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Le tabou du 4ème âge

Pantaleimon Giannakopoulos
Pantaleimon Giannakopoulos
La vie commence à 80 ans pour le 4ème âge . Mais dans quel état de santé psychique ? Et avec quelles conséquences sur la famille et les soignants ?

Invité : Pantaleimon Giannakopoulos, professeur de psychiatrie aux Universités de Lausanne et Genève


Il n'y a jamais eu autant de personnes très âgées. Et ce sont elles qui grossissent les rangs du vieillissement de la population. Un défi pour la psychiatrie moderne, car cette augmentation s'accompagne d'une forte demande de soins psychiatriques.


Comment intervenir auprès de patients qui refusent souvent l'idée même du psychiatre ? Les solutions viendront-elles des neurosciences ? Ou d'une psychiatrie de proximité qui exige des thérapeutes qu'ils se déplacent chez le patient ?


A Lausanne, un projet pilote d'équipe mobile existe depuis 2004. Il est soutenu par la Fondation Leenaards. Un médecin et un(e) infirmier(e) se déplacent à domicile ou dans les EMS en cas de crise. Le bilan est positif, le projet sera pérennisé. Il a notamment permis d'éviter de nombreuses hospitalisations, toujours coûteuses.


Mais la question que pose le responsable du projet, professeur de psychiatrie aux Universités de Lausanne et Genève, Pantaleimon Giannakopoulos, c'est la question du sens à donner à ces pathologies, à ces crises. C'est toute la place du 4ème âge dans une société toujours plus frénétique. Une place fondamentale, "ils ont l'avantage de la lenteur, c'est la continuité dans leur histoire, dans l'histoire familiale et c'est fondamental".

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