Une école fribourgeoise teste l'ensemble de ses élèves

Muse, Massive Attack, Simple Minds: les têtes d'affiche des Eurockéennes de Belfort 2021 font rêver, après une année d'activités culturelles en berne. Belfort est l'un des rares festivals d'été à dévoiler toute sa programmation, alors que toute l'industrie est à l'arrêt.

"Pourquoi on y croit encore? Parce qu'on a vendu beaucoup de billets lors de cette annonce. Et donc on n'est plus tout seuls", fait savoir Jean-Paul Roland, directeur du Festival Eurockéennes de Belfort.

>> Les précisions dans le 19h30 :

Face à cet optimisme, le pragmatisme: "La formule d'un festival, c'est le cauchemar d'un médecin cantonal", souligne Daniel Rosselat, président du Paléo Festival de Nyon. "Et nous travaillons intensément sur un plan alternatif, qu'on appelle le plan V, soit un village à la place de la ville éphémère de Paléo."

La formule pourrait comprendre 2 scènes, des places assises numérotées, sans accès au bar mais avec service à table. Paléo décidera en mars s'il enclenche cette alternative compatible avec le Covid.

>> Lire aussi : Daniel Rossellat: "Les conditions ne sont pas réunies pour faire un Paléo normal"

Mathieu Jaton, directeur du Montreux Jazz Festival, confirme lui aussi plancher sur un modèle et des scénarios alternatifs.

"Le but est de trouver un modèle qui préserve notre ADN tout en tenant compte du temps qu'il y a devant nous. Il y a une planification à faire", explique-t-il mercredi dans La Matinale.

>> L'interview de Mathieu Jaton dans La Matinale :

Keystone - Christian Beutler

Artistes et techniciens sont nombreux à ne pas rentrer dans les cases prévues pour toucher, par exemple, le chômage partiel ou l'assurance perte de gains. Leur sort a attiré l'attention d'élus fédéraux romands qui proposent un nouveau dispositif.

>> Lire en plus : Des élus romands demandent un plan d'aide rapide pour les acteurs culturels

Leur idée: simplifier les procédures en considérant les petits indépendants privés d'activités pendant plus de 40 jours comme des cas de rigueur. Ils auraient ainsi droit à une indemnité calquée sur leur déclaration fiscale de 2019, avec une avance immédiate de 50%.

L'indemnité s'appliquerait pour 2021, mais aussi de façon rétroactive pour 2020. "La seule chose simple et juste à faire est de regarder quel revenu ces acteurs ont tiré de leur travail en 2019 et de compenser une partie de ces pertes de revenus liées à l'interdiction de travailler", explique Pierre-Yves Maillard, conseiller national (PS/VD), dans le 19h30 mardi.

>> Voir le sujet du 19h30 :

Le variant britannique du Covid perturbe le fonctionnement des écoles. Dans le canton de Fribourg, tous les élèves et le corps enseignant du cycle d'orientation de Tavel, en Singine, ont dû se soumettre à un test de dépistage mardi, pour tenter de briser les chaînes de transmission.

>> Le reportage du 19h30 :

C'est un coup de massue pour la commune de Renens (VD): sur une friche de 10'000 m2 devait naître l'immeuble baptisé "Travis". Les CFF en ont décidé autrement, en suspendant une trentaine de leurs projets immobiliers prévus pour 2021.

Pour la commune de Renens, ce sont environ trois cents logements et des centaines de nouveaux emplois qui sont reportés.

Dans l'Ouest lausannois, le projet pharaonique de Malley-Gare se trouve provisoirement amputé de deux immeubles. Des travaux d'envergure sont également gelés à Berne et Zurich.

>> Les précisions du 19h30 :

La crise du Covid a provoqué la désertion des voyageurs, générant une perte de 600 millions de francs pour les CFF l'année dernière.

Les projets immobiliers suspendus sont une mesure indispensable selon les CFF, qui souhaitent retrouver un taux d'endettement conforme aux exigences du Conseil fédéral.

>> Voir la réaction de la conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite dans le 19h30 :

>> Lire aussi : Conséquence du Covid, les CFF suspendent une trentaine de projets immobiliers

Les robots ne toussent pas, ne tombent pas malades et sont faciles à désinfecter. Durant la pandémie, ils sont donc en plein boom dans plusieurs secteurs, notamment les usines, pour les services de livraisons, dans les hôpitaux.

"La robotique de service a enfin pu démontrer pendant cette pandémie son utilité pour l'humain: plus agile, plus interactive avec l'homme, plus mobile, plus tout-terrain, en rupture avec la robotique d'automatisation industrielle que l'on connaissait déjà bien", décrit Catherine Simon, spécialiste en robotique, directrice du cluster d'entreprises Aquitaine Robotics. "La pandémie a permis une accélération de la mise sur le marché de ces robots différents, et c'est tant mieux."

>> L'interview complète de Catherine Simon dans Forum :

Robots de désinfection, robotique pour accélérer la culture et les essais dans les laboratoires de cultures médicales, robotique de logistique hospitalière ou d'e-commerce, robotique de télé-opération qui nous permet d'agir sur le monde physique tout en restant en sécurité: les robots ont eu des rôles de premier plan dans la gestion de la crise du Covid-19.

Mais également au-delà de la pandémie, la robotique "d'intérêt général" est appelée à venir nous assister de plus en plus dans nos pratiques, affirme la spécialiste, qui rappelle néanmoins à rester "techno-critique".

Une famille fribourgeoise a vraisemblablement été contaminée dans un hôtel de la station vaudoise de Villars. Le père de famille a choisi de témoigner dans l'émission Forum de ce qu'il a vécu comme des "dysfonctionnements" dans le traçage, des critiques auxquelles répond le médecin cantonal vaudois.

>> Ecouter son témoignage, et la réponse du médecin cantonal Karim Boubaker, dans Forum :

Ce foyer de coronavirus, découvert mercredi dernier, concerne aujourd'hui 23 cas positifs au sein du personnel de l'établissement, ainsi que trois familles qui y résidaient. Le RoyAlp est momentanément fermé, faute de collaborateurs.

>> Plus d'informations ici : Des clients critiquent le traçage du foyer d'infection de Villars (VD)

Selon l'industrie du voyage, de nombreux cantons appliquent une stratégie "fausse et dépourvue de toute logique" en matière de cas de rigueur, notamment parce que les agences qui ont conservé des liquidités ne touchent aucune aide. Une situation qui fausse la concurrence, dénonce la branche dans un communiqué mardi.

La branche des voyages était déjà reconnue comme un cas de rigueur par le Parlement en automne 2020, rappelle mardi la Task Force Covid de la branche suisse des voyages. Or, selon elle, "les fonds destinés aux cas de rigueur n'ont pas été versés à ce jour" dans la plupart des cantons.

Les agences qui ont conservé des liquidités ne bénéficient d'aucune aide puisqu'elles "ne sont pas exposées à une cessation d'activité imminente compte tenu de leurs réserves", constate la Task Force. Selon elle, cet état de fait fausse la concurrence, est illogique et opposé aux objectifs de la Confédération, qui souhaitait uniquement soutenir les entreprises saines.

Les parlementaires vaudois se soucient des indépendants en temps de crise liée au coronavirus. Ils ont accepté mardi de renvoyer en commission une motion socialiste qui demande un soutien financier à fonds perdu, moyennant trois conditions. La droite voudrait élargir le texte à d'autres types de petits entrepreneurs prétérités.

La motion du député Sébastien Cala (PS) propose de fixer cette aide à un versement unique équivalent à 10% du chiffre d'affaires de 2020 mais au maximum 6000 francs. Le texte demande au Conseil d'Etat de proposer une base légale qui préciserait les conditions permettant au gouvernement d'accorder une aide à fonds perdu. Sébastien Cala a aussi rappelé que les indépendants n'ont pas droit aux indemnités chômage.

La motion cible uniquement les indépendants, et notamment les "petits". Elle concerne ceux qui ne peuvent être éligibles aux conditions des cas de rigueur édictées par l'Ordonnance fédérale sur les mesures en cas de pertes de gain en lien avec le coronavirus, dont le chiffre d'affaires a chuté de 20% au moins entre les années civiles 2019 et 2020 et dont le revenu net de l'activité lucrative est inférieur à 90'000 francs.

La population en Suisse se déplace nettement moins que d'habitude. Depuis octobre, la mobilité est en recul constant. Début janvier, les kilomètres parcourus étaient au même niveau que pendant le confinement partiel du printemps 2020.

Entre juillet et octobre de l'an dernier, la mobilité est restée stable, selon le monitorage de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les déplacements effectués par la population ont alors atteint leur niveau mensuel habituel.

La baisse a commencé à la mi-octobre et s'est poursuivie depuis. Le 6 janvier, le nombre de kilomètres effectués était de 36% inférieur à la moyenne. Le nombre de personnes n’effectuant aucun déplacement a augmenté dans la même proportion, un résultat du télétravail obligatoire.

Occupation des trains en nette baisse

Le nombre de passagers du trafic ferroviaire a continuellement baissé depuis octobre. Il est resté stable de novembre à mi-décembre avant de diminuer à nouveau depuis la fin décembre. La semaine du 28 décembre au 3 janvier, l’occupation des trains longue distance avait diminué de moitié par rapport à la même période un an auparavant. Pour les trains régionaux, le taux d'occupation était de 60%.

Quant au nombre de mouvements aériens aux aéroports de Genève et de Zurich, il correspond actuellement à 40% de la valeur de l'année précédente.

>> Lire aussi : La mobilité des Romands révèle la faible réaction à la deuxième vague

La surmortalité a nettement baissé en Suisse, mais huit cantons, dont Fribourg, ont enregistré un nombre de décès supérieur aux chiffres attendus durant la deuxième semaine de 2021, du 11 au 17 janvier, selon l'Office fédéral de la statistique (OFS). Par ailleurs, les données publiées mardi révèlent que la deuxième vague de Covid-19 n'a pas frappé tous les cantons en même temps.

>> Lire aussi : La mortalité a atteint en 2020 des niveaux inédits depuis 100 ans

La surmortalité causée par la deuxième vague de la pandémie a été perceptible notamment dans les cantons de Fribourg, du Jura et du Valais dès la semaine du 26 octobre. Puis, la semaine suivante, entre autres dans ceux de Genève, Neuchâtel, Vaud et Berne. Dernier touché, Glaris n'a connu ce phénomène qu'à partir du 7 décembre.

Les données actualisées du suivi de la mortalité, publiées tous les mardis à 14 heures par l'OFS, indiquent le nombre de décès par semaine au niveau national, dans chaque grande région et, dès ce mardi, dans chacun des 26 cantons.

Les députés neuchâtelois ont accepté mardi de prolonger la situation extraordinaire jusqu'au 23 février, date de la prochaine session, en raison de la pandémie de Covid-19.  Le Grand Conseil a aussi approuvé des crédits en lien avec cette pandémie

Le décret, prolongeant la situation extraordinaire, a été approuvé par 87 oui, 14 non et 13 abstentions. L'UDC et quelques Verts s'y sont notamment opposés, estimant qu'au besoin le Grand Conseil pouvait être convoqué dans les 48h en session extraordinaire, si la situation se dégradait.

Le Grand Conseil a également accepté sans opposition un crédit supplémentaire urgent de 1,7 million de francs, destiné à couvrir les frais permettant de lutter contre la pandémie de coronavirus et un crédit complémentaire d'une même somme pour le Service cantonal de la santé publique. Ce dernier montant vient en complément de 9,1 millions accordés précédemment.

30 millions pour le Réseau hospitalier

Les députés ont aussi approuvé par 107 oui, 1 non et six abstentions un crédit d’engagement cadre de 59,4 millions de francs, destiné au subventionnement extraordinaire dans le cadre des entités partenaires de l’Etat au bénéfice d’un contrat de prestations, pour les hausses de charges et les pertes de recettes subies et directement liées à la crise sanitaire et économique.

Sur cette somme, 30,7 millions de francs sont destinés au Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe) pour notamment des charges en personnel supplémentaire, des surcoûts des médicaments et désinfectants et des pertes d'activité. Les EMS vont toucher environ 10 millions en raison de la hausse de charges de sécurité et de la perte de recettes.

Le canton de Vaud s'est doté d'une nouvelle stratégie de tests rapides dans les écoles. Cette vigilance accrue et basée sur des critères élargis vise à permettre d’éviter, sauf en cas d’ultime recours, la fermeture des lieux de formation. Le variant britannique sera recherché de manière plus active.

Onze mois après le début de la pandémie, les chiffres actuels démontrent que la situation est maîtrisée et ne sont pas alarmants. Toutefois, la situation est difficile pour l’ensemble du système éducatif et ses acteurs, a déclaré la conseillère d'Etat Cesla Amarelle en charge de l'instruction publique mardi lors d'une conférence de presse.

Si les chiffres épidémiologiques sont aujourd'hui plus bas qu'en automne, l'avenir est devenu moins prévisible, en raison notamment du variant anglais. Le canton va donc effectuer davantage de tests afin de savoir à quoi s'en tenir, a-t-elle annoncé.

Les livraisons de vaccin destinées aux différents cantons ne seront finalement pas détournées, pour l'heure, vers ceux qui sont bientôt à court de stock. La clé de répartition reste inchangée, a précisé mardi la responsable de la division Internationale de l'OFSP Nora Kronig, la qualifiant au passage de "claire et juste".

Si toutefois certains cantons ne pouvaient plus garantir l'accès à la deuxième dose pour les personnes ayant déjà reçu la première, l'OFSP analyserait alors les différentes possibilités et échangerait avec les cantons pour résoudre ces défis, a poursuivi Nora Kronig.

La Commission fédérale pour les vaccinations (CFV) précise ses recommandations et rappelle la stratégie nationale de vaccination adoptée en décembre: priorité aux personnes vulnérables, puis aux professionnels de la santé en contact étroit avec ces dernières. Afin de garantir une quantité de vaccins suffisante pour les personnes à haut risque, seule une partie du personnel de santé devrait être vaccinée à ce stade.

Parmi le personnel de santé, la CFV définit un groupe de première priorité, qui comprend notamment le personnel des unités de soins intensifs et des services destinés aux patients atteints du Covid-19. Le second groupe prioritaire au sein des professionnels de la santé concerne ceux travaillant dans les établissements pour personnes handicapées et dans les services hospitaliers à forte proportion de personnes à haut risque.

Environ 150'000 personnes correspondent aux critères du premier groupe, 50'000 à ceux du second. Les autres membres du personnel de santé en contact avec des patients ne devraient avoir accès à la vaccination qu'à un stade ultérieur, une fois que les doses disponibles seront suffisantes pour vacciner l'ensemble des personnes vulnérables.

Le variant britannique du SRAS-CoV-2, plus contagieux, sera bientôt dominant en Suisse, a indiqué mardi le groupe de travail scientifique de la Confédération. Il concerne actuellement 10% des nouvelles infections. Ce taux devrait passer à 50% d'ici mars, estime le président de la task force Martin Ackermann.

Il y avait 500 cas durant la deuxième semaine de janvier, puis 1300 la troisième semaine, a-t-il détaillé mardi lors du point de presse des experts de la Confédération. "On ne peut plus éviter de le voir prendre le dessus sur le nombre de cas". Le variant britannique est réputé 30 à 70% plus contagieux, et les mesures prises jusqu'ici n'ont pas suffi à limiter son évolution. Si elle se poursuit, on court un grand risque, a ajouté Martin Ackermann.

Alors qu'elle craignait une augmentation des cas durant les Fêtes de fin d'année, la task force salue tout de même le fait que ça n'a pas été le cas. Les Suisses se sont montrés responsables et ont montré qu'ils sont prêts à faire des efforts, s'est-il réjoui.

Avec presque 200'000 vaccinations effectuées, l'objectif défini par la Suisse a été atteint pour le mois de janvier, a estimé la responsable de la division Internationale de l'OFSP Nora Kronig dans la conférence de presse du jour. L'office veut maintenant travailler avec les cantons pour parer aux défis générés par les retards de livraison.

Selon elle, les variations en termes de capacités de livraison se reporteront au deuxième trimestre. Elle a mis en garde contre les défis organisationnels que ces retards de livraison génèrent et a souligné l'importance de garantir une deuxième dose pour les personnes déjà vaccinées. L'OFSP est en contact avec les entreprises concernées par ces retards, notamment avec BioNTech, a-t-elle précisé.

Le nombre d'infections baisse en Suisse, a constaté le responsable de la section Gestion de crise et collaboration internationale à l'Office fédéral de la santé publique Patrick Mathys mardi au cours d'une conférence de presse. "La direction est la bonne, mais pas le tempo", a-t-il ajouté, avant de pointer du doigt la tendance au tassement de la courbe de baisse du nombre de cas.

La situation dans les hôpitaux s'est également améliorée, a poursuivi Patrick Mathys. La charge reste toutefois importante dans les soins intensifs, où 73% des lits sont occupés, avec un personnel faisant toujours face à une grosse pression. Environ un tiers des patients qui y sont hospitalisés le sont en raison du Covid-19.

Malgré ces reculs, y compris au niveau du nombre de décès, la situation n'est toujours pas satisfaisante aux yeux du responsable de l'OFSP. Il estime que le nombre de cas doit encore baisser, d'autant plus que les variants britanniques et sud-africains sont toujours plus présents. La mutation brésilienne, quant à elle, n'a pas encore été identifiée en Suisse.

Le cycle d’orientation de Tavel, dans le canton de Fribourg, a lancé mardi un test généralisé de ses élèves et enseignants pour déterminer l’ampleur de la propagation du nouveau variant anglais du SRAS-CoV-2. Ce matin, plusieurs classes du canton avaient déjà été placées en quarantaine en raison de cas confirmés d'infection à cette nouvelle souche de coronavirus plus contagieuse.

Ces tests d’ampleur pourraient bien se répéter dans d'autres écoles dans les jours à venir, car avec le variant britannique, il est nécessaire d'agir encore plus vite, estiment plusieurs experts.

Il est possible que les critères de mise en quarantaine soient revus à la baisse dans plusieurs cantons pour s'adapter à la nouvelle donne. Ainsi, dans le canton du Jura, où une classe est d'ordinaire fermée à partir de trois malades, cinq classes sont déjà en quarantaine depuis ce mardi.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

Dans le canton de Vaud, le Département de la Formation et le médecin cantonal communiquent en ce moment sur la situation sanitaire dans les écoles. A ce stade, pas de classe mise en quarantaine, mais la vigilance est de mise.

>> La situation dans le canton de Vaud :

La Suisse compte mardi 1884 cas supplémentaires de Covid-19 de plus que la veille, indiquent les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) publiés mardi. 57 décès supplémentaires sont à déplorer et 92 malades ont été hospitalisés. C'est la première fois que le pays repasse sous la barre des 2000 nouveaux cas par jour depuis la mi-octobre.

Les résultats de 21'618 tests ayant été transmis, le taux de positivité s'élève à 8,71%. Sur les deux dernières semaines, le nombre total d'infections est de 26'838 (soit 1917 par jour). Le pays compte ainsi 310 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,94.

Depuis le début de la pandémie, 515'483 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés, pour un total de 4'212'403 tests effectués. Le nombre de décès s'élève à 8487 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 21'450.

Le pays dénombre par ailleurs 16'909 personnes en isolement et 26'065 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 2927 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

L'épidémie de coronavirus en Suisse est stable, voire en léger déclin depuis la mi-janvier. Le nombre de cas confirmés au cours des 14 derniers jours est de 374 pour 100'000 habitants, indique la dernière évaluation de la task force scientifique de la Confédération.

Le taux de positivité sur la même période était de 11%. Sur la base des cas confirmés, l'estimation du taux de reproduction R est de 0,93 pour l'ensemble de la Suisse, selon le rapport publié mardi.

Les variantes du virus provenant de Grande-Bretagne et d'Afrique du Sud ont été détectées pour la première fois en Suisse à la mi-décembre. Depuis, le nombre de cas augmente rapidement. Ils représentaient environ 10% de tous les cas la semaine dernière.

La Conférence des directeurs cantonaux de la santé (CDS) soutient le Conseil fédéral dans sa volonté de pratiquer des tests rapides à plus large échelle en Suisse pour lutter contre la pandémie de coronavirus. Cette étape était attendue depuis longtemps, selon elle.

La CDS regrette toutefois que cette proposition n'arrive que maintenant, a-t-elle indiqué dans une prise de position. Il était clair depuis un certain temps qu'une augmentation des tests permettrait de réagir plus rapidement à la propagation du virus. Il faudrait également que des tests rapides de salive soient disponibles en quantité suffisante, ajoute-t-elle.

Les cantons souhaitent des précisions sur les tests préventifs dans les villages, les écoles ou les hôtels, en particulier dans les régions de ski. Leurs inquiétudes concernent la prise en charge des coûts par la Confédération dans le cadre de ces procédures.

Le Conseil fédéral a mis un projet d'ordonnance en consultation à la fin de la semaine dernière, sur le modèle du canton des Grisons. Il s'agirait concrètement que les cantons effectuent régulièrement des tests dans les EMS, les écoles et les entreprises. Les frais seraient pris en charge par la Confédération. Une décision du gouvernement sur la question est attendue mercredi.

Conséquence du coronavirus, qui a généré une situation financière "très tendue", les CFF suspendent une trentaine de projets immobiliers. L'ex-régie fédérale les relancera une fois que leur financement sera garanti.

Selon l'état actuel de la planification, les réductions d'investissements s'élèvent à près de 700 millions de francs, écrivent les CFF mardi. Sont notamment concernés des projets à Renens-Prilly (Central Malley Aire A et Aire B), à Renens (Quai Ouest, Bâtiment Est) ou à Berne (construction de la nouvelle Bollwerk 2-8).

Les projets d’investissement comportant des contrats de bail valables ou d’autres obligations impératives seront mis en oeuvre, assurent les CFF. Les projets en cours de construction seront également achevés.

>> Plus d'informations : Conséquence du Covid, les CFF suspendent une trentaine de projets immobiliers

Les personnes qui mangent ou boivent dans les transports publics posent question. Selon l'Ordonnance fédérale en vigueur pour limiter la propagation du Covid-19, il est autorisé de retirer le masque pour manger et boire le temps de la consommation, mais l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) est en contact avec les CFF et CarPostal pour trouver des solutions face aux cas abusifs.

Selon la radio suisse alémanique SRF, une solution évoquée serait de distribuer des prospectus dédiés à la problématique. Une interdiction totale de s'hydrater ou de se sustenter durant les trajets n'est cependant pas envisagée, toujours selon SRF.

Permettre aux contrôleurs d'infliger des amendes

L'OFSP considère cependant que les abus en la matière devraient être traités comme des cas de non-respect de l'obligation du port du masque, a indiqué son porte-parole Yann Hulmann. L'instance aimerait que ce soit le personnel de bord qui informe d'abord les passagers en question, puis leur inflige une amende si nécessaire.

Ces situations restent toutefois exceptionnelles et ne sont pas représentatives du comportement général des voyageurs, a souligné Yann Hulmann. Peu de cas ont été signalés, ce que confirment les CFF. Dans l'ensemble, l'obligation de porter le masque est bien respectée, appuient-ils.

Sur les 535’115 doses de vaccin de Pfizer/BioNTech et de Moderna livrées jusqu'ici en Suisse, 197'368 ont d'ores et déjà été utilisées, a indiqué mardi l'Office fédéral de la santé publique. Près de 2,3% de la population a donc reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19.

Parmi les cantons romands, c'est Genève qui a utilisé le plus grand pourcentage de doses de son stock (40%, soit 11'811 des 29'220 doses reçues), devant Vaud (38% / 15'847 sur 41'475), Fribourg (36% / 6804 sur 16'740), le Jura (34% / 2032 sur 5895), le Valais (29% / 10'210 sur 35'230) et Neuchâtel (21% / 2582 sur 12'390).

Le taux de doses administrées pour 100 habitants varie aussi entre les cantons. Le Valais est champion côté romand, avec 2,95%, tandis que Neuchâtel ferme la marche (1,46%). Au niveau national, Nidwald est loin devant (7,47%). Le petit canton de Suisse centrale a utilisé 78% de son stock de vaccins.

Les droits de l’enfant sont-ils sacrifiés sur l’autel de la crise sanitaire? Certains d'entre eux, âgés de moins de 12 ans, ont ainsi subi des périodes de quarantaine allant jusqu'à 27 jours consécutifs, a confié une pédiatre à l'émission de la RTS On en parle. Ces quarantaines en cascade peuvent se produire si leurs parents, par exemple, tombent malades successivement.

Des demandes d’isolement ont même été formulées pour des enfants de moins de 12 ans dans les cantons de Vaud et Neuchâtel. Dans ce cas de figure, à l'instar de ce qui est demandé aux adultes, la Conférence latine des Affaires sanitaires et sociales demande aux enfants de plus de 12 ans qui seraient infectés de s’isoler dans une pièce pour ne pas transmettre le virus au reste de la famille.

Il est permis d'emmener son enfant jouer dehors

Or, selon la médecin cantonale genevoise Aglaé Tardin, tout enfant en quarantaine a malgré tout le droit de sortir. Il est donc permis de l'emmener jouer dehors, ce qu'a confirmé l'OFSP dans une recommandation publiée en décembre dernier. Elle stipule que "les enfants mis en quarantaine peuvent brièvement sortir pour prendre l’air, sans contact avec des personnes extérieures à la famille". Et pourtant, selon l'enquête d'On en parle, huit familles ayant vécu des mises en quarantaine n’ont jamais reçu ce conseil lors du contact de traçage.

Face à la sévérité des mesures de quarantaine et d'isolement prononcées, certains cantons ont reçu des plaintes de la part de parents mécontents, notamment Fribourg, qui indique avoir reçu beaucoup de questions de mères ou pères ne sachant comment faire dans un appartement trop petit ou en situation monoparentale.

Quarantaine oui, isolement non!

Certaines de ces mesures ne sont toutefois plus valables aujourd'hui, assure le président du groupement des pédiatres vaudois Claude Bertoncini. Avec certains de ses collègues, il a discuté avec le médecin cantonal et exigé que les enfants fassent au maximum 10 jours de quarantaine et pas plus, notamment pour éviter le décrochage scolaire. Les pédiatres ne veulent pas entendre non plus parler d’isolement, synonyme de maltraitance, mais uniquement de quarantaine.

>> Ecouter l'enquête d'On en parle :

Depositphotos - VitalikRadko

Les caisses de pension se sont bien remises de la crise sanitaire, essentiellement grâce au dernier trimestre de l'année dernière. Au terme de 2020, elles ont réussi à compenser la perte du degré de couverture due au Covid-19 et à constituer de nouvelles réserves de fluctuation, selon le moniteur des fonds de pension de Swisscanto.

Elles ont bouclé l'année avec un rendement évalué à 3,59%, lequel s'est même hissé à 4,45% pour le seul quatrième trimestre. A l'exception des matières premières et des obligations mondiales, toutes les catégories d'actifs ont contribué de manière positive sur l'ensemble de l'exercice.

Exprimées en pour cent, les réserves des caisses de pension privées ont progressé de 4,5 points pour atteindre 15,6% au dernier trimestre 2020. Cette amélioration s'explique par les plus­-values réalisées sur les actions et l'immobilier. Les taux de couverture ont eux excédé le niveau de fin 2019 et se sont inscrits à 115,6%.

Basée sur 520 caisses de pension, l'étude montre aussi que 98,6% des institutions de prévoyance privées affichent une couverture supérieure à 100% dans la période sous revue et qu'elles sont même deux tiers à franchir un degré de couverture de 115% ou plus.

Il est désormais possible de se faire vacciner contre le Covid-19 en se rendant à l'Hôpital universitaire de Genève (HUG). Ouvert ce mardi, son centre de vaccination doit accueillir dans un premier temps 100 personnes par jour. Une montée en puissance progressive est prévue, mais elle dépendra de l'approvisionnement en doses de vaccin.

Hormis les équipes mobiles qui se rendent dans les EMS, le canton disposait jusqu'ici de centres aménagés dans le quartier des Eaux-Vives (m3 Sanitrade), à la clinique de Carouge et à la Clinique et permanence d'Onex.

Objectif 1000 vaccins par jour

Le centre est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 17h. Si les doses sont suffisantes, il sera possible par la suite d'élargir les horaires. Le centre devrait pouvoir fonctionner 7 jours sur 7 et l'objectif est de procéder à 1000 vaccinations quotidiennes dans les prochains mois, ont détaillé les HUG. Pour le moment, il n'est ouvert qu'aux personnes de plus de 75 ans et à celles souffrant de comorbidités sévères, avec une attestation de leur médecin leur permettant d'être prioritaires. Une inscription sur le site du canton de Genève est obligatoire.

Par ailleurs, les HUG maintiennent leur dispositif spécial Covid, car la situation épidémiologique à Genève demeure "instable". La propagation des variants du SRAS-CoV-2 est source de craintes et incite à la prudence. Une légère hausse du nombre de malades du Covid-19 a été constatée récemment. Le secteur Covid au sein des HUG reste donc en place, avec 229 lits réservés, dont 32 de soins intensifs et intermédiaires.

Le ton monte en France face à de nouvelles mesures pour lutter contre le Covid-19. L'Académie nationale de médecine a en effet recommandé aux passagers des transports publics d'éviter de téléphoner et même de parler durant les trajets, même avec le masque. Objectif: ajouter une précaution supplémentaire. L'Académie de médecine préconise aussi de conserver le masque en permanence dans l'espace public extérieur (là où il n'est pas déjà obligatoire) "même quand la distanciation physique devient supérieure à un mètre".

Des voix se sont élevées pour dénoncer une disposition "violente". Quand on aborde de telles mesures, "il ne faut pas donner aux gens des ordres aussi brutaux. On vit beaucoup dans cette relation brutale à l'ordre", a ainsi estimé le comédien Nils Arestrup le week-end dernier dans le journal de 20h de France 2.

"De l'anxiété diffusée à grande échelle"

En outre, selon la professeure de psychologie de la santé à l’Université de Lausanne Marie Santiago Delefosse, la précaution manque d'explications scientifiques. "Ca me fait penser à des autorités et des décideurs dépassés. On ne peut pas communiquer comme ça. C'est juste de l'anxiété qui passe et qui est diffusée à grande échelle", déplore-t-elle.

Selon certains épidémiologistes, à force de rajouter des mesures aux mesures, le risque de perdre l'adhésion de la population pourrait augmenter.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone/DPA - Britta Pedersen

Lassées d'attendre des aides financières qui n'arrivent pas, quatre restauratrices d'Yverdon-les-Bains ont pris les choses en mains pour soutenir leurs pairs en ouvrant une cagnotte en ligne. En un peu plus d'un mois, elles ont déjà récolté près de 50'000 francs.

Les quatre patronnes espèrent récolter entre 500'000 et 1 million de francs, qui seront distribués à une cinquantaine de tenanciers yverdonnois. Elles ont passé des semaines à monter un dossier, avec pour objectif de verser au minimum 10'000 francs à chacun. Cette mesure de survie devrait permettre de couvrir les frais d'un mois ou deux.

"C'est un peu une mesure désespérée. On est tous en train d'attendre ces aides, de monter des dossiers, mais on ne sait pas si on y a droit et combien on va toucher", a confié à la RTS Barbara Rao, l'une des instigatrices de ce projet.

Son restaurant a perdu 40% de chiffre d'affaires en 2020. Fin février, il totalisera 6 mois de fermeture, comme les autres établissements romands. La cagnotte, elle, est ouverte jusqu'au 8 mars.

>> Ecouter le reportage de La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

Des classes primaires du Crêt-près-Semsales et de Sivirez, ainsi que du cycle d'orientation de Tavel, dans le canton de Fribourg, ont dû être placées en quarantaine en raison de cas confirmés d’infection à la nouvelle souche de coronavirus plus contagieuse.

Les parents des élèves du Cercle scolaire de La Verrerie-Semsales ont été informés lundi par un courrier électronique, dont la RTS a obtenu une copie, qu’un élève d’une classe de 1-2H avait été testé positif à un variant plus contagieux du Covid-19. Selon les recommandations de l’Office fédéral de la santé publique, le service du médecin cantonal a décidé de placer en quarantaine tous les élèves de la classe ainsi que les personnes faisant ménage commun et l’enseignante titulaire de la classe, dans le but de stopper rapidement la chaîne des contaminations.

Le courrier informe également que, suivant les situations, d’autres élèves de l’école pourraient aussi être considérés comme des contacts étroits. La mesure est prévue au moins jusqu’à mercredi, soit au cinquième jour après le premier contact avec la personne positive. Un test de dépistage sera alors proposé aux adultes concernés et si le résultat du test est négatif, la quarantaine sera levée.

Des situations similaires se déroulent dans les communes de Siviriez et de Tavel, a précisé le Conseil d’Etat fribourgeois en marge de sa conférence de presse sur la situation de la pandémie dans le canton lundi.

Pour rappel, la RTS annonçait dimanche que l’école de Cressy à Confignon (GE) avait décidé de fermer une classe de primaire à cause d'un cas avéré du variant britannique. Ces mesures inhabituelles s'expliquent par la forte contagiosité de cette nouvelle souche.

UBS a dégagé l'année dernière un bénéfice net de 6,63 milliards de dollars, en forte hausse de 54,2%, a annoncé le numéro un bancaire suisse mardi. L'établissement zurichois versera un dividende de 0,37 dollar à ses actionnaires, contre 0,73 dollar en 2019.

Le produit d'exploitation a augmenté de 12,1% à 32,4 milliards de dollars et le résultat avant impôts a lui aussi progressé, de 47,5% à 8,23 milliards, a précisé UBS mardi dans un communiqué. Dans la gestion de fortune globale, UBS a attiré 43,3 milliards d'argent nouveau.

"L'année a été difficile, que ce soit pour nos clients, pour nos collègues et pour nos collectivités. Ces résultats en sont d'autant plus gratifiants", a estimé le nouveau directeur général Ralph Hamers, qui a pris en novembre 2020 les commandes d'UBS.

>> Lire aussi : Un bénéfice net de 6,63 milliards, en forte hausse, pour UBS l'an dernier

De son côté, Novartis a engrangé l'année dernière un chiffre d'affaires de 48,66 milliards de dollars, en hausse de 3% sur un an. Le bénéfice net de base - soit ajusté de tout facteur ou position jugés exceptionnels - s'est envolé de 9% à 13,16 milliards.

La direction assure mardi dans son compte-rendu que l'accent exercé sur le coeur de métier dans les médicaments devrait permettre d'accroître chiffre d'affaires et résultats d'une année à l'autre jusqu'en 2025.

>> Lire aussi : Bénéfice et chiffre d'affaires en nette hausse pour Novartis en 2020

De nouvelles mesures de protection anti-Covid-19 sont prévues pour la prochaine session des Chambres fédérales, qui se déroulera du 1er au 19 mars prochain. Il faut assurer son bon déroulement malgré les nouveaux variants plus contagieux du SRAS-CoV-2, a expliqué lundi la délégation administrative du Parlement.

Elle prévoit notamment de permettre aux élus qui font partie des groupes à risque de se faire vacciner plus vite que prévu, si possible avant la première journée de la session de printemps, et prie les cantons de faire le nécessaire pour protéger ces parlementaires, en rappelant qu'ils ne peuvent pas manquer les débats.

Visiteurs et invités mis à la porte

Les séances devront être limitées au strict nécessaire, ont été avertis les présidents des commissions. Ils doivent définir des priorités et miser au maximum sur les vidéoconférences. En outre, le nombre de personnes ayant accès au Palais fédéral sera encore réduit: fini les visiteurs extérieurs et les invités personnels des députés. Seuls les élus eux-mêmes, leurs collaborateurs et les journalistes accrédités pour une longue durée auront le droit de déambuler dans le bâtiment.

Enfin, tout le monde sera masqué, y compris lors des débats: la semaine dernière, la médecin cantonale bernoise a en effet déjà étendu l’obligation de porter le masque derrière les plexiglas.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Peter Klaunzer

Face aux retards de livraison du vaccin de Pfizer/BioNTech, la Confédération demande aux cantons qui auraient des doses en trop de les redistribuer à ceux qui en auraient moins. Une lettre de la Conférence suisse des directeurs de la santé envoyée lundi par e-mail aux exécutifs cantonaux, que la RTS a pu consulter, a mis le feu aux poudres.

>> En lire plus : L'OFSP attend plus de solidarité avec les vaccins de la part des cantons

Un passage stipule que pour faire face à la pénurie actuelle de vaccins, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) en appelle à la solidarité intercantonale et qu’une potentielle révision dans la clé de répartition des livraisons n’est pas exclue.

>> Les précisions de Forum :

Il est ainsi possible que les doses attribuées à certains cantons soient "détournées" au profit d’autres cantons qui n’ont pas reçu la deuxième dose. Cela signifie que les cantons qui ont planifié leur campagne de vaccination, en réservant la deuxième dose aux personnes ayant déjà reçu la première, risquent d’être pénalisés.

>> L'interview du président du Conseil d’Etat fribourgeois Jean-François Steiert dans Forum :

>> Ecouter aussi l'analyse de la Matinale mardi :

Keystone/APA - Helmut Fohringer

Alain Berset a rencontré virtuellement lundi des représentants des milieux culturels. Ces derniers lui ont fait part des difficultés auxquelles le domaine de la culture continue de faire face en raison de la fermeture prolongée des institutions culturelles. L'échange a porté sur la mise en œuvre des mesures de soutien spécifiques qui ont été adoptées en vertu du droit d'urgence en mars 2020 et reprises en septembre dans la loi Covid-19.

Le conseiller fédéral a salué l'échange et rappelé l'engagement des acteurs étatiques à combattre les difficultés existentielles que rencontre ce secteur de la manière la plus efficace possible.

"Les moyens pour aider la culture sont inscrits dans la loi, avec 130 millions en tout. Le souci présent est que ces montants ne soient pas suffisants", a de son côté déclaré dans La Matinale la directrice de l'Office fédéral de la culture Isabelle Chassot. Elle promet que les besoins supplémentaires pas encore couverts par cette somme seront chiffrés dès février pour, le cas échéant, solliciter une rallonge au Parlement.

Pas possible de donner des perspectives

Il n'est toutefois pas possible, pour l'heure, de donner des perspectives claires sur la réouverture des institutions culturelles ou l'autorisation de manifestations culturelles, a souligné l'Office fédéral de la culture, qui a participé aux discussions. Si des assouplissements sont possibles dans les mois à venir, cela se fera probablement par étapes et en fonction du type et de la taille des manifestations.

Après 11 mois d’arrêt plus ou moins complet, la task force Culture, qui regroupe une quinzaine de faîtières, veut pourtant que la vie culturelle reprenne tout en tenant compte des mesures sanitaires nécessaires, a-t-elle écrit lundi dans un communiqué. Il s'agit pour cela de mettre en place "des délais et des concepts communs de protection pour une réouverture progressive et différenciée".

>> Ecouter l'interview d'Isabelle Chassot dans La Matinale de mardi :

Keystone - Peter Schneider

La semaine dernière, plusieurs élèves du canton de Vaud ont lancé une pétition pour demander au Conseil d'Etat davantage de règles sanitaires dans les gymnases et les écoles professionnelles.

Ils dénoncent l’obligation pour eux de venir en cours et ils estiment mettre en danger leur santé et celle de leur famille. Ils estiment qu’il y a une "contradiction" avec les universités et les Haute Ecoles, qui poursuivent les cours à distance, et avec le télétravail rendu obligatoire par le Conseil fédéral.

>> Revoir le sujet du 19h30 :

Toutefois, cette pétition ne fait pas l’unanimité parmi les élèves. Certains craignent que le programme scolaire ne soit pas adapté au travail à distance et que cela ne les pénalise.

>> Ecouter le débat entre le coauteur de la pétition Zakaria Dridi, 19 ans, et la présidente de la Commission de jeunes du canton de Vaud Nefertari Bihiry, 18 ans, dans Forum :

La task-force fédérale pour le Covid-19 s'inquiète de l'explosion des maladies psychiques liées à la pandémie. Le nombre de personnes souffrant de dépressions graves a été multiplié par six en une année. Les plus touchés sont les adolescents et les jeunes adultes

D'après Dominique de Quervain, neurologue à l'Université de Bâle, "avant la première vague, la part de personnes qui présentaient des symptômes de dépression sévères se situait autour de 3%. Au printemps, le chiffre est monté à 9% et avec la deuxième vague, il se monte à 18%. C'est très inquiétant", s'alarme-t-il.

La task-force exige des mesures rapides pour aider ceux et celles qui souffrent psychiquement de la pandémie.

>> Le reportage du 12h45 :

Les femmes enceintes appartenant à un groupe à risque devraient pouvoir se faire vacciner si elles le souhaitent, ont convenu Gynécologie suisse et l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

"Dans un premier temps, l'OFSP avait annoncé que les femmes enceintes ne pouvaient pas être vaccinées. Nous sommes maintenant parvenus à un accord pour que celles qui présentent des risques particuliers puissent l'être", a précisé Daniel Surbek, membre du comité de Gynécologie suisse et médecin-chef clinique d'obstétrique à l'hôpital de l'Île à Berne sur les ondes de SRF.

La réticence venait du fait qu'il n'y a pas encore de données suffisantes sur les effets secondaires possibles de la nouvelle vaccination contre le Covid-19 sur les femmes enceintes. Daniel Surbek espère disposer de données fiables d'ici au printemps. "Si ces données ne montrent aucune preuve d'effets secondaires indésirables, toutes les femmes enceintes devraient également avoir la possibilité de se faire vacciner", a-t-il ajouté.

Alors que beaucoup de questions restent en suspens sur les vaccins contre le Covid-19, quelque 170'000 Suisses et Suissesses ont déjà été vaccinés. Dans La Matinale de la RTS lundi, la spécialiste des vaccins aux HUG Claire-Anne Siegrist a toutefois nuancé leur capacité à faire totalement disparaître la pandémie.

>> Plus de détails : Claire-Anne Siegrist: "Il n'est pas nécessaire de vacciner toute la Suisse"

Beaucoup d'inconnues demeurent sur la faculté des vaccins à endiguer la transmission, ou encore sur la durée de l'immunité qu'ils procurent. Par ailleurs, leur production et leur distribution égalitaire à vaste échelle a montré de nombreuses failles, rappelle l'experte. Autant de raisons qui poussent à ne pas se fier uniquement à ceux-ci pour venir à bout de l'épidémie. "Ils ne pourront jamais faire disparaître totalement ce virus", estime la vaccinologue.

Ainsi, aujourd'hui, la population mondiale est engagée dans une "course de gendarmes et de voleurs" entre nos systèmes immunitaires et les variants du virus. Une course dans laquelle il n'existe pas de solution unique et miracle pour l'emporter, conclut Claire-Anne Siegrist.

La Suisse a enregistré ce week-end 4320 cas supplémentaires de Covid-19, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) communiqués lundi. Un total de 85 décès supplémentaires sont à déplorer et 129 malades ont été hospitalisés.

Au cours des quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 28'427, soit 2030 par jour environ. C'est le chiffre le plus bas enregistré depuis la mi-octobre.

Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,93. Il est donc toujours inférieur à 1, signe que le nombre de cas reste orienté à la baisse, mais est remonté par rapport à la semaine dernière, ce qui pourrait annoncer une remontée de la courbe des cas positifs.

>> Lire : La Suisse presque sous la barre des 2000 cas par jour, mais la remontée du taux de reproduction inquiète

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