Si la Suisse figure parmi les dix pays les mieux classés, elle n'obtient toujours que 82 points sur 100, un score identique à celui de l'année précédente, relève mardi l'indice de perception de la corruption (CPI) dans le secteur public de Transparency International, organisation mondiale de lutte contre la corruption.
La Confédération partage la sixième place du classement international avec la Suède. Le pays scandinave avait obtenu un résultat légèrement meilleur en 2022, reléguant alors la Suisse à la septième place.
Mieux réglementer le lobbyisme
Selon Martin Hilti, directeur de Transparency Suisse, la Suisse devrait améliorer la gestion des conflits d'intérêts et la réglementation du lobbyisme aux trois échelons fédéraux. Elle devrait aussi prendre des mesures contre le népotisme, qui reste très répandu.
Des lacunes persistent également notamment dans la lutte contre le blanchiment d'argent, la corruption dans le secteur privé, la poursuite pénale des entreprises et la protection des lanceurs d'alerte, des domaines non mesurés par l'indice.
Un fléau mondial
Le CPI mesure chaque année dans 180 pays la perception de la corruption dans le secteur public sur la base d'appréciations d'experts du monde scientifique et des milieux économiques. Plus un score est élevé, moins un pays est vulnérable à la corruption.
L'édition 2023 du rapport confirme que la corruption reste un fléau très largement répandu dans le monde, déplore Transparency International. "De manière générale, aucune amélioration significative n'a malheureusement été constatée par rapport à l'année précédente", commente l'organisation.
Plus de deux tiers des pays examinés n’atteignent même pas la barre des 50 points sur 100. La moyenne se situe toujours autour de 43 points. Avec 11 points, la Somalie occupe la dernière place, tandis que le Danemark reste en tête, avec 90 points. La Finlande (87 points) et la Nouvelle-Zélande (85) complètent le podium.
ats/edel