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Le cash qui disparaît, le home detox pour faire le tri et l'arnaque au faux banquier

Les choix de la semaine.
Les choix de la semaine.
L'argent cash qui disparaît avec l'essor de Twint, le témoignage d'une infirmière seule pour accueillir les requérants d'asile, l'arnaque au faux banquier qui ressurgit à Genève, le débat sur l'école privée ou publique en France et la tendance au home detox pour faire le tri chez soi: tels sont les cinq choix de la semaine de RTSinfo.

SOCIÉTÉ - L'argent cash de plus en plus rare

Glisser une carte en plastique dans un bancomat pour en sortir des billets de banque. Ce geste banal se fait de plus en plus rare. L'argent physique disparaît à vitesse accélérée de nos vies quotidiennes et trois quarts des transactions seront bientôt électroniques en Suisse.

"Depuis la pandémie, les gens ont pris l'habitude de payer avec une carte en plastique ou avec leur smartphone. D'ailleurs on leur demandait même de le faire, d'éviter le contact physique avec l'argent liquide", souligne Catia Fonseca, à la boulangerie Fleur de Pains à Lausanne, dans l'émission Basik. Le constat est identique du côté des banques, où l'on voit beaucoup moins de monde aux guichets pour des transactions en numéraire.

Le succès de Twint est en partie derrière cette révolution, avec 386 millions de transactions en 2022 et assurément encore plus l'an dernier. Cette application explique pourquoi la Suisse a, pour une fois, de l'avance sur ses voisins. "Dans l'esprit des gens, la Suisse est encore le pays de l'argent liquide. Mais en comparaison européenne, on remarque plutôt l'inverse. Seuls quelques pays scandinaves et les Pays-Bas utilisent encore moins de cash que les Suisses. Et la France, l'Allemagne ou l'Autriche sont très en retard sur nous", explique Marcel Stadelmann, de la Haute Ecole de Gestion du canton de Zurich.

>> Plus de détails : La Suisse en tête des pays européens qui se passent de cash

>> Les explications de Basik :

fokus :  la fin du cash ?
fokus : la fin du cash ? / basik / 10 min. / le 15 janvier 2024

TÉMOIGNAGE - "J'étais seule pour 120 requérants d'asile"

Chargée d'établir le bilan de santé des migrants arrivant en Suisse, Annelise Bergmann a témoigné dans La Matinale du manque de moyens financiers auquel elle a été confrontée pendant ses onze années de service dans un centre d’enregistrement pour requérants d’asile à Vallorbe (VD), alors que ceux-ci arrivent en Suisse dans un état de santé de plus en plus mauvais.

"Depuis 2015 environ, j'ai vu des gens extrêmement malades, torturés, maltraités, traumatisés", raconte Annelise Bergmann. Alors qu'il y a 15 ans, "la population qui venait en Suisse était différente et les gens étaient relativement jeunes et en bonne santé". Elle dit avoir "appris à connaître la gale" et avoir vu beaucoup de cancers, de marques de maltraitance, des syndromes de stress post-traumatique et de blessures liées au voyage en mer et à la promiscuité.

Annelise Bergmann a travaillé seule pendant plusieurs années et accueillait "jusqu'à 120 personnes dans le centre". Plus tard, elle a été accompagnée par seulement une ou deux autres personnes. Du côté du matériel non plus, elle n'était pas suffisamment équipée, confie-t-elle. On avait une simple pharmacie de ménage à disposition "avec de l'aspirine, du sirop pour la toux, des crèmes pour masser le dos et c'est tout", se souvient-elle.

>> Plus de détails : "J'étais seule pour 120 requérants d'asile", témoigne une infirmière

>> L'interview d'Annelise Bergmann dans La Matinale :

L'invitée de La Matinale (vidéo) - Annelise Bergmann-Zürcher, ex-infirmière dans un centre de requérants d’asile
L'invitée de La Matinale (vidéo) - Annelise Bergmann-Zürcher, ex-infirmière dans un centre de requérants d’asile / L'invité-e de La Matinale (en vidéo) / 15 min. / le 18 janvier 2024

REPORTAGE - De faux banquiers sévissent à Genève

En deux mois, près de 60 personnes ont été victimes de l'arnaque téléphonique du faux banquier à Genève. Cette escroquerie repose sur la technique du spoofing, ou usurpation d'identité en français. Via un logiciel, les malfrats parviennent à faire afficher un faux numéro sur le téléphone de leurs victimes, surtout des personnes âgées.

"J'ai reçu un appel de la police municipale. J'étais paniquée. On m'a dit que j'avais été escroquée de 5500 francs", raconte dans le 19h30 Joséphine (prénom d'emprunt), une sexagénaire qui s'est fait soutirer 15'000 francs. Puis les escrocs rappellent en se faisant passer pour une banque, assurent qu'il faut bloquer la carte de crédit et envoient un coursier pour la récupérer et lui en donner une nouvelle. Une fois chez la victime, ils parviennent à récupérer la carte et le code et filent au bancomat. "J'ai honte et je ne dors pratiquement plus", lâche Joséphine.

"Le numéro qui appelle vient souvent de l'étranger. Nous constatons que les escrocs sont souvent de jeunes personnes en quête d'argent facile", explique Aline Dard, chargée de communication pour la police genevoise, qui rappelle qu'il ne faut, sous aucun prétexte, donner sa carte de crédit et son code à une personne inconnue. En deux mois, le préjudice se monte à plus d'un million de francs.

>> Plus de détails : L'arnaque téléphonique du faux banquier fait des ravages à Genève

>> Le reportage du 19h30 :

À  Genève, plus d'un million de francs soutirés à des personnes âgées avec l'arnaque dite du faux banquier
À Genève, plus d'un million de francs soutirés à des personnes âgées avec l'arnaque dite du faux banquier / 19h30 / 2 min. / le 16 janvier 2024

DÉBAT - La France hésite entre école privée et école publique

Depuis quelques jours, une vive polémique a éclaté en France. La nouvelle ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castera, qui a scolarisé ses trois enfants dans un établissement privé, a critiqué la qualité de l’école publique dont elle a désormais la charge. Pour de nombreux parents français, il est aujourd'hui difficile de choisir entre école publique et école privée.

Grâce à d'importantes subventions, le privé représente en effet une véritable concurrence aux écoles publiques. D'autant plus que le prix de scolarisation en privé n'est pas très élevé, de l'ordre de 200 euros par mois environ. De nombreux parents sont donc tentés d’inscrire leurs enfants dans le privé, le percevant comme une garantie de réussite ou un moyen d’ascension sociale. D'autres restent fidèles au secteur public par conviction.

Au final, le nombre d’enfants scolarisés dans le privé est assez élevé en France en comparaison européenne: 13% en pré-élémentaire et élémentaire (école maternelle et primaire) et 21% au collège et au lycée. Mais c'est surtout un recul de la mixité sociale qui est constaté: en 2000, 41% des élèves provenaient de familles favorisées et très favorisées et aujourd’hui ils représentent 54% des effectifs: "C'est une forme de ségrégation choisie", a affirmé la sociologue Fabienne Federini dans Tout un monde.

>> Plus de détails : Ecole publique ou privée, le débat qui divise la France

>> L'éclairage de Tout un monde :

Des écoliers (image d'illustration). [Keystone - Lukas Lehmann]Keystone - Lukas Lehmann
Ecole privée ou publique: le dilemme des parents français / Tout un monde / 8 min. / le 17 janvier 2024

TENDANCE - Le "home detox" pour bien commencer l'année

Du dry january aux cures amincissantes, le début d'année est souvent synonyme de cure de détox. Et de plus en plus de personnes pratiquent désormais les "home detox", à savoir le fait de se délester du superflu pour se sentir mieux chez soi.

"Je me sens encombrée (...) Les objets ne font que de s'accumuler et on ne sait même plus ce qu'il y a dans les piles. Finalement, ce sont eux qui nous possèdent", se désole Agni dans le 19h30. Pour cette future maman, l'arrivée prochaine d'un nouvel enfant était enfin l'occasion de trier et réaménager son intérieur. Aidée par les conseils de la papesse japonaise du rangement Marie Kondo, à travers son livre à succès "La magie du rangement", elle a d'abord essayé de s'en sortir seule, mais elle s'est vite sentie dépassée.

Agni a donc fait appel à une professionnelle. Pour 2500 francs, Marieke Staub va aider la jeune femme à ranger son appartement. Cette spécialiste du home detox assure que ce processus est un changement très important pour une personne, qu'il transforme la vision que l'on a de son intérieur. "Il est important de sortir des conventions et de ce que la société nous dit qu'il faut avoir. Toutes les cuisines ne doivent pas obligatoirement avoir un grille-pain, si vous n'aimez pas le pain grillé. Et toutes les femmes ne doivent pas forcément posséder une robe noire si vous ne portez pas de robe", cite-t-elle en exemple.

>> Plus de détails : Après le dry january et la cure amincissante, le "home detox" pour bien commencer l'année

>> Le reportage du 19h30 :

Les conseils de coachs en rangement se multiplient sur les réseaux sociaux. Certains en ont même fait un business
Les conseils de coachs en rangement se multiplient sur les réseaux sociaux. Certains en ont même fait un business / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2024

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