![Qualité pas toujours au top des huiles de friture dans les entreprises alimentaires. [Depositphotos - Starush]](https://img.rts.ch/medias/2024/image/zfgj2i-28074528.image?w=1280&h=720 "Qualité pas toujours au top des huiles de friture dans les entreprises alimentaires. [Depositphotos - Starush]")
Des tests révèlent des huiles de friture de qualité variable dans les établissements
En Suisse, la qualité de certaines huiles de fritures laisse à désirer. Après étude, il a été découvert que certains établissements utilisaient des huiles avariées et de nombreux autres affichaient des lacunes dans les règles pour une utilisation adéquate de ces huiles.
Des inspections récentes menées par l'Association des chimistes cantonaux révèlent que 8,5% des friteuses contrôlées en Suisse (104 sur 1223 friteuses testées) contiennent des huiles avariées. Patrick Edder, chimiste cantonal genevois, alerte sur les risques sanitaires et les mesures de prévention dans l'émission On en parle de la RTS.
Des résultats préoccupants
Il déplore ces chiffres, bien qu'ils ne soient pas surprenants selon lui. Les inspections font partie de la routine et les chiffres correspondent à ce qui est régulièrement observé. L'accent est mis sur la nécessité d'une gestion rigoureuse de la qualité des huiles, surtout dans les food-trucks, les take-away et les snacks, souvent épinglés pour leur non-conformité.
Les huiles de friture exposées à l'oxygène, à la lumière et à de hautes températures peuvent développer des composés nocifs pour la santé, difficiles à digérer et potentiellement cancérigènes. Patrick Edder souligne l'importance de reconnaître une huile avariée, bien que cela ne soit pas toujours évident au goût ou à la couleur. Il recommande l'utilisation d'appareils de mesure professionnels pour évaluer la qualité de l'huile.
Conseils de conservation et sanctions
Pour les particuliers, il est conseillé de changer l'huile de friture à la maison toutes les quatre ou cinq utilisations. Les professionnels, quant à eux, doivent être plus vigilants et utiliser des outils spécifiques pour contrôler la qualité de leurs huiles. Les entreprises qui ne respectent pas les normes s'exposent à des sanctions, allant de l'obligation de jeter l'huile sur place à des amendes, voire la fermeture de l'établissement en cas de récidive et de risque sanitaire immédiat.
Enfin, un point crucial est la gestion des huiles usagées. Il est impératif de ne pas les jeter dans les canalisations ni dans le compost, mais de les déposer dans des lieux de collecte appropriés, tels que les déchetteries, pour éviter la pollution de l'eau et les problèmes dans les stations d'épuration.
La qualité des huiles de friture est un enjeu sanitaire non négligeable. Les résultats des inspections en Suisse doivent inciter à une prise de conscience et à l'adoption de bonnes pratiques tant chez les professionnels que chez soi.
Sujet radio: François Jeannet
Adaptation web: Laure Pagella
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