La ville de Zurich penche encore plus à gauche
La gauche a réussi à renforcer dimanche sa majorité à l'exécutif de la ville de Zurich. Les Verts y ont conquis un second mandat aux dépens du PLR. La mairie reste en mains socialistes.
La gauche détient désormais six des neuf sièges au gouvernement.
Le PS a réussi à défendre ses quatre sièges alors que seuls deux de
ses sortants se représentaient. En plus de Martin Waser et Corine
Mauch - les deux meilleurs élus - les socialistes y seront
désormais représentés par André Odermatt, un géographe, et Claudia
Nielsen, une économiste.
Les Verts ont réussi à placer un deuxième représentant à
l'exécutif. Daniel Leupi, jusqu'ici directeur de l'association
SlowUp et arrivé en neuvième position, y gouvernera aux côtés de sa
collègue de parti Ruth Genner.
Nouvel échec de l'UDC
A droite, le PLR n'a pas réussi à défendre le siège laissé libre
par Kathrin Martelli, la responsable des constructions. Le
président de la section communale Urs Egger arrive en dixième
position loin derrière le neuvième placé. Les radicaux Martin
Vollenwyder et Andres Türler ont par contre été confortablement
réélus (3e et 4e positions). Le PDC Gerold Lauber a également été
reconduit.
L'UDC, absente du gouvernement zurichois depuis 20 ans, échoue une
nouvelle fois. Ses deux candidats se placent loin derrière, à la
11e et 12e places.
Maire de la ville depuis un an, la socialiste Corine Mauch a été
réélue sans problèmes en obtenant 39'402 voix. Il faut dire qu'elle
n'avait pas de réel rival. Les bulletins blancs ou ceux indiquant
le nom d'un candidat non officiel se montent toutefois à près de
31'000.
Parmi ses priorités pour les quatre ans à venir, Corine Mauch a
mentionné dimanche le développement de la société à 2'000 watts
ainsi que l'amélioration de la situation sur le marché du logement.
Elle tient également à rendre la ville moins dépendante de sa place
financière.
Le PS satisfait
Malgré des pertes au parlement le PS se montre très satisfait de
ses résultats. En atteignant leur objectif de 30% de voix, les
socialistes zurichois estiment avoir réussi à stopper la tendance
au recul constatée lors des élections cantonales et nationales de
2007.
Les Verts libéraux expliquent leur succès par le fait que les
électeurs ont besoin "de vent frais". La conseillère aux Etats
zurichoise Verena Diener ne s'attendait toutefois pas à une
victoire d'une telle ampleur, a-t-elle déclaré.
ats/lan
Publié Modifié
Parlement: poussée verte libérale
Les Verts libéraux font une entrée retentissante au Parlement communal. Le jeune parti récolte 9,8% des voix et décroche 12 mandats.
Il y a quatre ans cette formation qui venait d'être fondée n'avait pas réussi à récolter le minimum requis de 5% des voix dans au moins un cercle électoral.
Les Verts libéraux ont pratiquement autant de sièges que les Verts, le parti dont ils se sont séparés. Les écologistes n'ont en effet pas réussi à renforcer leur position comme souhaité. Ils défendent toutefois leur position avec 11,38% des voix et 14 députés.
Le PS perd 5 sièges par rapport à 2006, mais reste de loin le premier groupe du législatif avec 30,3% des suffrages et 39 des 125 sièges.
Le PDC recule également, il passe de 10 à 7 mandats. Le PLR n'aura plus que 18 députés contre 19 jusqu'ici. L'UDC (24 sièges) stagne.
Enfin, la Liste alternative (AL), un parti d'extrême gauche, se maintient avec 5 sièges. Le PEV et les Démocrates suisses perdent 2 et 1 sièges (nouveau: 4 et 2 députés). Le résultat de ces deux formations doit toutefois encore être confirmé. La participation s'est montée à 39,06%.