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L'UDC est contre une 13e rente AVS et pour la retraite à 66 ans

L'assemblée des délégués UDC rejette sèchement l'initiative des syndicats pour une 13ème rente AVS.
L'assemblée des délégués UDC rejette sèchement l'initiative des syndicats pour une 13ème rente AVS. / 19h30 / 2 min. / le 27 janvier 2024
Les délégués de l'UDC recommandent le rejet de l'initiative pour une 13e rente AVS, soumise en votation populaire le 3 mars. Ils ont dit non par 301 voix contre 34 et 13 abstentions.

Pour les délégués de l'UDC réunis samedi en assemblée à Bürglen (UR), l'initiative des syndicats est trop coûteuse. La facture se monterait à 5 milliards de francs, selon les opposants. La trentaine de voix en faveur du projet sont venues des sections romandes et du Tessin.

Parmi la douzaine d'orateurs qui se sont exprimés samedi, seul le conseiller national valaisan Jean-Luc Addor a défendu le projet. "Nous sommes le parti du peuple", a-t-il déclaré, ajoutant que la gauche n'a pas le monopole pour défendre le pouvoir d'achat. Les rentiers ont droit à une rente qui leur permette de vivre dignement, nous leur devons ça, a-t-il plaidé devant les délégués.

>> Les précisions de Pierre Nebel dans le 12h45 :

Pierre Nebel fait le point sur l'assemblée des délégués de l'UDC à Bürglen, dans le canton d'Uri.
Pierre Nebel fait le point sur l'assemblée des délégués de l'UDC à Bürglen, dans le canton d'Uri. / 12h45 / 1 min. / le 27 janvier 2024

Parmelin et Rösti contre

Mais le camp du non était bien relayé. Les deux conseillers fédéraux UDC ont plaidé pour le rejet de cette initiative. Guy Parmelin a déclaré que si la Confédération devait payer plus pour l'AVS, il faudrait économiser ailleurs. Voter non, c'est voter dans l'intérêt de la classe moyenne et des seniors, a renchéri Albert Rösti.

Daniel Lampart, économiste en chef de l'Union syndicale suisse (USS), était l'invité de l'UDC pour défendre l'initiative. Pour la première fois, les problèmes de pouvoir d'achat touchent aussi la classe moyenne, a-t-il rappelé. Ces gens attendent que la politique "fasse quelque chose pour eux". L'argent pour cette rente supplémentaire est disponible.

Bien que le score samedi à Bürglen soit sans appel, l'UDC est divisée sur cet objet de votation. La section tessinoise a décidé de laisser la liberté de vote, tout comme celle du Valais romand. La section genevoise a décidé de soutenir l'initiative des syndicats. En revanche, l'UDC du canton de Vaud a recommandé le non, mais sur un score très serré.

>> Lire aussi : La 13e rente AVS divise non seulement l'UDC, mais également Le Centre

Oui à la retraite à 66 ans

Les délégués de l'UDC recommandent d'accepter l'initiative des Jeunes PLR qui prévoit un relèvement de l'âge de la retraite AVS à 66 ans. Ils ont soutenu ce texte par 216 voix contre 102 et 2 abstentions. Ils ont suivi l'avis de la présidence du parti qui avait donné son mot d'ordre par 31 voix pour et 24 contre.

L'initiative sur les rentes des jeunes PLR demande un relèvement de l'âge de la retraite à 66 ans pour tous, puis de lier la hausse à l'espérance de vie. L'objectif est de garantir le financement de cette assurance au regard de l'augmentation de l'espérance de vie. Le peuple se prononcera le 3 mars.

Le conseiller national UDC Thomas de Courten (BL) a dit rejeter ce texte qu'il considère trop rigide. Un professeur vit plus longtemps qu'un menuisier, a-t-il illustré. Plusieurs personnes ont également relevé que les problèmes de financement de l'AVS pourraient être résolus si la Confédération dépensait moins pour les réfugiés et l'aide au développement.

Mais pour Nicole Roth, présidente des Jeunes UDC de Bâle-Campagne, le système de retraite actuel est obsolète. "Si nous n'agissons pas, l'AVS court à la faillite". L'initiative sur les rentes pourrait être un début de solution. L'ancien conseiller fédéral Christoph Blocher s'est aussi levé pour soutenir le texte.

ats/hkr

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Marco Chiesa se fait le défenseur de la démocratie directe

Le président de l'UDC Marco Chiesa s'est à nouveau prononcé contre un rattachement institutionnel de la Suisse à l'UE. Une reprise automatique du droit européen et des juges étrangers sont "absolument inacceptables", a-t-il dit samedi devant les délégués à Bürglen/UR.

Il a qualifié de "poudre aux yeux" les nouvelles négociations à venir entre la Suisse et l'Union européenne (UE). On prend le peuple pour un idiot, a-t-il déclaré. Le nouveau mandat de négociation n'est qu'un "vieux vin dans de nouveaux fûts".

Avec un rattachement institutionnel, la Suisse devrait "enterrer son indépendance et sa démocratie directe". Le droit de référendum serait en effet poussé à ses limites. "Cette démocratie directe serait dépossédée de son pouvoir", a lancé Marco Chiesa.

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