"Nous avons interpellé et contrôlé plus de 90 personnes dans nos
locaux en deux vagues", a indiqué samedi Eric Grandjean,
porte-parole de la police. "La première vague a concerné des
ressortissants d'Afrique noire et la seconde des ressortissants
d'Afrique du Nord. Trois personnes ont été arrêtées pour infraction
à la loi sur les étrangers".
Les grands moyens ont été une nouvelle fois déployés avec des
forces de gendarmerie et de police judiciaire opérant conjointement
un peu partout dans les rues du quartier, "en nombre et avec une
logistique conséquente", a ajouté le porte-parole. Mais aucune
saisie de stupéfiants n'a été faite lors de cette seconde
intervention.
Nouvelles descentes promises
"La pression ne sera pas relâchée", a précisé Eric Grandjean qui
annonce de nouvelles descentes de police dans les semaines à venir.
Outre les contrôles réguliers réalisés au quotidien, "des
opérations ciblées plus importantes vont continuer de se dérouler.
Nous essayons de savoir qui pourrit la vie du quartier".
Ces actions policières coup de poing donnent un "signe fort aux
trafiquants" qui dégradent la vie des Pâquis. "D'autres
interventions, moins spectaculaires, se déroulent chaque jour,
l'objectif étant de prendre les voleurs en flagrant délit", a
expliqué le porte-parole de la police.
ats/jeh
Peu de prises, beaucoup de dialogue
Le 6 mai, une première opération s'est déroulée, également en deux phases, et avec d'importants moyens à la clé: 54 personnes ont été contrôlées et emmenées à l'Hôtel de Police.
Trois personnes étaient en possession de stupéfiants, une s'est vu notifier une interdiction d'entrée du territoire et une troisième a fait opposition aux actes d'autorité.
Ce bilan maigre en termes d'infraction s'explique par le fait que les dealers avalent ou jettent leurs boulettes de cocaïne à l'arrivée de la police.
Ces descentes de police interviennent alors que la grogne de la population grandit face à la présence visible des dealers aux Pâquis et aux Eaux-Vives.
"Consciente du problème de sécurité et de vie publique", la police estime "qu'elle se doit d'y répondre", rappelant qu'un dialogue constant se poursuit avec les habitants et commerçants du quartier.