Alain Berset ouvre la porte à une suppression des quarantaines

L'hypothèse d'une vague Omicron moins lourde que prévu pour les hôpitaux enjoint les cantons romands à alléger certaines mesures. Dans le canton de Vaud, depuis vendredi matin, le masque n'est plus obligatoire dans les zones de forte affluence, comme les rues piétonnes ou les marchés.

"Vous me donnez une bonne nouvelle, je l'ignorais", réagit, tout sourire, un maraîcher de Montreux devant la caméra de la RTS. "Pour nous les commerçants, c'est bien plus sympa, plus facile pour échanger avec les clients, plus convivial", témoigne un autre.

"Je ne le portais même pas avant, ça ne change rien pour moi!", s'amuse pour sa part un aîné attablé sur une terrasse de Morges.

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A Genève, les taxis, cafés et restaurants vont continuer à être exemptés de la taxe annuelle en 2022, afin de compenser le manque à gagner dû à la pandémie de Covid-19. Le Grand Conseil a voté vendredi en urgence et à une large majorité ces exonérations.

Pour ce qui est des taxis, l'Etat, qui a déposé le projet de loi ad hoc, renonce ainsi à une recette annuelle de 1,6 million de francs, prélevée pour l'usage accru du domaine public. L'exemption de la taxe d'exploitation des cafetiers et restaurateurs, demandée par le PLR, correspond à un manque à gagner de 3,2 millions de francs par an pour l'Etat.

La conseillère d'Etat vaudoise Rebecca Ruiz partage l'optimisme d'Alain Berset, qui a envisagé vendredi de supprimer rapidement les quarantaines et plusieurs autres mesures de lutte contre le coronavirus.

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"Quand Omicron est apparu, nous avions beaucoup de craintes. Nous observons maintenant qu'il y a très peu de patients aux soins intensifs qui ont attrapé ce variant", indique la cheffe du département vaudois de la Santé dans le 19h30.

Celle-ci partage toutefois "la prudence" du Conseil fédéral et prône une levée des mesures "de manière progressive".

Selon Rebecca Ruiz, la fin du certificat Covid n'est donc pas pour tout de suite. "Cette question doit encore être vue avec nos partenaires et les pays qui nous entourent. Nous avons sans doute encore quelques semaines avec le certificat. Mais sitôt qu'on pourra arrêter avec son utilisation, il faudra le faire."

>> L'interview de Rebecca Ruiz dans le 19h30 :

Alors qu'Alain Berset a ouvert la porte ce vendredi à la suppression des quarantaines, et plus généralement à la levée progressive des mesures de lutte contre le coronavirus, le président de l'Union Suisses des Arts et Métiers (USAM), Fabio Regazzi, se dit satisfait.

"C'est un soulagement. Le moment est venu de commencer avec ces assouplissements. Mais ils devraient être introduits rapidement. Je crains un calendrier trop long", indique-t-il dans l'émission Forum.

Selon le Tessinois, le certificat Covid devrait par exemple être abandonné rapidement, car celui-ci "pose encore beaucoup de problèmes à certaines branches économiques, mais aussi à la population".

Le conseiller d'Etat valaisan Mathias Reynard se réjouit lui aussi de l'annonce d'Alain Berset. Mais il appelle à faire preuve de vigilance.

"On peut alléger toute une série de choses, mais il faut y aller pas à pas, avec un processus démocratique. Le Conseil fédéral va consulter les partenaires, les cantons, il faut avoir la tête froide. Il faut soigner les choses en gardant toujours de l'humilité, de la prudence", estime le chef du département valaisan de la Santé.

>> Les réactions de Fabio Regazzi et Mathias Reynard dans Forum :

Les élus fédéraux ne participeront pas à la réduction de la dette liée à la pandémie de coronavirus. La commission des institutions politiques du National a refusé vendredi par 18 voix contre 5 une initiative d'Andrea Geissbühler (UDC/BE) en ce sens.

La Bernoise proposait de réduire de 20% l'indemnité annuelle touchée par les députés pour leurs travaux parlementaires. Le montant aurait été versé à titre de contribution symbolique à la réduction de la dette de la Confédération.

A l'instar d'autres cantons, Fribourg constate un recul de plus de moitié en l'espace d'une semaine de la demande de vaccination contre le Covid-19. Du coup, les jours d'ouverture des centres de vaccination sont revus à la baisse.

Ainsi, entre le 20 et le 26 janvier compris, 7363 doses ont été administrées, alors qu’entre le 13 et le 19 janvier, le nombre atteignait encore 16'085 doses, a indiqué la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS). Le centre cantonal de Granges-Paccot admet déjà des personnes dès 12 ans sans rendez-vous.

La situation permet aussi d'accueillir à partir de samedi les personnes souhaitant se faire vacciner sans rendez-vous à Bulle. Le cas échéant, si un regain d’intérêt devait être constaté, en raison de la validité de 270 jours du certificat sanitaire notamment, la capacité et les jours d’ouverture pourraient être adaptés.

Le Conseil fédéral pourrait décider la semaine prochaine d'abandonner le principe des mises en quarantaine liées au coronavirus. Alain Berset l'a annoncé vendredi lors d'une visite en Argovie. Il invoque la nette amélioration de la situation dans les hôpitaux.

Il y a deux semaines, la période de quarantaine a été réduite de dix jours à cinq jours. La situation a continué à s'améliorer dans les hôpitaux en raison de la faible dangerosité du variant Omicron. Conséquence, le Conseil fédéral "va discuter la semaine prochaine de la possibilité de supprimer les mises en quarantaine" des contacts de personnes infectées.

Le gouvernement pourrait aussi transformer l'obligation actuelle du télétravail en recommandation, a ajouté Alain Berset. Face à ce possible double assouplissement, le conseiller fédéral a invoqué le fait que la pression a clairement baissé dans les hôpitaux. "Il n'y a plus de menace de surcharge", a-t-il souligné.

La Suisse "va beaucoup bouger" ces prochains temps en matière d'assouplissement des mesures de protection contre le Covid-19, a-t-il ajouté, tout en rappelant que "sortir des mesures" était "un processus". Il n'est pas question de les lever toutes en même temps.

La suppression des certificats Covid n'est pas encore d'actualité, car ils sont "utiles" en termes de sécurité, notamment dans l'organisation d'évènements, et restent indispensables pour voyager à l'étranger.

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Le Conseil fédéral ayant décidé le 19 janvier de réduire la durée de validité du certificat Covid de 12 à 9 mois, 250'000 Suisses verront leur pass sanitaire désactivé cette semaine. Seuls ceux qui sont tombés malade depuis ou ont reçu une dose de rappel ont vu leur sésame prolongé.

Pour les personnes ayant reçu leur deuxième dose avant le 6 mai 2021, il sera désormais impossible, dans le courant de la semaine, d'entrer dans les établissements où le pass est requis: restaurants, bars, musées, bibliothèques ou encore salles de théâtre et de concert.

>> Plus de détails dans notre article : Le certificat Covid de près de 250'000 personnes périmé dès la semaine prochaine

"Je trouve que la Confédération et les cantons ont mal informé sur ce thème. Là, le réveil est brutal pour beaucoup de gens", s'est étonné un passant dans le 12h45 de la RTS. Cantons et Confédération défendent pourtant leur communication et soulignent qu'une alerte s'allume désormais chez les personnes dont le certificat arrive en fin de validité, pour autant qu'elles aient téléchargé l'application liée au certificat.

Interrogé par la SRF, le président de la Commission fédérale pour les vaccinations Christoph Berger recommande le rappel vaccinal aux personnes qui ne l'ont pas encore reçu. La nécessité d'injecter une dose de rappel à l'ensemble de la population, et notamment aux enfants et aux jeunes adultes qui ne font pas partie des groupes à risque, fait toutefois débat au sein des spécialistes.

>> Regarder le sujet du 12h45 :

Des tests salivaires seront disponibles dès lundi au Centre cantonal de dépistage du Jura, situé à la sortie de l'autoroute A16 entre Courrendlin et Delémont. Ce nouveau mode de prélèvement permettra de doubler le nombre de tests quotidiens.

"Le centre continuera toutefois de proposer également les tests PCR nasopharyngés, les tests rapides antigéniques et les tests PCR gingivaux destinés aux enfants", a indiqué le canton du Jura.

La population pourra aussi prendre dès lundi des rendez-vous en ligne pour se faire tester, via le guichet virtuel. La hotline continuera toutefois d'accueillir les demandes pour les personnes qui n'ont pas la possibilité de s'inscrire en ligne.

A Genève, la vaccination contre le Covid-19 ne fait plus recette. Il y a "une chute vertigineuse" des inscriptions, a indiqué la pharmacienne cantonale Nathalie Vernaz-Hegi. Le dispositif de vaccination, utilisé à moitié de ses capacités, va être adapté en conséquence.

La Pharmacie Populaire va fermer, tout comme M3 Meyrin. Le grand centre M3 de la route de Chêne, quant à lui, arrêtera ses activités liées à la vaccination le 26 février prochain et se concentrera sur les tests. 86'000 personnes se sont inscrites en janvier pour se faire vacciner. Ce chiffre s'établit à moins de 14'000 en février.

Sur le front hospitalier, les nouvelles sont plutôt rassurantes. Même si les hôpitaux demeurent sous tension, ils ne seront "vraisemblablement" pas débordés, a expliqué le directeur de la santé du canton de Genève, Adrien Bron. Alors que le virus circule quasi librement, les hospitalisations ne grimpent pas en flèche.

On recense ces derniers temps entre 2500 et 3000 nouveaux cas de contamination chaque jour dans le canton de Genève. Un pic de 4000 cas a même été enregistré une fois, a précisé Adrien Bron. Quelque 500 personnes infectées par le virus se retrouvent à l'hôpital, dont 18 aux soins intensifs.

Le canton enregistre 25 décès dus au Covid-19 depuis le début de l'année. Il n'y a pas de surmortalité constatée, a relevé la médecin cantonale Aglaé Tardin. Le variant Omicron est le plus répandu à ce jour. Même si le vaccin ne protège pas contre une contamination à l'omicron, il permet néanmoins d'éviter les "infections sévères".

>> Les précisions du 12h30 :

L'Office fédéral de la santé publique a fait état de 14 décès et 176 hospitalisations de personnes atteintes du Covid-19 de plus par rapport au total enregistré la veille. Le nombre de nouvelles contaminations se monte lui à 39'769.

Il y a sept jours, l'OFSP avait annoncé 37'992 cas, soit 1777 de moins. En moyenne sur les 14 derniers jours, le nombre de nouveaux cas quotidiens a franchi la barre des 30'000 (31'872).

Décès toujours en baisse

Le nombre d'hospitalisations ne suit pas la même tendance, puisqu'il reste stable malgré la nette hausse des cas (88 par jour en moyenne sur 14 jours), tandis que le nombre de décès poursuit sa baisse (12 par jour en moyenne, contre 28 mi-décembre).

Ces chiffres s'expliquent par le fait qu'Omicron entraîne des conséquences moins graves que son prédécesseur, le variant Delta. Omicron représente désormais 94,7% des nouveaux cas séquencés.

Le nombre de malades du Covid-19 aux soins intensifs se monte à 241, ce qui représente 24,3% des lits disponibles. Tous malades confondus, le taux d'occupation atteint 75,7%.

Selon les derniers chiffres, 69,9% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin, ou encore 77,6% des plus de 12 ans, indique l'OFSP. Par ailleurs, 73,8% des personnes âgées de 65 ans et plus et 38,7% de la population totale ont déjà reçu une dose de rappel.

Sur les quatorze derniers jours, le nombre total d'infections est de 446'207, ce qui correspond à un taux d'incidence sur 14 jours de 5123 nouvelles infections pour 100'000 habitants. Depuis le début de la pandémie, 2'130'857 cas de contamination au Covid-19, 12'329 décès et 42'992 hospitalisations ont été comptabilisées.

Selon l’OFSP, 135'948 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au Covid-19, et 69'342 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

L'obligation de télétravail semble moins bien appliquée que l'an dernier. Depuis la mi-décembre, il est à nouveau obligatoire sauf lorsqu'il n'est pas possible. Mais, dans les faits, la population se déplace bien plus qu’il y a un an, montrent des données de mobilité analysées par la télévision alémanique SRF.

Ses journalistes se sont penchés sur la fréquentation de la gare zurichoise de Hardbrücke, une gare importante qui relie les zones résidentielles de l’agglomération à de nombreux sites de travail. En ce moment, le nombre de passagers n'est qu'environ 20% inférieur à la fréquentation normale.

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Keystone - Gaetan Bally

La moindre dangerosité d'Omicron a rassuré

Or, il y a un an, lors de la précédente obligation de télétravail, la gare avait perdu 40% de ses passagers. A ce moment-là, de nombreux commerces étaient toutefois fermés en raison de la pandémie. Ce n’est plus le cas aujourd'hui et cela peut expliquer une partie de cette hausse de fréquentation.

Selon un spécialiste de l'Office zurichois de la statistique interrogé par SRF, la tendance est néanmoins à la normalisation dans les transports en commun, d'une part parce que la population est de plus en plus vaccinée, mais aussi parce que les données sur le variant Omicron l'ont rassurée. Depuis que les scientifiques ont prouvé que ce variant était moins virulent que le précédent, début janvier, la fréquentation de la gare de Hardbrücke est ainsi repartie à la hausse.

La Commission des institutions politiques du Conseil national a concocté un projet qui doit permettre au Parlement d'agir même en temps de crise. Les Chambres fédérales ont été prises au dépourvu au début de la pandémie de Covid-19 en mars 2020. La session de printemps a été interrompue et le champ d'action des commissions a été limité.

Si la crise a montré que le Parlement dispose certes de suffisamment d'instruments pour gérer une crise, il se heurte à des problèmes: manque de ressources, structures parfois lourdes, absence de majorité. Or, les outils dont dispose l'Assemblée fédérale doivent être efficaces en tout temps et utilisables dans l'urgence. La commission propose donc plusieurs améliorations dans le cadre de deux initiatives parlementaires visant à améliorer la capacité d'action du Parlement et du Conseil fédéral.

Réunion à distance possible

Les parlementaires doivent par exemple pouvoir siéger en ligne en cas d'urgence et s'il n'est pas possible de se réunir physiquement, mais cette possibilité ne doit être utilisée qu'en dernier recours. Cela peut être le cas lors d'une pandémie ou d'une catastrophe naturelle, par exemple. La réunion peut également se tenir dans un autre lieu que Berne.

Les instruments parlementaires que sont la motion et l'initiative parlementaire doivent en outre pouvoir être utilisés rapidement, les délais usuels étant alors réduits. Par ailleurs, le Conseil fédéral devrait consulter les commissions parlementaires sur ses projets d'ordonnances de nécessité. Les commissions doivent avoir la possibilité de prendre position.

Le projet est transmis au Conseil fédéral. Celui-ci devra donner son avis avant la session de printemps pour que le Conseil national puisse en débattre.

Neuchâtel a décidé d'autoriser les camps de ski accompagnés de plans de protection dès le 5 février. En outre, à l'instar de ceux d'autres cantons romands, les élèves neuchâtelois de la 5e à la 8e année ne devront plus porter le masque en classe dès lundi. Les enseignants, eux, devront continuer à le mettre.

En revanche, "de la 9e année et jusqu'à la fin du secondaire 2", soit pour les élèves de 12 à 18 ans environ, "le port du masque est maintenu avec évaluation régulière de la situation", a indiqué le canton.

Neuchâtel a aussi décidé d'alléger la stratégie de tests et d'abandonner les dépistages ciblés systématiques. "Lors de flambée importante, le médecin cantonal se réserve le droit d'investiguer", peut-on lire dans le communiqué. La quarantaine automatique de classes est aussi supprimée.

Le canton de Vaud ouvre aux jeunes de 12 à 15 ans la possibilité de se faire injecter une dose de rappel du vaccin Pfizer contre le Covid-19. Les autorités sanitaires proposent ce "booster" uniquement sur rendez-vous, via les filières pédiatriques existantes dans les centres de vaccination du CHUV (Lausanne), de l'HRC (Rennaz), de l'HIB (Payerne), des eHnv (Yverdon), de l'EHC (Morges) et du GHOL (Nyon).

Cette vaccination de rappel est recommandée aux jeunes âgés de 12 à 15 ans par l'OFSP et la commission de vaccination pour "augmenter leur protection contre une infection bénigne et contre d'autres répercussions négatives" (quarantaine, isolement), et "réduire le risque de transmission à des contacts étroits (personnes vivant sous le même toit), en particulier à des personnes qui présentent une immunodéficience sévère et qui sont moins bien protégées malgré la vaccination", rappelle le canton.

Le nombre de vaccins anti-Covid administrés chute de jour en jour. En un mois, la Suisse a passé de 86'000 à 35'000 piqûres quotidiennes. Plusieurs centres de vaccination, comme celui de Beaulieu à Lausanne, ont d'ailleurs annoncé leur fermeture, faute de demande.

Ce ralentissement net de la vaccination, alors que 77,6% des plus de 12 ans et 69,9% de la population totale est désormais vaccinée, pose des questions sur l'avenir des stocks de la Confédération, qui possède encore plus de deux millions de doses. Au rythme actuel, il faudra encore deux mois pour les écouler, sans tenir compte d'un éventuel maintien de la baisse du nombre d'injections. Leur date de péremption étant encore bonne, elles pourront toutefois être administrées.

17 millions de doses encore attendues

La question se pose en revanche pour les quelque 17 millions de doses commandées, mais pas encore livrées. Jusqu'ici, la Suisse n'a en effet utilisé que la moitié de sa commande totale de vaccins pour 2021-2022.

"Si on n'en a pas besoin tout de suite, on peut discuter de les faire livrer à une date ultérieure, ce qui permet de mettre des doses à disposition d'autres pays qui en auraient besoin maintenant", a rassuré la cheffe de la section Contrôle de l'infection de l'OFSP Virginie Masserey vendredi dans La Matinale de la RTS. Moderna confirme: la Suisse peut reporter certaines quantités d’un trimestre à l’autre et ces doses sont allouées à d'autres pays en attendant.

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Keystone - Martial Trezzini

Acompte estimé à 20%

En revanche, si la Suisse n'avait définitivement plus besoin d'une quinzaine de millions de doses, elle perdrait l'acompte qu'elle a payé au moment de passer le contrat, reconnaît Virginie Masserey. Le montant en question est tenu secret, tout comme l'ensemble des contrats. Mais il est possible de l'estimer en se fiant à ceux conclus avec l'Union européenne, qui prévoyaient un acompte de 20% pour Moderna et Pfizer.

"Si on parle de 20%, de 15 millions de doses et de 20 francs en moyenne la dose, la Suisse a donc payé quelque 60 millions, rien que pour l'acompte", calcule Patrick Durisch, de l'ONG Public Eye. "Ca fait quand même cher le principe de précaution. Pourquoi en avoir commandé autant?", se demande-t-il, appelant à davantage de transparence.

>> Lire aussi : La Suisse pourrait se retrouver avec des dizaines de millions de doses de vaccin sur les bras

Le variant Omicron du Covid-19 ne poussera sans doute pas le système de santé à ses limites, montre une étude de l'Empa et de chercheurs grisons et allemands publiée jeudi. Elle confirme les observations faites jusque-là.

Les chercheurs ont exploré trois scénarios pour établir si le variant dominant actuel était en mesure de pousser les hôpitaux suisses et allemands aux limites de leurs capacités. Leur constat permet un optimiste prudent: si le taux de reproduction des infections reste en dessous de 2, la situation aux soins intensifs n'atteindra guère des niveaux critiques. Cette valeur atteignait 1,21 en Suisse il y a onze jours.

Omicron n'est donc pas aussi dangereux pour la santé que le variant Delta du virus, même s'il est nettement plus contagieux. Selon les chercheurs, il est désormais temps d'adapter les mesures de protection contre le Covid-19 aux caractéristiques individuelles. Les stratégies à mettre en place doivent être destinées spécifiquement aux différents groupes à risque, estime Ivan Lunati, chef du département "Multiscale Studies in Building Physics" de l'Empa.

Plusieurs cantons n'ont toujours pas annulé les camps de ski. Ainsi, à Fribourg, les autorités cantonales ont laissé le choix aux communes et aux écoles de décider de la tenue des camps d'hiver. Dans l'établissement scolaire Bulle-Condémine, il n'y a guère eu d'hésitation.

"L'élément peut-être le plus important, c'est que depuis deux ans, les enfants n'ont plus d'activités. Ils ont été privés de pas mal de choses. Entre une semaine en classe avec le masque et une semaine sans masque à skier, on trouvait que c'était un argument de poids", explique la directrice Sophie Moura dans le 19h30.

Un cas positif

A condition d'avoir été testés avant le départ, 90 élèves de Bulle (FR) ont retrouvé les joies de la neige durant une semaine dans la station des Mosses (VD).

L'encadrement sanitaire y était strict: masque obligatoire partout dans l'hôtel, sauf dans les chambres, limitées à 6 élèves, et à table pour manger. Au réfectoire, deux services étaient réalisés à midi pour limiter le nombre d'élèves réunis.

Mardi, une élève a été testée positive au Covid-19. Avec ses trois camarades de chambre, elles ont été isolées et les parents ont été informés.

Le médecin cantonal a exigé jeudi que tous les élèves soient à nouveau testés vendredi avant de redescendre en plaine.

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Dès lundi, les élèves valaisans âgés de moins de 12 ans n'auront plus à porter le masque à l'école, a annoncé jeudi dans La Matinale le conseiller d'Etat Christophe Darbellay.

>> Plus de détails dans notre article : Valais, Fribourg, Vaud: fin du masque pour les écoliers de moins de 12 ans dès lundi

Fribourg puis Vaud ont communiqué la même décision jeudi après-midi, puis Neuchâtel vendredi matin. Genève attend pour sa part le 21 février. Pour les 12-15 ans, la norme varie selon les cantons.

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Près de 607 hospitalisations ont été enregistrées durant la semaine sous revue, contre 547 la semaine précédente. Ces chiffres sur une semaine doivent toutefois être considérés avec prudence en raison d'un retard accru des déclarations, précise l'OFSP.

Le nombre de personnes en soins intensifs a lui baissé avec 240 patients enregistrés au cours de la semaine sous revue, soit 11% de moins que la semaine d'avant. La proportion de personnes atteintes du coronavirus par rapport à l'ensemble des patients en soins intensifs a ainsi diminué, passant à 37%.

En outre, 171 patients étaient sous assistance respiratoire, soit 17% de moins que durant la deuxième semaine de l'année. L'occupation totale des lits en soins intensifs est quant à elle restée stable (75%).

Les 80 ans et plus ont été les plus hospitalisés en raison du Covid-19, avec 150 hospitalisations. De plus en plus d'hospitalisations de personnes dans la tranche 0-19 ans ont été enregistrées ces dernières semaines. Elles ont en revanche baissé pour les 70 ans et plus ainsi que les quarantenaires.

En outre, pas moins de 88 personnes sont décédées en raison du Covid-19 durant la période sous revue, contre 86 la semaine précédente. Une évolution qui reste stable depuis plusieurs semaines.

Le nombre de cas déclarés de coronavirus a atteint un niveau record, selon le rapport hebdomadaire de l'OFSP. Au total, 237'576 cas ont été enregistrés durant la semaine du 17 au 23 janvier, soit 28,2% de plus que la semaine précédente, indique l'OFSP dans son rapport hebdomadaire L'augmentation a été significative dans la plupart des cantons romands.

Neuchâtel et Fribourg enregistre ainsi respectivement une hausse de cas pour 100'000 habitants de 39,6% et 26,7%. Viennent ensuite le canton de Vaud (+20,8%) et de Genève (+17,4%) suivis de près par le Valais (+10,6%). Le Jura, qui enregistre une baisse de 3,5%, fait figure d'exception.

Les 10 à 19 ans et les 30 à 39 ans ont particulièrement été touchés par le Covid durant la semaine sous revue. Les 70 ans et plus ont eux été les moins impactés. Une hausse de cas significative de cas a en outre été enregistrée chez les enfants de 0 à 9 ans.

Le taux de personnes non vaccinées contre le Covid se situe actuellement à environ 30% en Suisse, enfants compris. Parmi cette population, certains sont farouchement opposés aux injections et généralement très remontés contre les mesures de la Confédération. D'autres acceptent la situation.

Julie Schneller est directement concernée par ces mesures. Cette maman célibataire de 45 ans, domiciliée dans le Gros-de-Vaud, les vit très mal, comme en témoigne cet épisode: "C'était lors d’une formation continue où il fallait disposer de la 2G. J’ai pu suivre le cours, mais je me suis retrouvée à ne pas pouvoir manger avec tout le monde."

On a l'impression que l'on ne fait plus partie de cette société et que l'on a quelque chose à se reprocher. C'est pesant

Les restrictions affectent également sa vie privée: "Ma fille fait du patin, or je n’ai plus accès à la patinoire. Du coup, je dois l’attendre à l’extérieur, dans la voiture. Et dans le cercle familial plus large, il y a des choses qui s’organisent, mais ce sont toutes des sorties qui justifient une 2G. J’y suis invitée mais je ne peux pas y participer et donc j’en suis exclue."

>> Les précisions de La Matinale :

>> Plus d'informations dans notre article : Entre compréhension et ras-le-bol, parole aux non-vaccinés contre le Covid

L'Office fédéral de la santé publique a fait état mardi de 36'658 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore 12 décès supplémentaires et 121 malades ont été hospitalisés.

Un total de 219 personnes atteintes de Covid se trouvent actuellement aux soins intensifs et elles occupent 25,30% des places disponibles en soins intensifs, dont le taux d'occupation est de 73,80%.

Le variant Omicron représente 88,5% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ.

Selon l'OFSP, 106'803 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus. Et 59'301 autres ayant eu des contacts avec des personnes infectées ont été placées en quarantaine.

Au total, 68,13% des Suisses ont déjà reçu deux doses de vaccin.

>> Le suivi de la journée de mardi : Le sous-variant d'Omicron est "certainement présent en Suisse", estime Antoine Flahault

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