Lisa Mazzone est candidate à la présidence des Vert-e-s suisses

Deux mois après son éviction du Conseil des Etats, Lisa Mazzone tente un retour en politique. La Genevoise de 35 ans a annoncé mardi qu'elle était candidate à la présidence des Vert-e-s suisses. Elle est la première à briguer ce poste après la démission de Balthasar Glättli.

Après la défaite des Vert-e-s lors des dernières élections fédérales, son président Balthasar Glättli avait fait savoir qu'il ne briguerait pas de nouveau mandat à la tête du parti ce printemps, estimant qu'il fallait un nouveau départ et un nouveau visage pour sa formation.

Et ce visage pourrait être celui de Lisa Mazzone. "Après une longue réflexion, j'ai décidé de me porter candidate pour la présidence de mon parti", a-t-elle annoncé à la RTS mardi. "Je veux apporter une contribution dans ce moment clé où les pires scénarios semblent se réaliser en matière de climat et de biodiversité et où on sent un fort vent contraire sur les questions qui touchent à l’environnement, avec la montée de l’extrême droite. Je suis persuadée que notre parti a un rôle important à jouer."

Mieux mobiliser et aller au contact de la population

La Genevoise dit vouloir "apporter une contribution, mettre à disposition ses compétences et son temps pour un futur plus juste pour les générations futures" et faire des Vert-e-s "un parti engagé avec conviction pour un tournant écologique". Et d'ajouter: "Depuis 40 ans, nous nous battons pour la justice environnementale et sociale, pour la solidarité et l'ouverture. Ce sont les enjeux de notre époque et nous avons un rôle central à jouer."

Notre parti a une large base, est actif dans les montagnes valaisannes comme au centre-ville de Genève

Lisa Mazzone, écologiste genevoise

Celle qui se pose désormais en favorite pour la présidence des Vert-e-s estime que pour jouer ce rôle, il faut "transformer toutes les forces qui tirent à la même corde en énergie politique, mieux mobiliser, mais surtout aller au contact de la population". Il s'agit aussi à ses yeux de "montrer que notre parti a une large base, est actif dans les montagnes valaisannes comme au centre-ville de Genève. Qu'on y fait de la politique différemment, mais avec une vision commune: un avenir heureux pour les générations futures. Montrer aussi que le tournant écologique est une chance de vivre mieux, ensemble, de manière plus solidaire".

La claque des élections fédérales

Le 9 novembre dernier, c'était la douche froide pour Lisa Mazzone. La Verte genevoise était exclue du Conseil des Etats à l'issue du second tour des élections fédérales. En obtenant 43'300 voix, elle avait été battue nettement par le représentant du MCG Mauro Poggia (55'300 voix) et de peu par son colistier, le sortant socialiste Carlo Sommaruga (46'400).

Elue à Berne en 2015, Lisa Mazzone a passé quatre ans au Conseil national puis quatre ans au Conseil des Etats. Le jour de sa défaite, elle avait annoncé son retrait de la politique. "Je ferai vivre mes convictions ailleurs, par d'autres biais", avait-elle déclaré. Quelques jours plus tard, elle avait confié à la RTS n'avoir rien perdu de son amour de la politique et avait assuré être plus inquiète pour l'environnement que pour elle-même ou la défaite électorale de son parti.