L'UDC, Le Centre et les Vert'libéraux annoncent qu'ils s'en tiendront au ticket PS
- Le suspense entourant l'élection du Conseil fédéral prendra fin mercredi. L'Assemblée fédérale doit élire le successeur d'Alain Berset, ainsi que les six autres conseillers fédéraux qui se représentent. Côté socialiste, on a proposé les candidatures du conseiller d'Etat bâlois Beat Jans et du conseiller national grison Jon Pult pour remplacer le Fribourgeois.
- Malgré leur recul aux dernières élections, Les Vert-e-s ont décidé de s'attaquer à un siège du PLR et ils lancent dans la course le conseiller national fribourgeois Gerhard Andrey.
- Aucun coup de théâtre ne semble se profiler. Après les dernières auditions de mardi, l'UDC, Le Centre et les Vert'libéraux ont annoncé qu'ils s'en tiendront au ticket PS. Le PLR aussi, à conditions que les règles établies ces dernières années soient respectées.
- Le Parlement doit également trouver un nouveau chancelier. Le centriste Walter Thurnherr quitte son poste fin décembre. Quatre candidats se disputent la place de "huitième conseiller fédéral".
- Enfin, il s'agira de désigner la présidente de la Confédération pour 2024, en l'occurrence Viola Amherd, puis la vice-présidente du Conseil fédéral, Karin Keller-Sutter.
- L'élection du Conseil fédéral est à suivre, en direct, dès 07h30 sur RTS-La Première et sur RTS Deux.
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22h00
Le portrait de Gerhard Andrey
Comme en 2019 avec l'attaque de Regula Rytz contre Ignazio Cassis, les écologistes ont décidé de lancer une candidature de combat, en la personne du conseiller national fribourgeois Gerhard Andrey. Ils visent un des sièges du PLR, parti qu'ils considèrent comme surreprésenté au Conseil fédéral.
Les Vert'libéraux ont annoncé mardi que lors de la réélection d'Ignazio Cassis, leurs voix se partageraient entre le conseiller fédéral sortant et le candidat des Vert-e-s.
21h30
Les portrait de Jon Pult et Beat Jans
Les dernières auditions candidats à la succession d'Alain Berset par les groupes parlementaires se sont terminées mardi.
La semaine dernière, l'UDC, les Vert-e-s, le PLR et le PVL n'ont pas dévoilé lequel des deux socialistes, Beat Jans (BS) ou Jon Pult (GR), l'emportait. Mardi, les groupes parlementaires de l'UDC, du Centre et du PVL ont annoncé qu'ils allaient t s'en tenir au ticket officiel du PS pour l'élection du Conseil fédéral, sans préciser non plus leur préférence.
La conseillère nationale Eléonore Porchet avait ainsi résumé: les différences entre Jon Pult et Beat Jans ne sont à la fin que "des questions de personnalité".
21h10
Les scénarios qui circulent
Il y a plusieurs scénarios possibles pour l’élection du Conseil fédéral. Le plus probable est une élection d'un des deux candidats officiels du Parti socialiste.
Le second scénario est que certains élus UDC, PLR et du Centre jugent les candidats proposés par le PS trop à gauche. "Ce sont deux jumeaux, on n’a pas vraiment de choix", affirme Alfred Heer, conseiller national UDC zurichois. Ainsi, diverses alternatives circulent: Eva Herzog, Roger Nordmann ou Daniel Jositsch.
Le troisième scénario possible est que l’écologiste Gerhard Andrey réussisse à conquérir le siège d’Ignazio Cassis, qu’il attaque, et de ce fait le PLR perdrait un de ses deux sièges au gouvernement.
Enfin, le dernier scénario, mais peu probable, est qu’un membre du Centre soit élu à la place d’Ignazio Cassis. Les noms de Gerhard Pfister et de Martin Candinas circulent. "Moi, je n’accepterai pas une élection mercredi", avertit le conseiller national grison Martin Candinas.
21h00
L’ultime audition des candidats
Mardi soir à Berne, à quelques heures de l’élection du successeur d’Alain Berset, la tension est palpable. Notamment pour Beat Jans et Jon Pult, dont c’était le dernier grand oral face aux partis.
A la sortie des entretiens, le groupe du Centre a affirmé soutenir les deux candidats et il invite à voter pour l’un d’eux. L’UDC promet de réélire les ministres sortants et de voter pour l’un des deux candidats désignés par la PS, mais à la condition que le PS soutienne le conseiller fédéral Ignazio Cassis.
Même exigence du côté du PLR qui ne donne pas de mot d’ordre entre les deux socialistes. Damien Cottier, chef du groupe PLR au Parlement, a affirmé qu’à ce stade le parti n’a pas de favori et qu’il n’a pas choisi parmi les candidats. Le PLR en rediscutera mercredi avant les élections.
19h20
Aucun coup de théâtre en perspective
Plusieurs critiques ont été émises par plusieurs partis concernant les candidats socialistes, notamment par l’UDC. Christoph Blocher a carrément appelé à voter hors ticket, jugeant que les deux prétendants sont trop similaires et trop à gauche.
Mais le PLR, qui se sent menacé, a déclaré qu’il élirait un candidat officiel du PS, à condition que les règles établies ces dernières années soient respectées. Malgré plusieurs plans secrets qui circulent sous la Coupole, selon certains médias, il y a donc peu de chances de voir ce mercredi une élection surprise.
19h10
Les grandes attentes de la région bâloise
Lors d’une élection au Conseil fédéral, la provenance géographique n’est en principe pas le principal critère. Mais depuis cinquante ans, après le départ en 1973 de Hans-Peter Tschudi, les deux demi-cantons de Bâle-Ville et Bâle-Campagne n’ont plus eu de représentant au gouvernement. Alors que pendant ce temps, les Grisons en ont eu deux.
L’article 175 de la Constitution stipule que "les diverses régions et les communautés linguistiques doivent être équitablement représentées au Conseil fédéral". À cela s’ajoute la pression des grandes villes, qui n’ont pas d’autres représentants actuellement.
Certains parlementaires sont en ce moment sensibles à cet aspect et cela pourrait favoriser le candidat PS Bâlois Beat Jans dans la succession à Alain Berset.
Il y a également l’enjeu de la génération. Si Beat Jans, 59 ans, est élu, le Conseil fédéral afficherait un âge moyen de 61 ans. Il deviendrait ainsi le troisième gouvernement le plus âgé depuis plus d’un siècle. Alors que Jon Pult, qui n’a que 39 ans, apporterait une perspective plus jeune au plus haut niveau de l’Etat.
A l’heure actuel, grâce à son expérience gouvernementale, Beat Jans semble garder une petite longueur d’avance.
18h30
Le PVL choisira un des deux candidats officiels PS
Pour les Vert'libéraux, les deux candidats présentés par le PS pour la succession d'Alain Berset sont éligibles. Et pour la succession d'Ignazio Cassis, certaines voix iront au candidat Vert Gerhard Andrey.
Le PVL ne donne pas de recommandation pour Beat Jans ou Jon Pult, a indiqué la présidente du groupe Corina Gredig (PVL/ZH) devant les médias. Les deux sont éligibles, a-t-elle ajouté sans plus.
Les Vert'libéraux considèrent que la force électorale des partis doit être prise en considération pour les membres du Conseil fédéral. Actuellement, le PLR est surreprésenté. La gauche le serait aussi avec un troisième membre au gouvernement.
Il est important qu'à moyen terme le centre politique soit renforcé au Conseil fédéral, a poursuivi Corina Gredig. Lors de la réélection d'Ignazio Cassis, les voix se partageront donc entre le conseiller fédéral sortant et le candidat des Vert-e-s, le Fribourgeois Gerhard Andrey, a-t-elle déclaré.
18h10
Le Centre juge les deux candidats PS "éligibles"
Le Centre n'a pas dévoilé de préférence entre Beat Jans et Jon Pult pour la succession socialiste d'Alain Berset. Les deux candidatures sont valables, selon le groupe parlementaire du parti, qui réélira tous les conseillers fédéraux déjà en poste.
"Il n'y a pas de plan secret" pour faire élire un représentant du Centre au Conseil fédéral, a répété à nouveau le président du parti Gerhard Pfister face aux médias.
Le Centre est ressorti renforcé des dernières élections et le parti veut davantage de responsabilité à moyen terme, a-t-il précisé. Mais mercredi, il respectera les institutions et les conseillers fédéraux qui se représentent.
Un candidat PS du ticket officiel
Sur les candidats du PS, le groupe parlementaire a jugé que tant Jon Pult que Beat Jans disposaient de l'expérience nécessaire pour devenir conseiller fédéral. Le Centre votera donc une personne du ticket officiel du PS.
Le parti n'a pas non plus montré de préférence pour les candidatures à la Chancellerie fédérale. Viktor Rossi (soutenu par le PVL), ainsi que Nathalie Goumaz et Gabriel Lüchinger (présentés par l'UDC), sont éligibles pour remplacer le centriste Walter Thurnherr.
Autant pour l'élection PS que pour celle à la Chancellerie, les membres du Centre seront libres de faire leur choix parmi les candidats officiels, a précisé Gerhard Pfister.
"Pas de préférence entre les candidats"
Invitée dans l’émission de Forum, la conseillère nationale Marie-France Roth Pasquier, vice-présidente des Femmes du Centre suisse, affirme qu’entre les deux candidats, le Centre n’affiche pas de préférence. "Nous allons rester fidèles au ticket du Parti socialiste, c’est un des deux candidats que nous choisirons", explique-t-elle, écartant ainsi un coup de théâtre lors des élections de ce mercredi.
Selon le conseiller national Christian Dandrès (PS/GE), lors des auditions des candidats, le Parti socialiste a mis en avant "le passé militant de monsieur Pult (…) comme étant un élément pouvant poser un problème".
17h50
L'UDC va élire un des deux candidats officiels du PS
Le groupe parlementaire UDC va s'en tenir au ticket officiel du PS pour l'élection du Conseil fédéral de mercredi. Le groupe n'a pas annoncé s'il donnait sa préférence à Beat Jans ou à Jon Pult. Il en discutera à nouveau mercredi matin.
Le soutien de l'UDC au ticket officiel des socialistes ne vaut que si le PS s'en tient lui aussi à la concordance, indique le parti conservateur mardi soir dans un communiqué. L'UDC souligne l'importance de ce principe au vu de la situation mondiale incertaine.
"Il est d'autant plus important de ne pas mettre en danger la stabilité politique de la Suisse par certains jeux politiques", poursuit l'UDC. Le parti en appelle à l'Assemblée fédérale pour que les partis politiques soient représentés au Conseil fédéral selon leur force électorale, soit deux sièges pour l'UDC, le PS et le PLR et un siège pour le Centre. Le parti réélira ainsi tous les conseillers fédéraux sortants.
16h30
Le PS présente Beat Jans et Jon Pult
Le Bâlois Beat Jans et le Grison Jon Pult seront les deux candidats officiels du PS à la succession d'Alain Berset au Conseil fédéral. Les deux hommes, choisis par le groupe parlementaire, ont dit vouloir défendre la diversité du pays et construire des ponts.
Le président du gouvernement de Bâle-Ville et le conseiller national grison sont des personnes compétentes, motivantes, motivées et capables d'assurer l'avenir de notre pays, a annoncé le coprésident du groupe parlementaire socialiste Samuel Bendahan devant les médias.
Il a fallu 18 tours de scrutin pour départager les six candidats et choisir les deux membres du "ticket" aux dépens de la conseillère d'Etat bernoise Evi Allemann, du conseiller national vaudois Roger Nordmann, du conseiller aux Etats zurichois Daniel Jositsch et du conseiller national bernois Matthias Aebischer.
"Bâtisseur de ponts"
Les deux candidats choisis ont remercié les membres du groupe socialiste pour le "grand honneur" qui leur a été fait. Fils d'ouvrier, Beat Jans a assuré qu'il n'aurait jamais imaginé pouvoir être candidat au Conseil fédéral. Il a dit se réjouir et a assuré qu'il fera de son mieux.
Jon Pult, 39 ans, a de son côté répété sa volonté de renforcer la diversité et la cohésion de la Suisse, comme il l'avait fait en lançant sa candidature. Il a dit souhaiter que la diversité reste une des forces du pays.
Beat Jans, 59 ans, s'est lui aussi présenté comme un "bâtisseur de ponts". Il espère pouvoir apporter son expérience et ses compétences dans l'exécutif d'un canton urbain. Dans une période où le fossé villes-campagnes se creuse, il souhaite que le Conseil fédéral puisse présenter des solutions de compromis susceptibles de remporter une majorité pour le bien des deux parties.
Le fait qu'il provienne d'un canton contributeur à la péréquation financière fédérale peut selon lui aussi être un élément de la diversité de notre pays, a-t-il ajouté.
La personnalité déterminante
Interrogé sur son âge, Jon Pult a reconnu qu'il s'était lui-même posé la question de savoir s'il était prêt à siéger au gouvernement. Cela peut aussi être un avantage d'avoir la perspective d'une génération plus jeune.
Selon lui, c'est la personnalité des candidats qui déterminera le choix de l'Assemblée fédérale. Devant la presse, la coprésidente du PS Mattea Meyer a salué deux candidats "extrêmement compétents et engagés". Leur désignation est un "choix fort" en faveur d'une Suisse sociale.
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Les prochaines années s'annoncent difficiles, selon elle. L'UDC et le PLR disposent d'une majorité au Conseil fédéral et sont bien décidés à jouer de leur pouvoir, a-t-elle ajouté.
Dans ce contexte, il est "central" d'avoir une deuxième voix forte au gouvernement, à côté d'Elisabeth Baume-Schneider, pour défendre une Suisse sociale, a-t-elle ajouté. Et tant Beat Jans que Jon Pult sont à ses yeux capables de le faire.
16h20
Le Vert Gerhard Andrey aussi candidat
Les Vert-e-s ont décidé de lancer une candidature de combat durant cette élection au Conseil fédéral. Malgré leur recul aux dernières élection, ils entendent s'attaquer à un siège du PLR avec leur conseiller national fribourgeois Gerhard Andrey.
Les chances de l'entrepreneur sont faibles. La plupart des partis ont déclaré ne pas vouloir faire chuter un ministre en poste. Seuls les Vert'libéraux et le PS l'ont invité à une audition. L'ancienne présidente des Vert-e-s Regula Rytz avait déjà tenté en 2019 de ravir un siège au PLR, sans succès.
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15h30
Une formule magique contestée
La volonté des Vert-e-s d'attaquer l'un des sièges PLR au Conseil fédéral ressemble aux candidatures sauvages de l'UDC dans les années 2010, qui ont échoué. Comme l'UDC à l'époque, les écologistes dénoncent une mauvaise représentation de leur force électorale au gouvernement.
Comme en 2019 avec l'attaque de Regula Rytz contre Ignazio Cassis, les écologistes ont décidé de lancer une candidature de combat, en la personne du conseiller national fribourgeois Gerhard Andrey. Ils visent un des sièges du PLR, parti qu'ils considèrent comme surreprésenté au Conseil fédéral.
Mais renverser un conseiller fédéral en place reste extrêmement rare. Depuis 1848, ce n'est arrivé que quatre fois. Deux cas remontent au XIXe siècle: en 1854, pour le Bernois Ulrich Ochsenbein et, en 1872, pour le Genevois Jean-Jacques Challet-Venel.
Plus récemment, la PDC Ruth Metzler a été évincée en 2003 par l'UDC Christoph Blocher. Avant que le Parlement refuse de reconduire le Zurichois quatre ans plus tard.
Dans le cas de Ruth Metzler, les succès électoraux de l'UDC laissaient présager un échec de l'un des deux ministres PDC. Ce parti venait de passer sous la barre des 15% d'électeurs alors que l'UDC devenait pour la première fois en 2003 le parti le plus fort sous la Coupole, revendiquant un deuxième fauteuil au nom de la concordance.
En revanche, Christoph Blocher est victime quatre ans plus tard d'un complot ourdi par le camp rose-vert avec le soutien du PDC. Controversé pour son manque de collégialité au gouvernement, il perd par 115 voix contre 125 à Eveline Widmer-Schlumpf. Cette affaire débouche sur une crise au sein de l'UDC.
L'anomalie de 2008
Le parti se scinde et ses deux élus au Conseil fédéral - la Grisonne et le Bernois Samuel Schmid - passent sous la bannière PBD. L'UDC, qui représente près de 29% d'électeurs au Parlement, se retrouve sans ministre de juin à décembre 2008, date de la démission du Bernois. L'arrivée d'Ueli Maurer ne suffit pas à panser les plaies.
Dès lors, l'UDC n'aura de cesse de dénoncer une formule magique qui n'est plus respectée. En septembre 2010 avec l'ancien conseiller national Jean-François Rime (UDC/FR), elle vise les deux sièges laissés vacants par Moritz Leuenberger (PS) et Hans-Rudolf Merz (PLR).
Elle remet ça en décembre 2011, avec le même candidat qui dispute carrément plusieurs sièges de ministres en place après avoir échoué à éjecter Eveline Widmer-Schlumpf. Chaque fois en vain. Le Parlement finit par revenir à une représentation plus fidèle de la force électorale des partis en 2015, au départ d'Eveline Widmer-Schlumpf.
Femmes socialistes sur la touche
D'autres "coups" ont été fomentés par des partis contre des candidats officiels. Dans l'histoire récente, cela a notamment été le cas lors de la montée en puissance des femmes. La droite n'a pas hésité à imposer ses vues aux socialistes, entraînant de véritables psychodrames.
En 1993, la syndicaliste genevoise Christiane Brunner, candidate officielle du PS, se voit doublée par son collègue de parti le Neuchâtelois Francis Matthey. Ce dernier finit par renoncer à son élection une semaine plus tard, là aussi une rareté dans l'histoire du pays.
Dix ans plus tôt, c'est la socialiste zurichoise Lilian Uchtenhagen, première femme à se présenter au Conseil fédéral, qui mord la poussière. Mal aimée de la droite, elle est évincée au profit du Soleurois plus consensuel Otto Stich. C'est d'ailleurs en 1983 qu'apparaît pour la première fois la mention de la "Nuit des longs couteaux" dans le contexte helvétique.
15h10
L'élection au Conseil fédéral, une mécanique bien huilée
Les 246 parlementaires procéderont aux élections des sept conseillers fédéraux en leur absence. Avant qu'ils ne reçoivent leurs bulletins et ne les glissent dans les urnes que leur tendront les huissiers, les groupes parlementaires pourront faire part de leurs recommandations de vote à la tribune.
Les sièges des conseillers fédéraux sont repourvus en premier et par ordre d'ancienneté au gouvernement. Le Parlement est ainsi appelé à réélire dans l'ordre:
1. Guy Parmelin (UDC)
2. Ignazio Cassis (PLR)
3. Viola Amherd (Le Centre)
4. Karin Keller-Sutter (PLR)
5. Albert Rösti (UDC)
6. Elisabeth Baume-Schneider (PS)
7. Le remplaçant d'Alain Berset (PS) sera élu dans la foulée.
Puis, le Parlement procédera à l'élection du chancelier de la Confédération.
Enfin, il s'agira de désigner la présidente de la Confédération pour 2024 Viola Amherd, puis la vice-présidente du Conseil fédéral, Karin Keller-Sutter.
Plusieurs tours possibles
Pour chaque élection, les deux premiers tours sont libres. Toute personne recueillant moins de dix voix au deuxième tour est ensuite écartée. Cette règle s'applique aussi pour les tours suivants. Dès le troisième tour, aucune nouvelle candidature n'est acceptée et celui qui obtient le moins de voix est éliminé.
Lorsqu'il ne reste plus que deux personnes en lice et qu'elles obtiennent le même nombre de suffrages, le scrutin se poursuit jusqu'à ce qu'une des deux l'emporte. Le recours au tirage au sort pour les départager a été aboli.
14h45
Election du nouveau chancelier, le "huitième conseiller fédéral"
L'Assemblée fédérale devra également trouver un nouveau chancelier mercredi, car le centriste Walter Thurnherr quitte son poste fin décembre.
Le vice-chancelier Viktor Rossi, issu des rangs des Vert'libéraux, s'est porté candidat. L'UDC vise aussi le poste: elle a présenté début novembre un double ticket composé du St-Gallois Gabriel Lüchinger et de la Fribourgeoise Nathalie Goumaz. En tant que plus grand parti, l'UDC n'a jamais eu de chancelier de la Confédération. C'est pourquoi, avec la vacance actuelle, elle peut clairement prétendre à ce poste, affirme-t-elle.
L'actuel secrétaire général du Département fédéral de l'intérieur Lukas Gresch (sans parti) est également candidat.
MARDI 12 DÉCEMBRE
Les enjeux de l'élection du gouvernement
Le suspense entourant l'élection du Conseil fédéral prendra fin mercredi. L'Assemblée fédérale doit élire le successeur d'Alain Berset. Les six autres conseillers fédéraux se représentent, à savoir Viola Amherd (Centre), Elisabeth Baume-Schneider (PS), Ignazio Cassis (PLR), Karin Keller-Sutter (PLR), Guy Parmelin (UDC) et Albert Rösti (UDC).
Alain Berset a annoncé son retrait politique pour la fin de l'année. Le PS a lancé deux candidats, le Bâlois Beat Jans et le Grison Jon Pult, pour lui succéder. Tous les partis ont annoncé qu'ils voteraient pour l'un des deux candidats officiels.
Les Vert-e-s ont eux lancé une candidature de combat contre le PLR, qu'ils estiment surreprésenté au gouvernement. Ils ont proposé la candidature du Fribourgeois Gerhard Andrey.
Durant cette journée électorale, l'Assemblée fédérale va aussi élire la présidente de la Confédération pour 2024, en l'occurrence Viola Amherd, puis la vice-présidente du Conseil fédéral, Karin Keller-Sutter.