Arnaques en ligne, le fléau du harcèlement scolaire et la flèche jurassienne de Notre-Dame
CONSOMMATION - Faux acheteurs et vraies arnaques sur les sites de vente en ligne
Depuis plusieurs mois, une nouvelle arnaque sévit sur les places de marché en ligne telles qu’Anibis, Ricardo ou Marketplace. Celle-ci cible les vendeurs, qui peuvent se faire dépouiller de toutes leurs économies en quelques clics.
"En voulant payer une facture depuis l’application e-finance de mon téléphone, j'ai reçu une notification de mauvais mot de passe. J'ai couru au Postomat le plus proche et c'est là que je me suis rendu compte que mes comptes étaient à zéro, que tout avait été vidé", témoigne une téléspectatrice de la RTS dans l’émission A Bon Entendeur. En quelques clics malheureux, celle-ci a perdu toutes ses économies: 80'000 francs.
La jeune femme a été victime d’une arnaque qui cible non pas les acheteurs, mais les vendeurs de sites de vente en ligne. Elle a mis quelques meubles en vente lors d’un déménagement, et c’est ainsi qu’elle a été repérée par les escrocs. En Suisse, le volume d’arnaques en ligne est considérable, avec 22'000 cyberescroqueries rapportées au corps de police l'année dernière. La police peine à endiguer le phénomène, car de nombreux malfrats agissent depuis l’étranger.
>> Lire: Les ravages des "faux acheteurs" sur les sites de vente en ligne
REPORTAGE - Quand les bourreaux sont postés à la sortie de l'école
"T'es grosse, t'es moche, qui peut être ami avec toi? Comment ta famille peut t'aimer?": Ludivine a confié dans l'émission Mise au point avoir été victime de harcèlements réguliers par des camarades d'école quand elle avait entre 8 et 10 ans. Des insultes accompagnées de coups, de jets de boules de neige, de cailloux, de noisettes.
Selon la dernière étude PISA, publiée en décembre sur la base du témoignage de 7000 élèves de 15 ans issus de 260 écoles helvétiques, entre deux et quatre élèves par classe seraient aujourd'hui victimes de harcèlement en Suisse, sous forme d'insultes, de menaces, de coups et d'extorsion.
Une prise de conscience a toutefois eu lieu dans les écoles et les responsables ont mis en place des programmes de prévention et des méthodes de lutte. Dans la plupart des établissements, les médiateurs et médiatrices sont désormais en place, épaulés par des enseignants spécialisés dans le vivre-ensemble à l'école.
>> Le reportage de Mise au Point : Quand l'école fait mal: libérer la parole pour mettre fin aux harcèlements et Quand l'école fait mal: libérer la parole pour mettre fin aux harcèlements
>> Lire: Quand l'école fait mal: libérer la parole pour mettre fin aux harcèlements
ANALYSE - Les "valeurs traditionnelles" au coeur de la rhétorique du Kremlin
Droit à l'avortement menacé, répression des personnes LGBTQI+, le pouvoir en Russie opère un tournant conservateur toujours plus marqué. L'année 2024 a été déclarée par Vladimir Poutine "année de la famille". Mais cette idéologie autour des "valeurs traditionnelles" n'est pas une constante chez le maître du Kremlin depuis son arrivée au pouvoir. C'est surtout lors de son troisième mandat, dès 2012, que ce tournant conservateur s'est opéré.
C'est aussi pour des raisons géopolitiques que le Kremlin investit cette question des valeurs. A l'échelle mondiale, le pouvoir russe ne voulait plus uniquement apparaître comme un Etat exportateur de matières premières, mais également avoir une influence à d'autres niveaux. "Pour cela, il lui fallait trouver un langage qui lui serait propre [...] Un objectif que j'appelle 'la souveraineté culturelle': une recherche d'identité, différente de la culture globale", analyse l'historienne Marina Simakova dans l'émission Tout un monde.
Pendant de longues années, les autorités russes ont utilisé le terme de "valeurs traditionnelles" sans le définir précisément. Ce n'est qu'à l'automne 2022 que le président Vladimir Poutine publie un décret sur ce sujet, où il liste toute une série de valeurs: la vie, la dignité, le patriotisme ou encore une famille forte.
>> Lire : Les "valeurs traditionnelles" au centre de la rhétorique du régime en Russie
INTERVIEWS - Le loup au centre d'un tir croisé entre politique et activisme
Autorisés par le Conseil fédéral dès le 1er décembre, les tirs préventifs de loups ont été suspendus une semaine plus tard, le temps que le Tribunal administratif fédéral (TAF) examine leur légalité. La décision a donné lieu à une passe d'armes par interviews interposées sur les ondes de le RTS.
La décision a en effet "fâché" le président du Conseil d’Etat valaisan Christophe Darbellay, lui-même chasseur, qui a insisté dans La Matinale sur les problèmes que cause cette surpopulation. "On a une densité de loups qui est presque deux fois supérieure à celle du parc de Yellowstone aux Etats-Unis. La situation qui est devenue complètement hors de contrôle et il est nécessaire de faire une régulation préventive comme l'a décidée le Conseil fédéral", a-t-il fait valoir.
En face, les défenseurs du loup ne décolèrent pas. La coordinatrice romande du groupe Loup Suisse, Isabelle Germanier, a dénoncé dans l'émission Forum ce qu'elle qualifie de désinformation de la part du ministre valaisan, tant sur les causes de la réintroduction du loup que sur les chiffres avancés par le chef du gouvernement sur l'ampleur de la population de loups sur le territoire valaisan. Elle affirme également que le loup n’est pas une menace pour la biodiversité et qu’il joue un rôle crucial en tant que prédateur régulant les populations de proies.
>> Lire : Christophe Darbellay: "Avec le loup, la situation est hors de contrôle"
INSOLITE - "Emouvant": la charpente pour Notre-Dame sortie d'une scierie jurassienne touche la population
Le directeur-adjoint de la scierie jurassienne ayant façonné les poutres qui ont servi à reconstruire une partie de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris est revenu dans La Matinale sur la participation de son entreprise au chantier. Gauthier Corbat dit avoir été particulièrement touché par les réactions de la population.
"Je mesurais évidemment la chance de travailler sur un tel chantier et de reconstruire une charpente qui était centenaire. Mais ce qui m'a le plus frappé, c'est le retour de la population, qui est très émouvant. C'est devenu une carte de visite; il est très rare que les gens que je rencontre ne me parlent pas de ça, dans le Jura comme ailleurs", raconte-t-il.
Selon lui, la participation de son entreprise au chantier français représente une "marque de reconnaissance" pour le secteur du bois suisse. "Montrer ce que l'on peut faire avec du bois sur des éléments aussi prestigieux et montrer que la Suisse - et des scieries telles que la nôtre - peut participer à un tel chantier, est une manière de mettre en avant une filière qui n'a peut-être pas toujours la lumière qu'elle mérite", souligne-t-il.
RTSinfo