Plus de 4500 nouveaux cas en trois jours en Suisse

La Suisse a-t-elle laissé échapper une possibilité d'obtenir pour 60 millions de francs sa propre ligne de production de vaccin Moderna à Viège? Le président de Lonza Albert Baehny a relancé la polémique dans la NZZ am Sonntag, en affirmant avoir fait une telle proposition le 1er mai 2020 au Département fédéral de l'intérieur.

En mars, Alain Berset avait démenti qu'un investissement dans Lonza, simple sous-traitant de Moderna, aurait permis de s'assurer une ligne de production de vaccins réservée à la Suisse.

Alors quelle était la nature réelle des discussions avec Lonza? La commission de gestion pourrait s'intéresser à la question, c'est en tout ce que réclame le PLR.

>> Les explications dans le 19h30 :

Le patron de l'OMS a estimé que toutes les hypothèses avancées dans le rapport sur les origines du Covid-19 méritaient d'être étudiées plus avant, dans une première réaction à ce document dont l'AFP a obtenu une copie.

"Toutes les hypothèses sont sur la table et méritent des études supplémentaires et complètes de ce que j'ai vu pour le moment", a dit Tedros Adhanom Ghebreyesus à Genève lors d'un point de presse.

Il a précisé que le document sera publié mardi. Ce texte privilégie l'hypothèse d'une transmission par un animal intermédiaire entre la chauve-souris et l'homme et juge "très improbable" celle d'une fuite d'un laboratoire de la métropole chinoise Wuhan.

>> Plus d'informations : L'OMS juge "probable" que le Covid ait été transmis à l'homme par un animal intermédiaire

Le canton de Zoug cesse avec effet immédiat d'envoyer par courriel les certificats de vaccination contre le coronavirus afin de clarifier des questions de protection des données. Le parti Parat a rendu publique une possible faille de sécurité.

Il n'est pas encore possible de dire s'il y a eu effectivement une violation de la protection des données. Le logiciel utilisé est une solution fédérale. D'autres cantons travaillent également avec ce logiciel.

Les certificats de vaccination envoyés par le centre contiennent le nom, la date de naissance, le sexe du patient, la date de vaccination, le nom du fabricant du vaccin et le numéro de lot du vaccin, écrit Parat, le parti pour une politique rationnelle, les droits universels de l'homme et la participation.

Depuis un an, de nombreuses personnes vivant en Suisse sont coupées de leur famille vivant à l'étranger. Avec la pandémie, les voyages ont été rendus particulièrement compliqués voire impossibles dans de nombreux cas.

Et si les tests rapides sont désormais gratuits en Suisse, cela ne concerne pas les voyageurs. Cela peut même coûter cher, d'autant que de nombreux pays exigent un test PCR, nettement plus onéreux, comme sésame pour entrer sur leur territoire. Il coûte ainsi 136,50 francs à Unisanté Lausanne.

Et souvent, il faudra refaire un test identique avant le retour en Suisse. Il faudra donc payer une nouvelle fois.

>> Ecouter à ce sujet l'interview dans On en Parle de Blaise Genton, médecin-chef à Unisanté, responsable médical de la campagne de vaccination Covid-19 du canton de Vaud :

covid19.admin.ch

Une personne qui a fréquenté une zone du monde considérée à risque moins de dix jours avant son retour en Suisse doit se mettre en quarantaine malgré un test PCR négatif.

Cette quarantaine est désormais de dix jours, mais peut être réduite à sept après un nouveau test négatif au bout d'une semaine. Il faut également s’annoncer à l’autorité cantonale, via un formulaire en ligne, dès le retour en Suisse.

Et pour l'heure, les personnes vaccinées ne font pas exception. Mais les autorités suisses travaillent sur cette question et la situation pourrait bientôt évoluer.

>> Le sujet de On en parle :

Keystone - Gaëtan Bally

Il est désormais possible de donner son sang dans des musées du canton de Vaud. La première collecte de ce genre en Suisse romande a été organisée lundi au Palais de Rumine à Lausanne.

"A cause de la crise sanitaire, nous avons eu plusieurs annulations de collectes dans les entreprises et les hautes écoles. Il a fallu trouver de nouvelles idées", a expliqué Véronique Coppey-Uster, porte-parole de Transfusion interrégionale de la Croix-Rouge Suisse, à l'agence Keystone-ATS.

L'organisation avait déjà innové ces dernières semaines en s'installant dans les locaux de la discothèque du MAD à Lausanne. Après le Palais de Rumine, d'autres musées vaudois ont manifesté leur intérêt comme l'Alimentarium de Vevey et le Musée olympique.

>> Lire aussi : Après une boîte de nuit lausannoise, les dons de sang investissent les musées

Les personnes de plus de 65 ans peuvent s'inscrire depuis lundi au Tessin pour recevoir le vaccin contre le coronavirus. Les premières vaccinations dans cette tranche d'âge pourront avoir lieu dès la fin de la semaine.

La vaccination des personnes âgées de 65 à 74 ans prendra exclusivement place dans l'un des quatre centres dédiés du canton, a indiqué le Département tessinois de la santé et des affaires sociales. La vaccination de la tranche d'âge plus âgée se termine à la fin du mois de mars. Elle est en outre ouverte depuis dix jours aux malades chroniques.

Le Tessin est l'un des cantons les plus en avance dans sa campagne de vaccination. Plus de 6% de la population est déjà entièrement vaccinée contre le coronavirus.

La Suisse compte lundi 4573 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Douze décès supplémentaires sont à déplorer et 131 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 90'893 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 5,03%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 22'685. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 262,41 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,19.

Au total, 1'713'475 doses de vaccin ont été livrées aux cantons, dont 1'347'740 ont été administrées et 506'559 personnes ont déjà reçu deux doses.

Près de 600'000 cas

Depuis le début de la pandémie, 596'790 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 5'942'810 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 9643 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 24'936.

Les patients Covid-19 occupent 17,8% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 65%. Quant aux variants du coronavirus, 24'245 cas ont été détectés en Suisse jusqu'à présent, dont 7308 cas ont été attribués au variant britannique (B.1.1.7) et 195 au variant sud-africain (B.1.351). Dans 16'735 cas, une mutation était présente, mais la lignée n'était pas claire.

Le pays dénombre par ailleurs 15'022 personnes en isolement et 25'671 individus faisant partie de leurs contacts ont été mis en quarantaine. S'y ajoutent 3280 autres personnes revenant de voyage d'un pays à risque et qui ont dû aussi passer par la case de la quarantaine.

Le trafic lourd a nettement reculé pendant le semi-confinement du printemps dernier, avec même une baisse de 70% à 80% à la fin mars au tunnel du Gothard.

En raison de cette diminution et de la nécessité pour la police d'affecter ses équipes à d'autres tâches liées à la gestion de la pandémie, moins de poids lourds ont été contrôlés en comparaison à l'année précédente.

Mais il y a toujours eu des contrôles en cas de soupçons d'irrégularités, précise le premier rapport sur les contrôles du trafic lourd publié conjointement lundi par l'Office fédéral des routes (OFROU) et l'AFD. Les contrôles ont repris en mai 2020.

En 2020, 138'848 camions, tracteurs à sellette, voitures de livraison et autocars ont été contrôlés en Suisse. Lors de ces contrôles, 22'519 infractions ont été constatées et, dans 4207 cas, les véhicules ont été immobilisés ou les conducteurs n'ont pas été autorisés à poursuivre leur trajet.

GastroSuisse a annoncé lundi une initiative populaire pour "Une indemnisation adéquate en cas de pandémie". Celle-ci vise à pallier les "failles" actuelles des bases juridiques concernant le droit à une indemnisation des établissements touchés.

La loi sur les épidémies offre des bases pour prendre des mesures strictes en vue de protéger la santé de la population, a souligné la faîtière de la restauration à l'occasion d'une conférence de presse à Berne. Mais il n’existe aucun droit à une indemnisation pour les établissements et collaborateurs touchés. Conséquence, ces derniers sont indemnisés insuffisamment et bien trop lentement.

"On demande une indemnisation juste pour les branches spécialement touchées par cette crise lors d'une prochaine pandémie", a précisé le président de GastroSuisse Casimir Platzer dans le 12h30 de la RTS.

Indemnisation financière trop lente

De l’argent a certes été promis dans le cadre de la réglementation des cas de rigueur. Le Conseil fédéral a articulé le montant de 10 milliards de francs. Seule une partie est toutefois déjà arrivée chez les établissements touchés. En d’autres termes, les indemnités financières sont versées trop lentement et varient beaucoup en fonction des cantons.

GastroSuisse va maintenant rechercher des partenaires pour former une vaste alliance. "On espère que toutes les branches touchées vont nous rejoindre et on va formuler le texte ensemble pour qu'il fonctionne pour tous les membres de l'alliance", a expliqué Casimir Platzer.

Le président de  GastroSuisse a cité notamment l'événementiel, la culture, le sport, le commerce de détail ou encore les agences de voyage. "Et beaucoup de livreurs de la gastronomie qui ne reçoivent rien", a-t-il précisé.

>> L'interview de Casimir Platzer dans le 12h30 :

Keystone - Alessandro della Valle

Plusieurs essais sont en cours actuellement pour développer des vaccins pédiatriques contre le Covid-19. La Grande-Bretagne et les Etats-Unis pourraient les proposer dès cet automne à la population.

Il s'agit de diminuer chez eux les risques liés à une infection. Ceux-ci sont faibles, mais encore peu connus et pourraient évoluer en fonction de l'apparition de nouveaux variants. A cela s'ajoute les symptômes à long terme qui toucheraient jusqu'à un enfant sur cinq selon une récente étude britannique.

Mais le principal argument en faveur de la vaccination des enfants est la protection de l'ensemble de la population. Pour atteindre l'immunité collective, les experts estiment que 70% à 80% de la population devrait être protégée. Or les enfants représentent actuellement un quart de la population mondiale.

>> Les précisions de Sophie Iselin dans La Matinale :

Imaginechina/AFP - Wang Yadong

>> Lire aussi : L'immunité collective pourrait passer par la vaccination des enfants

Didier Trono, médecin virologue et membre de la task force scientifique de la Confédération, a expliqué dans Forum samedi que les auto-tests s'effectueront dans le nez et permettront un résultat en 20 à 30 minutes.

"Ce seront des tests basés sur l'antigène viral, ils ne sont pas d’une sensibilité extrême, donc ils nécessiteront un prélèvement nasal. Néanmoins ce ne sera pas un prélèvement très à l’arrière du nez comme il se fait jusqu'à maintenant, mais plutôt dans la partie moyenne ou antérieure du nez."

>> L'interview complète de Didier Trono dans Forum :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Des tests à faire soi-même pour déceler une éventuelle contamination au coronavirus seront disponibles dans les pharmacies suisses dès le 7 avril. Le conseiller fédéral Alain Berset a fait cette déclaration à SRF samedi.

Le chef du département de la Santé a précisé dans l'émission Rundschau. que "de bonnes quantités" seraient disponibles à partir du 7 avril. Après cela, il sera possible de recevoir ces tests de plus en plus rapidement.

>> Plus de détails : Les auto-tests pour le Covid-19 disponibles dès le 7 avril en Suisse

Ces tests seront mis gratuitement à la disposition de la population suisse en pharmacie, indique l'OFSP.

La stratégie de dépistage contre le coronavirus du Conseil fédéral prévoit qu'à partir du 7 avril, chaque personne pourra obtenir gratuitement cinq auto-tests par mois. Dans un premier temps, ceux-ci ne seront disponibles que dans les pharmacies, a indiqué dimanche l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), confirmant une information de la NZZ am Sonntag. Il ne peut pour l'instant pas dire si et quand la vente des auto-tests sera autorisée dans le commerce de détail.

>> Regarder le reportage du 19h30 :

Alors que le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a doublé en peu de temps en Suisse, le nombre de décès et d'hospitalisations, lui, est plutôt stable. Ce qui a changé, c'est l'âge des patients, qui sont moins âgés que lors des deux premières vagues, sauf aux soins intensifs.

Depuis un peu plus d'une semaine, les hospitalisés âgés de 0 à 69 ans ont ainsi dépassé ceux âgés de 70 ans et plus, montre une statistique de l'OFSP.

"Dans les étages d'hospitalisation, on voit une nette diminution des patients de plus de 75 ans. C'est effectivement l'effet de la vaccination qui commence à se faire sentir", a confirmé le directeur général du CHUV Philippe Eckert dans le 19h30 de la RTS vendredi. Il insiste néanmoins sur la nécessité de continuer à respecter les mesures d'hygiène afin d'éviter une nouvelle hausse des hospitalisations.

>> Ecouter l'interview de Philippe Eckert dans le 19h30 vendredi :

Chaque jour permettant d'atteindre plus vite la couverture vaccinale ferait économiser 25 millions de francs à la Suisse, selon la Task force scientifique de la Confédération. Par conséquent, même des mesures d'accélération coûteuses pour l'atteindre auraient un bon rapport bénéfice-coût.

Par rapport à un monde sans Covid-19, la perte du produit intérieur brut (PIB) en Suisse s'est élevée à trois milliards de francs par mois rien que pour janvier et février, écrit le groupe de travail vendredi. Cela correspond à une perte de valeur ajoutée de 100 millions de francs par jour. La moitié environ est due au ralentissement de la conjoncture, l'autre moitié aux mesures imposées par le Conseil fédéral et au changement de comportement de la population.

Si tous les Suisses étaient vaccinés du jour au lendemain, on pourrait économiser 1,5 milliard de francs par mois, soit 50 millions de francs par jour. Comme cela n'est pas réalisable, les chercheurs ont supposé une "couverture vaccinale généralisée" de 75% de tous les adultes. Et ils sont partis du principe que la couverture vaccinale et la normalisation se produiraient de manière linéaire.

L'examen par Swissmedic des effets indésirables des vaccins ne révèle aucun nouveau problème de sécurité. L'Institut suisse des produits thérapeutiques a analysé 862 déclarations d’effets indésirables présumés de vaccins contre le Covid-19 en Suisse.

Ces déclarations "ne modifient en rien le ratio bénéfice-risque positif des vaccins utilisés", écrit vendredi Swissmedic. Celles-ci confirment le profil d’effets secondaires qui avait été observé lors des essais réalisés avant l’octroi des autorisations, et qui est décrit dans les textes d’information sur le médicament.

Sur ces 862 déclarations, 460 concernaient le vaccin de Pfizer/BioNTech et 393 celui de Moderna. Dans 9 déclarations, le vaccin qui avait été administré n’était pas précisé, indique Swissmedic. Le taux moyen est de l’ordre d’une déclaration d'effets indésirables pour mille doses administrées.

Au total, 599 déclarations (69,5%) rapportaient des effets indésirables "non graves", tandis que 263 déclarations (30,5%) évoquaient des effets "graves". Ce qui veut dire que ces personnes ont dû être hospitalisées ou que leurs réactions ont été considérées "comme médicalement importantes pour d’autres raisons", précise l'institut. Dans la plupart des cas, ces réactions n’ont pas mis en danger la santé des personnes concernées.

Les réactions les plus fréquentes dans les cas dits "graves" déclarés étaient les suivantes, liste Swissmedic: fièvre (38), détresse respiratoire (25), hypersensibilité (19), réactions anaphylactiques (9), maladie du Covid-19 (16), vomissements (12), vertiges (12), maux de tête ou migraines (17) et réactivation de zonas (8).

>> Ecouter le sujet du 12h30 :

APA/EXPA/Keystone - Johanne Groder

La Suisse compte jeudi 2046 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Soixante-neuf décès supplémentaires sont à déplorer et 74 malades ont été hospitalisés. Parmi ces 69 décès, l'office précise toutefois, sur son site Internet, que 58 d'entre eux concernent des "déclarations tardives, erronées ou doubles durant la période de septembre 2020 à février 2021".

Durant les dernières 24 heures, les résultats de 42'877 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 4,77%. Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 20'392. Sur les deux dernières semaines, le pays compte ainsi 235,89 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 1,18.

Au total, 1'424'675 doses de vaccin ont été livrées aux cantons, dont 1'252'441 ont été administrées et 465'782 personnes ont déjà reçu deux doses.

>> Lire : Plus de 8 millions de doses des vaccins Moderna et Pfizer assurées d'ici fin juillet

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