Modifié

"Concernant la Suisse, je pense comme Kadhafi"

Jean-Luc Godard ne s'est pas déplacé à Hollywood pour recevoir son prix.
Jean-Luc Godard n'est pas tendre envers la Suisse.
Coutumier de la provocation et absent de marque au Festival de Cannes, Jean-Luc Godard préconise, comme le colonel Kadhafi, la dissolution de la Suisse dans plusieurs médias. Le cinéaste franco-suisse, qui soutient Roman Polanski, affirme également que la justice suisse n'est pas juste.

En réponse à une question concernant le vote anti-minarets,
Jean-Luc Godard estime dans un interview accordée au magazine
culturel français Les Inrockuptibles et reprise mardi dans
24 heures que "c'est nul". Et
d'ajouter: "En ce qui concerne la Suisse, je pense comme Kadhafi:
la Suisse romande appartient à la France, la Suisse allemande à
l'Allemagne, la Suisse italienne à l'Italie, et voilà, plus de
Suisse!".



Le cinéaste, qui est âgé de près de 80 ans, n'est pas plus tendre
concernant l'affaire Roman Polanski: "La Suisse n'avait pas à se
soumettre aux Etats-Unis. Il fallait discuter, ne pas accepter."
Comme on a pu dire que "le régime iranien est un mauvais régime, il
faudrait dire le régime suisse n'est pas bon", déclare Jean-Luc
Godard.



Egalement interrogé sur ses liens avec la Suisse, où il réside en
partie à Rolle (VD), Jean-Luc Godard souligne qu'il est
Franco-Suisse. "Je passe pour Suisse mais je suis domicilié en
France, je paie mes impôts en France. En Suisse, j'aime certains
paysages dont j'aurais du mal à me passer. Et puis j'ai des racines
ici. Mais politiquement, beaucoup de choses me choquent."



ats/boi

Publié Modifié

Absent à Cannes

Jean-Luc Godard n'a pas fait le voyage à Cannes pour présenter son "Film socialisme". Sa venue aurait dû être l'un des moments forts de la 63e édition du festival.

Le réalisateur a aussi adressé un mot au délégué général du festival Thierry Frémaux pour lui indiquer qu'il ne viendrait pas. "Avec le festival, j'irai jusqu'à la mort, mais je ne ferai pas un pas de plus", dit-il dans ce mot évoquant des "problèmes de type grec" pour expliquer sa défection, sans préciser le contenu de sa pensée.

Sa présence était toutefois manifeste lundi à la sortie de ce "sampling" géant d'images et de textes autour de la tragédie permanente du monde et de celle du dernier siècle en particulier.