Le Secrétariat d'Etat à l'économie table sur une récession de 7% à 10% en Suisse

La crise du nouveau coronavirus questionne le fonctionnement de nos sociétés occidentales et notre capacité à y répondre.

Conseiller spécial de l'Institut Montaigne, en France, le géopolitologue Dominique Moïsi a publié une tribune il y a quelques semaines dans le journal Les Echos sur la "leçon de civisme" de l'Asie dans cette crise.

>> L'interview de Dominique Moïsi dans Forum :

CC-BY-SA - MEDEF

C’est une réalité depuis le début de cette pandémie: nous ne pouvons plus dire adieu à nos morts. En raison du risque de contamination, il nous est, en effet, interdit d’assister à des enterrements et on ne peut plus serrer nos proches décédé.e.s dans nos bras, ni même les toucher. Parfois même, on ne voit plus leurs corps car, dans certaines villes, on les congèle ou on envisage des enterrements provisoires parce que les crématoires et les cimetières sont débordés.

Comment vivre alors ces deuils impossibles? Qu’est-ce que cela fait de nous? Cyril Dépraz en discute avec Gregory Delaplace, anthropologue et enseignant à l’Université Paris-Nanterre, ce spécialiste des morts, mais aussi des fantômes.

>> Ecouter La vie aux temps du coronavirus, épisode 11 :

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A l'heure où les magasins non-alimentaires sont fermés et des chaînes logistiques comme La Poste sont saturées, une forme de commerce fleurit en ce printemps de confinement: les points de collecte.

Le système est en plein boom et une multitude d'enseignes s'y mettent, comme les jardineries de Jumbo, de Migros ou d'Ikea. Le "click and collect" est une planche de salut, mais il ne permettra pas d'atteindre les volumes de ventes d'avant le coronavirus.

>> Le reportage de Pascal Jeannerat dans le 19h30 :

Le marché de la Chaux-de-Fonds a rouvert samedi, alors que dans le reste de la Suisse romande des voix s'élèvent pour que le Conseil fédéral fasse machine arrière sur l'interdiction.

C'était une bouffée d'oxygène pour les agriculteurs et les clients étaient nombreux autour des stands disséminés dans tout le centre-ville pour éviter de trop gros rassemblements.

>> Le reportage de Serge Mérillat dans le 19h30 :

Au front pour soutenir les seniors face au virus, les soignants des EMS sont particulièrement exposés au risque de contamination. Dans le canton de Vaud, entre 8% à 10% d'entre eux ne sont plus disponibles. Hormis les plus vulnérables, mis à l’abri, il s’agit d’arrêts maladie - le plus souvent après contamination par le coronavirus.

Deux soignantes ont accepté de témoigner dans le 19h30. Elles considèrent qu'on ne leur donne pas suffisamment les moyens de se protéger.

>> Le sujet de Claude-Olivier Volluz dans le 19h30 :

La police valaisanne est sur pied de guerre alors que l'une des craintes du canton était un important flux vers les régions touristiques et les résidences secondaires pour le week-end. Mais la situation semble largement sous contrôle.

>> Le reportage de Rafaël Poncioni dans le 19h30 :

Les polices n'hésitent pas à amender les contrevenants aux mesures imposées par le Conseil fédéral. Et il faut savoir que l'on peut aussi recevoir une amende pour un rassemblement de plus de cinq personnes dans l'espace privé.

>> Les explications de Fabiano Citroni :

Les mesures prises pour lutter contre le coronavirus ont un impact important sur la consommation d'électricité en Suisse. Dans les villes, celle-ci a baissé de près de 20%, a indiqué samedi Marianne Zünd, responsable médias de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), à la télévision alémanique SRF.

Cette baisse est due au secteur des services ainsi qu'aux bureaux et aux grands magasins qui ont dû fermer à cause du virus. Dans les zones rurales, la baisse est moins marquée. La consommation y a diminué de 5 à 10%, a précisé Marianne Zünd.

Les aides économiques pour faire face à la crise en Suisse ne font pas toutes l'unanimité. Ainsi, le plan de sauvetage que le Conseil fédéral souhaite mettre sur pied pour le secteur de l'aviation fait débat. Il est réclamé par les compagnies aériennes et les milieux économiques, mais contesté par les Verts.

>> Ecouter le débat entre Lisa Mazzone, vice-présidente des Verts suisses, et Nathalie Hardyn, responsable politique à la Chambre de commerce et d'industrie genevoise :

Keystone - Ennio Leanza

La police vaudoise a constaté un trop grand nombre de personnes de plus de 65 ans dans les commerces ce samedi de Pâques. "Beaucoup trop de personnes appartenant aux populations à risque font leurs courses les jours et heures de forte affluence", souligne la porte-parole Florence Maillard.

Les plus de 65 ans, qui paient un lourd tribut à la maladie, sont invités à limiter leurs déplacements et se faire livrer leurs courses par des proches, des bénévoles ou les services mis en place par leur commune. "Et éviter d'y aller mardi, où il y aura à nouveau beaucoup de monde", précise-t-elle.

Beaucoup de monde était à l'extérieur et sur les routes samedi mais les mesures de distanciation sociale étaient globalement respectées, a par ailleurs relevé la porte-parole.

Les femmes sont fortement mises à contribution depuis un mois dans la crise du coronavirus. Elles sont au front au travail, et notamment dans les soins et la vente, mais aussi à domicile où elles prennent davantage en charge l’école à la maison et les travaux ménagers.

Ce constat figure dans un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) qui démontre bien que les femmes sont au cœur de la crise.

>> Ecouter le sujet d'Alexandra Richard dans Forum :

Keystone - Laurent Gilliéron

>> Lire aussi : Des femmes sont au coeur de la crise contre le coronavirus selon l'OCDE

Le canton de Vaud déplore vingt nouveaux décès qui peuvent être attribués au Covid-19, ce qui porte son bilan à 224 morts. Le nombre de personnes hospitalisées s'établit à 325, dont 83 aux soins intensifs, un chiffre stable.

Le total des cas confirmés positifs au coronavirus s'élève désormais à 4524, a annoncé samedi l'Etat de Vaud. Cela représente 100 personnes de plus que lors du dernier comptage publié vendredi. Plus de 3000 cas concernent des personnes de moins de 65 ans

Avec 224 décès, Vaud se rapproche du record tessinois qui s'élève désormais à 229 morts.

Le canton de Fribourg déplore désormais 53 décès dus au Covid-19, soit 4 de plus qu'un jour auparavant. Les hospitalisations sont en baisse à 68 (-5). Une vingtaine de patients sont aux soins intensifs, selon les chiffres du canton sur son site internet.

Au total, le canton de Fribourg compte 834 cas confirmés positifs au coronavirus. C'est 38 cas de plus que la veille.

A Genève, 49 personnes ont été testées positives au Covid-19 vendredi. Le nombre de nouveaux malades n'a pas été aussi bas depuis le 12 mars dans le canton, où 4310 cas ont été enregistrés depuis le début de la pandémie. Le nombre d'hospitalisations continue, lui aussi, de baisser.

Samedi à midi, 364 personnes infectées par le Covid-19 étaient aux Hôpitaux universitaires de Genève, soit 15 de moins que vendredi, selon les données du canton sur la situation épidémiologique. Sur les 48 patients aux soins intensifs, 44 étaient intubés samedi. Le virus a fait sept nouvelles victimes vendredi, portant le nombre total de décès à 144.

A situation nouvelle et historique, méthode nouvelle: un site internet va voir le jour pour rassembler toutes les bonnes idées privées comme publiques dans la lutte contre le coronavirus. Car il ne suffit pas d'en avoir, mais il faut encore les connaître et mettre en contact les innovateurs et les récipiendaires.

Pour rendre visibles les initiatives privées et publiques de lutte contre le coronavirus, l'organisation Staatslabor va mettre en place une plateforme d'informations et d'échanges avec l'administration publique. Sous www.covid19-societecivile.ch, elle servira de pont et de point de contact également avec des experts, a expliqué Alenka Bonnard, codirectrice de l'organisation.

Ainsi, si quelqu'un développe un système qui permet de savoir en temps réel combien de lits sont disponibles dans les hôpitaux de Suisse, cela permettrait de pouvoir répartir de manière les patients qui ont besoin de soins intensifs. Mais encore faut-il connaître l'outil. La plate-forme devrait le rendre visible et le faire connaître de l'administration publique.

L'armée va revoir son dispositif à la baisse. Cette adaptation se fera en consultation avec les partenaires comme les cantons. Certains soldats pourront partir en congé dès mardi, mais pas plus de cinq à la fois.

"Ils attendent leur congé avec impatience, a dit Raynald Droz, chef d'état-major du commandement des opérations au Département fédéral de la défense samedi lors d'un point de presse à Berne. Certains sont engagés depuis quatre semaines sans être rentrés à la maison"

"La situation a l'air d'être sous contrôle, mais il ne faut pas se réjouir trop vite. Nous devons rester en veille au cas où il nous faudrait revenir."

L'armée a essuyé récemment des critiques car elle aurait mobilisé plus de moyens et de services qu'elle n'aurait de demandes. "Cette gestion est normale en situation de crise", a relevé le brigadier. L'armée va proposer des mesures la semaine prochaine pour une offre plus adaptée.

Et le militaire de se justifier: "il y a seulement six semaines, ce feu arrivait du nord de l'Italie, de la France. Nous n'avions aucun paramètre sur ce Covid-19. Nous avons choisi une variante, celle où nous avons mobilisé toute les unités sanitaires de l'armée. "On n'avait pas le choix, on n'avait pas le temps. Et on l'a fait: on a mobilisé 5000 homme en quelques jours".

Les craintes du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) pour l'économie helvétique sont déjà dépassées. Le recul de 1,5% du Produit intérieur brut évoqué au début de la crise du coronavirus a déjà été atteint, a déclaré samedi Erich Scheidegger devant la presse.

Le Seco prévoit désormais deux scénarios. Le premier, en "V", prévoit une chute brutale du PIB au premier semestre et une remontée rapide au second semestre de l'année. Dans un tel cas de figure, le PIB reculerait de 7%, ce qui n'avait plus été observé depuis la crise pétrolière en 1974, a expliqué Eric Scheidegger.

Le second scénario, en "L", ne prévoit qu'une remontée très lente du PIB au second semestre et l'année prochaine. Dans ce cas, le PIB chuterait de 10%. Dans le premier cas, le chômage augmenterait de 4%, dans le second la hausse pourrait aller jusqu'à 7%, a noté Eric Scheidegger.

La tendance est à une légère diminution du nombre de cas de coronavirus par jour. Les Suisses ne doivent pas pour autant relâcher leurs efforts et rester à la maison, a plaidé une nouvelle fois Daniel Koch, de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Ces derniers jours, l'OFSP a dénombré entre 500 et 700 nouveaux cas par jour, ce qui représente une légère diminution, a souligné Daniel Koch, lors d'une conférence de presse samedi à Berne. Mais la "maladie ne doit pas être sous-estimée" et tout le monde doit fournir des efforts pour que la situation puisse s'améliorer, rappelle le délégué de l'OFSP pour le coronavirus qui appelle les Suisses à rester à la maison, malgré le beau temps.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Si la maladie touche le plus durement les personnes âgées, le groupe d'âge de 65 à 75 doit également faire preuve d'une grande prudence, car ils peuvent également tomber gravement malade même sans maladie préexistante. Selon les données de l'OFSP, 8 à 10% des personnes de cette tranche d'âge qui ont été hospitalisées n'avaient pas de problème de comorbidité, a précisé Daniel Koch.

Celles et ceux qui sont au front tous les jours pour lutter contre le SARS-CoV-2 risque de subir un contre-coup psychologique dans les prochaines semaines. Des structures d'aide ont été mises en place, notamment par des psychologues bénévoles.

Le psychiatre Guido Bondolfi coordonne la cellule psychologique des HUG; il analyse: "Par leur nature, les soignants ne sont pas des personnes qui ont l'habitude de demander de l'aide et, donc, pour l'instant, on n'a pas trop de demandes. Mais comme il s'agit d'un marathon de plusieurs semaines, on fait l'hypothèse que dans les semaines à venir, la fatigue commencera à se faire sentir et nous aurons plus de demandes."

>> Ecouter le sujet de Natacha Van Cutsem dans le 12h30 :

Keystone - Jean-Christophe Bott

>> En lire plus : Face à la pandémie du Covid-19, le personnel soignant a besoin d'écoute

La Rega a enregistré une baisse significative des missions de ses hélicoptères depuis le début de la pandémie, notamment en raison du changement de comportement de la population dans ses loisirs. Ses équipages ont cependant transporté 74 patients atteints du Covid-19.

Depuis le 11 mars, la Rega a transporté 74 patients Covid-19. Dans la majorité des cas, c'était un transfert d'un hôpital à un autre. Deux tiers des missions concernaient des patients sous respiration artificielle, précise la Rega dans un communiqué samedi.

Les hélicoptères de la Rega sont équipés pour ce genre de mission et les équipages ont été préparés à ce genre de missions. Ils ont également effectué des missions dans les pays voisins, quand cela était possible.

Le Tessin enregistre deux autres décès liés au coronavirus. Le nombre de personnes décédées dans ce canton grimpe à 229. Jeudi et vendredi, le canton avait encore annoncé huit nouveaux décès.

Selon les informations communiquées samedi par les autorités cantonales, 42 nouvelles infections ont également été enregistrées, chiffre également en baisse par rapport à jeudi (55) et vendredi (62). Jusqu'à présent, 2818 personnes ont contracté le virus au Tessin après une première infection enregistrée le 25 février.

Ainsi 282 personnes sont hospitalisées après avoir été contaminées par le Covid-19. Soixante-huit d'entre elles se trouvent aux soins intensifs et 59 sont intubées. Depuis le début de la pandémie, 493 personnes ont quitté l'hôpital, dont 27 au cours des dernières 24 heures.

Les libraires se démènent pour répondre à l'appétit de lecture et pour ne pas laisser toute la place aux géants comme Amazon.

Alors que ce week-end pascal est capital pour ralentir la progression du coronavirus, en particulier au Tessin et à la frontière italienne, les Tessinois sont irrités par les vacanciers qui ne respectent pas les règles et qui ont quand même choisi de se rendre au sud des Alpes.

Sale temps pour les seniors

Le Tessin est toujours le canton le plus durement touché par le virus, c'était aussi le premier et le plus restrictif en termes de mesures de prévention. Celle qui frappe le plus est l’interdiction pour les plus de 65 ans d’entrer dans les magasins.

Et la règle vaut aussi pour les petits commerces. Certains d'entre eux limitent à deux le nombre de clients simultanés et refusent les plus de 65 ans. Ces derniers doivent attendre leur commande sur le trottoir.

>> Le reportage de Sébastien Faure dans le 19h30 :

La Suisse compte samedi 831 personnes décédées du Covid-19 selon les chiffres quotidiens de l'Office fédéral de la santé publique. Selon les données des cantons, la barre des mille morts a été franchie vendredi déjà. Samedi à la mi-journée, 1009 décès étaient signalés. Actuellement, 24'900 cas ont été testés positifs, soit 592 de plus que vendredi.

Une incidence toujours très élevée

La Suisse connaît toujours l’une des incidences les plus élevées en comparaison internationale avec 290 cas en moyenne pour 100'000 habitants. Actuellement, 24'900 cas ont été testés positifs, soit 592 de plus que vendredi.

Genève (806) est désormais davantage touché par la pandémie que le Tessin (793) si l'on prend l'incidence. Viennent ensuite Vaud (591,8) et Bâle-Ville (518,1). Le Valais suit avec 449,5, puis les Grisons (353,9), Neuchâtel (288,9), Bâle-Campagne (268,3) et Fribourg (263,6).

Si de nombreux secteurs de l’économie bénéficieront des mesures prises par le Conseil fédéral, certains employés restent en marges de ces plans de soutien. C’est notamment le cas des employés de maison.

"L'Etat ne peut pas s'engager partout sans menacer les ressources pour les générations futures", a expliqué mercredi le ministre de l'économie Guy Parmelin.

Une réponse qui, sans surprise, déçoit beaucoup les syndicats.

>> Réécouter l’intervention de Marie Giovanola dans le 12h30 :

Keystone - Alessandro Della Bella

Grâce à la discipline des Suisses, les hôpitaux parviennent pour l'instant à faire face à la pandémie de coronavirus.

Si bien qu' en Suisse alémanique, certains établissement veulent pouvoir rapidement reprendre les opérations non-urgentes. C’est le cas de l'hôpital de Zollikerberg dans le canton de Zurich.

Samedi matin, sa directrice indique dans le Tages-Anzeiger que la vague de patients atteints du Covid-19 n’est jamais arrivée dans son établissement. Elle craint désormais d'importantes pertes financières.

"La crise attendue n'est pas venue, on ne trouve plus personne dans les couloirs de l'hôpital", dit Orsola Vettori, directrice du Zollikerberg. Les hôpitaux de Zurich traitent actuellement 50 patients avec des respirateurs. Environ 160 places sont encore disponibles. Elle craint des pertes de plusieurs millions.

En Suisse romande, la situation varie. Les établissements universitaires comme le CHUV et les HUG sont au front mais tous les hôpitaux ne sont pas à la même enseigne.

A Rennaz, à l’Hôpital Riviera-Chablais par exemple, le volume d’activité n’atteint pas le 50% des affaires normales. Les conséquences économiques sont importantes.

>> Ecouter les précisions de Virginie Gerhard dans le 12h30 :

Keystone - Gaetan Bally

Interrogé à ce sujet en conférence de presse samedi, Daniel Koch s'est dit "conscient" de cette situation, tout en relevant que cela était voulu et nécessaire: "Il ne faut pas oublier que la majeure partie des gens pour qui une opération était prévue font partie de ces groupes à risque (...) il fallait donc faire en sorte de ne pas les exposer encore plus. Nous allons néanmoins changer les choses aussi rapidement que possible mais peut-être avec des mesures de protection supplémentaire pour ces patients".

Il ne faut pas sous-estimer le danger d'un contrecoup dans la lutte contre le coronavirus en Suisse, selon le ministre de la santé Alain Berset. Les Helvètes doivent rester disciplinés, surtout pendant les vacances de Pâques.

"Sans cela, les infections augmenteront à nouveau. Il n'y a pas de raccourci. Nous devons aller jusqu'au bout", assure le conseiller fédéral dans une interview parue samedi dans les publications du groupe de médias CH-Media.

Dans un message vidéo sur Twitter, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga, en visite dans une ferme, a également appelé la population samedi à continuer de suivre les mesures contre le coronavirus comme le respect des distances et l'hygiène des mains. En souhaitant de bonnes fêtes de Pâques à tous, elle a remercié les personnes qui travaillent comme celles qui restent à la maison pour leurs efforts et leur patience.

Alain Berset s'est également à nouveau penché sur la question controversée au niveau international de savoir s'il est judicieux ou non de porter des masques afin de prévenir les contaminations par le virus. "Bien sûr, tout le monde est autorisé à porter un masque s'il le souhaite", rappelle-t-il, mais "dans la phase actuelle, les personnes en bonne santé n'ont pas besoin d'en porter un".

La crise économique liée au coronavirus produit ses premiers effets, avec notamment une augmentation du taux de chômage. Qu'en sera-t-il à plus long terme? Cette crise représente-t-elle un risque de décrochage social pour une partie de la population?

Le Grand débat de Forum a réuni Hugo Fasel, directeur de Caritas, Pierre-Alain Schnegg, directeur bernois de la Santé, des Affaires sociales et de l’Intégration, et Elisabeth Baume Schneider, vice-présidente de la Conférence suisse des institutions d’action sociale.

Keystone - Gaetan Bally

La polémique fait toujours rage autour de la chloroquine, son efficacité et ses effets secondaires. En Suisse, on parle moins de ce médicament mais on l’utilise beaucoup comme le montre l'enquête du 19h30: 40% des patients hospitalisés en ont bénéficié au CHUV à Lausanne et plus de la moitié aux Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG).

"Principalement, c’est l’ensemble des patients qui sont admis aux Hôpitaux avec une pneumonie", explique le chef du Service des maladies infectieuses des HUG dans le 19h30. "Chez tous ces patients, on considère immédiatement de donner un traitement et la chloroquine en fait partie", poursuit Laurent Kaiser.

>> Voir le sujet de Fabiano Citroni dans le 19h30 :

>> Lire aussi : La majorité des patients hospitalisés aux HUG reçoivent de la chloroquine

Un certain nombre de sites touristiques ont été fermés au public pour éviter les rassemblements lors de ce long week-end pascal. Des amendes ont même été distribuées, notamment au Creux-du-Van.

Bon nombre de personnes sont pourtant sorties se balader, notamment en montagne. Et les conséquences ne sont pas que sanitaires: cet afflux de randonneurs peut poser des problèmes à la faune et à la flore.

>> Le reportage de Serge Mérillat dans le 19h30 :

Le personnel soignant des établissements de santé est applaudi chaque soir à 21h00 en signe de soutien et de solidarité.

Mais le personnel de seconde ligne, comme les agents d'entretien, les agents d'accueil, les brancardiers ou les transporteurs, se sent oublié - notamment en matière de sécurité. Ce personnel non soignant joue pourtant lui aussi un rôle clé dans la crise sanitaire.

>> Le reportage d'Hélène Joaquim dans le 19h30 :

>> Lire aussi : Indispensable aux hôpitaux, le personnel non soignant se sent oublié

Alors que le début du week-end pascal a été ensoleillé et avec des températures clémentes dans toute la Suisse, la police a marqué une présence visible pour faire respecter les règles de distanciation sociale et pour éviter les rassemblements.

Sur l'axe du Gothard, les automobilistes étaient contrôlés afin de tenter de les décourager de rejoindre le Tessin.

Patrouilles, contrôles et restrictions pour le week-end de Pâques

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