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La décision d'Albert Rösti sur les loups critiquée jusque dans l'administration fédérale

Le conseiller fédéral Albert Rösti est critiqué au sein même de l'administration pour sa décision de tirer davantage de loups. [Keystone - Peter Schneider]
Albert Rösti est-il allé trop vite sur les tirs de loups? / La Matinale / 1 min. / le 9 janvier 2024
Le conseiller fédéral Albert Rösti est critiqué au sein même de l'administration pour sa décision de tirer davantage de loups, selon des documents que la RTS s'est procurés. Ces critiques interviennent alors que le Tribunal administratif fédéral doit se prononcer sur cette décision.

Plusieurs services de la Confédération, notamment l'Office fédéral de la justice et celui des affaires vétérinaires, ne comprennent pas la volonté du conseiller fédéral UDC de tirer plus facilement les loups.

Les deux départements rappellent que selon la Convention alpine, le nombre approprié de meutes en Suisse serait de 20. Cela permettrait une bonne répartition du canidé dans notre pays ainsi que sa viabilité. Le Conseil fédéral soutenait encore ce seuil il y a à peine plus de deux ans.

Or, avec sa décision, le ministre de l'Environnement abaisse le nombre minimal de meutes à 12. Ces offices regrettent le manque d'explications justifiant cette décision.

Recours au Tribunal administratif fédéral

Albert Rösti aurait-il dû changer de cap face à ces critiques? Non, affirme Nicolas Kolly, conseiller national UDC du canton de Fribourg, dans La Matinale de la RTS. "Si le rôle du Conseil fédéral était de systématiquement suivre aveuglément les recommandations qui lui sont émises, on pourrait juste le supprimer", argue-t-il.

"L'administration a donné des recommandations d'ordre plutôt juridique. Mais Albert Rösti a pris ensuite une décision politique sur la base de l'avis des éleveurs, des gens du terrain, après pondération des intérêts", poursuit l'élu, qui dit soutenir la décision de son ministre.

La décision d'Albert Rösti fait actuellement l'objet d'un recours que doit juger le Tribunal administratif fédéral. Une partie des tirs est suspendue tant que la cour n'aura pas rendu sa décision. Mais avant le début de la procédure, 33 loups avaient déjà été tirés.

>> Lire à ce propos : L'effet suspensif du recours contre les tirs de loups est maintenu

Philéas Authier et Gabriela Cabré/asch

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Pour la première fois, un loup braconné dans le canton de Vaud

Un loup a été braconné pour la première fois dans le canton de Vaud. La dépouille de l'animal tué par balle a été découverte le 3 janvier sur le territoire communal d'Avenches. Le Conseil d'Etat rappelle qu'il condamne tout acte de braconnage et saisit la justice.

Le loup mâle de 32 kilos a été trouvé dans une forêt près du village d'Oleyres, sur le territoire d'Avenches, dans la Broye vaudoise. "C'est le premier cas connu de braconnage du loup dans le canton", a dit Denis Rychner, porte-parole de la Direction générale de l'environnement (DGE). "Cela était déjà arrivé avec le lynx mais pas avec le loup", ajoute-t-il.

L'animal a été pris en charge par la Police faune-nature de la DGE et transféré au Centre national de compétence pour les maladies de la faune sauvage de l'Université de Berne (FIWI). Selon l'autopsie, le loup a été tué par une arme à feu environ une semaine avant la découverte de sa dépouille, précise le Canton.