Les restaurants et établissements de loisirs devraient rester fermés jusqu'à fin février, sans exception

"Nous pensions pouvoir maîtriser le rebond de l'épidémie, mais nous l'avons sous-estimé", a avoué le conseiller fédéral Guy Parmelin mercredi soir dans l'émission Infrarouge de la RTS.

Il a toutefois rappelé que d'autres pays ont aussi commis cette erreur. "Même chez certains spécialistes, on a sous-estimé ce rebond (...). Avec les chiffres que nous avions en juillet, si nous avions voulu prendre des mesures beaucoup plus strictes, je ne suis pas persuadé qu'on aurait eu le soutien ni la compréhension nécessaires pour les appliquer. On est toujours plus intelligent après", a souligné le ministre UDC.

>> Plus de détails dans notre article : Guy Parmelin: "Nous pensions pouvoir maîtriser le rebond de l'épidémie"

>> Plus de détails dans notre article: Guy Parmelin: "Nous pensions pouvoir maîtriser le rebond de l'épidémie"

>> Ecouter son interview dans Infrarouge :

Selon un premier pointage de la RTS, près de 3400 Romands ont été vaccinés depuis le début de la campagne. Le rythme encore faible devrait s'accélérer avec la mise en place des processus et la validation de nouveaux vaccins.

Après 10 mois de pandémie, les cantons suisses commencent à déployer leurs campagnes de vaccination synonymes d'espoir de sortie de crise. Le sérum a pu commencer à être administré aux populations à risque, principalement des personnes âgées de plus de 75 ans.

>> Lire aussi : Le vaccin contre le Covid-19 en Suisse romande, pour qui, où et comment?

Selon un premier sondage effectué ce mercredi auprès des autorités cantonales romandes, le produit commercialisé par Pfizer/BioNTech - le seul autorisé en Suisse jusqu'à présent - a été inoculé à près de 3400 personnes, soit pour l'instant 0,1% de la population. L'objectif annoncé de l'OFSP est de vacciner 60% de la population.

>> En lire plus : Près de 3400 Romands ont été vaccinés contre le Covid-19

"J'ai été stupéfié par les critiques sur la vaccination, je vous le dis franchement", a confié avec un certain agacement Alain Berset au micro de l'émission Forum de la RTS mercredi. Il réagissait aux critiques de plusieurs acteurs, notamment politiques, sur la lenteur du plan de vaccination suisse.

"On est parmi les mieux placés avec les trois produits qui arrivent le plus vite sur le marché. On a eu une autorisation le 19 décembre pour le premier [le vaccin de Pfizer/BioNTech, ndlr], alors qu'il y a encore trois ou quatre mois, on n'attendait rien avant fin janvier", s'est défendu le chef du Département de la santé.

"On n'a jamais dit que la vaccination serait faite en une semaine"

"On a déjà dans le pays, en quelques jours, de quoi vacciner bientôt 3% de la population. Normalement, on aura vacciné d'ici fin janvier toutes les personnes qui sont dans des homes et qui le souhaitent, et d'ici fin février toutes celles de plus de 75 ans. A la fin de l'hiver, tous les groupes à risques seront vaccinés. Ca va extrêmement vite", estime le conseiller fédéral. Il évoque 230'000 doses d'ores et déjà entrées dans le pays, 500'000 fin janvier et un million supplémentaire en février.

"On n'a jamais dit que la vaccination serait faite en une semaine pour toute la population. Il faut être réaliste", a conclu Alain Berset, qui a tenu à souligner qu'il appartenait aux cantons et non à la Confédération (via l'armée) de procéder à la vaccination de la population une fois les doses reçues.

>> Son interview complète dans l'émission Forum :

Les remontées mécaniques suisses ont connu un début de saison difficile. Les trois quarts des stations de ski étaient ouvertes, mais elles ont dû faire face à une baisse du chiffre d'affaires et du nombre de clients. Au niveau national, le chiffre d'affaires a baissé de 26% et le nombre de clients de 15% par rapport à l'année précédente.

Les domaines skiables génèrent habituellement environ 30% de leur chiffre d'affaires total entre l'ouverture de la saison et la fin des fêtes de fin d'année, a rappelé l'association des Remontées mécaniques Suisses mercredi dans un communiqué. Cet hiver, les exploitants ont été mis à rude épreuve par le manque de certitudes en matière de planification et les dépenses supplémentaires nécessaires à la mise en place des concepts de protection.

Vaud et Fribourg s'en sortent un peu mieux

Les grandes stations de ski à vocation internationale du Valais, de l'Oberland bernois et des Grisons ont subi une baisse de leur chiffre d'affaires de 40 à 60%. A l'inverse, les Alpes vaudoises et fribourgeoises ont bénéficié d'un meilleur enneigement que l'an dernier à la même époque et ont été aidées par le fait que les restaurants le long des pistes sont restés ouverts dans certains cantons. L'augmentation d'un tiers de la fréquentation au cours du mois de novembre n'a toutefois pas permis de compenser les pertes subies par la suite.

Pour la faîtière des remontées mécaniques, qui se dit convaincue qu'il sera possible de skier tout au long de l'hiver, les semaines de vacances des mois de février et de mars seront décisives, car 50% des revenus sont générés durant cette période.

Les sept conseillers fédéraux ne se sont pas encore fait vacciner. Ils le seront au moment environ où le deuxième vaccin contre le Covid-19 (vraisemblablement celui de Moderna) aura été approuvé en Suisse, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement André Simonazzi.

En agissant de la sorte, le Conseil fédéral se conforme à la stratégie de vaccination de la Confédération, a souligné le vice-chancelier. Celle-ci donne pour l'heure la priorité aux groupes à risques, parmi lesquelles figurent les personnes âgées de plus de 65 ans. Seul le ministre des finances Ueli Maurer, âgé de 70 ans, appartient de fait à un groupe considéré comme à risques.

André Simonazzi avait indiqué le 20 décembre dernier, au lendemain de l'autorisation par Swissmedic du vaccin de Pfizer/BioNTech, que les sept membres du gouvernement se feraient vacciner.

Les restaurateurs vaudois du collectif "Qui va payer l'addition?" ont appris "avec consternation" que leurs établissements pourraient être fermés pour une nouvelle période de cinq semaines. Certains restaurateurs sont désespérés car ils n'ont reçu quasiment aucune indemnisation, avertit le collectif, qui craint des débordements.

"Certains restaurateurs me disent qu'ils vont péter un câble, qu'ils sont en dépression. J'essaie de les contenir, de leur dire 'tenez bon, restez dans la légalité'. Mais quand on est désespéré, on n'est plus très rationnel", a confié mercredi Frédérique Beauvois, la co-fondatrice de ce collectif qui regroupe plusieurs centaines d'établissements publics vaudois.

Le canton de Vaud a ouvert une plateforme pour l'inscription des cas de rigueur, soit les établissements qui ont perdu plus de 40% de leur chiffre d'affaires, mais il ne satisfait pas le collectif. "Nous avons fait un sondage auprès de nos membres. Seuls 25% sont éligibles aux cas de rigueur. La plupart des restaurants ont une perte entre 25 et 39%", explique Frédérique Beauvois.

>> Regarder le 19h30 revenir sur les nouvelles difficultés pour les restaurateurs :

Le PDC a annoncé mercredi qu'il soutenait les décisions prises par le Conseil fédéral (prolongation des mesures actuelles et fin du régime d'exception pour les cantons moins touchés par la pandémie), ainsi que les autres restrictions qu'il pourrait éventuellement adopter la semaine prochaine. Dans le même temps, il souligne que le soutien financier correspondant doit ensuite être acheminé rapidement à tous les secteurs concernés.

Le PLR, lui, est plus critique et qualifie la politique du Conseil fédéral dans cette pandémie de floue et de changeante. Il juge par exemple que la campagne de vaccination a démarré trop lentement. Selon le parti, l'Office fédéral de la santé publique est resté endormi: "Alors qu'il avait plusieurs mois pour se préparer, il s'est retrouvé dépassé par l’annonce de l'autorisation d'un premier vaccin et a complètement omis de mettre en place un système informatique pour la gestion de la campagne de vaccination", critique la formation.

Télétravail obligatoire?

Les Vert’libéraux, de leur côté, considèrent aussi le démarrage des vaccinations comme "beaucoup trop lent" et pas assez ambitieux, à l'inverse, par exemple, de celui d'Israël. Le parti soutient en revanche la prolongation des mesures et aimerait même qu'elles aillent plus loin. Pour eux comme pour les Verts, qui sont moins conciliants avec les propositions faites mercredi par Alain Berset, le télétravail devrait être rendu obligatoire où cela est possible; une simple recommandation ne suffit pas.

Le PS et l'UDC, eux, n'ont pas encore pris position.

>> Ecouter aussi la réaction du conseiller d'Etat Maurice Ropraz (PLR/FR) dans le 19h30 :

La prolongation de la fermeture des cafés-restaurants et bars pendant cinq semaines supplémentaires consterne la faîtière des restaurateurs Gastrosuisse. "Il n'y a aucune preuve que davantage d'infections se produisent dans les restaurants ou les hôtels", a déclaré mercredi son président Casimir Platzer.

"Avec cette fermeture prolongée jusqu'à fin février, les pertes dans le secteur de l'hôtellerie-restauration vont doubler, passant de 2,5 à 5 milliards de francs. Nous demandons une compensation financière immédiate. Mais il n'est pas sûr que le Conseil fédéral reconnaisse la gravité de la situation", a poursuivi Casimir Platzer.

Le Conseil fédéral a toutefois indiqué qu'il décidera mercredi prochain de nouvelles mesures pour amortir les conséquences économiques. L'espoir demeure donc qu'une solution de branche suivra, remarque encore Gastrosuisse.

>> Ecouter aussi l'interview de Casimir Platzer dans l'émission Forum de RTS-La 1ère mercredi :

Keystone - Lukas Lehmann

Tous les cantons romands (le Jura bernois excepté, qui commencera lundi) ont lancé leur campagne de vaccination contre le Covid-19. Pour l'heure, seul un vaccin, celui de Pfizer/BioNTech, est autorisé. Il convient aux adultes et aux jeunes dès 16 ans. La Confédération a établi un ordre de priorité pour les groupes cibles, selon leur degré de vulnérabilité.

Il revient toutefois aux cantons de définir plus précisément ces groupes de personnes prioritaires, en particulier leur âge. Ils doivent également définir un plan de vaccination avec, notamment, la mise sur pied de centres spécialement dédiés. Non obligatoire, la vaccination contre le Covid-19 est gratuite en Suisse.

>> Plus de détails, canton par canton : Le vaccin contre le Covid-19 en Suisse romande, pour qui, où et comment?

Pas encore autorisé en Suisse, le vaccin de Moderna a tout de même franchi un palier mercredi. Swissmedic a délivré une autorisation de fabrication à Lonza, qui a débuté sa production à petite échelle. Pour certains marchés, la société de biotechnologie Moderna fait en effet fabriquer le principe actif de son vaccin contre le Covid-19 à Viège, dans les installations de l'entreprise suisse active dans l'industrie chimique.

Les inspecteurs dépêchés dans le Haut-Valais ont conclu le 22 décembre dernier que tous les aménagements nécessaires avaient été réalisés sur le site de Viège "pour répondre aux normes internationales de qualité". Cette autorisation ne concerne que les installations actuelles, soit celles qui permettent une production à petite échelle, a précisé une porte-parole de Lonza.

Objectif: 800'000 doses par jour

L'entreprise suisse ne souhaite pas faire de commentaires sur le nombre de doses produites ou déjà livrées à ce jour, mais dit s'activer à aménager ses locaux afin d'augmenter la cadence et produire à plus grande échelle. Ces extensions feront ensuite l'objet de nouvelles inspections par Swissmedic.

A Viège, l'objectif est de produire 300 millions de doses par année (soit plus de 800'000 par jour), auxquelles s'ajoutent les plus de 100 millions que Lonza produit dans son laboratoire de Portsmouth, aux Etats-Unis. Outre-Atlantique, le vaccin de Moderna est déjà autorisé depuis le 18 décembre dernier; depuis cette date, le laboratoire de Portsmouth a fourni 18 millions de doses au gouvernement, selon un décompte publié lundi sur le site internet de la firme pharmaceutique.

Feu vert de l'Europe, pas encore de la Suisse

Mercredi, l'Agence européenne des médicaments a donné à son tour son feu vert au vaccin du laboratoire américain. La Suisse, elle, attend encore: "Malgré le degré d'urgence élevé, Swissmedic évalue les données scientifiques conformément aux normes strictes habituelles (...). Dès que nous disposerons de données suffisantes sur la sécurité, l'efficacité et la qualité du vaccin, une autorisation sera rapidement accordée à ce dernier. La sécurité de la population est la première priorité", argue l'institut suisse des produits thérapeutiques.

Au total, la Suisse a commandé jusqu'ici 3 millions de doses du vaccin de Pfizer/BioNTech, déjà autorisé, 7,5 millions de doses du vaccin de Moderna et 5,4 millions de doses du vaccin d'Oxford/AstraZeneca.

La Suisse a de nouveau adapté sa liste des pays présentant un risque élevé d'infection, au retour desquels une quarantaine de 10 jours est obligatoire. A partir du vendredi 15 janvier, les personnes de retour de 19 pays ou territoires devront suivre une quarantaine, a annoncé mercredi l'OFSP. Le Danemark, les Pays-Bas et la Tchéquie font leur retour dans la liste. Le Panama y a aussi été intégré.

Du côté des pays voisins, une région italienne et une allemande restent sur la liste: la Vénétie (Venise) pour l'Italie et le Land de Saxe (Dresde) pour l'Allemagne. Aucun territoire français et autrichien ne sont par contre concernés par une quarantaine obligatoire. La région italienne Frioul-Vénétie Julienne (Trieste), elle, quitte la liste dès ce jeudi 7 janvier, tout comme le Bélize (Amérique centrale).

USA et Royaume-Uni toujours sur la liste

En Europe, les voyageurs qui reviennent du Royaume-Uni, de la Suède, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Slovénie, de la Croatie, de la Serbie, du Monténégro, de Saint-Marin, d'Andorre et de la Géorgie doivent toujours se mettre en quarantaine. Hors d'Europe, une quarantaine de dix jours continue aussi de s'appliquer pour les retours des Etats-Unis et d'Afrique du Sud.

Depuis le mois de novembre et l'arrivée de la deuxième vague en Suisse, Berne ajoute sur la liste uniquement les États ou des régions dont la valeur sur 14 jours pour 100'000 habitants est supérieure de 60 à celle de la Suisse. Mercredi, ce chiffre était d'environ 523.

Vu le niveau dangereux de contamination en Suisse, la fin du régime d'exception dans les cantons voulue par le Conseil fédéral est compréhensible, estime la conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS). Celle-ci avait auparavant recommandé aux cantons de faire preuve de retenue lors de l'application du régime d'exception.

"Etant donné que la situation ne s'est pas significativement améliorée pendant les fêtes et qu'elle pourrait même s'aggraver en raison des nouvelles variantes du coronavirus, les cantons comprennent la décision du Conseil fédéral", indique Lukas Engelberger, président de la CDS, dans un communiqué.

Et d'ajouter: "Au cours des prochaines semaines, la Confédération et les cantons devront intensifier leurs efforts pour lutter contre l'épidémie, et des mesures plus strictes pourraient s'avérer nécessaires." Une consultation est en cours auprès des cantons à ce sujet.

>> Ecouter aussi Didier Trono, membre de la Task Force Covid de la Confédération, expliquer les raisons des décisions de mercredi dans l'émission Forum :

Keystone - Jean-Christophe Bott

La Suisse est bien placée concernant les vaccins. Presque 3% de la population peut déjà être vaccinée actuellement, s'est défendu le conseiller fédéral en charge de la santé Alain Berset.

La Suisse a réservé des doses parmi les vaccins les mieux placés dès le mois de juin. La première homologation date du 19 décembre. De nouvelles homologations vont arriver. Actuellement, 230'000 doses sont déjà à disposition, ce qui permet de vacciner 2,7% de la population, a indiqué Alain Berset devant la presse.

Berne a signé des contrats avec les trois groupes les plus avancés et plus de 15 millions de doses sont réservées. Le nombre de doses disponibles par mois va beaucoup augmenter dans les mois à venir. Toute la population pourra être vaccinée en quelques mois, bien que cela représente un défi logistique majeur.

"Après ces fêtes, on souhaiterait tous tirer un trait sur le coronavirus et passer à autre chose. Mais la situation n'est pas bonne, elle est même franchement mauvaise", prévient Alain Berset en préambule de la conférence de presse du Conseil fédéral de ce mercredi après-midi. "On reste à un trop haut niveau, y compris en ce qui concerne les hospitalisations et les décès."

Il insiste aussi sur le fait qu'il est difficile d'interpréter avec clarté les chiffres de la période des fêtes de fin d'année. "Durant ces 10 derniers jours, beaucoup moins de tests ont été effectués", précise-t-il.

En outre, le conseiller fédéral rappelle que la "variante britannique" du virus - pas plus dangereuse mais plus contagieuse - circule actuellement dans le pays. "Il est donc primordial de continuer à tout faire pour éviter que le nombre de cas n'explose, en respectant notamment le port du masque et les distanciations sociales." Et d'ajouter que la vaccination qui a débuté la semaine dernière en Suisse est une bonne nouvelle. "Mais il faudra être patient avant de voir ses effets."

Il n'exclut pas que des mesures plus strictes soient prises dans les semaines et mois à venir si la situation devait empirer.

>> Ecouter aussi un extrait en avant-première de son interview dans l'émission Forum de RTS-La 1ère mercredi soir :

Les restaurants, lieux culturels, fitness et centres de loisirs ne devraient pas rouvrir avant fin février. Le Conseil fédéral propose aux cantons de prolonger les mesures d'au moins cinq semaines pour contrer la nouvelle vague de coronavirus. Il prendra sa décision définitive dans une semaine.

Réuni mercredi en séance extraordinaire, le gouvernement a aussi levé la règle d'exemption pour les cantons où la situation est favorable. Dès samedi, les restaurants, lieux de culture, de sports et de loisirs auront donc porte close dans toute la Suisse. Il s'agit d'empêcher les achats et le tourisme gastronomique entre cantons et de mieux faire accepter les différentes mesures.

Les chiffres actuels ne reflètent pas la situation épidémiologique réelle, estime le Conseil fédéral. Le nombre de cas diminue, mais le nombre de tests effectués aussi. Une recrudescence de l'épidémie après les vacances ne peut être exclue et l'apparition de nouvelles variantes de virus plus contagieuses augmente la probabilité d'une recrudescence.

Situation tendue

Le nombre de cas ne diminuera pas de manière significative et durable ces prochaines semaines. Le gouvernement veut donc maintenir au-delà du 22 janvier les mesures en vigueur et ceci pour au moins cinq semaines. Cette mesure devrait aider les entreprises et les employés concernés à mieux planifier les choses.

>> Les mesures actuelles et envisagées en détail : Le détail des mesures actuelles et des propositions du Conseil fédéral

Les cantons ont une semaine pour se prononcer. Le Conseil fédéral veut aussi les consulter sur un éventuel renforcement des mesures afin de réagir rapidement en cas de nécessité. Les propositions concernent l'obligation de travailler à domicile, la fermeture des magasins, une restriction accrue des rassemblements et des événements privés.

Une protection accrue des personnes particulièrement vulnérables et des mesures plus étendues sur le lieu de travail sont aussi envisagées. De leur côté, les cantons examineront quelles mesures pourraient être prises dans les écoles obligatoires s’il fallait intervenir davantage.

>> Regarder la synthèse du 19h30 mercredi :

La Suisse compte mercredi 4808 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Et 65 décès supplémentaires sont à déplorer, tandis que 220 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 31'709 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 15,16%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 45'199. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 522,85 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,89.

Depuis le début de la pandémie, 470'789 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 3'765'936 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 7434 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 19'425.

Le pays dénombre par ailleurs 25'254 personnes en isolement et 34'770 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 5178 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Enseigner masqué est devenu une norme avec la pandémie. Ce qui complique la communication avec les élèves sourds et malentendants. Pour y faire face, des masques transparents, qui permettent de lire sur les lèvres, arrivent dans les écoles.

"Il est important de pouvoir parler normalement. Mais aussi pour les émotions, qui traversent fortement la bouche et le visage", souligne Matthieu Macchi, professeur au collège des Bergières à Lausanne, mercredi dans le 12h45. "C'est une chose dont tous les enfants peuvent bénéficier, à tout moment. Et pas seulement lorsqu'il s'agit de situations de communication particulières."

Quelque 7500 premières pièces ont déjà été distribuées dans les écoles du canton de Vaud. Fabriqué en France, ce prototype a été retenu parmi plusieurs autres disponibles sur le marché. Ses principaux avantages: il ne génère ni reflet, ni buée.

Pour l’heure, la priorité a été accordée aux classes qui accueillent des élèves sourds ou malentendants. Mais la direction de l’enseignement vaudois envisage désormais d’équiper les enseignants du primaire ainsi que d'autres professionnels en lien avec des élèves présentant des besoins particuliers, notamment dans l'enseignement spécialisé et pour les cours intensifs de français.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

Les vaccins de Moderna et AstraZeneca pourraient être délivrés au mois de janvier déjà, selon le TagesAnzeiger de mercredi.

Les données sur la qualité, l'efficacité et la sécurité de ces deux vaccins ne sont pour l'instant pas suffisantes pour les autoriser, a précisé Swissmedic. Un écueil de taille à surmonter pour que le vaccin tant attendu soit enfin homologué.

Quoi qu'il en soit la Confédération a déjà commandé plusieurs millions de doses: 7,5 millions de doses du vaccin Moderna et plus de 5 millions de celui d'Astra-Zeneca.

Toutefois, pour que cette campagne de vaccination soit possible et qu'elle se passe sous les meilleurs auspices, le nombre de cas ne doit pas augmenter significativement, comme l'a rappelé mardi l'OFSP lors de sa conférence de presse.

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

>> Lire aussi : L'Agence européenne des médicaments approuve le vaccin de Moderna - Le suivi du Covid-19 dans le monde

La conférence de presse du Conseil fédéral sur les nouvelles décisions concernant les mesures sanitaires aura lieu à 14 heures, avec la présence du conseiller fédéral Alain Berset.

>> Les précisions d'Esther Mamarbachi dans le 12h45 :

A priori, le Conseil fédéral ne devrait pas annoncer la fermeture des écoles, ce qui réjouit tout particulièrement Olivier Solioz, vice-président des enseignants romands. "Ceci permet de préparer la rentrée sereinement non seulement pour les élèves, mais aussi pour les enseignants et les familles."

>> Regarder son interview complète dans le 12h45 :

La campagne de vaccination contre le Covid-19 se déroule de manière très inégale à travers le monde. Israël a déjà vacciné 15% de sa population alors que d'autres pays n'ont pas encore administré une seule dose.

Parmi les autres Etats les plus avancés figurent les Emirats Arabes Unis et le Bahrein. Ils annoncent mercredi des taux de vaccination de respectivement 8% et 4%, d'après les chiffres compilés par l'Université d'Oxford.

La Suisse n'a quant à elle pas encore publié de données sur l'avancée de la vaccination dans le pays, mais devrait le faire dès la semaine prochaine.

Invitée dans La Matinale mercredi, la nouvelle présidente du Gouvernement jurassien Nathalie Barthoulot a déclaré: "Objectivement, il n’y a pas une chose qu’on peut se reprocher". Et d'ajouter: "Aujourd'hui, on doit vraiment mettre notre énergie au service de la cause. Peut-être se posera-t-on un certain nombre de questions un peu plus tard."

Celle qui préside également la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales estime qu'il "ne faut pas se voiler la face" sur les chiffres de l'aide sociale qui restent stables: "Les perspectives de la Conférence suisse des institutions d'action sociale évoquent une progression de 20% à 30% du nombre de personnes inscrites dans les prochaines années."

>> Ecouter l’intégralité de son interview :

Keystone - Peter Klaunzer

>> Lire aussi : Sur la gestion du Covid, "il n’y a pas une chose qu’on peut se reprocher", affirme Nathalie Barthoulot

Les "Covid Angels" sont notamment déjà actifs sur les domaines skiables valaisans. Leur mission? Rappeler aux skieurs les bonnes pratiques en matière sanitaire, notamment concernant le port du masque et les distanciations sociales.

Ces sortes d'anges gardiens du Covid sont maintenant aussi présents à Genève, où ils sillonnent depuis mi-décembre notamment les rues basses, un secteur où se trouvent beaucoup de commerces. Les piétons y sont nombreux et le masque est obligatoire.

>> Ecouter le reportage de La Matinale à Genève :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

L'aéroport de Zurich étend son offre de tests au coronavirus. Il y sera désormais possible d'opter pour l'analyse de la salive. Les voyageurs obtiendront leur résultat cinq heures après s'être fait tester. Ils peuvent en outre toujours se soumettre à un test PCR et à un test rapide par frottis naso-pharyngés.

La nouvelle offre, disponible dès jeudi, s'adresse principalement aux passagers qui ont besoin d'un test négatif pour se rendre dans une destination à l'étranger.

Les tests de salive à faire soi-même sur place entre 6h et 20h coûtent 195 francs, indique l'aéroport de Zurich mercredi. Les personnes qui s'y soumettent sont informés de leur résultat par courriel.

Le commerce de détail, fortement affecté par la pandémie de Covid-19 l'an passé, ne retrouvera pas le cours normal de ses affaires en 2021. Credit Suisse anticipe un repli pour le secteur alimentaire et une reprise pour les produits non-alimentaires.

Annoncés partout comme les grands gagnants de la crise pandémique, les acteurs du secteur alimentaire pourraient bien voir rouge en 2021. Ils devraient en effet pâtir de l'effet de comparaison et essuyer une baisse de 6% du chiffre d'affaires sur un an.

Le secteur non-alimentaire, lui, devrait lentement poursuivre son retour à la normale avec une modeste hausse des ventes de 2% en comparaison annuelle en 2021, comme le prévoit prévoit la banque dans une étude publiée mercredi en collaboration avec le cabinet de conseil Fuhrer & Hotz.

Les nouvelles souches du Covid-19, venues de Grande-Bretagne et d'Afrique du Sud, circulent désormais en Suisse. L'OFSP annonçait mardi avoir détecté 28 cas dans sept cantons, dont Genève, Vaud et le Valais.

On dit que ce virus mutant est plus contagieux que les précédents, mais aucun test en laboratoire n'a encore pour l'heure pu véritablement le démontrer. Seules des études observationnelles effectuées au Royaume-Uni montrent que la courbe des cas a fait un bond spectaculaire ces derniers jours.

L'autre grande question qui agite l'Europe et la Suisse en ce moment concerne les enfants. La nouvelle variante du virus se transmet-elle plus facilement chez les plus jeunes? Sur ce point, les études se révèlent quelque peu contradictoires.

Mais ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est que la Grande-Bretagne a tout fermé avant Noël, sauf les écoles! Le milieu scolaire est devenu par conséquent un lieu potentiellement important de propagation du virus. Mais rien n'indique, dans l'absolu, que les enfants seraient plus touchés.

>> Regarder le sujet de La Matinale :

Invité dans La Matinale, le directeur de l'instruction publique, de la culture et du sport du canton de Fribourg Jean-Pierre Siggen estime que la fermeture des écoles "reste une ultima ratio, mais elle reste dans la palette des possibilités".

Celui qui est également le président de la Conférence intercantonale de l'instruction publique pour la Suisse romande et le Tessin juge l'enseignement à distance "insuffisant" pour atteindre les objectifs du Plan d’études romand.

"Atteindre des objectifs, ce n’est pas seulement acquérir des connaissances, mais les mettre en œuvre. Cela demande de l’interaction entre l’enseignant et les élèves et entre les élèves. (…) Nous avons vraiment besoin d’enseignement présentiel, sinon on ne peut plus remplir notre mandat constitutionnel de l’école publique et obligatoire", explique-t-il.

Jean-Pierre Siggen ajoute que la première étape pourrait être de réintroduire l’enseignement à distance ou un enseignement hybride uniquement pour le post-obligatoire: "Nous nous appuyons dans cette équation sur les affirmations de l’OFSP qui nous dit: les jeunes ne sont pas un vecteur de propagation particulier."

>> Ecouter l’intégralité de son interview dans La Matinale :

Keystone - Jean-Christophe Bott

La souche mutante du type britannique a été détectée dans 28 échantillons, dans sept cantons, a indiqué Virginie Masserey, cheffe de la section contrôle de l’infection et programme de vaccination à l'OFSP, mardi en conférence de presse. Un virus variant plus contagieux qui pose un défi supplémentaire pour les autorités sanitaires.

La nouvelle variante a été repérée notamment dans les cantons de Vaud, Genève, Valais, Berne, Zurich et Saint-Gall, a-t-elle précisé. Les personnes concernées avaient voyagé en Grande-Bretagne ou été en contact avec des personnes y ayant voyagé.

Mais certains cas ne concernent aucune des deux situations, a-t-elle averti. "Ce variant est une raison de plus pour augmenter les efforts pour diminuer le nombre de cas."

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Peter Klaunzer

L'idée de fermer les écoles pour tenter d'endiguer la progression du virus en Suisse fait débat. Il s'agit d'une piste, parmi d'autres, que le Conseil fédéral pourrait évoquer ce mercredi après-midi en conférence de presse.

Quoi qu'il en soit, plusieurs pays européens ont déjà franchi le pas. D'autres se contentent de prolonger la durée des vacances de fin d'année.

Mais cette mesure ne fait pas l'unanimité en Suisse. Malgré quelques voix discordantes, la plupart des scientifiques ne l'estiment pas nécessaires.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

De leur côté, certains parents s'inquiètent de la situation. C'est le cas de Laure Treuboux, une Vaudoise à risque, présentant une maladie rare. Maman de trois jeunes enfants, dont deux sont scolarisés en primaire, elle a décidé de les retirer de l'école depuis octobre, pour éviter de se mettre en danger.

>> Ecouter son témoignage dans La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

L'exception vaudoise n'est plus d'actualité. Le canton a dû se résoudre lundi à fermer les restaurants et autres bars présents sur les pistes de ski.

Il n'est plus possible donc de s'y arrêter pour prendre un thé ou un bol de soupe pour se réchauffer. De quoi changer votre journée de ski, et même en décourager certains.

"C'est vrai que quand il ne fait pas beau, après quelques heures de ski, pour un enfant, c'est pas facile de rester dehors, mais on a la chance de pouvoir redescendre pour pouvoir se mettre au chaud chez nous", témoigne un père de famille. D'autres anticipent et prennent un pique-nique.

>> Ecouter le reportage sur le domaine de Villars-Gryon, dans La Matinale :

Keystone - Valentin Flauraud

Certains restaurants d'altitude, un sur deux environ à Villars-Gryon, proposent désormais des boissons et des repas à l'emporter. Il faut s'adapter, comme l'explique Sergei Aschwanden, directeur de la destination Bex-Villars-Gryon-Les Diablerets.

>> Ecouter son interview complète, dans La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

Faut-il fermer à nouveau les écoles pour limiter la propagation du coronavirus? Si d'autres pays ont d'ores et déjà pris cette mesure, comme le Royaume-Uni, en Suisse l'option est mise sur la table au niveau politique et scientifique.

Est-ce une bonne piste pour agir sur l'épidémie? Que sait-on aujourd'hui du risque de contagion des enfants? L'émission Forum a ouvert la discussion avec deux scientifiques.

Antoine Flahault, directeur de l'Institut de santé globale de l'Université de Genève, a appelé ces derniers jours à une fermeture des écoles ou du moins à une prolongation des vacances.

"Je pense que les écoles jouent un rôle beaucoup plus important que celui que l'on croit. Les enfants ont été très sous-estimés dans leur rôle de la propagation du virus parce qu'ils ne développent pas beaucoup de symptômes et qu'ils sont très peu testés. Mais quand ils sont testés ils ont les mêmes charges virales que les adultes. Je ne vois pas pourquoi ils auraient un potentiel de transmission inférieur à celui des adultes", relève-t-il.

Valérie D'Acremont, infectiologue à UniSanté et professeure à l'Université de Lausanne, estime que le rôle des enfants est "controversé". "C'est difficile d'avoir des données qui nous disent exactement en quoi ils contribuent à l'épidémie. On voit quand même qu'il y a beaucoup moins de transmission chez les enfants qu'à partir de l'âge de 20 ans", indique-t-elle.

>> Le sujet de Forum :

Keystone - Gaetan Bally

Trois cantons ont commencé à vacciner contre le coronavirus mardi (Argovie, Thurgovie, Glaris) et un autre (Saint-Gall) débute ce mercredi. Ainsi il sera désormais possible de se faire vacciner dans 25 cantons. Berne est le dernier canton à prévoir le début des vaccinations, fixé au 11 janvier.

À la fin de l'année dernière, 13 cantons avaient déjà commencé leur campagne de vaccination, à savoir Lucerne, Vaud, Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Genève, Fribourg, Neuchâtel, Valais, Soleure, Zoug, Schwyz, Nidwald et Appenzell Rhodes intérieures

Lundi, les cantons de Zurich, Uri, Obwald, Tessin, Jura, Grisons et Appenzell-Rhodes-Extérieures ont commencé les premières vaccinations.

>> Le point sur la vaccination dans les cantons romands :

Les mesures nationales contre le coronavirus pourraient être prolongées d'un mois supplémentaire. Pour l'heure, les restrictions sont valables jusqu'au 22 janvier. L'idée serait donc de les ancrer dans une période plus longue.

Alain Berset devrait le proposer ce mercredi au reste du Conseil fédéral, comme le révèle la presse alémanique. Les restaurants devraient ainsi rester fermés jusqu'à la fin du mois de février.

Il serait également question de supprimer les exceptions cantonales liées au taux de reproductivité du virus. L'intention est d'éviter trop de disparités cantonales.

Il ne s'agit toutefois que de propositions qui peuvent être encore ajustées. Le Conseil fédéral devrait se réunir mercredi et présenter ses décisions et ses réflexions en conférence de presse. Un paquet de mesures plus strictes serait toutefois d'abord mis en consultation, avant une entrée en vigueur qui pourrait être décidée lors de la séance du 13 janvier, précisent les médias alémaniques.

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Keystone - Anthony Anex

Mardi, la Suisse a enregistré 4020 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). 98 décès supplémentaires ont été comptabilisés, ainsi que 208 hospitalisations.

En conférence de presse, l'OFSP a insisté sur la patience dont devra faire preuve la population concernant le vaccin. "Notre objectif est de pouvoir vacciner tous ceux qui le souhaitent", a assuré Nora Kronig, la responsable de la division internationale.

La Suisse a reçu jusqu'ici quelque 233'000 doses de vaccins, a-t-elle précisé. Ce chiffre devrait passer à au moins 1,5 million d'ici février.

>> En lire plus : Le Conseil fédéral envisage de prolonger, voire durcir, les mesures contre le coronavirus

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