L'aide sociale a été moins sollicitée en 2008
Pour la deuxième année consécutive, le nombre de bénéficiaires de l'aide sociale a légèrement diminué en Suisse en 2008, grâce à une conjoncture économique encore favorable. Les enfants, les jeunes adultes, les étrangers et les jeunes adultes restent les plus vulnérables.
En 2008, 262'262 personnes étaient entièrement ou partiellement
tributaires de l'aide sociale en Suisse pour couvrir leurs besoins
vitaux, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la statistique .
Cela représente 2,9% de la population, contre 3,1% une année
auparavant. En 2007, le taux d'aide sociale avait déjà diminué,
passant de 3,3% à 3,1%. Il devrait vraisemblablement reprendre
l'ascenseur en 2009, compte tenu de la récession économique qui
s'est fait jour fin 2008.
Les citadins et les jeunes
Le taux d'aide sociale est plus élevé dans les cantons urbains
que dans les cantons ruraux et augmente avec la taille de la
commune. Plus d'un bénéficiaire de l'aide sociale sur quatre vit
ainsi dans l'une des cinq plus grandes villes du pays, note
l'OFS.
Les enfants et les jeunes adultes sont particulièrement exposés.
Avec un taux de 4,4%, ce sont les moins de 18 ans qui risquent le
plus de dépendre de l'aide sociale, devant les 18-25 ans. Le taux
d'aide sociale dans cette catégorie d'âge a toutefois nettement
diminué en 2008, passant de 4,1% à 3,8%.
"Lorsque la conjoncture économique est favorable, les jeunes
adultes arrivent manifestement plus facilement à sortir de l'aide
sociale que les personnes d'un âge plus avancé", note l'OFS.
Les étrangers et les personnes seules
Les étrangers sont 3 fois plus exposés au risque de dépendre de
l'aide sociale que la population suisse. En 2008, le taux d'aide
sociale atteignait ainsi 6% parmi la communauté étrangère, contre
2% chez les Suisses. Quelque 44% des bénéficiaires de l'aide
sociale n'ont pas le passeport helvétique.
Les personnes élevant seules des enfants sont également
particulièrement menacées. Si 3,6% des ménages privés recouraient à
l'aide sociale en 2008, le taux culminait à 16,4% pour les familles
monoparentales. "La charge financière représentée par l'entretien
des enfants, encore aggravée par les possibilités restreintes
d'exercer un travail rémunéré, entraînent un risque nettement accru
de dépendance à l'aide sociale", note encore l'OFS.
ap/boi
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