Les cantons suisses se font la guerre pour s'arracher les touristes de l'été

En Suisse, l'été sera chaud. Les différents acteurs du tourisme se livrent actuellement à une concurrence implacable pour attirer les visiteurs, attendus moins nombreux cet été. Et comme les touristes suisses ne sont pas sûrs de pouvoir voyager facilement à l'étranger, chaque canton rivalise pour attirer chez soi un maximum de visiteurs indigènes, à coups de campagnes de publicité.

De plus, en temps normal, les touristes étrangers dépensent 16,5 milliards en Suisse. C'est moins que ce que dépensent les Suisses à l'étranger, soit 17,9 milliards. Il y a donc de l'argent à gagner.

C'est le Valais qui a dégainé le premier, avec une campagne au ton décalé. La semaine prochaine, ce sera au tour des Grisons. "Il va y avoir une bataille entre les différentes destinations, et nous devons aussi y participer. Nous avons notre chance dans cette guerre marketing", a confié au 19h30 de la RTS le directeur de l’office du tourisme des Grisons Martin Vincenz.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

La Suisse et la France ont conclu un accord pour que le régime d'imposition des frontaliers qui font du télétravail ne change pas tant que les mesures sanitaires dues au Covid-19 restent en vigueur.

Quelque 180'000 personnes habitant en France viennent exercer chaque jour une activité lucrative en Suisse en temps normal. Avec la crise du coronavirus, une grande partie d'entre elles n'ont pas pu se rendre physiquement sur leur lieu de travail. La situation a suscité des interrogations sur un possible changement du régime d'imposition, a expliqué jeudi le Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales (SFI). C'est dans ce contexte que Berne et Paris ont conclu un accord pour que les frontaliers contraints de travailler à la maison continuent de bénéficier des mêmes régimes d'imposition qu'avant la crise.

Les dispositions de l'accord prennent effet rétroactivement à partir du 14 mars 2020 et s'appliquent jusqu'au 31 mai. Elles sont reconductibles tacitement à compter de cette date, à la fin de chaque mois. Il cessera lorsque les deux pays auront mis fin à leurs consignes sanitaires restreignant ou déconseillant la circulation des personnes physiques. Le SFI est en contact avec d'autres Etats limitrophes en vue de conclure des accords amiables du même genre.

"J’achète un livre suisse": en devanture des librairies romandes depuis lundi, cette affirmation aux accents indirects d'imploration est celle des éditeurs suisses, qui lancent un véritable appel à sauver les acteurs romands de la chaîne du livre, des auteurs aux libraires indépendants en passant par les maisons d’édition. Celles-ci sont une petite centaine en Suisse romande. Pour beaucoup, elles sont gravement mises en péril par la crise liée au Covid-19.

Non seulement elle n'ont pas pu écouler d'ouvrages, mais elles ont également dû reprendre les nombreux invendus retournés par les librairies. "Notre espoir, nous le mettons d'abord dans le public, pour qu'il retourne dans les librairies et soutienne nos projets", a réagi Hadi Barkat, à la tête d’une jeune maison d’édition lausannoise, dans le 19h30 de la RTS jeudi.

>> Regarder le reportage du 19h30 chez les acteurs romands du livre :

Peur de la maladie, deuil, solitude, spectre du chômage… La pandémie risque d'entraîner une autre crise majeure de santé publique en provoquant une grande détresse psychologique parmi les populations concernées.

L'ONU tire la sonnette d'alarme dans un rapport publié jeudi. "Même quand la pandémie sera maîtrisée, le deuil, l'anxiété et la dépression continueront d'affecter les personnes et les communautés", a ainsi déclaré le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

"Si vous imaginez 4 milliards et demi de personnes confinées et potentiellement frappées par le virus, il suffit qu'une toute petite fraction de ces gens développent des problèmes de santé mentale pour qu'en nombre absolu, le chiffre soit énorme", a illustré jeudi soir dans Forum Alain Brunet, professeur à l'université McGill de Montréal et chercheur en psychiatrie.

>> Ecouter son interview :

Pendant combien de temps durera encore la crise due au coronavirus de Wuhan, ou SRAS-CoV-2, du nom du virus responsable de la pandémie de Covid-19? L'OMS a souligné mercredi à quel point il était difficile de prédire pour combien de temps le monde allait devoir faire avec. Il n'est d'ailleurs pas impossible que la maladie s'installe durablement et ne disparaisse jamais.

>> Lire à ce sujet : Le coronavirus pourrait "ne jamais disparaître" - Le suivi dans le monde

Pour se faire une idée, on peut néanmoins comparer cette épidémie avec celles provoquées par les autres coronavirus touchant gravement les humains. Ainsi, il a fallu 19 mois, soit de novembre 2002 à mai 2004, pour se débarrasser du SRAS premier du nom (pour "Syndrome respiratoire aigu sévère; SARS en anglais), qui a touché le continent asiatique peu après le tournant du nouveau millénaire.

Vers un virus moins virulent mais plus durable?

Outre le SRAS, il y a également eu le MERS (pour "Middle East respiratory syndrome"), apparu au Moyen-Orient en 2012. Ce dernier a fait 862 morts en trois vagues distinctes entre 2013 et 2020 selon l'OMS. Cependant, tant celui-ci que le premier SRAS sont probablement trop virulents pour pouvoir causer une pandémie, avec des taux de mortalité d'environ 10% pour le SRAS et de 35% pour le MERS. En effet, si le virus cloue son hôte au lit et le tue rapidement, il a moins de chances de se transmettre.

Le SRAS-CoV-2, lui, est moins mortel. Il pourrait suivre la voie des autres coronavirus qui peuvent se transmettre aux humains, plus bénins encore, qui se sont adaptés pour faire moins de dégâts et mieux se transmettre.

>> Ecouter la séquence "Au-delà des chiffres" dans l'émission Forum :

AFP - Dale de la Rey

Un nombre croissant de pays commence à connaître, via un échantillonnage de leur population, le taux de personnes qui ont été exposées au virus et dont on espère qu'elles sont immunisées. Ces taux varient beaucoup d'un pays à l'autre, et même d'une région à l'autre.

En France, l'institut Pasteur estime que 4,4% de la population, soit 2,8 millions de personnes, ont contracté le SRAS-CoV-2, le virus responsable de la pandémie actuelle (contre 178'000 diagnostiquées positives après un test). La proportion est plus forte dans la région parisienne (9,9%) et dans l'est de la France (9,1%), mais on reste très loin des 65 à 70% qui permettraient d'atteindre une immunité collective. En Espagne, les taux vont de 2,3% dans la région de Séville à 14,2% à Soria, au nord-est de Madrid. En Suède, on parle d'un taux proche de 25% à Stockholm.

La Suisse, elle aussi, semble loin de l'immunité collective. Selon les résultats de la première phase de l'étude Corona Immunitas publiés vendredi, 9,7% de la population genevoise aurait ainsi été contaminée. De plus, "on n'a pas de certitudes quant à la réelle immunité des personnes touchées", a prévenu Silvia Stringhini, responsable de l'unité d'épidémiologie populationnelle des Hôpitaux Universitaires de Genève, dans l'émission Forum de RTS-La Première jeudi. "Il faut attendre que les personnes qui ont développé des anticorps soient réexposées pour le savoir".

>> Ecouter son interview complète dans Forum :

pfizerforschungspreis.ch/ - Unisanté

Les cantons veulent que l'ensemble des analyses du coronavirus soient financées par l'assurance de base et qu'elles soient exonérées de la franchise. Faute de quoi certaines personnes potentiellement infectées pourraient renoncer à se faire tester pour des raisons pécuniaires.

Actuellement, ces analyses ne sont prises en charge par l'assurance obligatoire que pour une partie des patients. Pour les autres, les coûts sont assumés par les cantons.

Cela fait qu'une partie des patients doivent payer eux-mêmes la franchise et la quote-part, indique la Conférence des directeurs cantonaux de la santé.

Pour contrer une éventuelle résurgence de l'épidémie de Covid-19, le canton du Valais invite toutes les personnes présentant des symptômes à se faire dépister rapidement. Le frottis peut être effectué par des médecins en cabinet, aux urgences ou encore dans des permanences, indique l'Unité cantonale des maladies transmissibles.

Depuis le 22 avril, la Confédération recommande d'élargir les tests de dépistage par frottis naso-pharyngé et biologie moléculaire (PCR) à toute personne présentant des symptômes du Covid-19, et non plus uniquement aux cas graves et aux personnes vulnérables.

Le coût des tests est pris en charge par l'assurance obligatoire des soins, l'assurance-accident ou le canton suivant le cas de figure. Il n'est pas recommandé aux personnes asymptomatiques de se faire dépister. Elles devront en assumer elles-mêmes les coûts si elles souhaitent quand même le faire, développe le communiqué.

Les élèves des gymnases, écoles professionnelles ou hautes écoles doivent se préparer à rester en partie à la maison au-delà du 8 juin. Le Conseil fédéral ne tranchera que le 27 mai, mais il a édicté des principes pour la reprise qui le laissent prévoir.

Les écoles postobligatoires peuvent déjà dispenser des cours dans leurs locaux depuis le 11 mai, mais seulement à des groupes de cinq personnes au plus, enseignant inclus, et avec des mesures de protection. Les groupes devraient être plus importants à compter du 8 juin, mais le retour à des classes normales semble exclu.

L'obligation de maintenir une distance de deux mètres entre les personnes ne permettra pas de rouvrir les établissements à tous les élèves. Ce sera surtout compliqué pour les écoles professionnelles et les écoles moyennes qui devront donc continuer à donner des cours à la distance et des devoirs à la maison, annonce jeudi déjà la Direction de l'instruction publique bernoise.

La moitié des restaurants genevois ont rouvert leurs portes depuis lundi. Les affaires reprennent doucement après quelques jours d'ouverture, selon la Société des cafetiers, restaurateurs, hôteliers de Genève (SCRHG).

"C'est très calme, comme l'économie en général", a déclaré jeudi Laurent Terlinchamp, président de SCRHG. "Nous avons eu une réouverture de la moitié des 2400 établissements. Mais entre le télétravail, les organisations internationales fermées, tout reprend tout doucement".

Quant aux hôtels qui vivent de la Genève internationale et du tourisme d'affaires, Laurent Terlinchamp évoque une "réelle catastrophe": L'aéroport est fermé. La Genève internationale est vide. Le taux d'occupation se monte entre 5 et 10%. Pour l'heure, il n'y a pas de perspectives. Nous sommes dans l'attente de nouvelles, de l'Union européenne notamment".

La crise du coronavirus chamboule le processus de fusion du Grand Fribourg, entité de 75'000 habitants, qui ne se concrétisera pas avant 2023. Le vote consultatif dans les communes, prévu le 17 mai mais annulé pour cause de pandémie, devrait se tenir le 29 novembre.

Appenzell Rhodes-Intérieures veut relancer le tourisme après le semi-confinement lié au coronavirus. Toute personne, d'où qu'elle vienne en Suisse et qui passe au moins trois nuits dans un hôtel de la région, se voit offrir le voyage aller et retour en train en 2e classe.

L'idée de la gratuité des transports publics n'est pas nouvelle dans le secteur du tourisme. Mais c'est la première fois que l'offre est disponible pour l'ensemble d'une destination touristique avec toutes les installations hôtelières, a indiqué jeudi Appenzellerland Tourismus AI, dont le projet a été réalisé en collaboration avec les autorités cantonales, les hôteliers et les CFF. C'est aussi un moyen de lutter contre le réchauffement climatique, indique l'office du tourisme.

Il s'agit pour le moment d'un essai pilote valable pour l'année 2020.

Vaud a atteint la barre des 400 décès attribués au Covid-19. Le canton est le plus touché de Suisse en chiffres absolus, devant le Tessin qui déplore pour sa part 341 décès.

Selon les statistiques des autorités sanitaires, aucun décès supplémentaire n'a été enregistré depuis quatre jours dans le canton de Vaud. Ce total a toutefois été révisé à la hausse jeudi pour atteindre cette triste barre symbolique des 400 morts.

Environ une personne sur quatre décédée du Covid-19 en Suisse l'a été dans le canton de Vaud, sachant que l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) recensait jeudi 1589 morts pour l'ensemble du pays.

Toujours côté vaudois, le nombre des hospitalisations continue de reculer à 67 (-3 en une journée), dont 13 aux soins intensifs (-1). Les cas confirmés positifs restent aussi quasiment stables à 5396 (+5).

Près de la moitié des actifs travaille actuellement à domicile en Suisse, selon un sondage publié jeudi par le cabinet d'audit Deloitte. Et il semble que les personnes concernées en soient globalement très satisfaites.

>> Plus d'informations : La moitié des actifs travaillent actuellement à domicile en Suisse

Depuis maintenant plusieurs jours, le nombre de cas positifs stagne sous la fameuse barre des 100. Un chiffre qui a toute son importance et qui facilite grandement la tâche des cantons lorsqu'il s'agit de retracer les chaînes de transmission.

L'idée est simple: retrouver et informer les personnes qui auraient été en contact avec un malade confirmé et casser ces fameuses chaînes. Mais concrètement, comment s'effectue le traçage? L'émission CQFD s'est rendue à Neuchâtel où il est possible d'effectuer une vingtaine d'enquêtes par jour.

>> Ecouter le reportage de CQFD :

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Une vaste étude menée dans plus de 40 pays va examiner les effets physiques et psychiques de la pandémie du Covid-19. Dix-sept chercheurs suisses - sur près de 200 en tout - y participent. Le Service de psychiatrie générale du CHUV est impliqué aux côtés notamment des universités de Bâle, Berne, Fribourg, Lausanne et Zurich ou encore de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse.

L'objectif de l'étude consiste à recueillir des données auprès de la population et de les utiliser pour étudier les effets aigus et à long terme de la pandémie, indique jeudi le Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Les résultats montreront quelles catégories de personnes sont les plus exposées, ce qui permettra d'envisager un traitement ciblé. Il sera également possible de comparer les réactions de la population dans les 40 pays en fonction des restrictions imposées par les différents gouvernements. Pour participer à l'enquête: www.coh-fit.com

Face au coronavirus, le Canton de Genève booste ses aménagements cyclables. Des pistes dédiées aux vélos apparaissent en urgence sur le bitume, venant améliorer le réseau déjà existant.

Si ces aménagements sont pour l'heure provisoires, le but, en cette période de reprise, est d'encourager la mobilité douce pour éviter que les Genevois n'utilisent leur voiture par peur de la contamination.

Pour l'Association transports et environnemment (ATE) à Lausanne, cette solution est la bonne. Elle demande aux autorités vaudoises d'installer des infrastructures pour les cyclistes immédiatement.

>> Les explications de David Raedler, président de l'ATE Vaud, dans le 12h30 :

>> Lire aussi : Les cantons doivent désormais créer des pistes cyclables

La Genève internationale n’est pas en danger, mais elle doit relever de nouveaux défis. Valentin Zellweger, patron de la mission suisse auprès de l’ONU à Genève, ne minimise pas la crise en cours mais pour lui, grâce aux outils numériques, les discussions entre les acteurs du monde internationale continuent. Ce qui inquiète, en revanche, c'est de savoir comment faire pour que les rencontres informelles, essentielles à l’avancée de négociations, ne disparaissent pas.

Là est le pari auquel sont confrontés tous les acteurs de la Genève internationale, qui admettent que bien souvent, rien ne remplace les contacts directs et de proximité pour trouver des solutions.

>> Les explications de Nicolas Vultier dans le 12h30 :

RTS - Laurent Bleuze

L’incertitude liée à la crise du Covid-19 semble avoir complètement paralysé le marché immobilier. La pandémie n’a toutefois eu aucun impact sur les prix pour le moment, selon une étude de Raiffeisen publiée jeudi matin.

>> Les précisions de Guillaume Meyer dans le 12h30 :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

Cinquante nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés en 24 heures, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Au total, la Suisse compte désormais 30'463 cas confirmés en laboratoire.

C'est le quatrième jour consécutif que l'OFSP n'annonce pas plus de 50 nouveaux cas. Et la barre de 100 nouveaux cas n'a plus été franchie depuis le dimanche 3 mai. A l'heure actuelle, 1589 personnes sont décédées en lien avec un COVID-19 confirmé, selon l'OFSP. Cela correspond à une incidence de 19 décès pour 100'000 personnes.

Selon la compilation des données fournies par les cantons jeudi midi, le total des personnes décédées se monte à 1870.

Plus de 328'163 tests ont été effectués pour le SARS-CoV-2, virus du COVID-19, dont 11% étaient positifs (plusieurs tests positifs ou négatifs sont possibles chez la même personne). L’incidence se monte à 355 cas pour 100'000 habitants, précise l'OFSP. Le nombre de cas est soumis à des fluctuations hebdomadaires.

La crise frappe durement les entreprises des régions de montagne. Pour les soutenir, le Conseil de fondation de l'Aide suisse à la montagne (ASM) a annoncé jeudi vouloir allouer 4 millions de francs d'aide d'urgence. De petites entreprises de montagne pourront ainsi être sauvées de la faillite et des emplois préservés, selon l'ASM.

Les petites et microentreprises des régions de montagne suisses sont dans une "détresse aiguë" malgré les prêts sans intérêt ainsi que le soutien de la Confédération et des cantons. Plusieurs d'entre elles sont dans une situation "très difficile, voire menacées de disparition". Les petites structures touristiques et commerciales sont particulièrement touchées, explique l'ASM dans un communiqué.

"En règle générale, l'association ne soutient que des projets d'investissement durables et ne participe pas au paiement des frais de fonctionnement courants. En temps normal, sa devise est 'l'aide à l'autonomie'. Mais la pandémie du coronavirus a tout bouleversé et d'autres règles doivent désormais être appliquées", souligne-t-elle.

Le laboratoire fédéral d'essai des matériaux (Empa) a élaboré avec Swiss Textiles des critères de qualité pour les masques en tissu dits "communautaires" produits par les membres de la faîtière. La conformité de ces produits sera désormais attestée par le label "Testex Community Mask", délivré par l'organe de certification spécialisé Testex, à Zurich.

L'Empa indique dans un communiqué jeudi avoir transmis les recommandations pour la production de masques à plusieurs entreprises textiles, ouvrant ainsi la voie au lancement de la production de ces équipements lavables et réutilisables.

Destinés aux grand public, les masques communautaires sont conçus pour empêcher la propagation de matériel viral par les personnes qui les portent. L'Empa souligne en outre qu'ils ne sont pas soumis aux normes certifiées pour les masques chirurgicaux ou de types FFP.

Le canton du Valais prolonge ses mesures de soutien à l'économie complémentaires aux aides fédérales jusqu’à la fin mai 2020. Les conditions d’octroi de ce soutien demeurent inchangées. Les demandes peuvent être déposées jusqu'au 30 mai.

"Le redémarrage prendra du temps", écrit jeudi le Conseil d'Etat dans un communiqué pour expliquer son geste. Dans le détail, l'allocation cantonale d’un montant maximal de 4410 francs pour les indépendants qui ne peuvent pas bénéficier de l’aide fédérale est maintenue pour le mois de mai. Cela concerne les indépendants dont le bénéfice net est inférieur à 10'001 francs et supérieur à 90'000 francs.

Le secteur de la parahôtellerie en Suisse se dit prudemment optimiste pour la prochaine saison estivale, après avoir subi "une panne complète" depuis mi-mars, a indiqué jeudi Parahôtellerie Suisse.

Selon un sondage réalisé auprès des membres de la faîtière - BnB Switzerland, Interhome, Reka, les Auberges de Jeunesse Suisses (AJS) et TCS Camping - sur la saison d'hiver 2019/2020 (début novembre à fin avril), ces derniers ont enregistré un très bon début en matière de taux d'occupation et de chiffre d'affaires.

A partir de mi-mars et le début des mesures de confinement, les acteurs de la parahôtellerie helvétique ont par contre subi "un fort recul", selon un communiqué.

Entre novembre et février, les villages de vacances Reka ont notamment enregistré une hausse des nuitées de 10%, mais sur l'ensemble de la saison ce chiffre s'affiche en baisse de 18%. Les Auberges de jeunesse ont vu leurs nuitées progresser de 7% jusqu'à la mi-mars. Sur l'ensemble de la saison, le recul est cependant de 25%.

Les écoles de recrues d'été débuteront le 29 juin comme prévu. Le recrutement reprend dès le 25 mai. Un plan de protection a été mis en place pour garantir le respect des règles d'hygiène et de conduite.

Les distances entre les lits ont notamment été augmentées dans les dortoirs. De nombreux couchages improvisés ont été installés dans les halles de véhicules ou des salles de sport, précise jeudi l'armée.

L'instruction se fera par ailleurs en petits groupes et avec la distance sociale nécessaire. Les militaires et le personnel professionnel portent un masque de protection partout où les consignes de l’OFSP ne peuvent pas être respectées.

Le drive-in de dépistage du Covid-19 à l'hôpital d'Yverdon-les-Bains attire plus de monde que prévu. L'installation, la première du genre à avoir été lancée en Suisse romande, a accueilli environ 550 personnes lors de ses deux premières semaines d'exploitation.

La fréquentation a été "au-delà de nos espérances les premiers jours", indique Loïc Favre, le responsable de la communication des Etablissements hospitaliers du Nord vaudois (eHnv), contacté par l'agence Keystone-ATS. En moyenne, une quarantaine de voitures passent quotidiennement au drive-in.

Sur les quelque 550 automobilistes à s'être déplacés, environ 2% ont été testés positifs au Covid-19. Les voitures viennent de toute la Suisse romande.

Avant Yverdon, de tels dispositifs ont été mis en place en Suisse à Berne et Lucerne. Si les eHnv ont été les premiers à se lancer en Suisse romande, ils ne sont plus les seuls. L'Hôpital intercantonal de la Broye à Payerne (VD) a annoncé lundi l'ouverture de son propre drive-in.

L'appel à rouvrir les frontières à l'heure du déconfinement n'est pas qu'une aspiration purement économique et mercantile. Pour le géographe français Michel Foucher, il faut revenir à des passages ouverts mais mieux contrôler l'ampleur des flux.

>> Plus d'informations dans notre article : "Les frontières ont depuis toujours un rôle de cordon sanitaire"

"En Europe, on avait pris l'habitude de la libre circulation, c'était même jugé comme l'un des éléments - avec le programme étudiant Erasmus - les plus positifs", rappelle Michel Foucher jeudi dans La Matinale. "Mais il va falloir qu'on apprenne à vivre avec ce risque et prendre des responsabilités".

Il y a effectivement une pression économique extrêmement forte, constate ce grand spécialiste des frontières, "mais en même temps on a redécouvert que les frontières ont depuis toujours un rôle de cordon sanitaire, ont une fonction prophylactique. Donc, ce que je comprends de la coordination en cours entre pays européens, c'est la nécessité d'étapes progressives et en même temps de clauses de réversibilité, en quelque sorte".

>> L'interview de Michel Foucher dans La Matinale :

Près de la moitié des Suisses travaillent actuellement à domicile, selon un sondage réalisé par le cabinet d'audit Deloitte, et la population est satisfaite.

"Le télétravail plaît à beaucoup de Suisses, à tel point qu'ils ne souhaitent à l'avenir plus passer l'intégralité de leur temps de travail au bureau", a indiqué Deloitte jeudi dans un communiqué.

Selon le sondage réalisé auprès de 1500 personnes, 41% des personnes interrogées ont indiqué être plus productives à la maison, "malgré les échanges moins nourris avec les collègues et la distraction liée à la présence des enfants".

Alors qu'ils n'étaient que 25% à travailler depuis leur domicile avant la crise du coronavirus, contre 48% actuellement, 34% des répondants ont indiqué qu'ils voudront continuer à oeuvrer depuis leur domicile après la fin des mesures de confinement.

>> Plus d'informations : La moitié des actifs travaillent actuellement à domicile en Suisse

L'application de traçage du Covid-19 entrera dans la phase de test dès la semaine prochaine, a indiqué le Conseil fédéral mercredi. Alors que les parlementaires débattront le 3 juin d'une base légale pour l'utilisation de cet outil, les partis ont commencé à édicter des lignes rouges à ne pas franchir.

Cette phase d'expérimentation ne fait pas l'unanimité: "J'ai quelques doutes, car on perd du temps alors que c'est maintenant que l'on en a besoin", indique notamment Marco Romano (PDC/TI), chef du groupe du Centre au Parlement.

>> Plus d'informations dans notre article : L'application de traçage du Covid-19 face aux revendications des partis

La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter a encouragé les Suisses à voyager en Suisse cet été, alors que traditionnellement, 75% d'entre eux partent en Europe à cette période de l'année.

Et les milieux touristiques eux aussi prennent ce virage des vacances à l'intérieur du pays. "Il faut aussi viser les Suisses en Suisse", dit ainsi Stéphane Jayet, vice-président de la Fédération suisse du voyage, jeudi dans La Matinale. "Et c'est pour ça que les agences de voyage et les voyagistes - avec les offices de promotion - se mettent ensemble pour créer un produit qui représente un nouveau virage".

Jusqu'ici, le cœur des affaires était clairement constitué par les voyages à l'étranger. "Mais maintenant il y a une nouvelle direction à prendre, on la prend déjà, avec des ouvertures de vols Genève-Lugano, La Chaux-de-Fonds-Lugano, qui vont aussi dans ce sens de promouvoir cette région et d'autres évidemment en Suisse", souligne ce responsable d'agence de voyage vaudois.

"Réactifs et créatifs"

"Les agences de voyage et les voyagistes ont une fonction à jouer pour promouvoir des voyages en Suisse", poursuit Stéphane Jayet. "Mais ils vont donc devoir évoluer, il y a du reste toujours eu une adaptation à la situation au fil du temps, rappelle-t-il. "Il faut être pro-actifs, il faut être réactifs, et surtout créatifs. Les acteurs suisses du voyage l'ont aussi compris".

C'est une sorte de sursaut patriotique pour le secteur. "Cela veut peut-être dire qu'on a une opportunité de promouvoir aussi la Suisse, qu'on n'avait peut-être pas ouvert les yeux à ce niveau-là, et il y a des modèles d'affaires qui vont se modifier".

>> L'interview de Stéphane Jayet dans La Matinale :

>> La chronique d'Alter Eco sur les chiffres du tourisme :

Avec la fermeture de la frontière italienne, le Tessin pourrait offrir une alternative aux plages de la péninsule pour les vacanciers. De nombreux établissements du canton affichent déjà complet pour juillet.

Ticino Turismo a lancé une campagne qui mise sur le tourisme indigène. Elle s'est ouverte avec des rabais alléchants réservés aux Tessinois et les offres destinées aux Romands et aux Alémaniques suivront.

L'inquiétude règne toutefois du côté des hôteliers du canton. La peur d'une seconde vague de contaminations, mais aussi l'absence des visiteurs étrangers, préoccupe.

Les Allemands représentent traditionnellement 10% des 2,3 millions de nuitées annuelles au Tessin, mais les professionnels du tourisme ne se font pas d’illusion pour l'été à venir. Et comme en Italie, le port du masque est généralisé dans le canton. Cela risque de répandre un climat anxiogène, estiment de nombreux hôteliers.

>> L'éclairage de La Matinale sur le tourisme au Tessin :

Gaetan Bally / Keystone

Irrité et déçu, le Touring Club Suisse (TCS) note que le Conseil fédéral n'approuve toujours pas l'ouverture des campings. Du point de vue de cette organisation, cette décision n’est pas défendable vu que les campings viennent d'ouvrir en Allemagne et qu’ils le seront en Autriche fin mai.

Le Conseil fédéral encourage les vacances en Suisse, rappelle le TCS dans un communiqué mercredi. Dans le même temps, il continue d'interdire les campings aux touristes, alors que les hôtels, les cabanes CAS et les auberges de jeunesse ont déjà pu rouvrir leurs portes.

"C'est incompréhensible. Les campeurs sont là, ils veulent rester en Suisse pour camper", explique Laurent Pignot, porte-parole du TCS.

>> L'interview de Laurent Pignot dans La Matinale :

Keystone - Martin Ruetschi

L'Organisation mondiale de la santé ne voit "pas de risque" dans la décision de réouverture des frontières terrestres en juin entre la Suisse et trois de ses voisins, l'Allemagne, l'Autriche et la France (lire notre brève de 14h40). Selon elle, le rétablissement des liaisons aériennes prendra en revanche plus de temps.

"Vous ne prenez pas de risques additionnels en faisant bouger vos citoyens d'un pays à l'autre", a affirmé mercredi à la presse le chef du programme d'urgence au sein de l'organisation Michael Ryan. Il a relevé que les allègements sont prévus pour le moment entre pays d'un même environnement économique dans plusieurs régions.

Mais il ne faut pas que les pays qui allègent leurs dispositifs attendent que les hôpitaux "soient à nouveau surchargés" avant de réagir, a également averti Michael Ryan. Il salue aussi les actions rapides prises par certains pays depuis quelques jours dans la surveillance et le traçage des contacts.

Alors que le nombre de vols annulés ne diminue pas encore, des milliers de passagers sont confrontés au casse-tête du remboursement de leurs billets. Entre proposition de bons et report du vol, il faut persévérer pour obtenir un remboursement.

>> Plus de détails dans notre article : Comment surmonter le casse-tête du remboursement des billets d'avions annulés

Les compagnies sont pourtant tenues de rembourser intégralement le montant des billets lorsqu'un vol est annulé. "Rembourser avec un bon est possible, mais il ne peut jamais être imposé. Les pratiques qui visent à donner une mauvaise information et à mal renseigner le consommateur en faisant croire qu'il n'a le droit qu'à un bon s'approchent de pratiques commerciales déloyales", a indiqué au 19h30 de la RTS le juriste au Bureau européen des unions de consommateurs Steven Berger.

Attention aussi à attendre que la compagnie aérienne annule elle-même le vol, chose qu'elles font parfois moins de deux jours avant le départ. Car si le voyageur prend l'initiative et annule son départ sans avoir de billet remboursable, il perd tout droit à un remboursement, même si le vol est annulé par la suite.

>> Le sujet complet dans le 19h30 :

Port ou non du masque, tests et application de traçage, transports publics, passages des frontières, remboursement des vols annulés… Les invités de notre Facebook live ont répondu mercredi soir en direct aux questions posées par les internautes.

Cinquante nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés en 24 heures, a annoncé jeudi l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Au total, la Suisse compte désormais 30'463 cas confirmés en laboratoire.

C'est le quatrième jour consécutif que l'OFSP n'annonce pas plus de 50 nouveaux cas. Et la barre de 100 nouveaux cas n'a plus été franchie depuis le dimanche 3 mai.

Alors que le déconfinement est en cours, il est très difficile d'estimer combien de temps il faudra encore vivre avec le virus. Pour l'Organisation mondiale de la santé, le SRAS-CoV-2 pourrait "ne jamais disparaître" et devenir une maladie avec laquelle l'humanité devra apprendre à vivre. D'autant que la très théorique immunité collective est loin d'être atteinte.

>> Retour sur la journée de jeudi : Les cantons suisses se font la guerre pour s'arracher les touristes de l'été

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