions, avec des stands, (...) et on forme aussi les militants pour qu'ils puissent expliquer les enjeux, qui sont très concrets pour la population, notamment pour pouvoir renforcer son pouvoir d'achat", explique lundi dans le 19h30 de la RTS Valérie Piller-Carrard, vice-présidente du PS suisse.
Un bras de fer entre écolos et paysans est attendu
Autre mobilisation attendue, celle des paysans. Ils redoutent l’initiative des associations écologistes pour plus de biodiversité. Le vote devrait avoir lieu dans la seconde moitié de l’année.
Markus Ritter, président de l'Union suisse des paysans, espère que la campagne ne sera pas "aussi émotionnelle que celle sur les initiatives contre les pesticides". La faîtière entend démontrer que cette nouvelle proposition va trop loin, "elle est extrême et elle n'est pas applicable", affirme son président.
Un vote qui pourrait être particulièrement délicat pour les agriculteurs, surtout si le Conseil fédéral devait décider de le soumettre le même jour que celui sur l'extension du réseau autoroutier. Car ce référendum devrait susciter une forte mobilisation. "Il touche aux préoccupations quotidiennes des gens et pour les écologistes c'est idéal, parce que lorsqu'on parle d'autoroutes, il y a toujours beaucoup d'émotions", souligne Lukas Golder, politologue à gfs.bern.
Au programme, parmi d'autres objets, le probable référendum contre l’assouplissement du droit du bail reste aussi à planifier. C’est au Conseil fédéral de fixer l'agenda très chargé. Une planification qui revêt un rôle très stratégique.
>> Lire aussi les votations clés cantonales de 2024 : La population romande appelée aux urnes sur des sujets clés en 2024
Sujet TV: Hannah Schlaepfer/Jean-Marc Heuberger
Adaptation web: Miroslav Mares