A l'issue de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky en Suisse lundi, la présidente de la Confédération Viola Amherd et le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis ont annoncé que la Suisse était prête à organiser une conférence sur le processus de paix en Ukraine. ll reste maintenant à trouver une date et à définir les modalités pour l'organiser.
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Alors qu'il se murmure que les deux conseillers fédéraux n'ont pas consulté le reste du Conseil fédéral avant de communiquer la décision d'organiser ce sommet, Guy Parmelin soutient ses collègues. "Tout ce qui peut favoriser la paix est bienvenu", exprime-t-il dans le 19h30.
"Mon collègue des Affaires étrangères est en train d'aller de l'avant, de prendre les différents contacts pour voir quelles pourraient être les conditions pour que ce sommet de la paix puisse se dérouler". Il plébiscite aussi la présence russe pour ce sommet.
Un premier pas dans la bonne direction
Guy Parmelin rappelle aussi que "le Conseil fédéral a toujours voulu participer là où on lui offre la possibilité d'amener les bons offices". Pour lui, "il s'agit d'arrêter un carnage".
Il s'agit d'arrêter un carnage
Ainsi, "si les conditions sont réunies, il est clair que la Suisse pourrait participer, développe le conseiller fédéral, même si ce ne sera pas simple au vu de la durée et de la violence des événements sur place".
Pour le Vaudois, "c'est peut-être un premier pas dans la bonne direction, mais je crois qu'il reste beaucoup de travail à faire. Et il faut surtout essayer de rassembler le maximum de pays. Encore une fois, le monde entier a intérêt à ce que cette guerre s'arrête. Et pas seulement celle-ci, d'autres points chauds du globe aussi."
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L'équilibrisme diplomatique
Au moment où Viola Amherd et Ignazio Cassis discutaient avec Volodymyr Zelensky, Guy Parmelin, lui, recevait le Premier ministre chinois Li Qiang, dont le pays est accusé de violer les droits humains.
Mais face à cette critique, le ministre de l'Economie rappelle que les sept Sages doivent regarder "l'intérêt général du pays". Il s'explique: "Le Premier ministre chinois nous a aussi permis de faire un pas en avant puisque nous allons reprendre des négociations pour rafraîchir l'accord de libre-échange de 2014. Nous sommes le premier pays de l'Occident qui a un accord de libre-échange avec la Chine."
"Maintenant, nous avons cette ouverture. Ce sont aussi des contacts. Nous avons plus de 30 dialogues à différents niveaux qui sont menés avec la Chine par les Affaires étrangères. Je crois qu'il faut saisir cette opportunité", conclut-il.
Propos recueillis par Jennifer Covo
Adaptation web: Julien Furrer