Berne et Pékin signent une déclaration commune lors de la visite officielle du Premier ministre chinois

Les deux délégations ont "apprécié le fait que des contacts de haut niveau aient à nouveau lieu l'année précédant le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre la Suisse et la Chine", lit-on dans un communiqué du Département fédéral de la défense (DDPS).

Pour 2024, les deux pays se sont fixé l'objectif commun de poursuivre les dialogues bilatéraux et d'approfondir le  "partenariat stratégique innovateur" convenu en 2016.

Une déclaration commune a été signée à l'issue de l'échange. Elle rappelle notamment qu'une étude commune lancée en 2017 sur le développement de l'accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine a pu être réalisée. Ce travail représente une étape importante en vue de l'ouverture d'éventuelles négociations, écrit le DDPS.

Berne serait intéressé à élargir l'accord existant, mais les dernières rencontres à ce sujet remontent à 2018. La Chine est le troisième partenaire le plus important de la Suisse après l'Union européenne et les Etats-Unis.

Relancer le dialogue

Le dialogue entre les ministères des Affaires étrangères, qui doit être relancé cette année, a aussi été évoqué. Les thèmes de la coopération au développement, de la médiation et des droits de l'homme devront être abordés.

Li Qiang a été accueilli dimanche à l'aéroport de Zurich par Viola Amherd. Lundi, leur rencontre s'est déroulée au Domaine du Lohn, à Kehrsatz (BE), où la présidente de la Confédération l'a reçu avec les honneurs militaires. Le conseiller fédéral Guy Parmelin, chef du Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR), a également participé aux entretiens.

Un Premier ministre encore peu connu

Entré en fonction au printemps dernier, Li Qiang est peu connu du grand public. C'est un fidèle du président Xi Jinping, à qui il doit son ascension. Avant d'occuper le poste de Premier ministre, il était le premier secrétaire du Parti communiste de Shanghai, la plus haute fonction locale, où il s'est distingué comme une figure proche du milieu des affaires.

Bien que présentant un profil libéral, Li Qiang est surtout reconnu comme un homme obéissant. Il a mis en œuvre un confinement strict de deux mois à Shanghai en 2022, suivant la politique zéro-Covid de Xi Jinping. La mesure a asphyxié le poumon économique du pays. Cette démonstration d'allégeance envers Xi Jinping a renforcé sa nomination en tant que Premier ministre.

Ce rôle a cependant perdu de son prestige sous la présidence de Xi Jinping. Le gouvernement dirigé par Li Qiang est désormais considéré comme une extension du Parti communiste, suivant scrupuleusement ses directives. Bien que Li Qiang soit incontestablement un proche, voire un confident de Xi Jinping, son influence effective reste incertaine dans le contexte de la concentration extrême du pouvoir en Chine ces dernières années.

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KEYSTONE - GAETAN BALLY

Un dispositif de sécurité important

Viola Amherd et Li Qiang se retrouveront ensuite mardi au Forum économique mondial (WEF) de Davos (GR). Cette participation chinoise est la première à très haut niveau depuis le président Xi Jinping en 2017.

Un important dispositif de sécurité est prévu dans la capitale fédérale ce lundi, car le même jour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky effectue sa première visite officielle en Suisse. Il doit rencontrer la présidente de la Confédération Viola Amherd, les conseillers fédéraux Ignazio Cassis et Beat Jans, ainsi que les présidents des deux chambres du Parlement et des chefs de parti. Li Qiang et Volodymyr Zelensky doivent ensuite participer au Forum économique mondial (WEF) à Davos (GR).

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Sujets radio: Etienne Kocher et Michael Peuker

Adaptation web: vajo avec ats