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La presse applaudit le vote des actionnaires d'UBS

"Les actionnaires sont les véritables propriétaires de l'UBS", rappelle notamment Le Temps.
"Les actionnaires sont les véritables propriétaires de l'UBS", rappelle notamment Le Temps.
"Une victoire pour la vérité", "le courage des actionnaires", "pas d'absolution" ou encore "l'honneur est sauf": toute la presse salue ce matin la décision de ne pas accorder la décharge aux ex-directeurs de l'UBS. Si l'ambiance est à la victoire, les éditorialistes s'abstiennent de tout triomphalisme.

"Ils ont osé, ils y sont arrivés!" s'exclament la Tribune de Genève et 24heures . La direction de l'UBS se
réveille avec un oeil au beurre noir, note la Basler Zeitung,
tandis que La Liberté relève que "les actionnaires ont lavé la
lâcheté des milieux pour qui le copinage de réseau prime sur
l'effort de vérité".



Pour Le Temps , la décision de mercredi
rappelle tout simplement que les actionnaires restent les
véritables propriétaires d'UBS.



L'éditorialiste du Blick estime que la banque doit
maintenant écouter ses actionnaires, et lancer une action en
justice contre Marcel Ospel. Le journal de boulevard lance une
salve sévère contre le président du conseil d'administration Kaspar
Villiger, décrit comme un homme passé sous l'influence des
banquiers, qui a perdu son sens de l'éthique.



De son côté, le Tages-Anzeiger donne la parole au
grand gagnant du jour, Dominique Biedermann, avec ce titre très
prospectif: "Biederman part désormais à l'assaut du Credit Suisse
où les excès sont encore pires qu'à l'UBS".

Et maintenant?

Reste une question que tout le monde se pose: "et maintenant?".
"Il paraît inimaginable que le conseil d'administration s'accroche
au statu quo. Les actionnaires attendent qu'il saisisse la
justice", avance Le Temps .



La NZZ ne se fait guère d'illusions:
"légalement, le refus de la décharge ne contraint pas les
dirigeants de la banque à traîner ses anciens dirigeants devant les
tribunaux".



Pragmatique lui aussi, l'éditorialiste de la Neue Luzerner Zeitung
rappelle en substance que si les actionnaires de la banque ont
manifesté leur mauvaise humeur, leur but est avant tout de gagner
de l'argent, et que cela ne passe pas forcément par un grand
déballage juridique. Le Matin estime également que le procès Ospel n'est
pas pour demain et plus sûrement pour jamais. "Seule la banque
aurait les moyens de se lancer à l'attaque et tout indique qu'elle
n'a aucune envie de le faire".



Qu'importe!, semblent répondre la Tribune de Genève et 24heures. "La sanction infligée
mercredi a une portée symbolique infiniment plus grande que tous
les jugements alambiqués du monde".



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