Distributions de masques pour indépendants et appels à récompenser les soignants

L'industrie du jeu vidéo voit ses chiffres s'envoler depuis l'annonce du confinement: augmentation du nombre de joueurs, flambée des commandes en ligne et sortie de trois nouveaux blockbusters.

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En Suisse, le revendeur Galaxus affirme avoir déjà vu une hausse de 60% sur ses ventes en ligne de consoles de jeu par rapport au début d'année 2019. Quant à la plateforme de jeux sur PC Steam, elle a passé de 18 à 24 millions de joueurs par jour.

>> Le sujet du 19h30 :

Pourra-t-on voyager hors de Suisse cet été? Beaucoup de Suisses ont fait leur réservation il y a longtemps. Pour le moment, les frontières sont fermées, et les avions cloués au sol.

>> Le reportage du 19h30 :

La crise sanitaire a déjà fait beaucoup de dégâts sur le secteur touristique: une étude de la HES-SO Valais montre que la branche pourrait perdre jusqu’à 6,4 milliards de francs cette année.

>> Les précisions du 19h30 :

>> L'interview de Dominique Fumeaux, de la HES-SO Valais :

Certains parents divorcés n’ont plus vu leur enfant depuis le début du confinement. Une situation due aussi à la fermeture des points de rencontres, un espace qui permet aux parents de voir leur enfant au-delà des difficultés liées à la séparation.

>> Le reportage du 19h30 :

La crise est historique: en Suisse, la Confédération a promis des aides via les banques pour accompagner les entreprises. Plus de 17 milliards de francs ont déjà été débloqués pour des prêts garantis à 0% jusqu'à hauteur de 500'000 francs.

Mais cette mesure est valable pour la première année seulement. Les taux d'intérêts pourraient être adaptés ensuite. De quoi susciter bien des inquiétudes.

>> Les précisions du 19h30 :

La crise du coronavirus précipite de nombreux Suisses dans une situation de détresse sociale. De plus en plus de personnes et de familles se retrouvent dans la précarité.

A Lausanne, les structures d’entraide croulent sous les demandes. Au-delà d'une aide financière, les gens viennent surtout chercher à manger.

>> Le reportage du 19h30 :

>> L'interview d'Hugo Fasel, directeur de Caritas Suisse :

>> Lire aussi : "C’est maintenant que les plus démunis ont besoin d’aide"

La Suède a choisi une approche originale pour lutter contre la pandémie: elle n'a pas confiné sa population, préférant en appeler au civisme. Les seules contraintes majeures sont l'interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, celle des visites dans les maisons de retraite et la fermeture des écoles du post-obligatoire.

"C'est une approche intéressante", concède l'infectiologue Didier Pittet dans l'émission Forum. "La Suède a choisi de ne pas fermer ses écoles primaires, mais en Suisse aussi il y a eu une discussion sur ce sujet au moment du confinement, il y avait des hésitations", explique-t-il, même si la décision finale a été différente.

"En Suède, très peu de tests sont réalisés. Il y a donc moins de données. La seule chose que l'on peut juger, c'est la mortalité. La courbe des décès en Suisse est largement à la baisse, alors qu'en Suède elle est à la hausse. Mais il est trop tôt pour comparer les deux pays et tirer de véritables conclusions", livre le médecin des HUG.

>> L'interview de Didier Pittet dans Forum :

AP/Keystone - Anders Wiklund

L'intelligence artificielle (IA) peut-elle nous aider à lutter contre la pandémie de Covid-19? Les informaticiens ont le secret espoir de trouver un traitement, mais le chemin est encore long.

"Je suis sceptique.  L'IA a besoin de données, d’exemples et de modèles fiables pour faire du bon travail. Par exemple, l’IA de Google peut battre un joueur d’échec, car on connaît les règles, ou encore retrouver des chats sur une photo car on peut montrer plusieurs exemples de photos de chats. Dans le cas du Covid-19, on n’a ni l’un ni l’autre. Il y a un grand fossé entre espoir et réalité", explique Philippe Cudré-Mauroux, professeur à l’Université de Fribourg et spécialiste de l’intelligence artificielle.

>> L'interview de Philippe Cudré-Mauroux dans Forum :

DR

On ne pourra pas relancer la machine économique sans les seniors, a averti vendredi le co-président du Conseil suisse des aînés, Roland Grunder.

>> Lire également : La solitude pèse toujours plus sur des seniors "privés de leur libre-arbitre"

Pour lui, confiner tous les plus de 65 ans est contre-productif. Tous ne sont pas des personnes à risque. Et l’économie suisse a plus que jamais besoin qu’ils consomment.

"Les retraités, ce sont près de 1,6 million de personnes en Suisse. C'est important d'avoir ce pan de l'économie qui consomme. Dans une phase où la crise est moins tendue, on peut appeler à la responsabilité individuelle et dire aux seniors de faire attention, qu'ils sont plus à risque, mais si pour eux il est plus important de pouvoir aller consommer, de rencontrer d'autres gens, je pense qu'on peut aussi parler d'un déconfinement pour cette partie de la population", estime pour sa part Jérôme Cosandey, directeur romand d'Avenir Suisse.

>> L'interview de Jérôme Cosandey, directeur romand d'Avenir Suisse, dans Forum :

Avenir Suisse

La présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, estime qu'il faut engager des discussions sur des hausses de salaires dans certains secteurs, notamment celui de la santé. Sans ces travailleurs, "rien n'aurait fonctionné pendant la crise" liée au coronavirus, estime-telle.

Cette proposition inédite rencontre un écho positif dans les milieux libéraux. Vendredi, le vice-président du PLR et conseiller national Philippe Nantermod a déclaré dans le 19h30 que "tout le monde est d'accord de revaloriser le métier des infirmiers". A droite, cette empathie pour le personnel soignant semble dominer.

Il n'empêche, de nombreuses voix tempèrent cet élan de générosité général envers les soignants. Des politiciens de droite et des dirigeants d'hôpitaux et cliniques sollicités par la RTS déclarent, sous couvert de l'anonymat, que le personnel soignant ne fait que son métier, à savoir soigner, et c'est la raison pour laquelle un salaire leur est versé chaque mois, sans besoin de prime.

>> Ecouter le sujet de Forum et l'interview de Christophe Reymond, directeur du Centre patronal vaudois :

KEYSTONE - PETER KLAUNZER

La commission des finances du National approuve les crédits demandés par le Conseil fédéral pour faire face à la crise du coronavirus. Ils totalisent 55 milliards de francs.

Les prêts cautionnés aux PME (40 milliards), les allocations perte de gain (5,3 milliards) et les indemnités chômage pour réduction de l'horaire de travail (6 milliards) constituent les postes les plus importants. Tous les crédits ont été approuvés à l’unanimité ou à une forte majorité, ont indiqué samedi les services du Parlement.

La commission estime que le Conseil fédéral et l'administration fédérale ont agi rapidement et de façon ciblée pour limiter les dommages causés par le coronavirus. Aucun crédit n'a été refusé. Elle demande une aide dans un seul domaine supplémentaire, l'accueil extra-familial pour enfants.

Par 15 voix contre 8, elle propose d’adopter un crédit de 100 millions de francs, suivant la proposition de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture. L'UDC n'en veut pas.

La crise du Covid-19 a des conséquences sur des structures comme Emmaüs. L’association a ainsi dû fermer son magasin jurassien de Boncourt le 16 mars.

Les quatre employés sont au chômage partiel et les bénévoles, la plupart des personnes à risque, ne viennent plus. Il est donc impossible de continuer à soutenir les plus démunis faute de revenus.

L'espoir réside dans le lancement d'un magasin en ligne mis sur pied en quelques semaines.

>> Le reportage de Gaël Klein dans le 12h30 :

RTS - Gaël Klein

Depuis le début de la crise, la police patrouille pour sensibiliser la population au respect des mesures de semi confinement. A la Chaux-de-Fonds, au sein de la police cantonale neuchâteloise, le virus a amené son lot de nouvelles tâches, protéger les personnes à risques, sensibiliser la population au respect des mesures, c’est principalement un travail pédagogique qui se fait sur le terrain.

>> Le reportage du 12h45 à La Chaux-de-Fonds :

>> Retrouvez tous les reportages de la série : Héros du coronavirus

De nombreux employés sont passé au télétravail pour la première fois en raison des mesures de prévention contre le nouveau coronavirus. Chacun vit cette expérience de manière personnelle.

"Beaucoup de travailleurs se sentent plus autonomes, responsables et libres", remarque la consultante en ressources humaines Joanna Bessero. Mais "ce qui peut le plus peser c'est le sentiment de solitude", souligne-t-elle.

Cette spécialiste estime que cette phase aura des conséquences sur l'évolution du télétravail à l'avenir. "Le rapport de confiance s'est réellement installé entre employés et employeurs, cela va aider à développer le télétravail" prévoit-elle.

>> Ecouter l'interview de Joanna Bessero :

DPA/Keystone - Daniel Naupold

La demande en soins psychiques augmente, dans ce contexte d'incertitude généralisée due au Covid-19. Les appels à la Main tendue ont ainsi progressé de 7,5% en mars et les psychologues et psychothérapeutes rapportent des demandes de consultation en hausse, qui s'effectuent à distance, par visioconférence.

>> Le reportage de Miroslav Mares dans le 12h45 :

Les Jurassiens qui reprennent le travail lundi ont pu se procurer des masques samedi matin. L'initiative du canton vise les indépendants.

La protection civile a distribué un "kit de démarrage" à Porrentruy, Delémont et Saignelégier à ceux qui n'ont pas pu obtenir du matériel de protection.

>> Voir le reportage de Daniel Bachmann dans le 19h30 :

>> Ecouter le reportage de Deborah Sohlbank dans le 12h30 :

Keystone - Ennio Leanza

La droite fribourgeoise propose une prime de 1000 francs sous forme de bons à consommer dans les commerces ou restaurants locaux pour récompenser le personnel soignant.

L'initiative émane de dix députés qui ont déposé un mandat parlementaire. Ce mandat est intitulé "Prime pour le personnel de l'Etat au front dans la lutte contre le Covid-19: un merci directement profitable à notre économie". Il a notamment été cosigné par les trois chefs de groupes PDC-UDC-PLR.

>> Les explications de Fabrice Gaudiano dans le 12h30 :

Keystone - Alessandro della Valle

>> Lire aussi : Prime de 1000 francs proposée pour le personnel soignant fribourgeois

Avec la pandémie, les seniors se retrouvent dans une forme de "discrimination bienveillante", au nom de la santé. Une personne âgée qui voudrait sortir dans la rue, embrasser ses petits-enfants est tout de suite l'objet d'opprobre sociale.

Cette crise nous rappelle qu'historiquement les personnes d'un certain âge sont considérées comme une catégorie "problématique", une charge financière et sanitaire lourdes. Pour Cornelia Hummel, sociologue du vieillissement, c'est peut-être une chance pour réfléchir à quelle place on donne à nos aînés dans notre société.

>> Ecouter l'interview de Cornelia Hummel, sociologue du vieillissement :

AFP - Arié Botbol / Hans Lucas

>> Lire aussi : La solitude pèse toujours plus sur des seniors "privés de leur libre-arbitre"

Les Hôpitaux universitaires genevois (HUG) ont établi un nombre de lits, 130, "à maintenir dans la durée" face au coronavirus, explique leur directeur médical Arnaud Perrier, cité samedi dans la Tribune de Genève. Mais il faudra une centaine de soignants supplémentaires.

La capacité des soins intensifs sera par ailleurs de 48 places, contre les 30 avant le début de la pandémie. D'autres établissements du canton vont aussi préserver des dizaines de lits Covid.

Pour les HUG, le lent retour à la prise en charge de tous les patients démarrera progressivement lundi, comme le Conseil fédéral l'a autorisé. Selon Arnaud Perrier, le scénario est d'atteindre trois quarts d'activités stationnaires et ambulatoires d'ici l'été, avant la totalité des prestations en septembre.

Selon une étude d'UBS publiée vendredi, la récession attendue affectera diversement les régions de Suisse. Les économies de l'Arc jurassien, de la Suisse orientale et les régions de montagne seront les grands perdants de la pandémie.

L'Arc jurassien risque d'être fortement touché en raison de sa dépendance à l'industrie horlogère, fortement impactée par la pandémie. En Suisse orientale, les plus forts replis devraient concerner les zones comptant de nombreux emplois dans l'industrie.

Et la quasi-paralysie du tourisme touchera tout particulièrement les Grisons et le Valais. Selon les experts d'UBS, par rapport à l'année dernière, la production de l'ensemble des économies liées au tourisme devrait dégringoler d'au moins 35%.

>> Lire : La récession touchera durement l'Arc jurassien et les régions de montagne

La Garde aérienne suisse de sauvetage (Rega) a fait le bilan vendredi de ses activités depuis le début de la pandémie. Elle a opéré des transports spéciaux vers des soins intensifs mais aussi plus de 20 rapatriements à bord des avions-ambulance.

Le transport de patients hautement infectieux fait partie du cahier des charges de la Rega et ce n'est pas la première fois que les équipages y sont confrontés. Ceux-ci ont tout de même suivi une formation continue dès la fin du mois de février pour se préparer à l'augmentation des missions liées au Coronavirus.

>> Les explications de Deborah Sohlbank :

Keystone - Laurent Gilliéron

Le Conseil d'Etat valaisan a adressé un message en ce sens au conseiller fédéral Guy Parmelin, en charge de l'Economie.

En Valais, 80% des demandes de chômage partiel proviennent du secteur touristique. Et à l'approche de l'été, celui-ci a besoin de perspectives pour se relever, estime le ministre valaisan de l'Economie. Christophe Darbellay souhaite aussi un soutien financier ciblé pour cette branche:

>> L'interview du conseiller d'Etat valaisan Christophe Darbellay :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Face aux annulations en cascade, le secteur des voyages souffre d’un manque de liquidités, notamment pour les remboursements.

Dans une lettre adressée vendredi au Conseil fédéral, la Fédération Suisse du Voyage (FSV) réclame un train de mesures supplémentaires. Elle demande notamment une suspension des poursuites jusqu’au 30 septembre prochain.

>> Interview du directeur de la FSV Walter Kunz :

Keystone - Martin Rütschi

Les assurances épidémies doivent prendre en charge les dommages causés par le coronavirus aux établissements d'hôtellerie-restauration, affirme GastroSuisse dans un communiqué publié vendredi.

C'est la conclusion d'une analyse juridique indépendante d'un cabinet d'avocats spécialisé en droit des assurances et mandaté par l'association et sa section bâloise.

La faîtière envisage de lancer une action collective contre des assureurs qui refusent de couvrir les pertes de certains hôtels et restaurants.

>> Plus de précisions ici : Le torchon brûle entre les restaurateurs et les assureurs

Les autorités argoviennes mettent à disposition gratuitement, jusqu'à lundi, 200'000 masques pour les entreprises et les indépendants qui doivent rouvrir lundi.

Les professionnels en contact direct avec leur clientèle (coiffeurs ou fleuristes par exemple), peuvent se fournir dans quatre points de distribution. Cette décision doit permettre à environ 5500 entreprises de rouvrir dans les meilleures conditions.

>> Les explications de Delphine Gendre :

Keystone - Ennio Leanza

Le canton du Jura a lui aussi distribué des masques aux professionnels. Cela concerne les employeurs qui ne pourront pas toujours respecter la distance nécessaire, comme les coiffeurs. Au total, 15'000 masques ont été offerts.

>> Les précisions du 19h30 :

De nombreux travailleurs vulnérables vivent toujours dans la peur. Avec le déconfinement, certaines entreprises augmentent la pression pour que tous leurs employés retournent à leur poste. La semaine dernière, le Conseil fédéral en a précisé les règles, mais les doutes et les conflits sont loin d'être terminés.

>> Lire aussi : "Je suis à risque face au Covid-19, mais mon chef veut me revoir au bureau"

Les flottes d'avions sont clouées au sol et avec elles les pilotes de ligne. Ces derniers s'inquiètent pour le renouvellement de leur licence professionnelle qui a une durée limitée dans le temps lorsqu'ils ne volent pas. La pandémie de coronavirus menace une grande partie de la profession.

>> Voir le reportage du 19h30 :

>> Voir aussi les explications d'Estelle Braconnier :

Ils ou elles font partie de ceux que vous applaudissez tous les soirs sur vos balcons à 21 heures: les infirmiers et les infirmières sont au front depuis le début de la crise du coronavirus. Mais certains membres du personnel soignant demandent une revalorisation de leur profession et ils ont envoyé une lettre ouverte au Parlement.

>> Voir le sujet du 19h30 :

>> Voir aussi l'interview de Philippe Nantermod, conseiller national PLR valaisan :

Président de l’Académie suisse des sciences et membre de la Task Force scientifique nationale Covid-19, Marcel Tanner estime que le "futur" n’est pas pour demain, mais à l’été 2021. Pas de matches de football professionnels avec beaucoup de spectateurs donc, pas de festivals non plus a priori. Alors pourquoi tant de prudence? Sans vaccin, ne peut-il y avoir de retour complet à la normale?

>> Lire aussi : "Pas de festivals ou de stades remplis avant 2021", selon Marcel Tanner

Plusieurs appels se font entendre pour soutenir financièrement le personnel soignant en et première ligne. Et  les distributions de masques de protections pour les indépendants autorisés à reprendre leurs activités lundi ont débuté.

>> Retour sur la journée de vendredi : Distributions de masques pour indépendants et appels à récompenser les soignants

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