Ueli Maurer annonce sa démission du Conseil fédéral
- Ueli Maurer quittera le Conseil fédéral à la fin de l'année, a-t-il annoncé vendredi. Le Zurichois avait déjà pris cette décision au cours de l'été dernier, a-t-il précisé. Il avait pourtant assuré qu'il resterait jusqu'à la fin de la législature.
- Le doyen en fonction du gouvernement tire sa révérence à presque 72 ans, dont treize ans comme ministre. Elu le 10 décembre 2008, Ueli Maurer a succédé à Samuel Schmid, qu'il avait qualifié de "conseiller fédéral cliniquement mort".
- Il a d'abord pris les rênes de la Défense, puis récupéré les Finances en 2016. Avant d'être élu au Conseil fédéral, Ueli Maurer s'était surtout fait un nom en tant que président de l'UDC de 1996 à 2008.
- La course à la succession est désormais ouverte. La question sur toutes les lèvres est de savoir si l'UDC présentera pour la première fois une femme sur son ticket.
Suivi assuré par la rédaction de RTSinfo
19h30
L'un des principaux artisans de la montée de l'UDC
Conseiller national, président de parti ou encore président de la Confédération: Ueli Maurer aura occupé presque toutes les fonctions prestigieuses qu'offre la palette politique suisse.
Mais avant d'entrer au Conseil fédéral, il aura été l'un des principaux artisans de l'expansion fulgurante de l'UDC, fondant d'innombrables sections à travers le pays.
En 2001, lors de la fondation de l'UDC neuchâteloise, il déclarait à la RTS: "Je crois que c'est la 8e fondation d'un parti cantonal. A chaque fois, c'est comme si j'avais un nouvel enfant".
18h30
Un timing parfait?
A 13 mois des élections fédérales, le départ d'Ueli Maurer pourrait bien tomber pour l'UDC. "C'est toujours une bonne période pour les partis", confirme Stéphane Deleury, chef de la rubrique politique à la RTS Radio, dans Forum.
"Chaque parti profite de ce momentum pour profiler des idées, des personnes, généralement dans toutes les régions (...) Mais certains estiment que c'est peut-être un peu tôt pour vraiment capitaliser là-dessus et auraient préféré un départ en juin prochain", explique encore Stéphane Deleury.
18h15
"La Suisse perd un excellent conseiller fédéral", estime Marco Chiesa
Dans l'émission Forum, le président de l'UDC Marco Chiesa était invité à réagir à la démission d'Ueli Maurer. Pour le Tessinois, "la Suisse perd un excellent conseiller fédéral" et son parti un "patriarche".
En tant que président de l'Union démocratique du centre, depuis quand était-il au courant de la démission du conseiller fédéral zurichois? "Il y a une année, on pensait qu'Ueli Maurer était prêt à partir. Toute la presse était au Conseil national et attendait sa communication. Nous nous sommes regardés dans les yeux et il m'a dit: 'Tu penses que si je décidais de partir, je ne te le dirais pas à toi, le président du parti?'"
"Et finalement, quand il a pris sa décision, il m'a de nouveau regardé dans les yeux et m'a dit: 'Il faut se préparer, j'ai pris ma décision'", précise Marco Chiesa.
18h00
Les Verts sont tentés
Les Verts estiment qu'un renouveau s'impose au Conseil fédéral après la démission d'Ueli Maurer. Ils réfléchissent à déposer une candidature à la succession, tandis que le PLR et Le Centre n'entendent pas remettre en cause "le droit" de l'UDC à avoir deux sièges au gouvernement.
Les Verts - qui ne font pas partie de la "formule magique" - jugent dans un communiqué que le gouvernement n'a pas été capable de relever les défis les plus importants", tels que le changement climatique et les relations avec l'UE, selon les mots de la présidente du groupe et conseillère nationale Aline Trede (BE).
Le groupe parlementaire du parti décidera le 18 octobre, en séance extraordinaire, s'il présente ou non une candidature au Conseil fédéral. Le parti est en contact avec des personnes dans ses rangs prêtes à "leurs responsabilités". Il juge au passage que Ueli Maurer et son parti ont "bafoué la collégialité" au gouvernement.
Le président du parti Balthasar Glättli veut faire de sa formation, actuellement quatrième force politique du pays, le numéro 3 après les élections fédérales 2023, comme il l'a confié à la NZZ am Sonntag du 11 septembre. Malgré une tentative infructueuse en 2019, il vise un siège au gouvernement pour sa formation, avait-il indiqué.
Partis bourgeois consensuels
Les partis bourgeois ont, eux, réagi à la démission de manière consensuelle. Ueli Maurer "a su maîtriser les deniers publics", a écrit le PLR. Le parti a loué "l'engagement constant" du ministre démissionnaire "en faveur de la Suisse et sa maîtrise des finances fédérales, même si le contexte actuel pour les finances n'est pas réjouissant".
Les libéraux-radicaux affirment tenir à la formule magique "qui a fait ses preuves". Ils ne remettent donc pas en cause la revendication de l'UDC à occuper deux sièges au Conseil fédéral.
Dans le même registre, Le Centre attend de tous les candidats et candidates à la succession d'Ueli Maurer "le respect des règles de collégialité". Selon lui, l'UDC "a droit fondamentalement à deux sièges au Conseil fédéral".
17h00
Une femme, un homme, ou un ticket? Les premières pistes sur la succession d'Ueli Maurer
La démission d'Ueli Maurer donne le coup d'envoi de la course à sa succession. La question sur toutes les lèvres est de savoir si l'UDC présentera pour la première fois une femme sur son ticket. Le Parlement élira le nouveau conseiller fédéral le 7 décembre prochain.
Ueli Maurer a dit qu'il ne s'immiscerait pas dans le choix de son successeur. "C'est le travail du Parlement", a-t-il dit aux médias.
Les sections cantonales de l'UDC ont jusqu'au vendredi 21 octobre pour soumettre leurs candidats à la commission de sélection. Celle-ci procédera ensuite à des auditions et soumettra sa proposition à la direction du groupe parlementaire d'ici le 11 novembre. La nomination par le groupe parlementaire devrait vraisemblablement avoir lieu le 18 novembre.
Une femme?
La fille de Christoph Blocher, Magdalena Martullo-Blocher (GR), est le premier nom qui vient à l'esprit. Mais elle ne se portera pas candidate, a-t-elle indiqué vendredi. "L'UDC a suffisamment de candidats excellents."
L'ancienne députée et actuelle ministre de la santé zurichoise Natalie Rickli pourrait être une option consensuelle. Son canton d'origine est un atout supplémentaire. Zurich n'a que rarement été exclu du Conseil fédéral. D'autres politiciennes, à l'image de la Saint-Galloise Esther Friedli ou de la Thrugovienne Diana Gutjahr, pourraient également se profiler.
Bien que vice-présidente du parti, Céline Amaudruz ne devrait en revanche pas encore s'annoncer. La Genevoise devrait plutôt attendre le départ de Guy Parmelin. "Je ne pense pas que des Romands vont prétendre au siège d'Ueli Maurer", a-t-elle déclaré dans le 12h30.
Si elle serait "ravie" qu'une femme UDC soit élue, Céline Amaudruz précise toutefois que "le premier critère sera de trouver la personne qui veut y aller et qui réponde aux besoins du partis et de la population".
Quoiqu'il en soit, aucune ne sera la première élue du parti au Conseil fédéral. Eveline Widmer-Schlumpf, issue de l'aile modérée de l'UDC, avait été préférée en 2007 au ministre en place, Christoph Blocher. Exclue de son parti après un long processus, la conseillère fédérale avait finalement rejoint le PBD, créé en 2008 par les dissidents grisons, bernois et glaronnais de l'UDC.
Ou un ticket masculin?
Le parti conservateur pourrait toutefois ne pas vouloir envoyer une quatrième femme au Conseil fédéral et présenter un ticket exclusivement masculin. Le nom du chef du groupe parlementaire, Thomas Aeschi, pourrait alors revenir sur la table.
Candidat en 2015, l’économiste zougois aujourd’hui âgé de 43 ans avait été battu par Guy Parmelin. Cette fois-ci, sa position à la tête du groupe pourrait lui être plus favorable et lui donner l’envergure dont il pouvait manquer à l’époque. Le nom de l'ancien président de l'UDC et conseiller national bernois Albert Rösti est également cité.
Le conseiller national zurichois Gregor Rutz, ancien secrétaire général de l’UDC suisse, pourrait aussi se retrouver sur la liste, tout comme le député schaffhousois Thomas Hurter, le conseiller national lucernois Franz Grüter, ou l’ancien président du parti Toni Brunner.
Certains évoquent également le conseiller national Roger Köppel. Mais le journaliste zurichois, directeur de la Weltwoche, devrait préférer son rôle de tribun à celui de conseiller fédéral. L'ancien président du Conseil des Etats Alex Kuprecht (SZ) devrait aussi laisser passer son tour.
Magdalena Martullo-Blocher n'est pas candidate au Conseil fédéral
La conseillère nationale et vice-présidente de l'UDC Suisse Magdalena Martullo-Blocher a indiqué vendredi qu'elle n'est pas candidate à la succession d'Ueli Maurer au Conseil fédéral. Le parti dispose de nombreux excellents candidats, a-t-elle ajouté.
"Je regrette beaucoup la démission du conseiller fédéral Ueli Maurer et le remercie pour son engagement extraordinaire de plus de 40 ans pour le bien de la Suisse et de notre parti", a fait savoir Magdalena Martullo-Blocher à l'agence Keystone-ATS, par l'intermédiaire du secrétaire général d'Ems Chemie.
15h15
Les Vert'libéraux saluent un conseiller fédéral "remarquable"
Les Vert'libéraux saluent en l'UDC Ueli Maurer un conseiller fédéral "remarquable". "C'est une véritable personnalité politique qui se retire" ce vendredi, a tweeté le président des écologistes libéraux Jürg Grossen.
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"Merci à Ueli Maurer pour son engagement de longue date en faveur de notre pays. Meilleurs vœux en tant que 'Ueli plus ordinaire'", écrit Jürg Grossen sur le réseau social.
15h10
Ueli Maurer loué par son parti "pour son grand et infatigable engagement"
L’UDC a évidemment salué son ministre démissionnaire. Le parti "le remercie pour son grand et infatigable engagement de longue date en faveur de notre pays et de notre population et lui souhaite le meilleur pour la suite", écrit-il dans un communiqué.
A la tête des Finances, "Ueli Maurer a veillé à une utilisation responsable de l’argent des contribuables", loue l'UDC. Pendant la crise du Covid, il a "assuré la survie de nombreuses PME et donc le maintien de dizaines de milliers d’emplois".
Comme chef du Département de la défense, "il a lancé un vaste débat sur les lacunes de notre armée". "Il a ainsi réussi à inverser la tendance et à augmenter les moyens à disposition d’environ 1 milliard de francs", félicite le parti.
Succession dans la ligne du parti
L'UDC indique également souhaiter présenter une personne "qui s’identifie avec les thèmes centraux du parti" comme candidate à la succession d'Ueli Maurer.
Parmi ces thèmes, on retrouve la neutralité, la non-adhésion à l'Europe, le renforcement de l'armée, une production énergétique et alimentaire nationale, des baisses d'impôts ou encore la limitation de l'immigration.
Le nom du candidat ou de la candidate de l'UDC sera connu mi-novembre, après nomination par le groupe parlementaire. L'élection par l'Assemblée fédérale devrait avoir lieu le 7 décembre 2022. Le parti rappelle qu'il revendique deux sièges au Conseil fédéral - un "droit", dit-il, selon le système de concordance au gouvernement entre les principaux partis. Le PLR et Le Centre ont déjà fait savoir qu'il ne remettaient pas en cause ce principe.
>> Voir également la réaction du conseiller national UDC Jean-Luc Addor dans le 12h45:
13h50
Le PLR salue Ueli Maurer pour son "grand engagement"
Autre parti gouvernemental du camp bourgeois, le PLR a remercié sur Twitter Ueli Maurer "pour son grand engagement pour la Suisse".
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13h35
Retour sur une carrière en photos
13h30
Plus de 40 ans de carrière
En plus de 40 ans de carrière, Ueli Maurer a connu tous les échelons de la politique suisse. Ce fils d'agriculteur, comptable de formation, n'a pas encore 28 ans quand, en mai 1978, il est élu à l'exécutif d'Hinwil, la commune de l'Oberland zurichois où il a grandi. En 1983, il devient député au Grand Conseil du canton de Zurich, puis conseiller national en 1991.
Président de l'UDC Suisse pendant 12 ans, représentant de l'aile dure du parti, il accède à la fonction suprême le 1er janvier 2009, succédant à Samuel Schmid. Marié, père de six enfants, Ueli Maurer est major à l'armée.
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Le Centre attend de tous les candidats et candidates possibles à la succession d'Ueli Maurer "le respect des règles de collégialité". L'UDC, écrit Le Centre dans un tweet vendredi, "a droit fondamentalement à deux sièges au Conseil fédéral".
Le parti centriste remercie, toujours sur Twitter, Ueli Maurer de "son engagement de longue date en faveur de la Suisse" et lui souhaite le meilleur pour l'avenir.
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13h25
Une pique aux médias avant de partir
Le Zurichois a toujours eu une relation compliquée avec les médias. Il leur a de nouveau lancé une pique vendredi lors de sa conférence de presse à Berne.
"Lire les journaux ne m'apporte rien, je préfère lire un livre de temps à autre", a-t-il déclaré. Et de pointer le très grand nombre de sollicitations des médias durant son mandat.
Il a aussi cité un autre défi auquel il a dû faire face: la division de la société, notamment pendant la période du coronavirus. Il faut essayer de comprendre les gens, les autres personnes qui n'évoluent pas dans le même milieu, a-t-il poursuivi. "Tout dépend d'où on vient, comment on a été éduqué, quelle formation on a faite."
13h20
Rente d'un peu plus de 200'000 francs
Ueli Maurer aura droit à une rente annuelle d'un peu plus de 200'000 francs, ce qui correspond à la moitié de son salaire actuel. Cette somme est réduite s'il reprend une activité lucrative.
Les pensions des ex-conseillers fédéraux correspondent à la moitié du salaire brut des magistrats en exercice. Seuls les ministres qui se retirent après au moins quatre ans ou pour des raisons de santé ont droit à la rente complète.
L'arrêté fédéral sur les traitements des magistrats prévoit qu'ils ne doivent pas gagner plus à leur retraite que leurs collègues en fonction.
Ainsi, les anciens ministres qui décident d'exercer une activité lucrative ou qui siègent dans des conseils d'administration doivent rétrocéder à la Confédération ce qu'ils gagnent de plus qu'un magistrat en place.
12h50
Aux finances, un "père la rigueur"
Ueli Maurer occupait le poste de grand argentier de la Confédération depuis 2016. En 2017, le peuple balaie sa troisième réforme de l'imposition des entreprises qui devait mettre fin aux privilèges fiscaux accordés aux multinationales.
Aux Finances, Ueli Maurer a dû gouverner sous une pression étrangère constante. Le secret bancaire ayant déjà fait place à l'échange automatique d'informations, le ministre UDC a annoncé la fin des excès de zèle face à l'OCDE et une offensive pour mieux vendre la place financière.
C'était sans compter la réaction de l'Union européenne au piétinement de l'accord-cadre. Le grand argentier a dû vite convaincre le Conseil fédéral d'activer le droit d'urgence pour protéger la place financière d'une non-reconnaissance de l'équivalence boursière suisse au 1er juillet 2019. Son plan semble fonctionner pour l'instant.
Efforts contre la dette balayés par le Covid
L'abandon unilatéral de l'accord avec l'UE pourrait faire d'autres remous. Mais ce ne sera plus au terrien attaché à son Oberland zurichois de multiplier les voyages à l'étranger pour défendre les intérêts de la Suisse. Et de risquer les faux-pas. De manière générale, Ueli Maurer n'a pas brillé sur la scène internationale. Personne n'a oublié sa prestation ratée sur CNN après sa rencontre avec Donald Trump dans le Bureau ovale.
En Suisse, il a par contre recueilli davantage de lauriers, notamment auprès de la majorité bourgeoise du Parlement. Ueli Maurer s'est façonné une image de père la rigueur. Il n'a cessé d'aligner durant des années des programmes d'économies malgré des comptes excédentaires. L'ardoise du coronavirus a tiré un trait sur ses efforts pour effacer la dette.
Son premier poste au sein du collège gouvernemental fut la direction du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports.
Son bilan à la Défense ne donne pas de quoi pavoiser. Le major, qui avait fait ses classes chez les cyclistes, a subi une cuisante défaite en 2014 avec le refus par le peuple des Gripen pour plus de trois milliards de francs. Sa campagne a été jugée calamiteuse.
14h45
Un caractère imprévisible
Le doyen du Conseil fédéral annonce sa démission au moment où personne ne l'attendait. Il avait pourtant assuré rester jusqu'à la fin de la législature. "C'est du Ueli Maurer tout craché", analyse dans le 12h45 Pierre-Olivier Volet, qui relève le caractère imprévisible de l'homme, qui a toujours su prendre le contre-pied des attentes à son encontre.
12h30
"Un oeil qui rit, un oeil qui pleure"
Ueli Maurer quitte le Conseil fédéral "avec un oeil qui rit, un oeil qui pleure", a-t-il déclaré devant la presse à Berne. Il va regretter une "équipe exceptionnelle", mais se réjouit de ce qui l'attend à l'avenir.
J'ai fait 40 ans en politique, dont 14 au Conseil fédéral, le travail m'a vraiment beaucoup plu, a-t-il détaillé. Et de remercier les personnes avec qui il a travaillé, qui vont lui manquer.
D'un côté, il aurait envie de continuer, mais d'un autre, il a encore l'envie et l'énergie de faire quelque chose d'autre. "J'ai déjà des plans, je vais retrouver un peu ma personnalité. Etre de nouveau Ueli et pas un conseiller fédéral."
12h30
Une femme UDC pour la succession?
La course à la succession est désormais ouverte. La question sur toutes les lèvres est de savoir si l'UDC présentera pour la première fois une femme sur son ticket.
La fille de Christoph Blocher, Magdalena Martullo-Blocher (GR), est le premier nom qui vient à l'esprit. Mais son profil pourrait ne pas faire l'unanimité. L'ancienne députée Natalie Rickli, également zurichoise, pourrait être une option plus consensuelle. D'autres politiciennes, à l'image de la Saint-Galloise Esther Friedli ou de la Thurgovienne Diana Gutjahr, pourraient également se profiler.
Quoiqu'il en soit, aucune ne sera la première élue du parti au Conseil fédéral. Eveline Widmer-Schlumpf, issue de l'aile modérée de l'UDC, avait été préférée en 2007 au ministre en place, Christoph Blocher. Exclue de son parti après un long processus, la conseillère fédérale avait finalement rejoint le PBD, créé en 2008 par les dissidents grisons, bernois et glaronnais de l'UDC.
12h20
Le doyen du collège gouvernemental tire sa révérence
Le doyen en fonction du gouvernement tire sa révérence à presque 72 ans. Elu le 10 décembre 2008, Ueli Maurer a succédé à Samuel Schmid, qu'il avait qualifié de "conseiller fédéral cliniquement mort".
Il a d'abord pris les rênes de la Défense, puis récupéré les Finances en 2016. Avant d'être élu au Conseil fédéral, Ueli Maurer s'était surtout fait un nom en tant que président de l'UDC de 1996 à 2008. Il avait par ailleurs derrière lui une longue expérience au sein de la députation zurichoise au Conseil national (de 1991 à 2008).