Cent douze personnes (+8%) ont ainsi perdu la vie lors de 101
événements en 2009, selon les statistiques publiées jeudi par le
Club alpin suisse (CAS) et qui recensent les accidents dans le
domaine des sports de montagne au sens le plus strict.
En font partie toutes les activités n'impliquant aucun engin de
transport (VTT ou parapente). L'augmentation est avant tout due aux
randonnées - à ski l'hiver ou à pied l'été - ainsi qu'à des
activités telles que la via ferrata, la recherche de minéraux et le
ski héliporté.
Les causes les plus fréquentes de ces accidents sont, sans
surprise, les chutes et autres dégringolades, avec 75 cas, précise
le CAS. Vingt-trois alpinistes (+8 par rapport à 2008) ont par
ailleurs péri dans des avalanches.
Par canton, le Valais recensait 40% des accidents mortels en 2009.
Suivent les Grisons (18%), le Tessin et Berne (12%). La majorité
(57%) des victimes étaient suisses. Parmi les 48 morts étrangers,
un bon tiers venait d'Allemagne. Suivent les Français (19%) et les
Italiens (13%). Plus de 81% des défunts étaient des hommes.
Période estivale chargée
Au chapitre des personnes secourues dans les Alpes ou le Jura,
la hausse est due en particulier aux randonnées, à pied ou en
raquette, ainsi qu'aux courses en haute montagne.
Après une hausse de 27% en 2008, le nombre d'adeptes du VTT
secourus a à nouveau augmenté, de 36%, en 2009. La forte croissance
des sorties en terrain exigeant pourrait expliquer cette explosion
des cas, note le CAS.
Contrairement à 2008, qui a vu une majorité des accidents survenir
en hiver, qui fut long et rigoureux, c'est durant la période
estivale, de juillet à septembre, que les cas d'urgence se sont
avant tout déclarés l'an dernier, grâce à une météo souvent
favorable, précise le CAS.
ats/cab
L'aide précieuse du téléphone portable
Le CAS souligne que près d'un tiers des personnes secourues en urgence en montagne ont pu être sauvées en bonne santé ou seulement légèrement blessées.
La large utilisation des téléphones portables et la couverture toujours meilleure des réseaux (plus de 80% dans les Alpes) contribuent certainement à cette évolution, précise le CAS.
Cela permet de venir plus rapidement en aide à des montagnards en difficulté.
Il ne faut toutefois pas accorder une confiance exagérée au téléphone portable, car il existe encore des zones sans réception dans les Alpes.
Un club formé de 12'000 membres
Le CAS a établi sa traditionnelle statistique à la demande du Groupe d'experts sécurité dans les sports de montagne.
Fondé en 1863, le CAS compte quelque 120'000 membres répartis dans 112 section, ce qui en fait la 6e plus grande association sportive de Suisse.