Zurich impose le port du masque dans les commerces dès jeudi

La Suisse romande vit maintenant depuis quelques semaines au rythme des rentrées scolaires.

Lundi matin, ce sont les élèves vaudois et genevois qui ont repris les cours. A Genève, les élèves des cycles d'orientation débutent désormais leur journée une demi-heure plus tard, afin de désengorger les transports publics.

Un changement demandé par le gouvernement genevois, en concertation avec les TPG. But recherché: alléger la fréquentation et éviter au maximum les risques de contamination.

>> Le reportage du 19h30 :

Avec 67 cas positifs pour 100'000 habitants sur les deux dernières semaines, la France a dépassé lundi le seul critique fixé par l'OFSP. Dans son ordonnance pour les voyageurs, l'organisme précise que ce critère est une condition pour définir "un risque élevé de contamination".

Aucune décision n'a encore été prise, mais le scénario de la quarantaine est effectivement aujourd'hui envisagé par les autorités sanitaires suisses. Et les mesures prises par les cantons frontaliers sont en cours de discussion.

Contacté par la RTS, l'Office fédéral de la santé publique explique que la Confédération est actuellement en contact avec les autorités françaises et les cantons pour discuter de la façon dont ces mesures pourraient être appliquées.

>> La discussion entre Mauro Poggia et le maire de Divonne-les-Bains Vincent Scatollin, dans Forum :

EPA/Keystone - Christophe Petit

Interviewé dans Forum, Mauro Poggia estime que l'idée de quarantaine est absurde: "On comprend bien qu'un travailleur frontalier ne peut pas être mis en quarantaine par une décision suisse qui ne s'applique que sur son territoire, d'autant plus que cette personne n'a, par définition, pas de domicile en Suisse, mais en France".

Le conseiller d'Etat genevois appelle donc à éviter une "application stricte" des normes de l'OFSP, d'autant plus que les régions frontalières ne sont pas les régions françaises les plus touchées par le virus.

>> Lire également : La France bientôt sur la liste rouge des pays à risque?

Le gouvernement zurichois veut éviter que le canton ne devienne zone à risque pour le Covid-19. Pour cette raison, il a notamment décidé de rendre le port du masque obligatoire dans tous les commerces dès jeudi.

Les restaurants devront eux relever les données de contact de leurs clients, a déclaré la présidente du gouvernement Silvia Steinter devant les médias. Dans les clubs, un maximum de cent personnes sera toléré, 300 dans l'ensemble des locaux destinés à la clientèle.

Le nombre de contaminations a de nouveau nettement augmenté ces derniers temps dans le canton de Zurich. Celui-ci s'opposait toutefois jusqu'ici à tout renforcement des mesures pour enrayer la pandémie.

Le canton craint des dommages économiques importants si le canton devait être déclaré zone à risque en raison d'un nombre élevé d'infections.

Silvia Steiner a évoqué comme valeur seuil pour une telle éventualité le chiffre de 65 contaminations pour 100'000 habitants durant les 14 derniers jours. Il est actuellement de 46 contaminations pour 100'000 habitants.

Les cantons effectuent leur rentrée les uns après les autres, tous sous le signe du Covid. Cette année, ce sont peut-être bien les professeurs les plus angoissés, entre les normes sanitaires à appliquer, le retard à rattraper et les programmes à tenir malgré tout. Cora Antonioli, professeure d’allemand au gymnase de la Cité à Lausanne et également responsable syndicale, partage ses inquiétudes dans Le Point J.

"C’est très important les premiers contacts. Cette année, avec l’obligation du post du masque pour les élèves dans le post-obligatoire, c’est un obstacle à faire connaissance. Je ne m’imagine pas les faire passer les uns après les autres devant la classe pour se démasquer", note la professeure, qui a imaginé une parade.

>> Le point J, à écouter ici :

La séance plénière du Grand Conseil vaudois, prévue mardi dans la salle plénière du Parlement, est annulée.

Suite à l'apparition d'un cas d'infection au coronavirus au sein de la section du secrétariat parlement du Secrétariat général du Grand Conseil, l'Office du Médecin cantonal a décidé la mise en quarantaine de collaborateurs de cette section, conformément à la stratégie d'endiguement de l'épidémie de coronavirus, a communiqué le Grand Conseil.

Sur les huit collaborateurs du Secrétariat général, l'un a contracté le coronavirus, deux ne sont pas concernés. Cinq d'entre eux ont donc été mis en quarantaine, a précisé Sonya Butera, présidente du Grand Conseil.

Le bon fonctionnement des séances plénières du Grand Conseil reposant sur le travail du secrétariat parlementaire, le Bureau du Grand Conseil a décidé d'annuler la séance.

Séances de groupes

La rentrée parlementaire 2020-2021 débutera donc par une journée entière consacrée aux séances de groupes. Ces dernières peuvent se tenir sans l'appui du secrétariat parlementaire, dans des salles permettant le respect des distances physiques. Les séances de commissions ne sont non plus pas affectées par cette mise en quarantaine.

Celle-ci devrait être levée le week-end prochain pour les cinq collaborateurs concernés. Si tout va bien, les travaux du Grand Conseil reprendront le mardi 1er septembre, a indiqué Sonya Butera.

La crise sanitaire aura eu raison de la tenue de la Geneva Pride, initialement prévue du 27 juin au 5 juillet puis reportée du 10 au 13 septembre. La manifestation n'a pas été autorisée par le canton.

"Bien que cette décision tombe comme un coup de massue (...), la Geneva Pride comprend la situation et veut honorer sa responsabilité sociale, en protégeant son public et l'ensemble de la population", écrit lundi l'association éponyme.

Malgré le cadre sanitaire actuel, Geneva Pride songe à renforcer sa visibilité dans l'espace public. Et de souligner que "2020 est une année politique cruciale" pour la communauté LGBTIQ+, avec l'extension de la norme pénale antiraciste à l'homophobie, en vigueur depuis juillet, et les débats parlementaires sur le mariage égalitaire ainsi que sur la facilitation du changement de sexe à l'état civil.

Dans l'immédiat, l'association alerte le public et les autorités sur les risques sociaux que pose le Covid-19, au-delà des risques sanitaires, pour les personnes LGBTIQ+ comme pour d'autres groupes minorisés et discriminés. La distance sociale et l'impossibilité de se réunir constituent des facteurs aggravants d'invisibilisation, de violences, d'isolement, de dépression voire de suicides, écrit-elle.

L'aéroport de Sion connaît un record de fréquentation. Ce mois d'août, les vols d'affaires sont en augmentation de près de 30% par rapport à l'an passé. Les inquiétudes liées au Covid-19 n'y sont pas étrangères.

>> Les explications dans le 12h45  :

La France sera-t-elle le prochain pays sur la liste rouge? Dans l'Hexagone, on approche en effet le taux de 60 cas pour 100’000 habitants, seuil limite défini par l'Office fédéral de la santé publique pour définir les pays à risque.

Un tel scénario est envisagé sérieusement par l'OFSP, a confirmé son service de communication. Mais quelle est la marge de manoeuvre des autorités sur le plan épidémiologique?

>> Les explications d’Antoine Flahault, épidémiologiste et directeur de l'institut Santé Globale à la faculté de médecine de l'Université de Genève, dans le 12h30 :

RTS

La Suisse compte lundi 157 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, contre 276 dimanche et 295 samedi, selon les chiffres publiés par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Un nouveau décès est à déplorer, pour un total de 1721.

Le nombre de cas quotidiens n'est plus repassé sous la barre des 100 depuis le 3 août. Il avait dépassé la barre des 300 mercredi et vendredi, pour la première fois depuis le 19 avril. Sur les sept derniers jours, le nombre total d'infections en Suisse est de 1716.

Depuis le début de la pandémie, 40'060 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 941'798 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein, précise le bulletin d'information quotidien de l'OFSP.

Plus de 200'000 élèves genevois et vaudois ont repris le chemin de l'école lundi. Une rentrée marquée, comme partout ailleurs, par la crise liée au coronavirus.

>> Ecouter le reportage de Valérie Hauert au gymnase de Provence à Lausanne, dans le 12h30 :

Keystone - Dominic Favre

"La situation épidémiologique nous permet cependant d'assurer l’essentiel: l'ouverture des classes à effectifs pleins en respectant les règles sanitaires", a résumé la ministre vaudoise de l'éducation Cesla Amarelle, dans une tribune publiée lundi dans 24 heures.

Elle prévient toutefois qu'il faudra "probablement accepter" ces prochains temps que des groupes d'élèves, des classes ou même des écoles doivent être mis en quarantaine.

Pour éviter de telles situations, le port du masque est devenu la norme. Il est porté par tous les enseignants, sauf parfois quand une distance de 1,5 m peut être maintenue durant une leçon. Pour les élèves, le port du masque s'applique désormais systématiquement dans le post-obligatoire.

>> Voir aussi le reportage du 12h45 :

Avec les retours en classe des écoliers vaudois et genevois, les enseignants et enseignantes doivent désormais faire face aux différentes retombées de la pandémie, et de la situation particulière que celle-ci a provoqué dans le cadre de l’école.

 Selon la formatrice de la Haute école pédagogique vaudoise (HEP) Anne Clerc Georgy, l’absence des enseignants durant une longue période a été délicate pour les enfants les plus fragiles. Ainsi, l’enjeu va être de recréer de la confiance et de laisser aux élèves le temps de démontrer ce qu’ils ont acquis.

>> Voir aussi notre grand format : Les enjeux de la rentrée scolaire 2020

"Il faut désormais mettre les élèves face à des défis qui les poussent à dévoiler leur potentiel, et pas les mettre forcément dans des situations de tests, où ils ne montreront qu’un tout petit bout de ce qu’ils sont capables de faire", estime-t-elle.

Le présentiel, important pour l'égalité

Elle relève également que le retour en classe est une bonne nouvelle en termes d’égalité. "On l’a observé, avec la distance, les écarts s’accroissent entre les élèves, notamment en raison de la différence des contextes familiaux", explique-t-elle. Par ailleurs, l’apprentissage est plus efficace au contact des autres, grâce au rythme que permet le travail collectif, "même pour les élèves les plus avancés, qui bénéficient souvent des questions des élèves plus lents".

Enfin, beaucoup de profs ont relevé une distorsion des rôles entre le parent et l’enseignant, dans les deux sens. Alors que les parents ont été amenés à jouer un rôle plus important dans la prise en charge scolaire, de nombreux enseignants ont également acquis un rôle de conseil, voire de modération, au sein des familles. Et, selon Anne Clerc Georgy, ils sont nombreux à vouloir capitaliser sur cette expérience dans leurs relations futures avec les parents d’élèves.

>> Voir l'interview complète d'Anne Clerc Georgy :

La rentrée scolaire se fera cette année sous le signe du Covid-19, entre lavage de mains et distanciation sociale.

Des directives claires ont été émises à l'intention des parents:si, en classe, un enfant présente des symptômes du coronavirus, il doit être isolé, muni d'un masque, avant de rentrer chez lui.

Ce sera ensuite aux parents de contacter un médecin ou un pédiatre.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Alexandra Wey

>> Voir aussi le récit des rentrées genevoise et vaudoise dans le 12h45 :

Les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura retrouveront leur parlement d'origine. Mais dans ces salles, impossible de garder la distance de 1,5 m. Résultat: les députés siégeront masqués.

Un choix essentiellement dicté par des aspects pratiques et financiers, une session à l'extérieur coûtant plusieurs millions de francs. Le Valais et Berne jouent eux la carte de la sécurité et resteront délocalisés, respectivement à la Simplonhalle de Brigue et à Bernexpo.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

>> Ecouter l'interview de de Jean Tschop, président du groupe socialiste au Grand Conseil vaudois :

Keystone - Valentin Flauraud

En plus des femmes enceintes, des malades chroniques et des personnes âgées, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) recommande dès cet automne de faire vacciner contre la grippe saisonnière leurs proches, y compris les bébés dès 6 mois.

L'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lance une campagne de vaccination contre la grippe plus radicale que d'habitude, selon un article paru dans la Sonntagszeitung. Avec l'automne qui approche, il recommande le vaccin contre la grippe pour les personnes à risque comme chaque année, mais désormais aussi pour leurs proches, dès l'âge de 6 mois. Ce qui concerne donc les enfants qui côtoient leurs grands-parents par exemple, ou les femmes enceintes.

>> Retrouvez les explications du 19h30 :

>> Lire aussi : L'OFSP recommande le vaccin contre la grippe dès l'âge de 6 mois

Avec la nouvelle hausse des cas de coronavirus dans le monde, le secteur aérien est plus que jamais sous pression. La lente reprise des vols subit un second coût d'arrêt. Invité du 19h30, le directeur de Genève Aéroport pointe une chute vertigineuse de la fréquentation, même durant l'été.

Sur le plateau du 19h30, André Schneider évoque un nombre de passagers en baisse vertigineuse. "En juillet, nous avons eu 375'000 passagers alors qu'en 2019, nous en avions 1'675'000. Cela représente 22% du nombre de l'année dernière. Sur l'ensemble de l'année, nous sommes à environ 40% des chiffres de 2019".

André Schneider rappelle qu'entre juin et juillet, l'aéroport de Cointrin a pu en partie rebondir avec un nombre de passagers en hausse. Mais il estime que les restrictions sur les pays à risque empêchent une reprise plus marquée.

>> Son interview dans le 19h30 :

>> Lire aussi : "A Cointrin, les vols en juillet n'ont atteint que 22% de ceux de 2019"

Pour les élèves Vaudois et Genevois, lundi est jour de rentrée scolaire. Au bout du lac, Anne Emery-Torracinta, cheffe du Département de l’instruction publique (DIP) tire la sonnette d’alarme: davantage d'élèves, alors que les postes supplémentaires ont été refusés par le Parlement, manque de place dans les bâtiments, auxquels s'ajoutent encore les contraintes liées au Covid-19... Le DIP serait au bout de ses ressources.

>> Retrouvez les explications du 19h30 :

Ce week-end est été synonyme de fin de vacances pour beaucoup... Un retour un peu particulier pour ceux qui revenaient des Baléares - région faisant partie depuis jeudi des Etats et zones considérées comme à risque par la Confédération au niveau du coronavirus. Ceux qui en reviennent doivent se mettre en quarantaine.

>> Ecouter le reportage du 12h30 à l'aéroport de Cointrin :

EPA/Keystone - Cati Cladera

L'Office fédéral de la santé publique a fait état jeudi de 266 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures et de huit nouvelles hospitalisations. Aucun décès supplémentaire n'est à déplorer pour un total de 1719.

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