La Suisse compte 2396 cas et 66 décès supplémentaires en 24 heures

Le Valais est le seul canton de Suisse qui permet de se faire vacciner chez son médecin. A Zurich, ce sera possible dès lundi.

Les autorités sanitaires valaisannes estiment que les généralistes sont les mieux placés pour identifier les personnes à risque.

>> Le reportage du 19h30 :

Le conseiller fédéral Alain Berset demandera samedi aux ministres cantonaux de la santé d'accélérer leurs mises en œuvre de la vaccination anti-Covid, a appris la RTS. Ils sont "convoqués" par le Département fédéral de l'intérieur à une réunion de travail en ligne à ce sujet.

De grandes disparités entre les cantons ont été constatées en début de semaine. Selon les informations de la RTS, le Tessin serait plutôt en avance sur la mise en oeuvre des vaccinations. Mais certains grands cantons, comme Zurich ou Argovie, le seraient nettement moins. Dans certains d’entre eux, moins de 5% des doses livrées avaient déjà été utilisées en début de semaine.

Alain Berset va donc leur demander d'accélérer leurs campagnes, notamment en anticipation d'une éventuelle troisième vague. Des chiffres plus précis sur la vaccination devraient être connus mardi lors du prochain point de presse des experts de la Confédération.

>> Lire aussi : La Confédération souhaite que les cantons accélèrent leurs vaccinations

>> Les précisions de Forum :

De nouveaux acteurs économiques pourront profiter d'aides à fonds perdus, depuis l'élargissement des cas de rigueur décidé mercredi par le Conseil fédéral. De nombreux commerces de détail qui fermeront ce lundi sont concernés et se disent aujourd'hui soulagés.

Le flou régnait sur la façon dont seraient calculés les 40 jours de fermetures exigés. Les commerces de détail fermés dès lundi et jusqu’à fin février pourront bel et bien en profiter. Mais certains ne pourront pas prétendre à ces dédommagements, car ils ne remplissent pas une autre condition: avoir atteint au minimum 50’000 francs de chiffre d’affaires en 2018 et 2019.

>> Le sujet du 19h30 :

La population suisse est à plus de 80% opposée à la fermeture des écoles, révèle un sondage publié vendredi. Pour les autorités, c’est la solution de dernier recours. Avec l'arrivée du nouveau variant, le Conseil fédéral invite toutefois les cantons à réfléchir à des solutions intermédiaires, ce qu'ils sont en train de faire.

Les ministres romands de l’Instruction publique se sont réunis vendredi. Selon les informations de la RTS, les pistes étudiées sont le passage aux demi-classes et le port du masque chez les plus jeunes.

Dans le 19h30, Samuel Rohrbach, président du syndicat des enseignants romands, a aussi proposé de vacciner tout le personnel: chauffeur de bus scolaire, enseignants, concierges et personnel administratif des écoles en priorité.

La Conférence des directeurs de l’instruction publique devrait communiquer la semaine prochaine.

>> Le sujet du 19h30 :

Les partisans de l’UDC sont les plus réticents face aux mesures de lutte contre le coronavirus, révèle le sondage Sotomo pour le compte de la RTS. Ils sont d’abord les plus réfractaires face au vaccin: un UDC sur deux n’a pas l’intention d’accepter la moindre piqûre. Et puis 80% d’entre eux sont contre la fermeture des magasins. Deux tiers ont aussi peu, ou très peu, confiance face à la gestion de la pandémie

Une vision partagée par les cadres du parti, qui torpillaient la semaine passée la politique de l’Office fédéral de la santé publique, l’accusant de pousser à la ruine des dizaines de milliers de personnes.

Malgré cette attitude de la base, l’UDC Pierre Alain Schnegg, directeur de la Santé du canton de Berne, se sent très à l’aise dans son parti, a-t-il confié dans l’émission Forum. "Je pense que les partis ont un rôle qui est totalement différent de celui des membres des exécutifs."

Et d’enchaîner: "On parle beaucoup de l’UDC, mais je crois qu’il y a aussi beaucoup de différences entre les membres d’exécutifs d’autres partis et leur propre parti. Je crois que cette crise l’a bien révélé, aussi dans d'autres régions de la Suisse".

>> L’interview de Pierre Alain Schnegg dans Forum :

Le Conseil fédéral a commencé à se faire vacciner, mais l'identité des membres vaccinés n'est toutefois pas connue. Le porte-parole du gouvernement André Simonazzi a confirmé une information des portails en ligne de Tamedia.

D'un côté, le Conseil fédéral se conforme à la stratégie de vaccination de la Confédération. De l'autre, il prend en compte les obligations professionnelles individuelles de ses membres, a expliqué le vice-chancelier.

A noter que seul le ministre des Finances Ueli Maurer, âgé de 70 ans, appartient de fait à un groupe considéré à risques. L'Office fédéral de la santé publique place les personnes âgées de 65 ans et plus dans le groupe des vulnérables.

André Simonazzi n'a également pas dévoilé le nombre de conseillers fédéraux vaccinés. Et de répéter les recommandations du Conseil fédéral à la population de saisir l'opportunité de se faire vacciner contre le coronavirus.

Les autorités tessinoises ont interdit dès samedi les visites dans les hôpitaux, EMS et institutions pour personnes handicapées du canton. Cette décision a été prise en raison de la diffusion du variant  britannique du coronavirus, plus contagieux.

L'annonce a été faite vendredi par le Département tessinois de la santé, qui veut empêcher de nouvelles flambées de cas comme celle observée ces derniers jours dans un EMS de Balerna, dans le sud du canton. Environ la moitié du personnel et trois quarts des résidents ont été testés positifs à la nouvelle variante du virus.

Selon le communiqué, les pensionnaires des EMS ont de nouveau l'interdiction de sortir de leur institution. Ils ne pourront se rendre chez le dentiste, le médecin de famille ou à l'hôpital que dans des cas exceptionnels.

En raison de la transmissibilité élevée du nouveau virus muté, l'Office fédéral de la santé publique durcit les règles en matière de quarantaine. Dorénavant, elles s'appliqueront aussi aux personnes qui ont été en contact étroit avec des personnes ayant côtoyé des malades infectés au nouveau variant.

Le but est de ralentir la progression du nouveau virus muté en Suisse, a indiqué l'OFSP, confirmant une information des titres du groupe Tamedia.

Cette possibilité doit notamment être prise en considération pour les contacts au sein du ménage. L'OFSP a transmis cette recommandation aux cantons déjà à la fin de l'année dernière. Elle sera ajoutée dans la prochaine version des recommandations en matière de quarantaine.

La Suisse compte actuellement 199 cas de la version mutée du coronavirus. Sur ce total, 147 cas seraient attribués au variant britannique B.1.1.7.

Sept résultats correspondent au variant sud-africain, a précisé l'Office fédéral de la santé publique. Une mutation a été trouvé dans le matériel viral de 45 malades, mais les résultats ne montrent pas à quelle lignée elle correspond.

Etant donné qu'ils ne sont effectués qu'en cas de suspicion, les résultats des examens ne sont pas représentatifs. Il est donc impossible de se prononcer sur la proportion du virus muté dans la population ainsi que sur sa vitesse de propagation.

La réticence envers la vaccination semble diminuer, selon le sixième sondage sur la pandémie réalisé par Sotomo pour le compte de la SSR.

Mené entre le 8 et le 11 janvier, soit avant l'annonce du renforcement des mesures par le Conseil fédéral, l'enquête montre que 1% des sondés s'est déjà fait vacciner, alors que 41% souhaitent le faire immédiatement.

Une tendance largement à la hausse par rapport au mois d'octobre, où seules 16% des personnes se disaient en faveur d'une injection.

Sans surprise, le vaccin contre le Covid-19 remporte le plus grand succès auprès des retraités, avec deux tiers d'entre eux lui accordant leur confiance. Un taux qui s'élève à moins de 40% chez les personnes âgées de 15 à 64 ans.

A l'heure où la question des domaines skiables fait couler beaucoup d'encre, le sondage montre un large soutien (46%) à leur ouverture. La situation apparaît toutefois plus nuancée entre les régions: alors que les Alémaniques sont davantage favorables (49%) au fonctionnement des remontées mécaniques, les Romands semblent plus partagés (39%). Quant à la Suisse italienne, elle se montre la plus réticente.

>> Les précisions de Forum :

>> Tous les détails du sondage : Plus de 40% des Suisses veulent se faire vacciner dès que possible, selon un sondage SSR

Les autorités sanitaires genevoises sont inquiètes face à la progression très rapide des cas positifs à la souche mutante du coronavirus. Au total, 69 personnes ont été infectées par le variant britannique et une par le variant sud-africain depuis le premier cas identifié à Noël.

On est passé rapidement de 20 à 70, a relevé vendredi la médecin cantonale Aglaé Tardin. Un cas d'infection à la souche britannique a été identifié dans un EMS. Des mesures ont été prises pour éviter une flambée, a précisé Aglaé Tardin. Au total, entre 120 et 150 nouvelles infections sont dépistées chaque jour et 400 personnes sont hospitalisées pour un Covid sévère.

La stratégie de traçage avec les enquêtes d'entourage a été renforcée pour freiner la progression de la nouvelle souche qui est beaucoup plus contagieuse. Il est désormais recommandé à chaque personne ayant été exposée au virus de se faire tester au cinquième jour de sa quarantaine. L'objectif n'est pas de raccourcir la quarantaine mais d'identifier au plus vite une infection.

Les mesures prises en Suisse pour lutter contre l'épidémie de Covid ont été efficaces jusqu'à présent. C'est ce qui ressort d'une analyse de la task force scientifique sur les différentes approches mises en oeuvre par les cantons l'automne dernier.

Le groupe d'experts a comparé les mesures prises au nombre d'infections dans les cantons à un même moment. Résultat: le nombre de cas Covid dans les cantons qui avaient appliqué les règles les plus strictes a baissé le plus rapidement en novembre, selon le dernier rapport de cet organe.

Le taux de reproduction a ainsi nettement plus reculé dans les cantons de Suisse romande du 4 novembre au 21 décembre que dans les cantons alémaniques. Certes, de telles analyses ne permettent pas de tirer des conclusions absolues sur le lien de causalité, indique la Task Force. Les résultats montrent cependant que les fermetures ont été efficaces en Suisse jusqu'à présent.

Lors de la première vague de l'épidémie, l'efficacité des mesures avait déjà été considérée comme élevée, selon le task force, même si les restrictions en Suisse ont été moins dures que celles en vigueur dans les pays voisins. La combinaison entre restrictions modérées et efficacité montre que les règles ont été bien suivies en Suisse.

Dans le Jura bernois, des tests ont été menés auprès d'apprentis qui travaillent dans des établissements sociaux et sanitaires lors de leur première semaine de reprise des cours après les vacances de Noël. Les tests ont été pratiqués sur la base du volontariat dans l’enceinte du Centre de formation professionnelle de Saint-Imier.

La première série de tests, qui s’est achevée jeudi, a montré que sur les 184 apprentis testés, aucun n’était positif au test rapide. il n’y a donc pas eu de tests PCR de confirmation. Le taux de participation a été de 63%. La deuxième série de tests aura lieu lundi.

"Malgré un certain apaisement, la situation épidémiologique reste tendue et imprévisible à Wengen (BE)", estime le canton de Berne. Sur les 567 tests rapides effectués mercredi et jeudi, trois étaient positifs. Le résultat de 47 tests PCR est attendu.

"En collaboration avec la commune, le canton ouvrira un centre de test à Lauterbrunnen", a indiqué vendredi le Conseil-exécutif. Le dépistage couvrira ainsi, outre Wengen, tout le territoire de la commune de Lauterbrunnen (Mürren, Gimmelwald, Stechelberg, Isenfluh, Wengen, Lauterbrunnen). Les autres domaines skiables et stations de sports d'hiver sont appelés à augmenter leurs capacités de test en prévision des vacances de sport.

"A Wengen, l’école restera en enseignement à distance une semaine de plus", a ajouté le canton. Mardi, ce dernier avait annoncé qu'une septantaine de cas confirmés de Covid-19 avaient été recensés à Wengen depuis le début de la 2e vague de la pandémie. Sur ce nombre, 60 ont été enregistrés depuis le 14 décembre, dont 28 dans un seul hôtel après le séjour d'un touriste britannique.

La Suisse compte vendredi 2396 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On dénombre 66 décès supplémentaires, et 139 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 25'092 tests ont été transmis. Le taux de positivité s'élève à 9,55%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 38'831. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 449,18 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est, lui, de 0,84.

Depuis le début de la pandémie, 495'228 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 3'978'686 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 7970 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 20'575.

Le pays dénombre par ailleurs 23'974 personnes en isolement et 33'100 autres faisant partie de leurs contacts ont été mises en quarantaine. S'y ajoutent 4762 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

La France renforce dès lundi les conditions d'entrée sur son territoire afin de lutter contre la pandémie en imposant un test PCR négatif et une quarantaine pour les personnes en provenance d'un pays extérieur à l'Union européenne. Les Suisses ne sont pas concernés.

Dans un tweet publié vendredi par le Consulat de France à Genève, il est précisé que les tests et la quarantaine ne sont pas obligatoires pour les voyageurs en provenance de la Suisse, qui est membre de l'espace Schengen. Les voyages à l'étranger restent toutefois déconseillés, selon le Consulat.

Les élections communales dans le canton de Vaud auront bien lieu le 7 mars prochain malgré le coronavirus. Si le gouvernement a évoqué en son sein un report, il ne l'a jamais envisagé. Il a présenté vendredi quelques règles entourant les scrutins: maximum 20 personnes autour d'un stand et 50 en intérieur pour une séance d'information, une conférence de presse ou un débat.

"Le maintien de ces élections est une vraie nécessité. On ne peut pas mettre en parenthèse la démocratie. Celle-ci doit vivre et survivre à la crise sanitaire", a affirmé Christelle Luisier, conseillère d'Etat en charge des institutions et du territoire.

Pour ces élections communales particulières en temps de coronavirus, Christelle Luisier a encouragé la population à voter par correspondance, tout en rappelant que c'était déjà souvent le cas lors de votations et d'élections dans le canton de Vaud avec jusqu'à 95% de participants qui utilisent ce procédé. Elle a aussi plaidé pour une certaine créativité dans la manière de mener la campagne électorale.

Si la situation sanitaire impacte le déploiement de la campagne électorale, le contexte permet toutefois la plupart des activités classiques, comme la tenue de stands sur les marchés, de séances d'information et de débats, a rassuré Mme Luisier. Ces actions sont autorisées pour autant que soient respectées les mesures d'hygiène, de distanciation sociale et des limites de fréquentation.

Avec l'entrée en vigueur des nouvelles mesures fédérales, les critères de recours au chômage partiel sont assouplis. Mais jeudi dans Forum, le ministre vaudois de l'Economie Philippe Leuba mettait en garde. Selon lui, les entreprises ont jusqu'à ce soir minuit pour faire leur demande ou elles risquent d'être pénalisées.

La situation est floue. Selon les juristes de l'Etat de Vaud, il y a un délai de trois jours entre le dépôt de la demande et le début des indemnités RHT.

Exemples: si un patron fait sa demande vendredi soir, il touchera ses indemnités dès lundi. S'il la dépose lundi, il touchera l'argent pour le chômage partiel dès jeudi.

Quid des commerces déjà fermés? Le délai est important, car la plupart des cafés et des restaurants sont fermés depuis trois mois. Or le chômage partiel ne court que sur cette durée. Comme la fermeture continue en février, il faut demander un renouvellement des RHT, avec un délai de carence de dix jours. Il faut donc s'annoncer en janvier pour continuer à toucher le chômage partiel.

>> Ecouter les explications de Nicolas Rossé dans le 12h45 :

Terminées les réunions avec les grands-parents et les cousins, les petites fêtes entre voisins: les rassemblements publics et privés seront limités à cinq personnes maximum et pas plus de deux foyers si possible dès lundi et dans tout le pays (certains cantons comme Vaud et le Jura imposaient déjà cette limite).

La grande différence avec le semi-confinement du printemps 2020 est le fait que les gens qui habitent à cinq ou plus ne pourront plus inviter personne. Ces foyers représentent 14% de la population.

Du côté des associations, comme Pro Familia, on s'inquiète avant tout pour les familles qui sont déjà fragiles et pour les personnes âgées.

>> Ecouter les explications du 12h30 :

Reuters - Eric Gaillard

Les cantons de Berne et de Bâle-Campagne pourraient suivre l'exemple des Grisons et se lancer dans un dépistage massif du Covid-19, selon une information du Blick. Cette stratégie est désormais possible grâce aux tests rapides et pourrait être mise en place dans les écoles ou les entreprises.

Alors faut-il étendre cette stratégie de test à large échelle? "Cela peut être très efficace individuellement et collectivement", estime l'épidémiologiste Julien Rioux.

"Individuellement, un résultat positif va pousser les gens à s'isoler. En cas de test négatif, il faut bien expliquer que ça ne veut pas dire qu'ils peuvent faire ce qu'ils veulent", débute le médecin.

"Ensuite, au niveau collectif, même si l'on rate une part des cas, cette stratégie permet quand même d'identifier une grande partie des infections et donc de casser les chaînes de transmission", développe-t-il.

>> Ecouter l'interview de l'épidémiologiste Julien Rioux dans le 12h30 :

Keystone - Gaetan Bally

Devenir un foyer d'infection comme Wengen ou Kitzbühel, qui ont fait les frais de la recrudescence des cas de Covid-19, c'est le cauchemar de Crans-Montana qui accueille la Coupe du monde de ski alpin la semaine prochaine.

Deux descentes dames (22 et 23 janvier) et un super-G (24 janvier) sont agendés dans la station valaisanne. Les organisateurs mettent tout en oeuvre pour que les courses puissent avoir lieu, à commencer par des tests systématiques des collaborateurs dans les hôtels.

>> Toutes les explications dans le 12h30 :

Jean-Christophe Bott

Tous les enseignants vaudois du premier cycle primaire (1P à 4P) porteront des masques transparents pour améliorer le contact avec les élèves à l'ère du coronavirus. D'autres enseignants, comme ceux dispensant des cours intensifs de français ou travaillant avec des élèves atteints d'autisme, seront aussi équipés.

De tels masques transparents ont déjà été fournis, dès décembre, à des enseignants vaudois au contact avec des élèves sourds ou malentendants. Le canton de Vaud élargit désormais leur utilisation afin "de mieux tisser le lien affectif avec les plus jeunes élèves", indique-t-il vendredi dans un communiqué.

Ces masques transparents, qui seront disponibles dans quelques semaines, permettent de voir les expressions du visage, mais aussi la forme de la bouche pour la prononciation. Les enseignants arrivent ainsi à mieux capter les écoliers qui, du coup, sont davantage concentrés.

Fermeture pas d'actualité

L'Etat de Vaud a aussi répété vendredi qu'une fermeture des lieux de formation "n'est pour l'heure pas souhaitable, de même que le passage à l’enseignement à distance". Le nombre de cas dans les écoles est toujours scruté.

Pour la semaine du 4 au 8 janvier par exemple, 169 élèves du primaire au secondaire II ont été testés positifs (sur environ 120'000). Sur cette même période, 20 enseignants et collaborateurs se sont annoncés positifs à l'école obligatoire et 19 au post-obligatoire.

Le canton de Vaud souligne finalement que divers appuis, cours intensifs et suivis individuels ont été déployés pour pallier les manques constatés suite à la fermeture des écoles le printemps dernier. Dans l'école obligatoire par exemple, une classe peut se voir allouer deux enseignants pour travailler en deux groupes, ce qui permet un appui plus individualisé.

On en parle a consacré son émission de vendredi aux nouvelles aides financières annoncées mercredi par le Conseil fédéral pour les entreprises et indépendants touchés par le Covid-19.

Comment savoir si vous êtes concernés? Comment faire pour obtenir ces aides? A qui s'adresser?

Les réponses d'Olivia Guyot Unger, directrice du service juridique à la Fédération des entreprises romandes, et de Natalia Weideli Bacci, directrice générale de l'Office cantonal des assurances sociales de Genève.

>> Ecouter le guichet spécial d'On en parle sur les aides Covid-19 :

Keystone - Urs Flueeler

Le manque d’écoute des politiciens: c'est le regret exprimé par l'épidémiologiste Christian Althaus qui annonçait dimanche dernier son départ de la task force Covid auprès de la Confédération.

Mais finalement, le travail de scientifique à la task force ça ressemble à quoi? C'est quelle charge de travail?

>> Ecouter l'éclairage de La Matinale :

Le canton du Jura s'apprête à ouvrir son centre de vaccination contre le Covid. C'est le dernier des cantons romands à se lancer. Les préparatifs sont en cours dans ce centre qui sera destiné dans un premier temps aux personnes les plus fragiles.

>> Ecouter le reportage dans La Matinale :

RTS - Gaël Klein

La Confédération doit davantage aider les cantons: c’est le cri du cœur de plusieurs ministres romands après les nouvelles annonces du Conseil fédéral mercredi. Si tous saluent l’assouplissement du dispositif des cas de rigueur, certains estiment que le gouvernement doit mettre une main plus généreuse au porte-monnaie, et vite, car il y a péril dans la demeure.

"Stupéfaction et colère", les réactions du gouvernement genevois étaient fortes mercredi soir face à un Conseil fédéral "picsou" qui n’a pas augmenté le montant des aides financières alors que les cas de rigueur vont se multiplier ces prochains jours. Concrètement, il manquera des centaines de millions de francs dans les caisses, déjà vides, du canton pour indemniser les 4000 nouvelles entreprises dans le besoin.

Même constat pour le canton de Vaud. Les autorités l'ont répété jeudi, les prochaines fermetures feront exploser la facture. D’autres sont moins démonstratifs, notamment Fribourg ou Neuchâtel qui se trouvent encore dans une phase de recensement des nouveaux manques à venir.

>> Ecouter le sujet complet de La Matinale :

Keystone - Laurent Gilliéron

Dès lundi, le télétravail sera la règle en Suisse, mais cette règle amène son lot de problèmes et de questions. Qui est réellement obligé de rester à la maison? Quels sont les droits des employés? Comment faire si l'employeur ou le salarié ne joue pas le jeu? Les incertitudes restent nombreuses.

Le télétravail est obligatoire "lorsque c'est possible" et devrait donc surtout concerner les employés de bureau, comme au printemps dernier. Selon le Secrétariat d'Etat à l'économie, pas moins d'un actif sur deux travaillait à la maison durant le semi-confinement.

Mais vu le caractère obligatoire se pose désormais la question des aides financières. L'employeur doit-il payer les connexions internet ou des chaises de bureau ergonomiques? "Il n'a pas l'obligation de rembourser à l'employé ses frais habituels, par exemple pour le loyer ou l'électricité. Mais il doit fournir les machines, les outils nécessaires pour travailer. Y compris les frais d'affranchissement, d'encre ou encore de papier pour imprimer", donne comme exemple Erik Jakob, directeur de la promotion économique au SECO.

"Il faut une clarification de l'ordonnance"

Aucun droit au remboursement des frais fixes, peu d'explications, voilà qui agace du côté des syndicats. Surtout si la situation venait à se prolonger. "Tous les coûts des aménagements ergonomiques de la place de travail prévus par la loi sur le travail doivent être pris en charge par l'employeur, tous comme devraient l'être aussi les autres dépenses professionnellement nécessaires", estime Luca Cirigliani, secrétaire central de l'Union syndicale suisse. Pour lui, "il faudrait vraiment une clarification de l'ordonnance".

En cas de conflit, ce sont les inspecteurs du travail qui peuvent mener des contrôles et des conciliations.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Peter Schneider

Tester à large échelle, telle est la stratégie choisie par les Grisons pour lutter contre le coronavirus. Depuis plusieurs semaines, le canton mène des essais-pilotes dans les écoles, les communes et les entreprises.

Ces expériences ont produit des résultats encourageants, estime le Conseil d'Etat. Dans chaque région où les habitants ont été invités à se faire tester gratuitement, une diminution du nombre de cas a été observée dans les jours qui ont suivi.

Dans le Val Bernina, les tests ont été poursuivis. Résultat, la baisse des infections persiste encore aujourd'hui, ce qui incite le canton des Grisons à poursuivre sur cette voie, qui va lui coûter quelque 25 millions de francs. Neuf centres de test et de vaccination vont ainsi ouvrir dans un futur proche.

>> Plus d'explications dans La Matinale :

Keystone - Gian Ehrenzeller

Faut-il imposer le port de masques FFP2 au lieu des masques chirurgicaux dans les lieux à risque? Certaines régions, comme la Bavière en Allemagne, y réfléchissent. En Suisse, la question n'est pas à l'ordre du jour, selon les experts de la Confédération. En conférence de presse jeudi, Patrick Mathys, responsable de la gestion des crises à l'OFSP, a dit douter de l'efficacité de cette mesure.

>> Ecouter sa réaction dans La Matinale :

Keystone - Christian Beutler

Les espoirs d’un retour à une certaine normalité reposent largement sur les vaccins. Mais les campagnes de vaccination peuvent avoir un effet négatif, car elles pousseraient la population à se montrer moins prudente. C’est ce que montre une étude réalisée en décembre en Suède.

"Les personnes qui étaient mieux renseignées sur les vaccins se sont montrées moins disposées à s’auto-isoler en cas de symptômes et ont davantage déclaré vouloir recevoir des amis", a expliqué au 19h30 Armando Meier, spécialiste en économie de la santé et coauteur de l’étude.

"Il y a une fatigue d’avoir des comportements qui ne sont pas ceux avec lesquels on a été éduqué jusqu’à présent. Donc oui, c’est une chose qui va arriver", note le professeur Laurent Kaiser, chef du service des maladies infectieuses aux Hôpitaux universitaires de Genève.

>> Le sujet du 19h30 :

Dans la course qui se livre contre le coronavirus, la Suisse a reçu mercredi 200’000 nouvelles doses du vaccin Moderna, qui vient d'être autorisé. En termes de taux de vaccination, elle se trouve au 17e rang, derrière des pays comme Israël, le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou l'Allemagne. Environ 66’000 personnes ont déjà été vaccinées au niveau suisse, selon des estimations de l'Office fédéral de la santé publique, qui ne dispose toujours pas de statistiques précises.

Cette absence de statistique au niveau national est due à un problème informatique, a expliqué Rebecca Ruiz, ministre vaudoise de la Santé, dans le 19h30. Le système de la Confédération posait quelques problèmes à certains cantons, qui ont donc choisi leur propre système. "Mais je vous rassure, tous les cantons savent exactement combien de personnes sont vaccinées et cette question d’une statistique fédérale va se résoudre dans quelques jours".

Pour la conseillère d’Etat, cet élément n’est pas la priorité principale. "Ce qu’il faut, c’est que dans chaque canton, on vaccine au maximum en fonction des livraisons qui sont faites par la Confédération".

>> L’interview de Rebecca Ruiz au 19h30 :

Les commerces dit non essentiels seront fermés dès lundi en Suisse, y compris les librairies. Elles avaient échappé à la fermeture lors du confinement cantonal décidé à Genève en novembre. Mais elles n'auront pas eu d'exception cette fois.

"Ça me choque. Dans ces temps de crise, dans ces temps si particuliers, on a besoin de librairies, on a besoin de cet accueil", a témoigné un libraire dans le 19h30.

Pour survivre, les librairies misent sur le système qui leur permettra de prendre des commandes en ligne et de remettre les ouvrages aux clients qui pourront venir les chercher.

>> Le sujet du 19h30 :

>> Lire aussi : Après le choc des annonces, les librairies romandes s’organisent

Après que le Conseil fédéral a annoncé hier des mesures plus strictes pour lutter contre le coronavirus, certains s’interrogent sur le bien-fondé de laisser en même temps la population aller s’égayer sur les pistes de ski.

Sergei Aschwanden, député PLR vaudois et directeur de la station de Villars-sur-Ollon et de l'association touristique Porte des Alpes, balaie cet apparent paradoxe: "Oui, c’est le moment d’aller skier", a-t-il affirmé jeudi dans Forum. "Il faut répéter que les remontées mécaniques sont considérées comme transport et sont un service public. Et le ski se pratique en plein air. Il n’est donc pas privilégié". Sergei Aschwanden a aussi rappelé que les remontées mécaniques sont soumises à des directives sanitaires extrêmement sévères.

Pour la conseillère aux Etats Lisa Mazzone (Verts/GE), une question de cohérence se pose. "Face aux nouvelles mesures, on ne peut pas avoir un double discours, qui consiste à dire: ‘Ne voyez personne pendant la semaine, restez à la maison, cloîtrez-vous, et le week-end, allez tous rejoindre les pistes de ski et vous agglutiner dans ces endroits’". Il y a une lacune en termes d’adhésion de la population, estime la sénatrice.

>> Voir leur débat dans Forum :

Au lendemain de l'annonce de nouvelles fermetures liées au coronavirus, le canton de Vaud a augmenté son enveloppe financière dédiée aux cas de rigueur de 28 millions de francs. Il a toutefois déploré jeudi, à l'instar d'autres cantons, que la Confédération n'en fasse pas de même.

"La Confédération a étendu le champ des fermetures, en ajoutant dès lundi notamment les magasins dits non essentiels, sans allouer de montants supplémentaires", a relevé le conseiller d’Etat vaudois Philippe Leuba, en charge de l’économie, dans Forum. "Et c’est là qu’une discussion doit être entamée avec la Confédération, pour que les fermetures complémentaires s’accompagnent immédiatement de moyens supplémentaires".

Interrogé sur les lenteurs déplorées par certains dans le versement des aides, Philippe Leuba a souligné que le canton de Vaud a déjà effectué ses premiers versements jeudi matin. "Nous avons doublé les effectifs dans l’administration et ces personnes travaillent d’arrache-pied, y compris le soir et parfois le week-end, pour que l’argent arrive enfin sur les comptes des commerçants. Si les dossiers sont complets, nous espérons effectuer les versements dans les 10 jours".

>> Voir son interview dans Forum :

Dans le canton de Vaud, ce sont 250 millions de francs au total qui seront distribués, par une cellule formée d’étudiants. Avec cet objectif de rendre des décisions en moins de 10 jours.

>> Le sujet du 19h30 :

Craignant une hausse de cas liée à la nouvelle variante britannique du coronavirus, le Conseil fédéral a annoncé mercredi une prolongation et un durcissement des mesures.

>> Lire : Fermeture d'une partie des magasins, rassemblements limités à 5 personnes, télétravail: le Conseil fédéral serre la vis

>> Lire aussi le détail des mesures : Le détail des nouvelles mesures annoncées par le Conseil fédéral

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