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La bière ne fait plus mousser la Suisse

imposition de la bière
Les Suisses et la bière, de l'amour au rejet
Une étude du "Matin dimanche" tente d'expliquer la chute vertigineuse de la consommation de bière en Suisse. Malgré le Mondial et la chaleur, le houblon n'est plus aussi adoré.

Rousse, blonde, brune ou ambrée, la bière voit sa cote d'amour
tomber à grande brassée depuis quelques années en Suisse. Selon le
"quotidien orange", la consommation a chuté de 23% entre 1990 et
2005, passant de 71 litres par année et par personne à 55
litres.



Une "performance" qui reste très en deçà de celles des vrais
amateurs européens de blond breuvage: 160 litres en République
tchèque, 116 en Allemagne et 109 en Autriche pour le trio de
tête.



Le "Matin dimanche" tente de trouver des explications à ce net
repli: en premier lieu, les campagnes anti-alcool et la politique
de l'Etat allant dans ce sens (l'introduction du 0,5 pour mille
surtout). Ensuite, la concurrence du vin, dont les parts de marché
se portent très bien. Ou encore le fait que les gens pratiquant des
professions manuelles boivent moins de bière pour se
désaltérer.

Boisson calorique?

Dans un encadré, le journal dominical se pose aussi la question
de savoir si la bière fait vraiment grossir, comme l'adage le dit,
croyance qui contribue à la mauvaise presse du blond
breuvage.



Une diététicienne estime que si elle est bue avec modération, la
bière ne fait pas grossir. Avec 130 calories pour 3 dl de boisson,
c'est à peine plus qu'un jus de fruits (120).



L'interviewée estime toutefois logiquement que la bière doit
rester une boisson de plaisir occasionnelle et qu'elle ne
désaltérera jamais aussi bien que l'eau.

Quelques points positifs

Si la baisse de consommation crée des excédents de production
importants (500'000 litres en trop pour Feldschloessen), "Le Matin"
relève toutefois certains points positifs: en premier lieu, le fait
que 83% des bières consommées en Suisse sont issues de productions
nationales.



Par ailleurs, les chiffres saisonniers sont plutôt bons. L'effet
Mondial a parlé et les fans de foot sont toujours des consommateurs
privilégiés. La chaleur a également joué son rôle.



Le déclin ne touche en revanche pas vraiment les petites
brasseries locales: produisant des bières de qualité, recherchant
l'originalité et misant sur des spécialités introuvables ailleurs,
elles s'en sortent plutôt bien.



Malgré les coups de boutoir venus de toute part, la bière continue
donc toutefois de résister et a assurément encore de beaux jours
devant elle. N'est-elle pas apparue au Néolithique (8000 ans av.
J.-C.), quand l'homme a découvert la culture des céréales et la
fermentation par hasard?



"Le Matin dimanche"/boi

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Les grands buveurs de bière (par an et par personne)

République tchèque: 160 litres

Allemagne: 116 litres

Autriche: 109 litres

Irlande: 108 litres

Luxembourg: 107 litres

Royaume-Uni: 101 litres

Belgique: 93 litres

Danemark: 90 litres

Etats-Unis: 81 litres

Pays-Bas: 78 litres

Espagne: 75 litres

Portugal: 62 litres

Suisse: 55 litres

Norvège: 50 litres

France: 35 litres

Landis, de la bière au dopage

Convaincu de dopage après le Tour de France, Floyd Landis essaie aussi d'améliorer ses performances grâce à la bière.
Futur vainqueur déchu du Tour, l'Américain avait déclaré au soir de son exploit à Morzine qu'il avait bu une petite chope le soir d'avant.
L'ex-leader de la Phonak a aussi affirmé qu'il aimait bien boire quelques bières avec ses coéquipiers de temps à autre. Dommage qu'il ait aussi carburé à de l'essence moins saine...