Le certificat Covid se soumet à un test public de sécurité

La situation s'améliore rapidement en Suisse. Une phrase du conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset a suscité beaucoup d'espoir: c’est peut-être "dès le début du mois d'août" que l’on pourra lever les dernières restrictions, déclarait-t-il dans le 19h30 dimanche soir.

>> Lire : Alain Berset: "En fonction de la vaccination, les mesures pourraient être levées en août"

Le retour à une certaine normalité pourrait aller plus vite que prévu, et c’est d'ailleurs l'exigence d'une partie de la droite du Parlement fédéral. Lundi, des parlementaires UDC ont demandé par voie de motion que le retour à la normale ait lieu encore plus vite, tout de suite même.

A gauche en revanche, on n’y croit pas. "On verra comment évolue la situation d'ici quelques semaines, mais il faut donner du temps au temps", fait valoir la conseillère nationale Brigitte Crottaz (VD/PS).

Des restaurants à nouveau ouverts, du soleil: beaucoup y ont goûté lundi, de quoi atténuer peut-être les moments difficiles de l’année écoulée. Faut-il pour autant mettre la pression sur le Conseil fédéral? "Il ne faut pas ouvrir à tout prix, mais il faut davantage de souplesse", relativise le conseiller national Benjamin Roduit (Centre/VS).

>> Les précisions dans le 19h30 :

Les autorités sanitaires ont un accès direct à la base de données centralisée de l'application "SocialPass", alors qu'il devrait y avoir des limitations. Le Préposé à la protection des données (PFPDT) a émis des recommandations aux exploitants privés de l'application, dans le cadre d'un rapport final remis vendredi.

L'application, utilisée par le secteur de la restauration dans toute la Suisse, sert à faciliter le traçage des contacts dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. "SocialPass" permet aux clients d'enregistrer leurs coordonnées et "SocialScan" est destinée aux restaurateurs. Les données collectées des deux côtés sont envoyées et stockées dans une base de données centralisée.

L'établissement des faits a permis d'identifier des déficiences organisationnelles et techniques, notamment en termes de sécurité. Il a surtout révélé que les exploitants ont accordé aux autorités sanitaires vaudoises et valaisannes un accès direct à la base de données centralisée, pour presque un nombre quelconque d'options de recherches ciblées. Cette absence de limitations juridiques et techniques viole le principe de proportionnalité, note le responsable.

>> Lire aussi : Le Préposé à la protection des données critique l'application "SocialPass"

Le certificat Covid sera introduit dans toute la Suisse d'ici à la fin du mois de juin. Avant cela, il va faire l'objet d'un test public de sécurité.

"Outre les analyses de sécurité accompagnées par le Centre national pour la cybersécurité (NCSC), le système sera désormais mis à l'épreuve par d'autres professionnels et des personnes intéressées dans le cadre d'un test public de sécurité", a indiqué l'Office fédéral de l’informatique et de la télécommunication (OFIT). Le code source du certificat Covid est mis à disposition du public dès à présent.

Lacunes prises en compte

Les lacunes de sécurité découvertes pendant ces tests seront prises en compte dans les travaux de développement. Le NCSC réceptionnera les résultats, examinera leur contenu, placera les priorités en fonction du degré de gravité et demandera les adaptations nécessaires aux équipes de l'OFIT.

Tous les participants peuvent saisir les résultats de leurs tests dans un formulaire sur le site du NCSC. Dans un souci de transparence, ce dernier rendra ces retours accessibles au grand public et les mettra à jour sur son site.

Durant une phase pilote, les premiers certificats, réalisés avec la solution de l'OFIT, seront émis progressivement dans les cantons à partir du 7 juin prochain.

La Suisse compte lundi 1717 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). On déplore neuf décès supplémentaires et 45 malades ont été hospitalisés.

Durant les dernières 72 heures, les résultats de 62'213 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 2,76%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 12'268, soit 141,91 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,84. Les patients Covid-19 occupent 15,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,00%.

Au total 4'541'724 doses de vaccin ont été administrées et 1'622'505 personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 4'950'900 doses de vaccins

Depuis le début de la pandémie, 694'740 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 7'692'747 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'262 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 28'652.

Le cliquetis des couteaux et fourchettes sur les assiettes, le brouhaha des discussions et le bruit de la machine à café peuvent à nouveau s'entendre dans les cafés et restaurants de Suisse, dont les salles sont à nouveau ouvertes, avec un maximum de quatre clients par table.

Au Café de la Paix à Genève, dans le quartier des Bains, la salle n'est pas encore comble en ce premier midi de réouverture, en particulier parce que le soleil et la chaleur sont au rendez-vous. C'est plutôt la terrasse qui est prise d'assaut, avec jusqu'à six clients par table depuis ce lundi. Le recueil des coordonnées est toujours de mise, mais la fermeture obligatoire à 23 heures a été levée.

La fin de l'incertitude

Dans les restaurants, la confiance revient. Cette ouverture des salles est synonyme de la fin de l'incertitude, a confié au 12h30 de la RTS le patron du Café de la Paix. Le service du soir sur la terrasse était en effet fortement dépendant des conditions météo et poussait les clients à réserver à la dernière minute. Dans ces conditions, la gestion des provisions était un vrai défi. L'ouverture est désormais assurée qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il fasse froid le soir, et les réservations à plus long terme reprennent. On est plus proche de la fin que du début, s'est réjoui le patron du Café de la Paix.

Pour accompagner la réouverture, les employés en RHT ont été rappelés et d'autres pourraient être engagés si la clientèle est au rendez-vous et que la situation épidémiologique reste favorable.

>> Ecouter le reportage du 12h30 à Genève :

Keystone - Laurent Gillieron

Dans certains restaurants, la distance entre les tables et leur occupation par quatre personnes au maximum peuvent cependant réduire le taux d'occupation de la salle de près de deux tiers, ce qui signifie que les difficultés ne sont pas encore terminées. "C'est une gestion qui reste très, très compliquée", a témoigné dans le 12h45 le patron d'une pizzeria du quartier Sous-Gare à Lausanne.

>> Regarder le sujet du 12h45 à Lausanne :

En comparaison européenne, la Suisse plébiscite le travail à distance, montrent les données d'une étude de la société d'analyse Locatee, au premier jour de la levée de l'obligation du télétravail.

Depuis le début de l’année, seuls 10% des espaces de bureau, en moyenne, sont utilisés en Suisse. En Allemagne, au contraire, de plus en plus de personnes se rendent au bureau. En Europe, il n’y a qu’au Royaume-Uni que le travail à distance est plus répandu qu’en Suisse.

"Ce n’est pas prouvé que les entreprises l’acceptent"

L'avancée technologique est l'une des explications possibles, mais aussi l'importance du télétravail en Suisse déjà avant la pandémie. "Il ne faut pas non plus oublier que le télétravail n’est pas une nouveauté absolue. Beaucoup d’entreprises en ont fait dans le passé", a confirmé dans le 12h30 de la RTS le professeur d’économie à l’IMD à Lausanne Stéphane Garelli. "Lorsque la reprise économique va venir, et elle va probablement être assez brusque, on va se poser la question de savoir si on peut avoir beaucoup de gens qui ne sont pas dans les bureaux. Ce n’est pas prouvé que les entreprises l’acceptent", avance-t-il.

Mais certaines entreprises pourraient se laissent tenter par les promesses d’économies. Car qui dit plus de télétravail dit aussi moins de surfaces de bureau nécessaires.

>> Ecouter le sujet du 12h30 lundi :

Keystone - Peter Schneider

Les avis des restaurateurs tessinois étaient mitigés lundi matin après la réouverture des restaurants. Si certains se montraient contents des assouplissements, d'autres n'avaient encore aucune réservation, "désavantagés" par le beau temps.

"On sent que les gens ont envie de se rencontrer et de socialiser", a témoigné le propriétaire d’un des principaux restaurants gastronomiques de Tesserete, au-dessus de Lugano. "Nous sommes très contents de cette réouverture et avons déjà quelques réservations pour midi et le soir. Nous disposons d’une belle terrasse de 50 places, mais il est évident que l'ouverture à l’intérieur nous facilite le travail", continue-t-il.

Restos sans terrasse toujours désavantagés

Autre son de cloche dans une pizzeria de la région, qui n’avait aucune réservation pour lundi midi: "Nous sommes désavantagés par le fait qu'il fait chaud et que nous ne disposons pas de terrasse", déplore sa tenancière. "Mais (...) nous avons bien travaillé ce matin avec les cafés et croissants, les habitués étaient contents de se retrouver autour d’une table".

Dans un troisième établissement de la même commune, le gérant ne cache pas un certain pessimisme: "Nous avons rouvert normalement à 10h00 ce matin, mais nous n’avons encore vu personne et n’avons pas de réservations". Pour lui, les gens ont peur. "Même sur la terrasse, ils évitaient de s'attarder et s'en allaient tout de suite après avoir mangé. Les clients ont perdu confiance et ces mois de fermeture n’ont pas arrangé les choses. La perte financière est lourde et nombre de restaurants risquent de mettre la clé sous le paillasson d’ici l’automne", prophétise-t-il.

En 2020, en raison de la pandémie de Covid-19,, le nombre de travailleurs culturels a dégringolé de 4,7% par rapport à l’année précédente, soit la baisse la plus forte depuis 2010, a indiqué lundi l’Office fédéral de la statistique.

Cette baisse a davantage touché les femmes et les travailleurs culturels à temps partiel. Elle était près de trois fois plus élevée dans les communes rurales que dans les villes; Zurich et la Suisse du Nord-Ouest s'en sortent aussi mieux que le reste du pays.

Emplois connexes fortement touchés

Pour les travailleurs culturels dits occupés – c'est-à-dire les actifs sans les chômeurs, selon la définition du Bureau international du travail – la baisse était même de 5,2%. Cette évolution est du même ordre de grandeur que dans l’hôtellerie et la restauration (-5,1%), et donc nettement plus importante que pour l’ensemble de la population résidante active occupée en Suisse (-0,2%).

Parmi les personnes exerçant une profession culturelle dans le secteur (musicien d’orchestre par exemple), la baisse était quelque peu moindre (–1,8%), alors qu'elle s’est montrée sensiblement plus prononcée (-6,0%) pour les professions non culturelles du secteur (comptable dans un théâtre par exemple) et encore plus marquée (-7,8%) pour les professions culturelles en dehors du secteur culturel (graphiste dans une banque par exemple).

>> Ecouter le 12h30 revenir la diminution des emplois dans le secteur de la culture :

Keystone - Jean-Christophe Bott

Le produit intérieur brut suisse (PIB) devrait progresser de 3,2% en 2021 et de 2,9% en 2022, selon les dernières prévisions émises par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publiées lundi. L'institution souligne l'amélioration des perspectives sur le marché du travail et le rebond de la consommation en territoire helvétique. L'assouplissement des mesures mises en place pour freiner la pandémie en Suisse a permis à son économie de souffler, estime-t-elle.

La réduction progressive de l'épargne est un signe d'une reprise de la consommation, tandis que le recul des incertitudes favorisera le retour des investissements. Sur le plan monétaire, "les pressions déflationnistes se dissiperont, mais l'inflation devrait rester comprise dans la fourchette-cible".

Rebond des affaires à partir du deuxième trimestre

Alors que les activités avaient rapidement repris après la première vague de Covid-19 au printemps 2020, son deuxième élan à l'automne avait mis un frein brutal à la croissance au quatrième trimestre de l'année dernière. Les secteurs de services, notamment, "ont subi des restrictions très contraignantes et le commerce de détail a fortement reculé", rappelle l'OCDE. Il a fallu attendre les mois de mars/avril 2021 pour percevoir une amélioration de la situation des entreprises.

Cette évolution en dents de scie a fragilisé le marché de l'emploi. Même si le taux de chômage n'a pas progressé aux trois premiers mois de 2021, "le nombre d'actifs à temps partiel est passé d'environ 250'000 en octobre 2020 à 450'000 en janvier 2021".

L'OCDE prévoit ainsi le rebond des affaires à partir du deuxième trimestre de l'année, avec une reprise des investissements, de l'exportation et de la consommation intérieure.

Après Vaud (lire notre brève de 9h45), c'est au tour du canton du Jura d'annoncer lundi le renforcement de son dispositif de vaccination. Il ouvre notamment un site supplémentaire provisoire aux Franches-Montagnes, au sein de l'Hôpital du Jura à Saignelégier.

La vaccination à Saignelégier sera proposée dans un premier temps lundi (journée test) et durant trois journées la semaine prochaine. "Cette prestation pourra être renouvelée en fonction de la demande", a indiqué la Chancellerie d'Etat. Les Jurassiennes et Jurassiens peuvent aussi désormais prendre un rendez-vous en ligne pour se faire vacciner à la polyclinique de l’Hôpital du Jura à Porrentruy. Par ailleurs, de nouvelles pharmacies sont venues renforcer le dispositif cantonal. Actuellement, 13 officines et six cabinets médicaux proposent la vaccination à la population.

Hotline pour les entreprises

Les entreprises peuvent aussi s’annoncer auprès de la hotline pour organiser des rendez-vous groupés pour leurs employés qui souhaitent se faire vacciner. "Cette vaccination pour les entreprises s’adresse à toute personne disposant d’une assurance maladie en Suisse (LAMal). Actuellement, l’accès à la vaccination pour les frontaliers non assurés LAMal n’est accessible qu’aux personnes travaillant dans les soins", a précisé le canton.

A ce jour, un Jurassien sur trois a reçu au moins une dose du vaccin, et deux doses ont été injectées à plus de 18,5% de la population.

Malgré la réouverture de l'intérieur des restaurants, beaucoup de clients ont préféré siroter leur café sur les terrasses lundi matin, au vu du temps ensoleillé. C'est le cas notamment à Neuchâtel et à Winterthour, a constaté l'agence télégraphique suisse ATS.

Il n'y a pas eu de ruée à l'intérieur des restaurants du centre-ville de Neuchâtel en raison de la réouverture. "C'est toujours très calme le lundi matin et avec le soleil, les clients préfèrent rester sur la terrasse", a confirmé une serveuse.

Tables de six à l'extérieur

Certains restaurateurs ont d'ailleurs profité de ce répit pour finir d'aménager leurs tables à l'intérieur afin de se conformer aux normes sanitaires requises.

Depuis ce lundi, des tablées de quatre personnes sont autorisées à l'intérieur, avec une distance minimale d'un mètre et demi entre les tables. Le masque est obligatoire pour se déplacer dans le restaurant. A l'extérieur, il est désormais possible de s'asseoir à six par table. L'obligation de donner ses coordonnées est toujours en vigueur, mais pas obligatoirement par un moyen numérique, selon les décisions du Conseil fédéral.

Près de la moitié de la population suisse fait moins de sport depuis que la pandémie a éclaté, révèle un sondage en ligne du Groupe Mutuel diffusé lundi. Quelque 45% des Suissesses et des Suisses ont moins bougé au cours de l'année écoulée. Sur une échelle de 1 à 6, leur niveau de forme physique a diminué de 4,1 à 3,6. Les 30-44 ans se disent particulièrement touchés et les Alémaniques un peu plus que les Romands.

Quelque 68% des 1225 personnes interrogées invoquent la fermeture des installations sportives comme raison de leur manque d’exercice. L'absence de motivation a également posé problème à 34% de la population. Pour 32%, le manque d’interactions avec les amis et les coéquipiers a été à l'origine de la baisse de leur envie de pratiquer un sport.

Le mental souffre aussi

La santé mentale souffre aussi de la pandémie, puisque 40% des jeunes adultes disent aller moins bien. Selon le sondage, les jeunes et les femmes sont prioritairement touchés par ce phénomène.

Le manque d’exercice physique à l’échelle nationale peut avoir de lourdes conséquences, rappelle l'assureur. Il favorise en effet l’apparition de diverses maladies telles que les crises cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète.

Des chercheurs américano-canadiens attribuent près de 8% des décès dans le monde au manque d’activité physique. En Suisse, 2% des décès étaient liés à la sédentarité en 2017. Une personne est considérée comme physiquement inactive si elle fait moins de 150 minutes d’exercice par semaine à intensité modérée ou moins de 75 minutes de manière intensive.

Les indemnités en cas de réduction de l'horaire de travail (RHT) pour les entreprises touchées par la pandémie font l'objet d'un nombre croissant d'abus. Par la voix de son directeur Michel Huissoud sur les ondes de la radio SRF lundi, le Contrôle fédéral des finances (CDF) se montre préoccupé par cette situation.

"Je suis choqué par le nombre de réclamations, d'erreurs et d'abus", a déclaré Michel Huissoud. Il s'est dit également frappé par le fait qu'il y ait eu si peu de vérifications. Il a par exemple entendu que les inspecteurs de l'assurance chômage avaient travaillé depuis la maison en raison de l'obligation fédérale du télétravail, qui était en vigueur jusqu'à présent.

"Je ne comprends pas", a poursuivi Michel Huissoud. "L'administration douanière est aux frontières, la police est présente. Les services continuent à la Coop et Migros. Mais rien ne se passe concernant les contrôles sur place."

Procédure simplifiée en cause

Selon le CDF, la procédure simplifiée est l'une des raisons qui favorise les abus. Il avait déjà émis des critiques à cet égard en novembre 2020. La procédure simplifiée doit garantir que les entreprises obtiennent une indemnisation rapidement et "sans bureaucratie".

Chargé de la supervision en matière de RHT, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) n'a pas commenté la critique et abordera la question lors d'une conférence de presse lundi prochain. Selon ses statistiques, 777 cas d'abus ont été signalés jusqu'à présent dans toute la Suisse. Dans 509 cas, il y a eu des soupçons fondés après l'examen préliminaire.

Dans 118 cas, l'examen est terminé. Parmi ceux-ci, 87 cas d'erreur et 10 cas d'abus ont été identifiés. En cas d'abus avéré, des poursuites pénales sont automatiquement engagées. En raison d'erreurs et d'abus, des recouvrements de près de 9,5 millions de francs ont été effectués jusqu'à présent.

Le canton de Vaud augmente dès lundi les capacités des centres de vaccination de Beaulieu à Lausanne, 2M2C à Montreux et du EHC à Morges. Chaque lundi, 7400 nouveaux rendez-vous seront mis à disposition pour la semaine en cours. L'opération se répétera pendant six semaines.

Ces nouvelles plages seront ouvertes le lundi à 8 heures pour des rendez-vous dès 9 heures le jour même sur le site www.coronavax.ch. L’objectif est de donner la possibilité à un maximum de Vaudoises et Vaudois de se faire vacciner avec au moins une dose avant les vacances d’été, indique le canton. Pour rappel, le second rendez-vous peut être fixé entre 3 et 8 semaines après la première dose de vaccin.

Le dispositif vaudois de vaccination est fort maintenant de quatorze centres et lieux de vaccination, de nombreuses pharmacies, cabinets médicaux et de la vaccination itinérante de la protection civile qui se rend dans 31 communes du canton.

Parvenir à un taux de vaccination suffisant au sein de la population passera notamment par un effort pour persuader les femmes de se faire vacciner, a constaté l'OFSP, qui a lancé une nouvelle campagne pour contrer une rumeur envahissante sur les réseaux sociaux. Les femmes semblent en effet nombreuses à craindre un effet du vaccin sur leur fertilité.

>> Lire aussi : Une campagne de communication pour la vaccination ciblera les jeunes femmes

La communauté scientifique combat depuis plusieurs semaines déjà cette fausse information. Non, le vaccin n'induit pas d'infertilité, confirme le chef du service d'obstétrique du CHUV David Baud. Plusieurs études scientifiques tordent aussi le cou à cette thèse.

L'OFSP mise de son côté sur une campagne d'information à base de vidéos, de portraits et de témoignages, peut-être aussi avec le soutien de personnalités qui viendront renforcer le côté émotionnel du message.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Keystone - Laurent Gillieron

Le Rigi, montagne emblématique qui domine le lac des Quatre-Cantons et haut lieu du tourisme helvétique, est devenu ces dernières années l'un des symboles du tourisme de masse dans les Alpes. Terrain de jeu des tours-operateurs visité par près d'un million de personnes par an, en bonne partie venues d'Asie, le site a vu émerger nombre de projets immobiliers et d'aménagements touristiques controversés qui ont fait craindre une "disneylandisation" de la montagne.

Mais depuis plus d'un an, tout a changé. Le chemin de fer à crémaillère du Rigi accueille surtout des Suisses, des passionnés des trains ou des randonneurs. Beaucoup d'entre eux, et c'est nouveau, viennent de la Romandie. "On peut dire que s'il y a un point positif au Covid-19, c'est que les Suisses ont appris à mieux connaître leur pays. Je dirais même que si l'on est un vrai Suisse, il faut avoir été au moins une fois dans sa vie sur le Rigi!", a témoigné le directeur des Rigibahn Frédéric Füssenich lundi dans La Matinale de la RTS.

L'occasion de réfléchir à une nouvelle forme de tourisme? "C'est clair, nous ne devons pas laisser passer cette chance de nous réorienter sur une offre de qualité, et pas uniquement sur la quantité. Nous avons déjà beaucoup d'idées, mais il faut aussi être honnête: la fracture est si importante que ça durera 2-3 ans encore pour retrouver le niveau de fréquentation d'avant la pandémie", poursuit Frédéric Füssenich.

>> Ecouter le reportage de La Matinale au Rigi :

Keystone - EPA/Gaetan Bally

Même si Frédérique Beauvois, porte-parole du mouvement "Qui va payer l'addition?" s'est réjouie lundi dans La Matinale de la réouverture des restaurants, elle a tenu à préciser "qu'il y a encore des restrictions sanitaires qui font qu'on peut accueillir moins de clients. Dans un secteur où la marge de bénéfice est comprise entre 3 et 7%, cela peut prétériter notre avenir. On est très content, mais tout n'est pas joué et notre avenir est encore incertain".

Cette réouverture marque-t-elle la fin du combat pour les restaurateurs?

"Les gens pensent qu'on a été indemnisé énormément et totalement, mais ce n'est pas le cas".

Porte-parole d'un mouvement qui regroupe plusieurs centaines d'établissements publics vaudois, Frédérique Beauvois regrette qu'il existe toujours "des obstacles et contraintes" liés aux indemnisations. Selon elle, "certains établissements ne reçoivent pas assez d'argent pour payer leurs charges." Elle critique notamment le plafond des aides fixé à 20% du chiffre d'affaires qui "précarise" le secteur.

"On n'est pas des pleurnichards, on demande juste de quoi vivre alors qu'on participe à l'effort collectif ", a t-elle souligné tout en rappelant qu'"on travaille pour le lien social, pour faire plaisir au gens".

>> Son interview complète dans La Matinale :

Alors que les règles sont assouplies pour les restaurants, le sport et la culture, il n'en est rien pour le monde de la nuit. En Suisse comme à l'étranger, certains clubs tentent de se réinventer, provisoirement en tout cas.

Ainsi, à Londres, un club s'est transformé en banque alimentaire. Le Mad à Lausanne a accueilli plusieurs collectes de sang. D'autres ont gardé une fibre artistique. A Genève, La Gravière accueille des artistes et des ateliers pour apprendre l'art du DJ. Le club ABC, à Lausanne, héberge des émissions de webradios.

>> Le reportage dans La Matinale :

Keystone - Valentin Flauraud

Le travail à domicile n'est désormais plus obligatoire, mais recommandé pour les entreprises qui organisent des dépistages réguliers de leur personnel.

Une chose est sûre: les employés, eux, semblent avoir pris goût au télétravail. Mais certains experts mettent en garde: ceux qui privilégient un télétravail intensif réduisent leurs chances de promotion dans l'entreprise.

Ils augmentent également leurs chances de perdre leur emploi, qui pourrait être délocalisé à l'étranger si l'entreprise constate que le cahier des charges peut être effectué à distance sans dommage et pour moins cher.

>> Les explications dans La Matinale lundi :

Keystone - Magali Girardin

La Suisse entre lundi dans la "phase de stabilisation" de sa sortie de crise, alors que l'évolution de la pandémie est encourageante. Invité dimanche dans le 19h30, le conseiller fédéral en charge de la Santé Alain Berset a évoqué un retour à la normale possible dès le mois d'août.

Au cours de la semaine écoulée, la Suisse enregistrait en moyenne 891 nouveaux cas par jour et un peu plus de 4 décès, contre 8029 nouveaux cas et près de 93 décès quotidiens au pic de la seconde vague, en novembre.

"Ces chiffres, c'est le fruit d'un travail énorme pendant l'hiver", salue Alain Berset, qui se montre confiant malgré l'émergence, à travers le monde, de plusieurs nouveaux variants et foyers. "À chaque étape, les réouvertures présentaient un certain risque, on a aussi été critiqués pour ça", rappelle-t-il, "mais l'objectif du Conseil fédéral a toujours été de revenir aussi vite que possible à la normalité".

Vaccination ouverte à tous, fin des restrictions en vue

"Le Conseil fédéral a été clair: dès qu'on aura pu offrir la possibilité de se faire vacciner à toutes celles et ceux qui le souhaitent, et pas seulement les plus vulnérables, on devra pouvoir lever les restrictions de nos vies", a martelé le conseiller fédéral, évoquant comme échéance possible le début du mois d'août, "en fonction de la disponibilité des gens à se vacciner".

>> En lire plus : Alain Berset: "En fonction de la vaccination, les mesures pourraient être levées en août"

La Suisse fait un grand pas vers le retour à une vie normale lundi. Les restaurants, la culture et le sport en particulier bénéficieront de l'assouplissement des mesures anti-Covid décidé mercredi par le Conseil fédéral. Un allégement plus généreux que prévu.

Vu que le nombre des nouvelles infections recule et que les personnes vulnérables devraient être vaccinées à la fin du mois, on peut passer de la phase de protection à celle de la stabilisation, a fait valoir le Conseil fédéral. Tout en restant prudents.

Réouverture des restaurants

Dès lundi, les restaurants pourront rouvrir complètement. Les tables à l'intérieur devront être limitées à quatre convives, celles en terrasses à six personnes. Tous les clients devront s'asseoir et remettre leurs coordonnées. Le masque sera obligatoire uniquement pour se déplacer. La fermeture imposée de 23h00 à 06h00 est levée.

Jauges relevées

Les événements avec public, comme les compétitions sportives ou les cinémas, pourront se dérouler à l'intérieur en présence de 100 personnes au lieu de 50, ou jusqu'à la moitié de la capacité de la salle, et à l'extérieur, en présence de 300 personnes au lieu de 100. Cela vaut aussi pour les cérémonies religieuses. Les places assises ne devront plus être attribuées de manière fixe, le masque et la distance suffisant. A condition qu'ils soient à l'air libre, les concerts et spectacles sont à nouveau autorisés.

Réunions élargies

Les réunions comme les visites guidées ou les assemblées de sociétés pourront se tenir avec un maximum de 50 personnes au lieu de 15. C'est aussi valable pour les réunions telles que les mariages ou anniversaires qui se déroulent hors du domicile.

Pour les réunions privées à la maison, la limite passe de 10 à 30 participants dans les espaces fermés et de 15 à 50 dehors. Pour les manifestations dans l'espace public, il n'y a plus aucune restriction.

>> En lire plus : Le détail des assouplissements annoncés par le Conseil fédéral

Après des mois de fermeture, le quotidien des restaurateurs s'éclairicit. Ces derniers jours ont été actifs: il s'agissait de préparer la grande réouverture de ce 31 mai.

>> Voir le reportage du 19h30 à Ependes (FR) dimanche :

La réouverture des salles est particulièrement attendue par les établissements gastronomiques, car la majorité d'entre eux avaient renoncé à n'ouvrir que leur terrasse ou à faire de la vente à l'emporter.

>> Ecouter le reportage de La Matinale à Vevey (VD) lundi :

Keystone/EPA - Marco de Swart

Après une baisse historique du nombre de mariages en 2020, les cérémonies reprennent ce printemps. Des célébrations plus intimes, rythmées par les contraintes sanitaires, mais l'émotion, elle, est toujours là.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Pendant la pandémie, de grandes sociétés ont fait partie des gagnants de la crise, essentiellement des entreprises américaines Google, Amazon, Netflix et les autres. Pharmas et biotechs ont également cartonné, mais un secteur européen a également réalisé des résultats exceptionnels: le luxe.

>> Le décryptage de Philippe Lugassy dans le 19h30 :

Une manifestation contre la loi Covid et la loi relative aux mesures policières de lutte contre le terrorisme (loi MPT) a réuni environ mille personnes samedi à Genève. Selon les participants, les deux textes pourraient restreindre la liberté des citoyens.

La manifestation a commencé par une action bruyante sur la plaine de Plainpalais. Des participants habillés en partie en blanc ont fait sonner des cloches de vaches, en faisant deux fois le tour de la place. Les manifestants se sont ensuite rassemblés autour d'une scène pour écouter les discours.

Nombreux manifestants alémaniques

"Vous êtes nés libres, voulez-vous rester libre?" demande une intervenante au micro. La foule lui répond un "oui" enthousiaste. Des drapeaux de différents cantons, du Tessin au Valais, en passant par ceux de Genève et Vaud, flottent dans le public. De nombreux manifestants ont aussi fait le chemin de la Suisse alémanique.

Tout au long des discours, les intervenants ont appelé à voter non à la loi Covid et à la loi sur les mesures policières de lutte contre le terrorisme. Principalement, les messages ont porté sur une loi Covid jugée "dangereuse" et accusée "d'abolir les droits fondamentaux". La loi MPT risque de permettre des dérives arbitraires, selon les intervenants.

Rassemblement autorisé

Autorisé, le rassemblement a accueilli différentes organisations dont l'association Stiller Protest (Protestation silencieuse), le mouvement "Mass-voll" et les Amis de la Constitution.

Aucun dispositif policier fixe n'était prévu. A 17 heures, aucun incident n'avait été signalé, a indiqué la police. L'un des organisateurs a plusieurs fois averti les manifestants qu'il fallait porter le masque ou maintenir les distances, au risque de se faire amender. La consigne a peu été suivie, a constaté une journaliste de Keystone-ATS.

La Suisse comptait lundi 1717 cas supplémentaires de coronavirus en 72 heures, selon les chiffres de l'Office fédéral de la santé publique. On déplorait neuf décès supplémentaires et 45 malades ont été hospitalisés.

Durant le week-end, les résultats de 62'213 tests ont été transmis, indique l'OFSP. Le taux de positivité s'élève à 2,76%.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 12'268, soit 141,91 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Le taux de reproduction, qui a un délai d'une dizaine de jours, est lui de 0,84. Les patients Covid-19 occupent 15,10% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 69,00%.

Au total 4'541'724 doses de vaccin ont été administrées et 1'622'505 personnes ont déjà reçu deux doses. La Suisse a reçu jusqu'à présent 4'950'900 doses de vaccins

Depuis le début de la pandémie, 694'740 cas de contamination au Covid-19 ont été confirmés en laboratoire sur un total de 7'692'747 tests effectués en Suisse et au Liechtenstein. Le total des décès s'élève à 10'262 et le nombre de personnes hospitalisées atteint 28'652.

En outre, la Suisse fait lundi un grand pas vers le retour à une vie normale lundi. Les restaurants, la culture et le sport en particulier bénéficieront de l'assouplissement des mesures anti-Covid décidé mercredi par le Conseil fédéral. Un allégement plus généreux que prévu.

>> En lire plus : Le détail des assouplissements annoncés par le Conseil fédéral

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