Le président israélien Herzog, Volodymyr Zelensky et Anthony Blinken attendus à Davos
Le nouveau chef d'Etat argentin ultralibéral Javier Milei et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen seront également parmi les plus de 60 chefs d'Etat et de gouvernement présents au forum, qui se tient dans la station grisonne 15 au 19 janvier.
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Le conflit au Moyen-Orient sera haut à l'agenda, aux côtés de la guerre en Ukraine, des conflits commerciaux et d'une économie mondiale en berne, confrontée à l'inflation et au risque d'attaques en Mer rouge de navires marchands.
La réunion de Davos réunit cette année plus de 2800 participants dont plus de 800 chefs d'entreprises, des banquiers centraux et des représentants d'organisations internationales, comme le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
Cette 54e édition a lieu "dans l'un des contextes les plus compliqués depuis des décennies en termes politiques et économiques", a dit mardi à la presse le président du Forum économique mondial (WEF) Borge Brende, alors que le fondateur Klaus Schwab n'était pas présent. Et de mentionner les conflits, le changement climatique ou encore les défis technologiques qui seront tous discutés lors d'une rencontre qui veut "rétablir la confiance".
Plan de paix de l'Ukraine discuté
Après deux ans de discours par vidéo, Volodymyr Zelensky sera présent physiquement dans la station grisonne. Une première depuis 2020 où il avait dû attendre dans une petite salle la présidente de la Confédération d'alors Simonetta Sommaruga, en retard.
Depuis, il est devenu la principale attraction comme dirigeant dans les hémicycles mondiaux. Cette année aussi, l'Ukraine fera partie des situations les plus discutées dans la station grisonne.
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Dimanche, avant même le début de la rencontre, le conseiller fédéral Ignazio Cassis et le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak doivent rassembler autour d'eux plus de 70 conseillers à la sécurité nationale. Ces responsables se retrouvent pour une quatrième réunion sur le plan de paix de Volodymyr Zelensky.
Blinken et Sullivan également prévus
Celui-ci, dévoilé il y a un an et demi et que plusieurs pays ont considéré comme impossible à appliquer, demande notamment à la Russie de retirer toutes ses troupes hors des frontières internationalement reconnues de l'Ukraine. Tous les prisonniers devraient être libérés et un tribunal spécial pour juger les crimes russes devrait être lancé. Moscou rejette tout règlement qui impliquerait de céder ces territoires et dénonce ce type de réunion comme "contreproductives".
Ces derniers mois, le conflit au Proche-Orient a semblé reléguer la guerre en Ukraine aux oubliettes. Il sera également largement discuté dans la station grisonne.
Le Premier ministre qatari Mohammed ben Abderrahmane al-Thani, dont le pays négocie la libération d'otages, sera présent. De même que le président israélien Isaac Herzog ou le Premier ministre libanais Najib Mikati.
Retour de la politique des puissants
Après ses nombreuses visites dans la région affectée, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken sera également de la partie, tout comme le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Tous deux emmèneront une importante délégation américaine, symbole du retour de la politique de puissance entre grands Etats.
Preuve en est, Li Qiang fait renouer une présence chinoise de premier plan dans la station grisonne, après le discours du président Xi Jinping en 2017. Il parlera mardi en ouverture du WEF en compagnie de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, après le discours de la présidente de la Confédération Viola Amherd.
Dizaines de chefs d'Etat et de gouvernement
Comme d'habitude, des noms de personnalités avaient été dévoilés ces derniers mois par l'organisation ou par des Etats. En décembre, les autorités argentines avaient confirmé que le nouveau président ultralibéral Javier Milei, confronté à un important mouvement de protestation, ferait à Davos son premier déplacement à l'étranger.
Mardi, le WEF a aussi annoncé une nouvelle initiative mondiale pour favoriser le potentiel des outils numériques et de l'intelligence artificielle (IA) pour la santé. Et d'appeler à une collaboration entre les gouvernements et le secteur privé.
agences/kkub