La police contrôle l'application des mesures du Conseil fédéral. [Keystone]
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Face à la crise sanitaire exceptionnelle, l'état de nécessité s'impose peu à peu en Suisse

- La vie continue au ralenti en Suisse, au deuxième jour des mesures drastiques de fermeture annoncées par le Conseil fédéral lundi. Dans un message officiel publié mardi et diffusé régulièrement mercredi, le gouvernement rappelle qu'il faut rester à la maison (en particulier si on est malade ou âgé de 65 ans ou plus), sauf pour travailler, faire les courses ou aider un proche.

- Le Conseil fédéral a annoncé mercredi le report des votations fédérales prévues le 17 mai. Plusieurs élections régionales sont également repoussées.

- L'Office fédéral de la santé publique a pour sa part transmis mercredi que le nombre de cas s'élève désormais à plus de 3000 en Suisse. Selon un décompte par canton, il y aurait eu 35 décès dans le pays à cause du Covid-19.

- Les polices cantonales font des contrôles réguliers pour vérifier le respect des mesures. Plusieurs dénonciations ont déjà été enregistrées.

- Les milieux économiques ne sont pas tous logés à la même enseigne. Plusieurs sociétés annoncent mercredi des mises au chômage partiel, Vaud et Genève interdisent les chantiers, alors que d'autres doivent recruter dans l'urgence, commes les entreprises de vente par correspondance.

Suivi assuré par RTSinfo.

23h00

Le message du Conseil fédéral

Pour rappel, le message de recommandation du Conseil fédéral: "restez à la maison, en particulier si vous êtes malade ou âgé de 65 ans ou plus. Sauf si vous devez aller au travail et ne pouvez pas travailler à domicile; sauf si vous devez aller chez le médecin ou à la pharmacie, sauf si vous devez faire les courses ou aider quelqu’un. Le Conseil fédéral et la Suisse comptent sur vous !"

>> Lire aussi : L'OFSP détaille les restrictions pour le cercle privé et pour les commerces

22h45

Revoir l'émission spéciale

Dans le contexte de crise sanitaire exceptionnelle que traverse la Suisse, la RTS se mobilise pour informer au mieux les Romands sur cette situation sans précédent. Mercredi soir, la Radio Télévision Suisse a proposé une émission spéciale "Covid-19" présentée en direct par Alexis Favre, en compagnie d’Isabelle Moncada, productrice du magazine santé 36,9°, et Darius Rochebin.

21h40

Nathalie Fontanet testée positive au covid-19

La conseillère d'Etat genevoise Nathalie Fontanet (PLR), en charge des Finances, a été testée positive au coronavirus. L'information, révélée par la Tribune de Genève, a été confirmée par le porte-parole du département de la santé Laurent Paoliello.

Les tests des six collègues de Nathalie Fontanet au Conseil d'Etat sont en revanche négatifs, précise le quotidien genevois. Selon le journal, la ministre se porte bien, étant données les circonstances, et sera confinée à domicile le temps nécessaire.

Mercredi matin, on apprenait que le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand a également été testé positif au coronavirus. Ce dernier a appris sa contamination mardi soir.

21h15

"On n'a pas de producteurs à grande échelle de tests"

La Suisse pourrait prochainement faire face à une pénurie de tests réactifs. En ce sens, l'OFSP a décidé aujourd'hui que les hôpitaux seraient prioritaires dans le processus d'attribution.

"On a un problème sérieux en Suisse, c’est que l'on n'a pas de producteur à grande échelle de tests réactifs", explique le professeur des HUG Laurent Kaiser dans l'émission spéciale de la RTS. Et de continuer: "C’est une pandémie, donc les Etats-Unis gardent leurs tests, les Chinois idem, la Corée du Sud aussi. Et dans le même temps, tout le monde demande des tests. Ce qu’on paie maintenant, c'est un tissu industriel qui n'est plus suffisant dans notre pays".

Directeur de l'OFSP, Pascal Strupler assure de son côté que la Suisse est en pleines négociations avec des pays et des entreprises pour l'achat de tests.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur les variations des pratiques de dépistages d'un canton à l'autre :

Les pratiques de dépistage varient d'un canton à l'autre.
Les pratiques de dépistage varient d'un canton à l'autre. / 19h30 / 2 min. / le 18 mars 2020

20h45

"Le problème, c'est l'adhésion au message"

Interviewé sur le plateau de la RTS à propos d'un possible confinement strict comme dans plusieurs pays, Laurent Kaiser, chef du Service des maladies infectieuses et responsable du laboratoire aux HUG, estime que l'on est à un moment de l'épidémie où il n'y a pas de mesures excessives: "Les gens qui diraient qu'on en fait trop se trompent. Si les gens étaient respectueux des mesures, le confinement strict pourrait peut-être être évité. Mais actuellement, le message est clair et pourtant on voit des gens qui se regroupent. Un moment, il faut donner un message encore plus clair à la population".

Un propos que partage le professeur du laboratoire de virologie et génétique de l'EPFL Didier Trono: "Je crois qu'on a encore un problème, c'est l'adhésion au message. La gravité de la situation n'a pas encore pénétré la population".

19h50

Télécommunications sous pression

L'épidémie de coronavirus pousse les infrastructures des télécommunications à leurs limites. Des "surcharges ponctuelles" ont été constatées mercredi par Swisscom et Sunrise en raison de la situation hors norme que la Suisse et le monde traverse.

Il n'y a pas cependant pas eu de panne. Le comportement des clients en matière de communications n'est pas complètement prévisible, a expliqué mercredi Swisscom à Keystone-ATS.

Les clients passent de plus en plus d'appels, que ce soit sur le réseau fixe ou mobile. Swisscom surveille étroitement l'état du réseau et s'adapte en continu.

En raison de la forte demande des clients commerciaux, Swisscom doit fixer des priorités. Les clients commerciaux qui offrent une prestation vitale pour la Suisse en ce moment comme les services d'urgence, les hôpitaux, les médecins et les autorités passent devant tous les autres.

19h30

Neuchâtel débloque 30 millions pour les petites entreprises

Après les cantons de Vaud et Fribourg, c'est au tour de celui de Neuchâtel de débloquer des fonds en faveur de certains secteurs économiques. Le Conseil d'Etat a décidé mercredi d'un prêt sans intérêts de 30 millions de francs en faveur des indépendants et petites entreprises de moins de cinq personnes.

Les montants de cet outil complémentaire aux instruments existants sera libéré dès la semaine prochaine, écrit le Conseil d'Etat neuchâtelois dans un communiqué mercredi soir. Les critères exacts seront validés par le Conseil d’Etat lundi prochain.

Ce dernier cible principalement les indépendants et petites entreprises dont l’activité a été suspendue par décision des autorités parce que les instruments existants leur sont inadaptés. Le Conseil d’Etat craint dès lors que de très nombreuses entreprises se retrouvent en faillite, respectivement que de nombreux indépendants se retrouvent dans une situation de précarité matérielle à très brève échéance.

Il en appelle "à la solidarité, à l’éthique et au bon sens des créanciers de ces entreprises, qui doivent faire preuve de souplesse pour permettre à leurs clients de traverser l’épreuve".

>> Voir le sujet du 19h30 sur les mesures des cantons :

Les cantons annoncent des mesures pour aider l’économie.
Les cantons annoncent des mesures pour aider l’économie. / 19h30 / 1 min. / le 18 mars 2020

19h00

La Bourse suisse termine dans le rouge

La Bourse suisse a terminé sur une note négative mercredi. Après une forte chute initiale, le SMI a évolué en dents de scie entre 8100 et 8250 points jusque vers le milieu de l'après-midi. Il s'est bien redressé par la suite, repassant au-dessus des 8400 points pour reculer à nouveau en fin de séance.

Chute dans le monde

Les Bourses européennes ont de nouveau terminé en forte baisse mercredi, la priorité absolue donnée aux liquidités et à la sécurité par la majeure partie des investisseurs continuant d'alimenter la baisse de la plupart des classes d'actifs, pétrole et emprunts d'Etat inclus, et le repli sur le dollar, d'autant que les stratégies de soutien des banques centrales et des gouvernements peinent à convaincre.

À Paris, le CAC 40 affiche en clôture un recul de 5,94% (236,94 points) à 3754,84 points. A Londres, le FTSE 100 a perdu 4,05% et à Francfort, le Dax a reculé de 5,56%. L'indice EuroStoxx 50 a cédé 5,72%, le FTSEurofirst 300 4,13% et le Stoxx 600 3,92%.

Wall Street a effacé tous les gains engrangés mardi et vers 17h00 GMT, le Standard & Poor's 500 perdait 7%, ce qui a activé une suspension des échanges. Le Dow Jones cédait alors 7,82% et le Nasdaq Composite 5,8%.

18h20

Quatre décès au Tessin

Le Tessin a enregistré quatre nouveaux décès dus au coronavirus dans les 24 dernières heures. Il s'agit de personnes particulièrement vulnérables, indique mercredi le canton. Au total, quatorze personnes ont été victimes de la maladie au Tessin. 89 personnes se sont infectées entre mardi et mercredi, pour un total de 511 tests positifs.

Ces quatre décès portent à 35 le nombre de morts en Suisse.

17h55

Une pénurie de tests

Contactée par la RTS au sujet du nombre de tests de dépistage effectués chaque jour en Suisse, l’OFSP a déclaré que "plus de 2000 tests ont été effectués par jour" (chiffre comparable à la Corée du Sud par rapport au nombre d’habitants), avec un pic atteint mardi où environ 7000 tests ont été effectués.

Conséquence: une grave pénurie de tests disponibles. Et pour ne pas entrer dans un goulot d'étranglement encore plus important, l’OFSP a décidé que les hôpitaux seraient prioritaires dans le processus d'attribution des tests.

Impossible de tester tout le monde

De plus, des critères s’appliquant à tous les cantons doivent être strictement respectés: sont testées les personnes présentant des symptômes forts (pour une clarification de l'hospitalisation), les groupes à risque et le personnel infirmier.

L’OFSP précise aussi que "toutes les personnes présentant de petits symptômes et n'appartenant pas au groupe à risque doivent rester à la maison. Le système actuel ne suffit pas pour tester tout le monde. Si les symptômes s'aggravent, il faut d’abord contacter un médecin par téléphone."

Le gouvernement fédéral est en contact avec les fabricants et fournisseurs de tests pour trouver des solutions adaptées afin d’améliorer la gamme de tests.

17h45

Vaud durcit le ton

Le Conseil d'Etat vaudois appelle le Conseil fédéral à accroître les mesures sanitaires d'éloignement. Il utilise sa marge de manoeuvre pour interdire les chantiers et certaines productions industrielles lorsque les mesures sanitaires ne peuvent pas être garanties. Et ceci dès mercredi à 18h00.

"L'heure est grave", a lancé la présidente du gouvernement vaudois Nuria Gorrite. Les personnes à risque continuent à sortir et les moins vulnérables continuent à se réunir en nombre dans l'espace public ou dans des lieux de travail, a-t-elle constaté. "De nombreuses activités économiques non essentielles continuent". Les corps de police effectueront des contrôles.

Un fonds de 150 millions

Le canton a par ailleurs pris des mesures économiques et financières en faveur des entreprises et des particuliers. Il a débloqué 150 millions, dont 100 millions pour protéger les trésoreries et 50 millions pour augmenter le fonds du chômage.

Le Conseil d’Etat prend une série de mesures en vue de faciliter et d’accélérer les demandes de réduction des horaires de travail (chômage partiel). Simplification des formulaires de demandes, examens plus rapides sont instaurés.

Le délai pour verser les indemnités de chômage partiel sera ramené de trois mois à deux semaines et demie, a relevé le conseiller d'Etat Philippe Leuba, en charge de l'économie, jeudi lors d'un point presse.

>> Voir l'interview au 19h30 de la conseillère d'Etat Nuria Gorrite :

Les cantons mènent la lutte contre le COVID-19. Les explications de Nuria Gorrite, présidente du Conseil d'État vaudois.
Les cantons mènent la lutte contre le COVID-19. Les explications de Nuria Gorrite, présidente du Conseil d'État vaudois. / 19h30 / 4 min. / le 18 mars 2020

Adapter les acomptes

Les 40'000 travailleurs indépendants que compte le canton sont par ailleurs invités à adapter de suite en ligne leurs acomptes d’impôt et leurs cotisations AVS à leurs prévisions de résultat 2020. La centrale téléphonique des impôts a par ailleurs été rouverte.

17h25

Extension du contrôle aux frontières

La Suisse étend les contrôles aux frontières. Le gouvernement a décidé mercredi d'étendre les restrictions d'entrée sur le territoire helvétique aux personnes en provenance d'Espagne et à une partie du trafic aérien. Des dispositifs seront mis sur pied à cet effet dans les aéroports.

Le Conseil fédéral avait déjà décidé de rétablir des contrôles aux frontières italiennes, allemandes, françaises et autrichiennes. Seuls les Suisses, les personnes disposant d'un permis de séjour et celles voyageant pour le travail sont autorisés à entrer en Suisse depuis ces pays. Le transit et le transport de marchandises restent autorisés.

17h15

Premières dénonciations dans les cantons

Valais

Les premières dénonciations pour non respect des prescriptions fédérales visant à ralentir le coronavirus sont tombées en Valais après le renforcement de la présence policière sur le terrain pour faire appliquer les règles.

La police valaisanne a procédé mardi après-midi à trois dénonciations à Haute-Nendaz, Steg et Sion. Dans deux cas, des restaurants ont servi des boissons à des clients et dans l'un c'est un magasin de vêtements qui n'avait pas fermé.

Vaud

Au bord du lac, dans les parcs et au centre-ville, des policiers lausannois ont patrouillé à pied et à vélo pour informer la population. Il s'agit pour l'heure de sensibilisation. Le ton pourrait se durcir si les règles ne sont pas respectées.

"La promenade isolée, oui. Les pique-niques non", répète sans relâche Pierre-Antoine Hildbrand, municipal de police.

Jura

Dans le canton du Jura, tout le monde ne respecte pas les mesures pour freiner la propagation du coronavirus, déplore le canton. Des jeunes se regroupent sans prendre garde aux limites fixées par les instances fédérales et cantonales.

Il n'y a toutefois pas encore eu de dénonciations. Le procureur général Nicolas Theurillat ne veut pas faire une chasse aux sorcières. Les autorités misent d'abord sur la prévention avant de passer à la répression.

>> Le sujet du 19h30 sur les contrôles policiers :

La police surveille le respect des mesures sanitaires.
La police surveille le respect des mesures sanitaires. / 19h30 / 2 min. / le 18 mars 2020

17h00

Plusieurs élections repoussées

Les citoyens neuchâtelois ne se rendront pas aux urnes le 14 juin pour renouveler leurs autorités communales. Coronavirus oblige, les conditions pour un déroulement "serein" du scrutin ne sont pas réunies, estime le Conseil d'Etat.

La nouvelle date des élections communales sera fixée après consultation des communes, a indiqué mercredi le Conseil d'Etat neuchâtelois.

Election reportée d'un an au Tessin

Parmi les cantons qui avaient agendé des votations cantonales le 17 mai, Schaffhouse annonce d'ores et déjà le renvoi de ce scrutin, sans préciser toutefois de nouvelle date. A Fribourg, c'est le vote consultatif des neuf communes parties prenantes au projet de Grand Fribourg qui est passé à la trappe.

Les élections communales au Tessin ont, elles, été reportées d'une année, en avril 2021. Seul Genève maintient ses élections communales, mais il faut savoir qu'on vote dans ce canton à plus de 90% par correspondance.

16h55

Des respirateurs attendus

L’armée attend 900 nouveaux respirateurs, mais seulement 50 pour cette semaine

Véritables nerfs de la guerre permettant de maintenir en vie les patients les plus durement touchés par le coronavirus, les respirateurs artificiels et leur disponibilité sont en première ligne dans les services hospitaliers.

La RTS a appris que les commandes urgentes de l'armée passées cette semaine à un producteur helvétique s’élèvent à 900 machines. Mais le Département fédéral de la défense ne s'attend à en recevoir qu’une cinquantaine "à la fin de la semaine", le reste suivra à un rythme pour l'instant inconnu.

Selon nos estimations, il existe un peu plus de 1100 respirateurs artificiels en Suisse répartis ainsi: 850 dans les unités de soins intensifs reconnues par la Société Suisse de Médecine Intensive (SSMI), une centaine déjà à disposition de l’armée. Le groupe de cliniques privées Hirslanden nous a confirmé en détenir 72. Reste encore les machines propriétés d'autres groupes médicaux ainsi que les quelques solutions de secours (machines des ambulances ou des blocs opératoires).

>> Voir le sujet du 19h30 sur les respirateurs :

Une entreprise de respirateurs en Suisse connait le boom.
Une entreprise de respirateurs en Suisse connait le boom. / 19h30 / 2 min. / le 18 mars 2020

16h45

Chantiers suspendus à Genève

Le Conseil d'Etat genevois a ordonné mercredi l'arrêt, à partir de vendredi prochain, de tous les chantiers situés sur le territoire cantonal. Des dérogations seront accordées au cas par cas, pour des raisons de sécurité notamment, ou d'un intérêt public prépondérant.

Les contrevenants sont passibles d'amende pouvant aller jusqu'à 300'000 francs, a expliqué le conseiller d'Etat genevois Serge Dal Busco.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Vaud et Genève ferment les chantiers face au Coronavirus
Vaud et Genève ferment les chantiers face au Coronavirus / 19h30 / 1 min. / le 18 mars 2020

Limiter les visites dans les hôpitaux

Par ailleurs, le Conseil d'Etat genevois veut limiter autant que possible les visites dans les hôpitaux. Il va même les interdire dans les établissements médico-sociaux (EMS).

les sept membres du Conseil d'Etat ont décidé d'être testés pour voir s'ils sont porteurs du coronavirus, le médecin cantonal ayant été infecté par le Covid-19 et travaillant depuis mardi soir à son domicile. "Nous attendons les résultats", a fait savoir le président de l'exécutif Antonio Hodgers.

16h30

Les poursuites suspendues

Les poursuites sont suspendues dans toute la Suisse dès jeudi et jusqu'au 4 avril inclus, a décidé mercredi le Conseil fédéral. Cette mesure vise à alléger la situation des entreprises suisses.

Pendant cette période, il ne sera pas possible de notifier des actes de poursuite à des débiteurs. Berne entend ainsi offrir un répit aux entreprises qui ont dû fermer à cause du coronavirus.

Cette décision doit parer aux difficultés financières qu'entraînent les mesures extraordinaires. Mais elle n'est pas un instrument approprié pour remédier aux problèmes à long terme, souligne le gouvernement.

16h20

Fribourg débloque 50 millions, mariages annulés

Le Conseil d'Etat fribourgeois débloque 50 millions de francs pour venir en aide à l'économie cantonale étranglée par le coronavirus. Il s'agit d'un premier paquet de mesures destinées à soutenir les entreprises.

En complément aux mesures touchant au chômage partiel, l’instrument privilégié par le Conseil d’Etat concerne le cautionnement des crédits bancaires.

L'idée consiste à faciliter la mise à disposition rapide de liquidités pour les acteurs économiques concernés. Subsidiairement, la Direction de l’économie et de l’emploi (DEE), menée par Olivier Curty, aura la compétence de garantir des prêts d’un maximum de 50'000 francs aux entreprises faisant face à une crise de liquidités.

Mariages annulés

Les célébrations de mariage et les conclusions de partenariat sont annulées jusqu’à fin avril dans le canton de Fribourg. Berne reporte également ces unions.

Les mariages in extremis, les unions liées à une naissance imminente (sans reconnaissance prénatale) et les conclusions de partenariats in extremis pourront en revanche se tenir, a indiqué mercredi le Service des affaires institutionnelles, des naturalisations et de l’état civil (SAINEC).

Les naturalisations aussi

Les auditions de naturalisations sont aussi annulées à Fribourg. Et aucun nouveau dossier ne sera ouvert jusqu’à nouvel ordre. Tous les rendez-vous planifiés d’ici au 30 avril sont annulés.

Le SAINEC réduit ses prestations aux missions essentielles de l’état civil. Tous les guichets sont fermés jusqu'à nouvel avis.

16h15

Médicaments remis au compte-gouttes

Le Conseil fédéral limite l'achat de médicaments à base de paracétamol, aspirine ou ibuprofène. Les pharmacies ne pourront délivrer qu'un seul paquet par client, annonce mercredi l'Office fédéral de l'approvisionnement économique du pays.

L'ordonnance est entrée en vigueur mercredi à 14h00 et est valable pour 6 mois, indique Bernel. Elle concerne une série de médicaments à base d'acide acétylsalicylique (aspirine), carbasalate calcique, métamizole, paracétamol, ibuprofène, diclofénac, acide méfénamique, codéine, noscapine, dextrométhorphane et opiacés.

Les médecins, pharmacies et autres établissements autorisés à distribuer les médicaments ne peuvent remettre aux clients qu’un paquet par achat, selon l'ordonnance publiée mercredi. Les malades chroniques ne pourront obtenir ces produits que dans la quantité prescrite ou la quantité nécessaire pour couvrir les besoins durant deux mois au plus.

"Le Conseil fédéral a rappelé une règle qui existe déjà, explique dans Thomas Bläsi, pharmacien et député UDC au Grand Conseil genevois, dans Forum. Mais aujourd'hui, comme on a pu le voir dans les magasins, lorsqu'il reste deux paquets de pâtes, les gens vont prendre les deux. Tout le monde a peur de manquer. Mais quand 100'000 personnes veulent deux boîtes de paracétamol, là on a un risque d'approvisionnement et un risque pour les gens qui en ont vraiment besoin. Il ne sert à rien d'acheter trop".

>> Ecouter l'interview de Thomas Bläsi, pharmacien et député UDC au Grand Conseil genevois :

Le gouvernement décide de rationner certains médicaments: interview de Thomas Bläsi
Le gouvernement décide de rationner certains médicaments: interview de Thomas Bläsi / Forum / 6 min. / le 18 mars 2020

15h57

Credit Suisse table sur une récession

Les économistes de Credit Suisse ont encore raboté leurs prévisions de croissance pour le pays. Ils s'attendent désormais à ce que la Confédération tombe dans une "brève" récession cette année en raison de la pandémie de coronavirus.

Les spécialistes de la banque aux deux voiles s'attendent à ce que le produit intérieur brut (PIB) affiche une évolution négative de 0,5% en 2020, alors que dans leurs précédentes estimations ils tablaient encore sur une progression de 1,0%.

Credit Suisse a cependant souligné que ces prévisions étaient entachées de fortes incertitudes. L'économie helvétique est paralysée par le cloisonnement de la population qui fait baisser la demande pour les produits et les mesures publiques déployées jusqu'à présent ne vont que partiellement amortir le choc.

Dans son scénario de base, la banque s'attend à ce que cette situation exceptionnelle ne dure que jusqu'à la mi-mai et diminue par la suite. La croissance devrait alors rebondir en fin d'année pour afficher en 2021 une progression de 2,0%. Si la pandémie devait par contre persister, les conséquences seraient plus néfastes.

Lire aussi: Economie aux soins intensifs, jusqu'à 25 millions d'emplois menacés

15h40

Assouplissement demandé par les gens du voyage

Les gens du voyage suisses demandent dans une lettre adressée aux cantons et aux communes un assouplissement du régime des places de transit. Celles-ci doivent être ouvertes comme prévu au printemps. La durée autorisée du séjour doit être prolongée et la taxe abaissée.

Diverses recommandations ont été formulées avec l'Office fédéral de la culture par la fondation "Assurer l'avenir des gens du voyage suisses".

Il s'agit d'éviter qu'une population dense se retrouve sur quelques places et que le virus ne se répande rapidement. Si nécessaire, des places temporaires doivent être mises à disposition. Il peut par exemple s'agir de places de parking, d'installations sportives ou de piscines, qui sont actuellement fermées.

Les standards hygiéniques des places de transit doivent être augmentés, notamment par un nettoyage plus fréquent et un contrôle des toilettes régulier. Le nécessaire doit être mis en place pour pouvoir se laver les mains. Les gens du voyage encore non sédentaires en Suisse sont estimés à quelque 5000.

15h32

Report de la votation fédérale du 17 mai

Il n'y aura pas de votation populaire le 17 mai, a décidé mercredi le Conseil fédéral. Tous délais pour la récolte des signatures et le traitement des initiatives populaires et des demandes de référendum en cours seront temporairement suspendus.

>> Voir le sujet du 19h30 à ce propos :

Les votations du 17 mai sont reportées.
Les votations du 17 mai sont reportées. / 19h30 / 2 min. / le 18 mars 2020

La tenue correcte d’une votation populaire nécessite non seulement l’organisation de la votation au sens strict, mais implique aussi que les citoyens puissent se former librement leur opinion. Cela implique en particulier qu’une campagne puisse avoir lieu avant la votation, justifie le gouvernement.

Le Conseil fédéral et les médias jouent un rôle déterminant. Or raison de l’épidémie de COVID-19, les séances d’information et les manifestations publiques sont interdites. Les partis et autres acteurs politiques ne peuvent se réunir pour fixer leur mot d’ordre.

Trois initiatives concernées

Sont ainsi reportées la votation sur l'initiative de l'UDC visant à résilier la libre circulation des personnes avec l'UE, la réforme de la loi sur la chasse et celle sur l'augmentation des déductions fiscales pour la garde extrafamiliale des enfants.

Le Conseil fédéral devra décider d'ici à fin mai s’il ordonne l’organisation d’un scrutin pour le 27 septembre et à déterminer, le cas échéant, les objets soumis au peuple.

"Le temps politique reviendra"

"C'est une décision que nous saluons aujourd'hui. Les conditions ne sont plus réunies pour un tel scrutin. Ce report est une anecdote par rapport à ce que l'on vit depuis une semaine", estime Kevin Grangier, président de l'UDC Vaud, dans Forum mercredi soir.

"Le temps de la campagne politique reviendra, en septembre ou peut-être en novembre, mais l'heure est à la cohésion nationale", a encore lancé Kevin Grangier.

>> Ecouter l'interview complète de Kevin Grangier dans Forum :

La votation du 17 mai reportée: interview de Kevin Grangier
La votation du 17 mai reportée: interview de Kevin Grangier / Forum / 4 min. / le 18 mars 2020

15h25

La barre des 3000 contaminés franchie

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) fait état mercredi à 15h00 d'un nouveau bilan officiel. L'épidémie de coronavirus ne fléchit pas encore en Suisse, malgré les mesures drastiques prises depuis quelques jours. La barre des 3000 cas positifs a été franchie.

Les autorités indiquent que 3028 cas ont été testés positifs, dont 2772 ont été confirmés par un second test.

14h50

Des centaines de Suisses bloqués dans le monde

Des centaines de Suisses sont bloqués à travers le monde à cause du coronavirus. Les voyagistes font de leur mieux pour les rapatrier. La Helpline du DFAE reçoit plus de mille appels par jour, selon Ignazio Cassis.

Tous les touristes suisses ne se sont pas annoncés auprès des ambassades ou sur la plateforme itineris du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE), indique mercredi ce dernier par écrit. Celle-ci permet de localiser et de contacter les personnes inscrites en cas de crise grave à l'étranger. Quelque 15'000 touristes y sont actuellement enregistrés.

Maroc, Afrique du Sud et Ukraine

La situation est délicate au Maroc, en Afrique du Sud ou en Ukraine, précise le DFAE. Des démarches politiques ont été nécessaires pour faciliter un retour des Suisses bloqués au Maroc. Plusieurs vols, affrétés par des compagnies basées en Suisse, ont pu être effectués mardi. Ces vols sont commerciaux et les touristes sont responsables des réservations et doivent prendre en charge les frais, rappelle le département d'Ignazio Cassis.

Les représentations de Pretoria et de Kiev sont en contact avec les ressortissants suisses et les autorités locales pour déterminer dans quelle mesure la Confédération peut apporter son soutien. L'Egypte, les Philippines, Saint Domingue, le Pérou ou le Brésil représentent aussi des zones à risque.

La fenêtre temporelle pour rentrer est en partie déjà fermée. "Nous essayons d'obtenir des prolongations grâce aux démarches diplomatiques", a expliqué Hans-Peter Lenz chef du centre de gestion des crises du DFAE. Ignazio Cassis a également appelé les touristes à "ne pas perdre de temps" pour réserver un vol de retour en Suisse, avant que les frontières ne soient fermées.

Rapatriement

Selon la loi, les ressortissants suisses ne peuvent pas revendiquer le droit à un départ organisé d'une zone de crise ou de situation de crise. "Chaque voyageur porte la responsabilité de son retour", a rappelé M. Lenz.

Le DFAE portera assistance aux agences et aux compagnies aériennes lorsqu'il s'agit d'obtenir des autorisations ou des prolongations. "Si rien ne porte ses fruits - ce qui sera certainement le cas pour quelques destinations - alors la Suisse mettra en place des retours. Ce sera possible, mais complexe." De plus, les moyens sont limités.

>> Lire : Le DFAE rappelle qu'il n'existe pas de droit au rapatriement en Suisse

14h40

Le concours de l'Eurovision annulé

La prochaine édition du concours Eurovision de la chanson, qui devait se tenir en mai à Rotterdam aux Pays-Bas, a été annulée. Une décision prise en raison de la pandémie de coronavirus, ont annoncé les organisateurs.

Plus tôt dans le mois, l'organisation du concours avait pourtant déclaré que son objectif était d'assurer le déroulement de cet évènement musical majeur malgré la crise actuelle du coronavirus.

Les Pays-Bas avaient gagné le droit d'organiser l'édition 2020 de l'Eurovision après la victoire du chanteur néerlandais Duncan Laurence au précédent concours, tenu en 2019 à Tel Aviv. La ville portuaire de Rotterdam avait été choisie en août pour accueillir la compétition.

>> Lire ausi : Le concours Eurovision annulé en raison de l'épidémie de coronavirus

14h20

"Il est normal que les humains se ruent dans les magasins", selon une psychologue

Interrogée dans le 12h45 sur les magasins pris d'assaut, la psychologue et psychothérapeute Emna Ragama Pardos estime qu'il s'agit "d'une réaction normale liée à l'anxiété". "Il y a un besoin de se rassurer".

"Il ne faut pas encore blâmer ou culpabiliser ses gens, car ils sont anxieux", précise-t-elle. "Cette situation peut réactiver des traumas."

>> Voir son interview complète :

Les étalages des supermarchés se vident: les explications d'Emna Ragama Pardos, psychologue et psychothérapeute
Les étalages des supermarchés se vident: les explications d'Emna Ragama Pardos, psychologue et psychothérapeute / 12h45 / 3 min. / le 18 mars 2020

Pour rappel, le délégué à l'approvisionnement économique du pays, Werner Meier, se veut rassurant quant à l'approvisionnement en nourriture de la Suisse. "Il est inutile de paniquer", relève-t-il dans une interview publiée mercredi dans les journaux du groupe CH-Media.

Werner Meier explique que la Suisse a des stocks suffisants de nourriture pour les situations d'urgence. La responsabilité incombe à l'économie, la Confédération apporte un soutien, poursuit-il.

En ce qui concerne la nourriture, les médicaments et l'énergie, l'économie dispose de stocks obligatoires de trois à quatre mois et demi. Concernant la situation actuelle, Werner Meier souligne que "des mesures préparées - par exemple dans les domaines des produits thérapeutiques et de la logistique - sont mises en oeuvre".

Rayons en cours d'approvisionnement

Il n'y a pas besoin de dévaliser les rayons des supermarchés. Les détaillants disposent de réserves suffisantes. Avec le soutien de la Confédération, ils ont en outre pris des mesures logistiques pour réapprovisionner leurs rayons, explique Werner Meier. Les restrictions à la frontière ne créent pas de goulets d'étranglement et de problèmes d'approvisionnement.

>> Voir aussi le reportage du 12h45 :

Malgré les stocks assurés, les magasins sont pris d’assaut
Malgré les stocks assurés, les magasins sont pris d’assaut / 12h45 / 2 min. / le 18 mars 2020

14h10

Lagune de Venise propre et Amérique latine confinée: la situation dans le monde

Dans certaines régions, le confinement a aussi des effets positifs. C'est le cas par exemple à Venise, qui retrouve des eaux presque limpides.

La lagune et le grand canal de Venise retrouvent des eaux presque limpides en raison du confinement
La lagune et le grand canal de Venise retrouvent des eaux presque limpides en raison du confinement / 12h45 / 26 sec. / le 18 mars 2020

Par ailleurs, du Pérou à l'Argentine, les pays latino-américains adoptent en ordre dispersé des mesures pour contenir la propagation du coronavirus. Conséquence: des milliers de touristes se retrouvent bloqués sur le continent.

>> Lire : Face au coronavirus, l'Amérique latine se claquemure à son tour

13h40

Les radios de l'arc jurassien vont recourir au chômage partiel

Les mesures instaurées par le Conseil fédéral ainsi que la situation économique qui découle de la crise sanitaire impactent "fortement" les médias privés, a indiqué mercredi le groupe BNJ. Des solutions sont mises en place pour continuer à remplir le mandat de service public régional tout en préservant le personnel, précise le groupe.

Les programmes des radios RJB, RJF et RTN seront allégés dès samedi. Les rendez-vous majeurs d'information seront maintenus. Du côté des émissions, la grille sera allégée selon une systématique semblable à une période d'été. La radio GRRIF, à forte teneur musicale, verra la plupart de ses émissions suspendues.

Ces modifications permettront de mettre une partie des équipes au chômage partiel afin d'éviter des suppressions complètes de postes, a souligné le groupe BNJ. Une demande de réduction de l'horaire de travail (RHT) a été adressée aux autorités. La régie publicitaire des radios est spécialement concernée.

Le groupe BNJ n'est pas le seul à être confronté à des difficultés. Lundi soir, la direction de la radio locale fribourgeoise RadioFr. et de sa régie publicitaire Mediapub annonçaient déjà vouloir recourir au chômage partiel. Il a aussi été décidé de réorganiser les équipes de travail afin de répondre aux recommandations de sécurité.

13h35

Les entreprises de vente par correspondance recrutent dans l’urgence

Des écrans d'ordinateur, du papier de toilette, des jeux de société et des sextoys... Ce sont les produits qui ont été le plus commandés ce lundi sur le site de Galaxus Digitec. Face à la vague de demandes, l’entreprise qui appartient au groupe Migros cherche actuellement 200 employés pour son entrepôt principal de Wohlen (AG). Il s’agit de contrats temporaires.

De son côté, Amazon annonce l’engagement de 100'000 personnes et un investissement de 350 millions de dollars. Les salaires du géant de la commande en ligne devraient augmenter, pour inciter le personnel à continuer de travailler. Par contre, Zalando qui vend des vêtements a vu ses commandes chuter lundi. Une population qui reste à la maison n’a pas les mêmes priorités.

>> Ecouter aussi le sujet dans le 12h30 :

TTC: les retours de la vente en ligne. [RTS]RTS
Le coronavirus fait exploser les ventes en ligne / Le 12h30 / 1 min. / le 18 mars 2020

13h30

Une amende qui fait polémique

Dans le canton de Berne, une petite amende d'ordre fait couler beaucoup d'encre. Un policier bernois a sanctionné une infirmière de l'Hôpital de l'Île pour parcage illicite alors que le personnel a l'obligation de se rendre au travail en voiture et que les places manquent.

>> Lire : Une infirmière bernoise amendée pour s'être mal parquée près de l'hôpital

>> Ecouter aussi le sujet dans le 12h30 :

Une infirmière de l'Hôpital de l'Ile a reçu une amende.
Une infirmière s’est faite amender devant l’hôpital de l’Île à Berne / Le 12h30 / 1 min. / le 18 mars 2020

A Genève, la Fondation des parkings ne sanctionnera désormais que les infractions de stationnement portant atteinte à la sécurité des usagers, à cause de la situation exceptionnel causée par l'épidémie de coronavirus. La décision concerne la Ville de Genève et les communes de Lancy, de Vernier, de Carouge et de Plan-les-Ouates.

La Fondation des parkings cite comme exemple d'infraction grave une voiture qui entraverait la circulation de véhicules de service. Lundi, le contrôle du stationnement en zone blanche et bleue avait déjà été supprimé.

La Fondation des parkings entend aussi faciliter le stationnement du personnel hospitalier qui vient travailler en voiture, en proposant des solutions aux hôpitaux, comme la mise à disposition d'abonnements temporaires ou de tickets de sortie.

13h15

Pas de changement dans la stratégie de dépistage

La stratégie du dépistage du coronavirus en Suisse reste finalement inchangée. Les tests resteront limités à certaines catégories de personnes, après une mise au point faite mardi par l'Office fédéral de la santé publique.

L'OFSP réagissait aux nombreuses critiques de scientifiques qui appellent à un dépistage à plus large échelle de la population. L'office estime qu'une telle pratique n'est pas nécessaire.

>> Ecouter les explications de Marc Menichini dans le 12h30 :

La Suisse ne va pas modifier sa stratégie de dépistage du coronavirus pour le moment. [Keystone - Roberto Pfeil]Keystone - Roberto Pfeil
La Suisse ne va pas modifier sa stratégie de dépistage du coronavirus / Le 12h30 / 2 min. / le 18 mars 2020

13h05

Plus de 40% de nouveaux cas en un jour à Zurich

Le nombre de cas confirmés de coronavirus a augmenté de plus de 40% dans le canton de Zurich ces dernières 24 heures. Les autorités annoncent mercredi sur Twitter un total de 424 cas, soit 130 de plus que mardi.

Seules les interventions chirurgicales absolument indispensables seront encore effectuées dans les hôpitaux zurichois à partir de samedi. Cette mesure doit permettre de mobiliser les ressources suffisantes pour traiter les cas graves de coronavirus.

13h03

Swiss parque ses avions inutilisés à Dübendorf

Une vingtaine d'avions de la compagnie Swiss sont actuellement parqués sur le tarmac de l'aérodrome militaire de Dübendorf (ZH). Ils sont surnuméraires en raison de la crise du coronavirus.

La mesure a été prise par Swiss en accord avec les Forces aériennes, indique la compagnie mercredi. Les appareils "déplacés" à Dübendorf sont des Airbus A320 destinés aux vols continentaux.

D'autres avions restent actuellement encore en rade à l'aéroport de Zurich. Swiss évalue la possibilité d'en placer sur d'autres sites. Il s'agit surtout d'appareils affectés normalement aux vols intercontinentaux.

12h55

Même Titeuf porte le masque

La statue de Titeuf située à Carouge a été revêtie d'un masque. On n'est jamais trop prudent!

12h35

Les CFF submergés par les demandes de suspension d'AG

Les CFF sont actuellement submergés par des demandes de suspension d'abonnements généraux (AG) à cause des restrictions liées au coronavirus et du télétravail. Conséquence, le traitement de ces requêtes dure plus longtemps que d'habitude.

La compagnie ferroviaire demande à ses clients de la compréhension pour le délai prolongé du traitement de leur demande de gel de leur abonnement, indique-t-elle mercredi à Keystone-ATS. Le personnel s'y consacre entièrement.

Aussi pour les billets

Les détenteurs d'un AG ont la possibilité de geler leur abonnement pendant 30 jours sans payer d'émolument. Les personnes qui ont acheté un billet de train valable avant l'entrée en vigueur des restrictions liées au coronavirus peuvent se faire rembourser.

Cette possibilité vaut pour les billets valables jusqu'au 30 avril. Pour les tickets valables à partir du 1er mai, les CFF informeront ultérieurement.

12h25

Déjà trois dénonciations en Valais

La police cantonale valaisanne a procédé à trois dénonciations envers des commerçants qui ne respectaient pas les décisions du Conseil fédéral pour lutter contre la propagation du coronavirus. Ils s'exposent à des sanctions pénales pouvant aller jusqu'à 3 ans de peine privative de liberté.

La police cantonale valaisanne a renforcé sa présence, avec le soutien des polices municipales, pour faire appliquer les décisions du Conseil fédéral, rappelle-t-elle mercredi dans un communiqué.

Terrasse, restaurant et magasin d'habits

La police est ainsi intervenue mardi à Haute-Nendaz, où une vingtaine de personnes consommaient de l'alcool sur la terrasse d'un établissement. La gérante ainsi que deux employés étaient présents.

A Steg, une restauratrice a été dénoncée alors qu'elle servait des boissons à deux clients. A Sion, les policiers ont constaté qu'un magasin de vêtements n'était pas fermé.

Après avoir auditionné les responsables de ces trois commerces, la police cantonale valaisanne a procédé à leur dénonciation auprès du Ministère public. Les contrevenants peuvent écoper de peines allant jusqu'à trois ans de prison.

11h30

Demande de l'arrêt de toutes les activités non nécessaires

Il faut arrêter toutes les activités de production et de service qui ne sont pas socialement nécessaires et urgentes. Les syndicalistes de Suisse romande ont lancé mercredi un appel au Conseil fédéral à cause du coronavirus.

"Nos vies valent plus que leurs profits", justifient les signataires de l'appel. Pour combattre la propagation du virus et réduire le nombre de décès à venir, il ne suffit pas de fermer bistrots, salons de coiffure et cinémas, estiment les syndicalistes romands du Syndicat des services publics (SSP) et d'Unia.

A quoi bon interdire l’accès aux parcs publics si des centaines de milliers de salariés doivent travailler les uns aux côtés des autres sur les chantiers, dans des entreprises industrielles, voire même dans des bureaux. Tous ceux qui accomplissent des activités non socialement nécessaires et urgentes devraient bénéficier d'un congé extraordinaire payé jusqu'à la fin de la situation d’urgence sanitaire.

Dans le canton de Vaud, entrepreneurs et syndicats unis

Tous les chantiers et ateliers pour lesquels les mesures de l’OFSP ne peuvent pas être garanties devraient être immédiatement arrêtés. La Fédération vaudoise des entrepreneurs et le syndicat Unia l'ont demandé mercredi par lettre au Conseil d'Etat vaudois.

Toutes les entreprises doivent obtenir rapidement les garanties nécessaires en matière de couverture des salaires et de compensation des pertes, écrivent aussi patrons et syndicats.

Arrêt des chantiers à Genève

Le canton de Genève ne tergiverse pas: le Conseil d'Etat a ordonné l'arrêt, à partir de vendredi, de tous les chantiers situés sur le territoire cantonal. Des dérogations seront accordées au cas par cas, pour des raisons de sécurité notamment, ou d'un intérêt public prépondérant.

>> Ecouter l'interview d'Aldo Ferrari, vice-président d'Unia dans Forum :

Aldo Ferrari, vice-president du syndicat UNIA (photo prise à Genève le 28 octobre 2016). [Keystone - Salvatore Di Nolfi]Keystone - Salvatore Di Nolfi
Genève et Vaud annoncent la fermeture de leurs chantiers: interview d'Aldo Ferrari / Forum / 4 min. / le 18 mars 2020

>> Ecouter également l'interview de Samuel Vuadens, patron de Mecatis SA :

Samuel Vuadens, patron de Mecatis, PME active dans les outils de précision. [RTS]RTS
Témoignage d'un patron qui n'a pas fermé son entreprise: interview de Samuel Vuadens / Forum / 4 min. / le 18 mars 2020

11h15

Report du vote consultatif sur le Grand Fribourg

Les citoyens des neuf communes parties prenantes au projet de Grand Fribourg ne voteront pas le 17 mai de manière consultative, coronavirus oblige. C'est la conséquence de l'annulation de toutes les soirées d'information prévues en amont.

Au vu de la situation marquée par la propagation de la pandémie, le comité de pilotage de l’Assemblée constitutive du Grand Fribourg est obligé d'annuler l'ensemble des événements agendés ces prochaines semaines.

Le comité de pilotage de l'assemblée, présidée par le préfet de la Sarine Carl-Alex Ridoré, prend donc acte de la décision du Conseil fédéral de qualifier la situation de la Suisse d’extraordinaire. Les soirées d’informations auraient dû commencer ce mercredi et s'étendre jusqu’à la fin avril, rappelle le communiqué publié jeudi.

Retard possible

L’annulation des séances implique le report de la date du 17 mai pour un vote consultatif. Celles-ci étaient en effet nécessaires pour permettre la libre formation de l’opinion des citoyens. Le vote consultatif n’est pas obligatoire, relève le comité, mais il a été validé par l’Assemblée constitutive le 29 janvier.

Le comité de pilotage reste pour l'heure en contact avec l’Etat de Fribourg pour évaluer les conséquences de la décision sur le projet de fusion du Grand Fribourg. Ils informeront ensemble en temps utile de la suite qui sera donnée au processus. Le calendrier prévoyait une éventuelle concrétisation au 1er janvier 2022.

11h10

Les locataires doivent être protégés contre les expulsions

L'ASLOCA demande plus d'indulgence envers les locataires mauvais payeurs durant cette période d'arrêt partiel des activités en raison du coronavirus.

L'association des locataires a adressé mardi une lettre au Conseil Fédéral pour l'alerter sur les difficultés économiques qui menacent certains locataires privés et commerciaux.

Elle demande que la Suisse s'inspire d'une récente décision de la Cour européenne des droits de l'homme et renonce à toutes expulsions locatives: "Les locataires de logements comme de surfaces commerciales peuvent se trouver en situation de difficulté de paiement de loyer, avec pour conséquence une résiliation du bail", affirme Carlo Sommaruga, président de l'ASLOCA Suisse, au micro de La Matinale.

>> Son interview complète :

Carlo Sommaruga, président de l'ASLOCA Suisse, Berne, le 3 mars 2020. [Keystone - Alessandro della Valle]Keystone - Alessandro della Valle
Les locataires doivent être protégés contre les expulsions / Le Journal horaire / 1 min. / le 18 mars 2020

Intervention nécessaire du Conseil Fédéral

"Cela aurait de très fâcheuses conséquences pour le locataire d'appartement, mais aussi pour tous les indépendants qui ont dû fermer leurs commerces en raison des directives. Il s'agit là d'une intervention nécessaire du Conseil Fédéral pour suspendre les délais de paiement des loyers et surtout suspendre la possibilité pour le bailleur de résilier le bail pour défaut de paiement de loyer".

Carlo Sommaruga souligne par ailleurs l'impossibilité de retrouver un logement ou une surface commerciale, puisqu'il est quasiment impossible en ces temps de crise de se mettre à la recherche de logement de remplacement: "Il s'agit donc de suspendre les expulsions des locataires", demande-t-il.

De son côté, la faîtière des propriétaires a affirmé dans un communiqué mardi que les contrats conclus restent contraignants malgré la situation actuelle. Les locataires continuent donc à être tenus de payer leur loyer.

11h00

Comment maintenir l'évaluation des élèves forcés de rester chez eux?

Organiser la semaine d'école à la maison, c'est un défi pour les élèves et les parents, pour les enseignants aussi, qui ont dû préparer des leçons à distance, dans la précipitation parfois.

Ces prochaines semaines, il faudra réussir à garder le lien avec les élèves: "Il y en a un certain nombre qui vont se retrouver esseulés, qui n'auront pas la possibilité d'être aidés, non plus, soit par les parents, soit aussi par une aide en ligne individualisée", souligne Cora Antonioli, enseignante et vice-présidente du syndicat SSP. "On craint une accentuation des inégalités entre les élèves".

>> Ecouter aussi l'interview d'Olivier Maulini, professeur associé à l'Université de Genève et directeur du laboratoire de recherche Innovation-Formation-Education :

Comment gérer l'école à la maison ? [Fotolia - Chlorophylle]Fotolia - Chlorophylle
Coronavirus: Comment gérer l’école à domicile? / Le 12h30 / 6 min. / le 18 mars 2020

L’évaluation, une priorité

Les départements d'instruction publique réfléchissent à la façon de maintenir les notes ou les examens… Mais la priorité est le maintien des évaluations: "On devra être créatif", explique Jean-Claude Marguet, chef du service neuchâtelois de l'enseignement obligatoire.

"Considérer le parcours de l'élève du début de l'année à aujourd'hui et compter également sur les évaluations qui peuvent être mises en place par des enseignants d'ici la fin de l'année scolaire. Rien n'empêche, aujourd'hui, avec les moyens techniques, de demander à un élève de lire un texte par exemple. Mais ça, on y réfléchit et on reviendra avec des consignes beaucoup plus claires dans quelques jours", promet Jean-Claude Marguet.

>> En lire plus : Comment maintenir l'évaluation des élèves forcés de rester chez eux?

10h50

Pas de goulet d'étranglement chez Swisscom

Interrogé par la RTS sur l'état de son réseau internet, Swisscom a affirmé mercredi n'avoir constaté "aucun goulet d'étranglement en matière de capacité dans le domaine du trafic de données", rappelant que par rapport au streaming, les applications de télétravail nécessitent moins de 10% du trafic total.

Concernant d'éventuels changement de consommation, l'opérateur dit avoir constaté lundi "un comportement similaire à celui observé habituellement le dimanche, jour où l'on regarde le plus la télévision, avec un pic le soir".

La principale évolution constatée se situe dans le domaine de la téléphonie, avec une augmentation de la charge. Les clients "passent des appels téléphoniques beaucoup plus nombreux et plus longs que d'habitude - via les réseaux mobiles et fixes".

>> Ecouter l'interview dans Forum de Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom :

Christian Neuhaus, porte-parole de Swisscom: il comprend l’énervement des clients et promet de tout faire pour améliorer les choses. [RTS - Alain Arnaud]RTS - Alain Arnaud
Internet sature: Netflix est-il un bien de première nécessité? Interview de Christian Neuhaus / Forum / 4 min. / le 18 mars 2020

10h45

La Société suisse de cardiologie très préoccupée

C'est un courrier grave qu'a envoyé le président de la Société suisse de cardiologie à ses membres mardi et a mis à disposition sur son site internet.

"Je vous écris du Tessin, où la propagation du coronavirus se rapproche rapidement des scénarios lombards", commence-t-il. Le médecin lance un appel clair à ses collègues: il faut "un renforcement immédiat de toutes les mesures possibles pour contenir l'infection". Il demande à ses confrères et consœurs de faire "tout leur possible afin que le système de santé puisse faire face à cette crise", et donne des indications (réductions des activités électives, préparés des salles pour les patients positifs etc.).

"Une situation catastrophique dans quelques semaines"

"Si nous ne parvenons pas à stopper la croissance des cas infectés le plus rapidement possible, tous les établissements de santé suisses se retrouveront dans une situation catastrophique d'ici quelques semaines", avertit-il, rappelant la nécessité primordiale de la distanciation sociale.

La lettre conclut par un appel: "Face à ce scénario, toute la Suisse, y compris les moins touchés jusqu'à présent, doit réagir immédiatement et prendre toutes les mesures pour arrêter la propagation du virus avec tous les moyens disponibles et de manière drastique".

10h40

Douze cantons ont demandé l'appui de l'armée

Douze cantons ont demandé l'aide de l'armée pour faire face à la crise du coronavirus. Les militaires soutiennent les autorités civiles en priorité dans le domaine de la santé.

L'armée a reçu plus de 60 demandes, a indiqué mercredi à Keystone-ATS le porte-parole de l'armée Daniel Reist. Jusqu'à présent, ce sont les quatre bataillons hôpital et cinq compagnies de sanitaires qui ont été déployés.

Le chef adjoint de l'armée Aldo Schellenberg a dressé un premier bilan positif. Il s'agit de la plus grosse intervention de l'armée depuis la Seconde guerre mondiale. Tout se déroule dans le calme, de manière professionnelle et avec rapidité, a-t-il déclaré sur les ondes de la radio SRF.

Nouveau système de mobilisation

Environ deux tiers des personnes convoquées se sont présentées. L'armée ne publie pas de chiffres exacts, mais on estime qu'entre 2000 et 3000 militaires ont été appelés. La police militaire se renseigne sur ceux qui n'ont pas répondu à l'appel, a déclaré M. Reist.

Ce nouveau système d'alerte de mobilisation est récent. Les membres de l'armée sont appelés par SMS. Selon Daniel Reist, environ 80% des membres de l'armée ont répondu présent dans l'heure qui a suivi. L'application Alertswiss et la SSR sont également impliquées dans la mobilisation.

10h35

Le médecin cantonal genevois aussi touché

Le médecin cantonal genevois Jacques-André Romand a appris qu'il était infecté dans la soirée de mardi. Il est confiné chez lui et travaille depuis son domicile, indique mercredi La Tribune de Genève.

Il continuera de travailler depuis chez lui, en coordination avec son équipe, a confirmé le porte-parole du Département de la santé au quotidien genevois.

"Un plan de continuité est prêt", souligne encore le porte-parole, ajoutant que Aglaé Tardin, la successeure de Jacques-André Romand, qui est proche de la retraite, a déjà rejoint l'équipe.

9h40

"Nous sommes plus forts ensemble", c'est le message de Pro Senectute pour tous

Face au coronavirus et à la crainte de l’isolement social, Tristan Gratier, président de Pro Senectute Vaud, appelle dans La Matinale de la RTS à la solidarité, notamment envers les personnes âgées. Ne pas les stigmatiser est particulièrement important en cette période de confinement : "Je découvre avec effroi des messages disant: 'Ces vieux, on les voit encore sortir, alors que c'est à cause d'eux qu'on est en train de bloquer le pays'. Et ça, c'est inacceptable", insiste-t-il. "Il faut être très attentifs à ne pas exacerber le conflit des générations en cette période critique".

>> L'interview complète de Tristan Gratier :

Tristan Gratier, directeur de Pro Senectute Vaud et de l’Association vaudoise d’aide et de soins à domicile (vidéo)
Tristan Gratier, directeur de Pro Senectute Vaud et de l’Association vaudoise d’aide et de soins à domicile (vidéo) / La Matinale / 10 min. / le 18 mars 2020

"Nous invitons nos bénévoles et toute personne qui le désire à imprimer notre affiche 'Plus forts ensemble': avec elle, nous ne sommes pas dans le réseau social, mais dans la vraie vie".

L'idée est de signaler aux personnes âgées que d'autres sont à leur disposition, de proposer de l'aide pour faire des achats ou aller à la pharmacie, en donnant son numéro de téléphone par exemple... "et surtout, créer des chaînes téléphoniques", explique Tristan Gratier, "cela permet aux gens d'avoir du lien, afin qu'en seconde situation, les gens ne dépriment pas".

L'isolement social est mauvais pour la santé

Plus difficile que le manque de médicaments, la prise de poids ou la cigarette, c'est l'isolement social, le manque de liens, qui influe le plus sur la santé, selon une étude que cite Tristan Gratier.

Créer du lien social et se parler, c'est ce que veut mettre en avant Pro Senectute, plus que jamais en ce temps de crise aiguë.

>> En lire plus : "Nous sommes plus forts ensemble", c'est le message de Pro Senectute pour tous

9h25

Deux économistes proposent de mettre en place un fonds spécial de 100 milliards

Les dix milliards de francs déjà promis par le Conseil fédéral pour atténuer l'impact de l'épidémie de coronavirus sur l'économie helvétique ne constituent qu'une fraction des montants nécessaires, selon deux professeurs d'économie de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ).

Hans Gersbach et Jan-Egbert Sturm préconisent dans une prise de position mercredi la création d'un "fonds suisse" doté de 100 milliards de francs et destiné à éviter un dysfonctionnement du système économique, qui se traduirait par une forte destruction de valeur et une vague de faillites.

Sommes perçues à rembourser

Les sociétés devraient par la suite rembourser "une part substantielle" des sommes perçues, à des conditions toutefois avantageuses et sur des période prolongées.

Les experts recommandent en outre une suspension du devoir d'annonce d'insolvabilité et ajoutent que des garanties étatiques permettraient aux entreprises de se voir plus facilement octroyer des prêts relais par les banques.

Conscient de "l'énorme mobilisation de ressources" que nécessiterait l'établissement d'un tel fonds, sans parler de l'entorse au frein à l'endettement, les économistes assurent que ces mesures ne menaceraient pas la note de crédit du pays, pour autant que l'économie retrouve à l'issue de la crise son niveau d'avant l'épidémie.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Jan-Egbert Sturm, le directeur du KOF de l'Ecole polytechnique de Zurich
L’institut conjoncturel KOF propose un fonds de soutien de 100 milliards / Le 12h30 / 2 min. / le 18 mars 2020

9h00

Police cantonale fribourgeoise en force sur le terrain

La Police cantonale fribourgeoise renforce sa présence sur le terrain pour contrôler les décisions arrêtées par le Conseil fédéral pour limiter la propagation du coronavirus. Un effort particulier est mis sur les lieux de réunion les plus courants.

La police cantonale collabore dans sa mission avec les polices communales, selon un communiqué publié mardi soir. Les forces de l'ordre n'hésiteront pas à procéder à des dénonciations à l’encontre des contrevenants, lesquels s’exposeront ainsi à des sanctions pénales, est-il précisé.

8h55

Les réseaux sociaux, lieu d'une solidarité renforcée

Le Conseil fédéral recommande de rester à la maison, sauf pour travailler, faire les courses ou aider un proche. Mais cette consigne met à mal les relations sociales, particulièrement pour les personnes les plus vulnérables. La solidarité passe désormais notamment par les réseaux sociaux.

La bonne vieille méthode de l'affichette placardée dans l'ascenseur de l'immeuble existe toujours: des voisins l'utilisent pour proposer leur aide, faire les courses ou promener le chien. Mais cette entraide face à la propagation du Covid-19 passe aussi par des applications à l'échelle nationale, comme celle de la Croix-Rouge, baptisée Five Up, ou Hilf jetzt! qui permet aussi de créer des groupes.

Il y a également les groupes Facebook ou WhatsApp, où on s'organise au niveau d'un village ou d'un quartier. L'idée est de mettre en contact direct ceux qui veulent donner un coup de main et ceux qui en ont besoin.

>> En lire plus : Les réseaux sociaux, précieux outils solidaires à l'heure de la pandémie

>> Voir aussi le sujet du 12h45 :

Coronavirus, la solidarité s’organise
Coronavirus, la solidarité s’organise / 12h45 / 2 min. / le 18 mars 2020

8h35

La Ville de Fribourg aussi au ralenti

La Ville de Fribourg tourne au ralenti depuis mercredi. Au vu de la propagation du coronavirus, le Conseil communal a décidé de fermer jusqu'à nouvel avis l'ensemble des guichets de l'administration.

Un service réduit est toutefois proposé à la population du chef-lieu cantonal par téléphone et par courriel, a indiqué mardi soir la Ville de Fribourg. Les autorités rappellent que la séance du Conseil général du 30 mars est annulée. Marchés, infrastructures sportives et culturelles sont évidemment fermées jusqu'à nouvel avis.

8h10

Un macaron spécial à la frontière genevoise

Un système de macarons est mis en place à Genève pour le personnel frontalier qui travaille dans le secteur de la santé. Ce dispositif doit leur permettre de franchir la frontière plus rapidement, maintenant qu'un filtrage est opéré à cause de la crise du coronavirus.

Mardi, des files considérables de voitures se sont formées aux douanes à l'entrée en Suisse. Ces attentes ont eu des conséquences pour le personnel soignant, a relevé devant les médias le conseiller d'Etat Mauro Poggia. Une solution a dû être trouvée pour fluidifier le trafic, a-t-il ajouté.

Voies prioritaires aux douanes

La France a accepté immédiatement l'introduction de ce macaron prioritaire, a souligné Mauro Poggia. Le macaron n'est délivré qu'à ceux qui sont habilités à le recevoir, a-t-il ajouté. Outre les travailleurs de la santé, les personnes actives dans les urgences ou à la police genevoise vont aussi en bénéficier.

Des voies prioritaires seront instaurées aux douanes qui le permettent. La situation devrait se stabiliser d'ici à 48 heures, a estimé Mauro Poggia.

Les TPG s'adaptent

Le filtrage opéré à la frontière franco-suisse à cause du coronavirus oblige les Transports publics genevois (TPG) à modifier certaines lignes de bus qui passent d'un pays à l'autre.

Les TPG ont ainsi décidé, mercredi, d'interrompre les lignes 63, 64, 66, M, N et T jusqu'à nouvel avis. Ils ont aussi entrepris la modification ou le raccourcissement des parcours des lignes G, K, 38, 52, 62, 66, 68 et 76. En outre, la ligne D fonctionne uniquement sur le territoire helvétique.

Concernant le tram 17, qui relie Lancy (GE) à Annemasse (F), aucune décision n'a pour l'instant été prise. Actuellement, les passagers sont priés de descendre à la douane de Moillesulaz, afin de se faire contrôler avant de poursuivre leur course. Un système de navettes pourrait être instauré lundi, remplaçant le tram.

7h32

Pas de panique, les stocks sont suffisants

Le délégué à l'approvisionnement économique du pays, Werner Meier, se veut rassurant quant à l'approvisionnement en nourriture de la Suisse. Il est inutile de paniquer, relève-t-il dans une interview publiée mercredi dans les journaux du groupe CH-Media.

Werner Meier explique que la Suisse a des stocks suffisants de nourriture pour les situations d'urgence. La responsabilité incombe à l'économie, la Confédération apporte un soutien, poursuit-il.

En ce qui concerne la nourriture, les médicaments et l'énergie, l'économie dispose de stocks obligatoires de trois à quatre mois et demi. Concernant la situation actuelle, Werner Meier souligne que "des mesures préparées - par exemple dans les domaines des produits thérapeutiques et de la logistique - sont mises en oeuvre".

Rayons en cours d'approvisionnement

Il n'y a pas besoin de dévaliser les rayons des supermarchés. Les détaillants disposent de réserves suffisantes. Avec le soutien de la Confédération, ils ont en outre pris des mesures logistiques pour réapprovisionner leurs rayons, explique Werner Meier. Les restrictions à la frontière ne créent pas de goulets d'étranglement et de problèmes d'approvisionnement.

>> Voir le sujet du 12h45 :

Malgré les stocks assurés, les magasins sont pris d’assaut
Malgré les stocks assurés, les magasins sont pris d’assaut / 12h45 / 2 min. / le 18 mars 2020

>> Voir l'analyse d'Emna Ragama Pardos, psychologue et psychothérapeute :

Les étalages des supermarchés se vident: les explications d'Emna Ragama Pardos, psychologue et psychothérapeute
Les étalages des supermarchés se vident: les explications d'Emna Ragama Pardos, psychologue et psychothérapeute / 12h45 / 3 min. / le 18 mars 2020

7h15

Il faudra au moins dix jours pour voir les effets des nouvelles mesures

Dans les prochains jours, la progression des cas positifs au coronavirus sera probablement exponentielle, a précisé mardi l'OFSP lors de son point presse.

Dans la masse des personnes qui ont été infectées avant les mesures historiques annoncées par le gouvernement, celles qui vont développer des symptômes le feront dans 5 à 6 jours en moyenne à partir de minuit lundi (16 mars), ce qui mène à dimanche.

Pour les personnes chez qui ces symptômes vont se révéler suffisamment graves pour une hospitalisation, il faut compter en moyenne 4 jours entre le début des symptômes et l'admission. L'OFSP aura une meilleure vue d'ensemble d'ici dix jours donc.

Concernant la mortalité, il faudra attendre encore une dizaine de jours supplémentaires.

>> Réécouter l'intervention de Lucia Sillig dans Forum :

Il faudra probablement une semaine à dix jours avant de voir les effets des mesures de la Confédération
Il faudra probablement une semaine à dix jours avant de voir les effets des mesures de la Confédération / Forum / 3 min. / le 17 mars 2020

7h13

Les respirateurs artificiels, le nerf de la guerre

Dans cette lutte contre le coronavirus, les malades les plus atteints ont besoin de respirateurs artificiels.

Ces instruments aident les poumons trop atteints à fonctionner. Les malades sont anesthésiés puis intubés afin de recevoir de l'oxygène.

Pour les hôpitaux, cet appareil est le véritable nerf de la guerre. Si on vient à en manquer, les médecins devront commencer à faire des choix, pour savoir si tel ou tel patient y aura droit, ou non. C'est la situation que le personnel hospitalier veut absolument éviter.

D'après les chiffres de la cellule data de la RTS, la Suisse dispose à l'heure actuelle d'environ 1100 de ces respirateurs.

>> Revoir l'intervention d'Aurélie Coulon dans le 19h30 :

Aurélie Coulon, journaliste: "Les respirateurs, c'est le nerf de la guerre"
Aurélie Coulon, journaliste: "Les respirateurs, c'est le nerf de la guerre" / 19h30 / 1 min. / le 17 mars 2020

7h10

Un message martelé aussi à la radio et à la télévision

Le Conseil fédéral l'a dit officiellement mardi, il le répète mercredi. Il recommande de rester à la maison, sauf pour travailler, faire les courses ou aider un proche.

Ce message sera diffusé toutes les heures jusqu'à mercredi minuit en radio et en télévision. La mesure est exceptionnelle et c'est la première fois que le Conseil fédéral s'en sert lors d'une crise sanitaire. Les autres cas de figure dans lesquels elle est utilisée sont les catastrophes naturelles, ou nucléaires.

Le gouvernement espère qu'en multipliant ainsi les canaux de diffusion de son message, et bien que la majorité des Suisses comprennent l'urgence de modifier de manière drastique leur comportement quotidien.

>> Lire aussi : L'OFSP détaille les restrictions pour le cercle privé et pour les commerces

>> Voir le sujet du 19h30 qui précise ce qui est permis ou interdit :

Mesures anti-coronavirus: mesures fédérales ou cantonales? Explication de ce qui est interdit.
Mesures anti-coronavirus: mesures fédérales ou cantonales? Explication de ce qui est interdit. / 19h30 / 2 min. / le 17 mars 2020