Le PDC pourra ensuite en discuter avec les autres partis, a
précisé devant la presse son président Christophe Darbellay,
interrogé sur la faisabilité de ces mesures . Et de préciser que les
changements proposés ne se réaliseront pas "en deux coups de
cuillère à pot".
Plusieurs propositions
Côté couverture en soins, le PDC mise sur un découpage de la
Suisse en cinq régions, définies par les cantons via des
concordats. Au centre de chacune, un hôpital assurera la médecine
de pointe.
Pour les soins de base, les cabinets privés devraient céder le pas
à des "centres de santé", aux heures d'ouverture répondant aux
besoins des patients et travaillant en réseau. Ces réseaux de soins
seraient la norme, qui seule donnerait droit à des réductions des
primes. Le PDC voit aussi dans ces centres un moyen de lutter
contre la sous-couverture médicale dans les régions
périphériques.
Côté financement, les démocrates-chrétiens souhaitent une
répartition identique des coûts dans tous les domaines: 30% pour
les pouvoirs publics, le reste pour l'assureur. La charge totale
devrait rester la même pour chaque acteur. Actuellement, l'Etat
participe davantage au financement des hôpitaux pour les soins
stationnaires mais les caisses maladies assument l'entier pour les
soins ambulatoires (hôpitaux et cabinets médicaux).
Chasse aux soins onéreux
Les plans du parti passent aussi par un contrôle systématique et
régulier de la liste des prestations remboursées. Le PDC pointe du
doigt les nouveaux médicaments onéreux contre le cancer et
l'acharnement thérapeutique. Si ces prestations n'apportent pas de
plus-value au patient, il faut les biffer du catalogue.
Questionnés sur l'ampleur des restrictions souhaitées, les
représentants du parti se sont défendus de vouloir une médecine à
deux vitesses et ont souligné la nécessité d'un dialogue avec le
personnel médical pour trouver la meilleure solution pour le
patient.
Autres revendications: l'introduction de soins palliatifs à
l'échelle nationale ainsi qu'une politique de prévention plus
ciblée et moins chère. Pour lutter contre l'obésité, il vaut mieux
inciter les enfants à manger une pomme à la récréation que couvrir
le pays d'affiches inutiles, a lancé Christophe Darbellay. Pas de
caisse unique, ni nationale ni cantonale, en revanche dans le
programme du PDC. Ce dernier n'y voit pas une solution aux
problèmes existants.
ats/cer