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Coalition de cantons pour l'interdiction des pitbulls

Les Etats ne veulent pas interdire certaines races.
A Genève, le peuple a déjà voté en faveur de l'interdiction.
Le canton de Genève met la pression sur le Conseil des Etats pour pouvoir continuer d'interdire les pitbulls. Il a mobilisé une dizaine d'autres cantons qui signent tous une lettre que la RSR s'est procurée. Et s'ils ne sont pas entendus par les sénateurs, les cantons envisageront le lancement d'un référendum.

Le canton de Genève veut continuer d'interdire les pitbulls. Il
a donc battu le rappel des autres cantons pour convaincre le
Conseil des Etats - qui se prononcera lundi - d'accepter des
législations cantonales plus sévères que la loi fédérale. Selon les
informations de la RSR, une dizaine de cantons ont déjà suivi la
démarche lancée par Genève. Parmi eux Vaud, Valais, Fribourg,
Bâle-Ville ou Soleure.



Dans cette missive adressée à tous les sénateurs, ces cantons
veulent pouvoir interdire des races de chiens comme certains le
font déjà. C'est notamment le cas à Genève où c'est carrément le
peuple qui avait accepté cette mesure, par 65% des voix. Ces
politiques cantonales portent leurs fruits. Elles permettent de
diminuer la présence de chiens controversés et de mieux contrôler
les animaux potentiellement dangereux, écrivent les conseillers
d'Etat chargés de ce dossier.

Menace de référendum

Cette action va-t-elle convaincre les sénateurs de laisser les
cantons être plus sévères que la Confédération? Le Vert vaudois Luc
Recordon entre en tout cas en matière: "s'il s'agit d'être un petit
peu plus sévère, ça ne met pas en péril l'unité et la
compréhensibilité de la loi. Mais on ne pourra pas admettre un
patchwork qui rendrait la loi complètement illisible, où les gens
ne sauraient plus ce qui est interdit ou permis à quel
endroit!"



Lundi, le Conseil des Etats devra donc décider s'il accepte que
les cantons qui le souhaitent puissent continuer à interdire des
races de chiens. Mais c'est loin d'être fait, car en commission,
seule la Vaudoise Géraldine Savary avait défendu des législations
cantonales plus sévères. Et les cantons ne lâcheront pas l'os aussi
facilement: ils envisagent très sérieusement de lancer un
référendum.



RSR /Vincent Bourquin /ad

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